J’avais quitté la piste de danse sur un coup de tête précipitamment sans donner davantage de renseignements à ma cavalière. J’en avais assez de la situation inconfortable dans laquelle je me trouvais : Calypso était censée être ma meilleure amie mais voilà son attitude me déroutait, soufflant le chaud et le froid. Les prises de tête, je m’y étais fait, j’avais presque l’habitude maintenant. Mais depuis notre tentative de réconciliation il y avait eu ce baiser qui avait mis un sacré bazar dans ma tête. Pourtant elle avait été claire : c’était un faux pas, une erreur due aux quelques verres qu’elle avait consommés avant notre rencontre. Elle m’avait tout de suite bien refroidi en me signifiant qu’on ferait le trajet pour venir ici séparément. Du coup, j’étais déboussolé : je ne savais plus vraiment comment agir avec elle, moi qui me contenait à chaque instant pour étouffer l’attirance que j’éprouvais à son égard, tout ça pour préserver notre amitié. Alors la voir se déhanchait de manière subjective devant moi, cela avait été la goutte de trop. J’étais sorti un verre à la main et la porte se referma derrière moi. Je m’adossai au mur de la salle, inspirant une grande bouffée d’air frais avant d’amener la coupe jusqu’à mes lèvres pour avaler une gorgée de champagne.
Amour: cinq lettres, trois voyelles, deux consonnes, deux idiots.
Calypso était sortie de la piste de danse à la recherche de Priape, il était un peu parti comme un voleur. La brune se posait pleins de questions, comme toujours quand il s'agissait de son meilleur ami. Pourquoi était-il parti comme ça ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Et s'il était parti pour rejoindre un rendez-vous ? Non, il ne pouvait pas lui faire ça... Adams avait commençait par regarder du côté de leur table, mais non, rien du tout à cet endroit. Alors malgré la température fraîche que la nuit offrait, Calypso se dirigea vers la porte de sortie en espérant trouver Priape ainsi que des explications. Pourquoi cherchait-elle comme ça après lui ? Parce que c'était son cavalier, parce que c'était trop compliqué.. Pourtant, cette idée ne présageait rien de bon jour la jeune femme. Alors que son nez se pointait dehors, un air frais venait donner des frissons à la Dunster. Tournant sa tête à gauche et à droite, elle ne trouva rien. Quelques pas, un regard, et il était là. Contre le mur avec une coupe de champagne. Le voyant ainsi, un air grave et énervé sur son visage, la brune regretta aussitôt d'être sortie le rejoindre. D'un autre côté, ça la rassurait de voir qu'il n'était pas avec une autre jeune femme qu'elle. Timidement, Calypso s'approcha de Priape, ne voulant pas provoquer une dispute avec lui. « Hey.. Pourquoi t'es parti aussi vite ? » La brune se posta juste devant son meilleur ami, croisant les bras pour essayer de se protéger. Elle connaissait Priape, malheureusement, et cette tête, ça ne la réconfortait vraiment pas. « Enfin je sais pas... Dis-moi si j'ai fait un truc de mal parce que je ne te comprends ! » Effectivement, pourquoi l'avait-il planté comme une vulgaire chose en plein milieu de la piste de danse ?
Le grincement de la porte me fit lever les yeux. Je reconnus rapidement la silhouette qui s’approchait de moi : il s’agissait de Calypso. Rien d’étonnant, j’étais parti précipitamment, me justifiant à peine, laissant derrière moi ma cavalière probablement déboussolée. Ce fut d’ailleurs la première chose que la jeune femme me demanda : pourquoi ? J’aurais pu lui répondre plein de choses, d’abord que j’avais voulu la fuir, parce que j’avais peur de ne pas pouvoir lutter contre la tentation d’un nouveau baiser, lui expliquer combien c’était difficile pour moi de danser avec elle, de la voir bouger avec autant de sensualité, lui faire comprendre combien chacun de ses regards me donnait envie de l’embrasser… Seulement si je partais sur ce terrain là, si je commençais à m’étaler ainsi, cela impliquerait de révéler mes sentiments. Elle avait été claire sur la question : Caly me voulait à ses côtés en tant qu’ami. Je me contentai d’abord de répondre vaguement. « Je voulais prendre l’air. » Mais je ne pouvais pas bluffer avec Calypso. Ma meilleure amie me connaissait trop, elle devina aussitôt que quelque chose clochait. Elle ajouta alors que je ferais mieux de lui dire si elle avait fait quelque chose de mal. « Y’a rien à comprendre…» répondis-je d’un ton las. Elle avait parlé avec douceur, calmement, essayant tant bien que mal de comprendre et surtout de ne pas attiser ma colère qu’elle pressentait très bien. Pourtant cela ne suffit pas à m’apaiser. Mon regard se posa sur elle, sombre et tourmenté alors qu’elle se positionnait face à moi, croisant ses bras. «Tu devrais pas trop t’approcher de moi Caly. On ne sait jamais, tu as quand même bu un peu ce soir, tu pourrais encore faire une erreur… » fis-je d’un ton dur et sarcastique, en référence à notre baiser et surtout à l’excuse qu’elle m’avait servie alors pour se justifier, excuse qui me restait toujours en travers de la gorge.
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Calypso regardait toujours son meilleur ami, elle se sentait mal à l'aise là devant lui. Pourtant, quelques minutes auparavant, elle dansait devant lui d'une manière très sensuelle. Peut-être que c'était ça le problème, peut-être qu'il en avait eu marre de la voir ainsi alors qu'il voulait Caly comme une amie. Et si tout était une erreur ? Si se battre pour lui ne servait à rien ? Finalement, il préférait peut-être les Cabot à sa meilleure amie, c'était possible. Et comment lui en vouloir ? Comment la brune pourrait lui reprocher de choisir l'élite féminine ? Puis Adams voyait bien qu'il était énervé, un peu tendu, mais pourquoi ? S'il n'y avait rien à comprendre, enfin, dans une confusion totale, Calypso pris en pleine figure les dernières paroles de son meilleur ami. Alors c'était ça le problème ? Le baiser de l'autre soir ? Et c'était donc elle aussi, elle le gênait tant que ça ? Mais pourquoi ce bal, pourquoi vouloir faire des efforts ? Pourquoi Caly avait-elle décidé trop tard de se battre pour lui ? Parce que son amour pour lui a été tellement dur à accepter, tellement dur car il est si intense que ça la pousse à une certaine folie. « Mais c'est quoi le problème Priape ? Non mais putain, je comprends vraiment rien. Ouais j'ai bu, et alors ? Je suis si dégueulasse que ça que tu ne veux pas m'embrasser à nouveau ? C'est si dur d'embrasser ta putain de meilleure amie même si c'était une erreur ? » Calypso commençait à s'énerver, l'alcool, le froid, l'esprit embrouillé ainsi que la fatigue n'étaient pas une bonne chose pour tenir cette conversation.
« Y’a rien de dégueulasse chez toi Caly, arrête un peu de dire n’importe quoi ! » la contredis-je aussitôt. Même si j’étais énervé, il était hors de question que je la laisse se dévaloriser ainsi. Elle était magnifique, superbe et géniale. Toute cette situation était ma faute, parce que je n’arrivais pas à me comporter avec elle comme un simple ami, parce qu’elle me rendait dingue et que j’étais chaque jour un peu plus amoureux d’elle. J’avais parlé un peu trop et elle avait aussitôt compris qu’avec mon sarcasme, je faisais référence au baiser qu’elle m’avait donné « par erreur ». Oui, c’était ces mots et elle le reconfirma encore tout en s’énervant à son tour. Voilà ce que ce rapprochement entre nous était à ses yeux : une erreur et c’était cela que je ne supportais pas. Ces paroles enfoncèrent un peu plus le couteau dans la plaie. J’admirais le détachement dont elle était capable de faire preuve. Pour moi ce baiser représentait tellement plus. « Et puis c’est pas dur de t’embrasser Caly. Ce qui est dur c’est d’arrêter de t’embrasser ! » Répondis-je d’un ton sec. Je sentais que je perdais peu à peu le contrôle. Elle s’énervait, je m’emportais, et je marchais sur un terrain gliçant, commençant à révéler ces sentiments que j’essayais d’étouffer pour préserver notre amitié. Je me détachai du mur pour m’avancer vers la porte de la salle, essayant à nouveau de m’échapper, cherchant à fuir cette confrontation. « On devrait rentrer. »
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Calypso disait un peu n'importe quoi, même si elle ne s'en rendait pas forcément compte. Pourtant, son meilleur ami tenait à lui rappeler, et que contrairement à ce qu'elle disait, elle n'était pas dégueulasse. Ce qui était bizarre, c'est que la brune savait très bien qu'elle n'était pas repoussante, alors pourquoi lui dire ça ? Peut-être parce qu'à ses yeux, ça comptait beaucoup plus que ceux des autres. Parce qu'elle était amoureuse de lui, enfin, elle en était presque sûre. Adams baissa la tête, un peu honteuse. Son comportement gâché tout, encore une fois, oui, encore une fois c'était de sa faute. Mais à la révélation de Priape, la Dunster releva la tête rapidement. Alors comme ça, c'était dur d'arrêter ? Alors peut-être que malgré ce ton sec, il y avait autre chose. Peut-être que la brune n'avait pas perdue ses chances, peut-être même qu'au contraire, elle en avait encore plus. Mais Adams ne réagissait pas, trop dans ses pensées, à analyser, à espérer. Seulement, quand il lui proposa de rentrer, malgré la question rhétorique, elle n'avait pas envie de bouger. Ils devaient avoir une discussion, une vraie, pour arrêter de se faire mal. Pour que Caly arrête de se faire mal... « Non Priape, tu peux pas rentrer comme ça ! » La voix un peu sévère, la brune s'avança vers son meilleur ami qui commençait à partir. Elle le tira par le bras pour l'empêcher de rentrer. « On doit discuter, on est obligé. Même si j'ai peur, il le faut, parce que sinon, on arrivera jamais à s'entendre à nouveau. » Dans le fond, elle avait pas tort et puis... Caly espérait entendre quelque chose qui l'aiderait à prendre les devants. Parce que c'était à elle, pour une fois, de rattraper ses conneries et montrer à son meilleur ami que la seule chose qu'elle souhaitait le plus au monde, c'était d'être à ses côtés. Puis la brune insista à nouveau pour avoir une discussion sérieuse. « Priape... Je suis désolée pour l'autre soir. Puis, ce n'était pas une erreur, enfin... D'un autre côté, des meilleurs amis ne devraient pas s'embrasser. »
Je voulais me débiner, m'en aller mais encore une fois j'en avais trop dit et Calypso m'empêcha de fuir, m'interpellant. Elle s'avança vers moi et m'attrapa par le bras pour me retenir. Je me retournai alors vers elle en lui lançant un regard noir. Comment allais-je me sortir de ce pétrin alors que je venais d'avouer combien il m'était difficile de me détacher de ses lèvres ? Alors qu'elle me regardait avec ses grands yeux magnifiques m'implorant de rester pour lui parler. Oui, elle voulait discuter, elle insista même sur le fait qu'on y était obligés, pour s'entendre de nouveau. Elle poursuivit ensuite en s'excusant à nouveau pour ce baiser. Ces paroles semèrent à nouveau la confusion dans mon esprit puisque cette fois, elle se contredit, avouant que ce n'était pas une erreur. Néanmoins, elle précisa que deux meilleurs amis ne devraient pas s'embrasser. J'étais encore plus perdu qu'avant. "Elle se fout de moi..." pensais-je alors. "Oui elle se fout de moi, et moi je suis fou d'elle. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour échanger nos places en cet instant." Je me dégageai de son emprise et reculai de quelques pas. «Tu sais très bien que tu n'es pas ma meilleure amie Caly. » avouai-je d'un ton froid. Oui, elle n'était pas ma meilleure amie, Caly était beaucoup plus à mes yeux, elle l'avait toujours été, elle le serait toujours. C'était l'amour de ma vie. Un amour à sens unique. Aucune autre n'avait pu lui arriver à la cheville...
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Calypso aurait peut-être du le laisser partir, lui et ce regard froid, la brune aurait pu croire qu'il allait la tuer sur place.. Et ça lui donnait des frissons à la brune, pas des frissons de désir, d'amour ou quoi que ce soit d'autre. Non, des frissons de peur. La mauvaise peur. Priape semblait tellement énervé que cette situation effrayé la Dunster. Jamais dans ses souvenirs elle l'avait vu dans un tel état, même lors des multiples engueulades qu'ils avaient pu avoir. Adams baissa la tête, ne sachant vraiment pas quoi répondre. C'était quoi ce comportement ? Ce comportement à la con d'enfant ? Alors quoi, qu'est-ce que toutes ces paroles pouvaient signifier ? Il disait que c'était sa meilleure amie, la complicité, les engueulades, tout. En fait, Calypso était complètement perdue dans la relation qu'ils entretenaient, et ça, depuis un long moment. Elle était sûre de l'aimer, mais ses paroles en cet instant, ça impliquait beaucoup de choses. Et peut-être que oui, la brune avait encore pris peur. Peur pour elle. Ils n'arrivaient même pas à être amis. Pourtant, elle disait encore il y a quelques jours qu'elle voulait se battre pour lui. Il fallait très peu de temps pour réaliser que cette fois-ci, si elle le laissait partir sans un mot de sa part ou une négation complète, Calypso était sûre de ne plus revoir son meilleur ami, son Priape, son amour, son unique et son incontrôlable amour qu'elle lui portait. C'était fou.. Un peu trop d'ailleurs. Mais cette peur, la même qui l'avait traversé quelques années auparavant. Pourtant, elle était sure et certaine de ses sentiments, elle était sûre et certaine de le vouloir, d'être avec lui, d'être sa petite-amie. Mais si ses paroles ne voulaient pas dire ça ? Et si finalement, elle n'était juste plus rien pour Priape ? Non, impossible. La brune réfléchissait beaucoup trop au lieu d'agir. Mais son cerveau refusait tout simplement de fournir une réponse qui aurait pu sembler correcte. « Je..., je.. Mh. » Sans résultat. Et voir Priape comme ça, dans cet état, c'était trop. Pourquoi elle ne pouvait pas simplement lui répondre que non, elle savait très bien qu'ils n'étaient pas des meilleurs amis l'un pour l'autre. Mais sa fierté, sa peur de tout détruire, de se détruire. Son amour était tellement puissant, Calypso avait peur de pas s'en remettre. Mais là, il fallait agir, oui, parce que son "meilleur ami" n'allait pas l'attendre autant de temps. Non, pas cette fois. Après tout, ils ont toujours été destiné l'un à l'autre. Et dans un dernier geste, un dernier espoir, parce que les paroles ne suffisaient plus, la grecques fit un pas vers lui. Puis un deuxième. Un troisième vient plus vite, encore plus vite. Calypso se jeta au cou de Priape, pas délicatement, non, simplement dans un dernier espoir, le seul qu'elle pouvait faire. Parce que parler était bien trop dur. Et dans un geste fou, dans un geste d'amour, la brune pressa ses lèvres contre celles du brun.
Il y avait une espèce de tension électrique palpable entre nous. Mon attitude distante et froide depuis le début de notre conversation sembla complètement désarçonner Calypso qui se mit à chercher ses mots, ne sachant que répondre à ma dernière phrase, se demandant probablement ce que ça voulait dire. Après tout, il y a peu de temps, j'étais venu dans sa chambre pour lui signifier combien son amitié m'était précieuse et maintenant je lui déclarais de but en blanc qu'elle n'était pas ma meilleure amie. J'avais utilisé un ton dur, plus dur que je ne voulais vraiment, et lorsque je vis le doute apparaitre dans ses yeux, je me rendis comtpe de la portée de mes paroles et combien elles pouvaient paraitre blessantes. J'aurais voulu reformuler ma phrase autrement, essayer de rattraper le coup. Mais je n'eus pas le temps d'ouvrir à nouveau la bouche, je vis mon amie s'avancer vers moi et avant que je ne réalise vraiment ce qui se passait je sentis les mains de la jeune femme autour de mon cou et ses lèvres se presser contre les miennes. Ce fut d'abord la surprise qui m'envahit, et très rapidement, un sentiment de bien être. Je fermai mes paupières, savourant ce baiser. Ma main droite glissa sur sa taille, ma gauche se perdit dans ses cheveux alors que mes lèvres répondaient aux siennes avec la même urgence, le même désir, la même fièvre. Le plaisir de la sentir à nouveau contre moi dura un instant et puis soudain le fantôme de notre précédente étreinte ressurgit dans mon esprit, troublant un peu la satisfaction qui m'habitait.Les questions commencèrent à surgir dans ma tête, perturbant ce baiser : Qu'est-ce que cela signifiait ? Pourquoi mon amie s'était-elle jetée ainsi à mon cou ? Je me raidis un peu. Mes mains se détachèrent d'elle et finalement je mis fin à ce baiser en me reculant d'un pas. Je la regardais avec surprise et incompréhension: "A quoi tu joues Caly ?" Oui, à quoi jouait-elle, parce que je ne voyais que ça comme explication : c'était un simple jeu à ses yeux...
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En si peu de temps, Calypso avait encore embrassé Priape. Encore une fois, elle avait poussé ses lèvres à aller se coller contre celle de son meilleur ami. Encore une fois, c'était sûrement une erreur. Mais le sentir contre elle, une main sur sa taille, l'autre dans ses cheveux, la brune appréciait le moment qui semblait parfait. Parfait si on enlevait la dispute et le contexte. Adams se sentait si bien, si envieuse, si satisfaite. En goûtant à nouveau à ses lèvres, elle se rendit compte que ce contact lui manquait beaucoup trop. C'était fort, encore une fois, c'était eux. Puis ce moment dont elle savourait pleinement, ce moment où elle se faisait plus pressante, bougeant ses mains entre le cou de Priape ainsi que ses cheveux, tout fut arrêter sans vraiment savoir pourquoi. Le sentir répondre à son baiser de détresse, arrêter de parler, arrêter de penser, vivre le moment présent avait été son seul recours. Mais cependant, devoir se séparer de lui était d'autant plus difficile. Priape repoussait Calypso, la chaleur de ses mains, de son corps, plus rien n'était. Et comme par habitude, la Dunster baissa la tête de honte. Honte de ne pas assumer, honte de ne pas se contrôler. Oui, à quoi elle jouait ? A rien, parce que ce n'a jamais été un jeu pour elle, malheureusement. « Si seulement... » Et peut-être que là, c'était à son tour de rentrer. Rentrer pour ne pas discuter, fuir par peur, fuir par lâcheté, encore une fois. Mais non, ce n'était plus possible. Comment la brune allait-elle vivre encore une fois cette distance ? Ou alors, devaient-ils rompre totalement cette amitié ? A propos de cette amitié, quand restait-il ? Caly était bien évidemment amoureuse de son "meilleur ami", mais lui ? Trop de questions, encore une fois. La brune ne savait jamais quoi croire, quoi penser. Trop compliqué, avec Priape, c'était toujours trop et toujours compliqué. La jeune femme releva la tête pour faire fasse à son meilleur ami. « Tu sais c'est quoi le jeu ? Il n'y a aucun jeu Priape.. C'est ça le putain de problème. » Calypso commençait à s'énerver, encore une fois, elle passa ses mains dans ses cheveux nerveusement. D'un comportement émotif, lunatique, excessif, il n'y avait pas mieux qu'elle. L'amour la rendait folle, folle de tout ce qui le touchait. « Pourquoi on fait tout ça ? Pourquoi on se fait mal ? Pourquoi on ne s'avoue rien... Pourquoi tu me le dis pas, toi... » Caly attendait quoi avec ses paroles ? Qu'il se jette sur elle? Oui peut-être, mais la belle brune souhaitait surtout qu'il lui montre que lui aussi voulait tout ça. S'embrasser, se câliner, tout ça sans souffrir, tout ça en étant en couple, avec lui, son amour.