(mirlan) lâcher prise.

Elle le sait, il ne leurs reste que très peu de temps avant qu’ils ne cèdent au plaisir. L’un comme l’autre, ils ont fait de leurs mieux pour faire durer le plus longtemps possible ce moment. En sueur, Mira, elle ne contrôle plus rien, tout est trop fort. L’excitation à son apothéose. Arlan, il a les commande et tout ce qu’elle désire Mira, c’est qu’il ne la quitte pas des yeux. Elle veut voir l’expression de son visage quand il atteindra le plaisir. Son visage se crispé. Sa mâchoire se serrer. Ses yeux s’embraser. Et quand il y parvient, quand leur deux corps en harmonie touchent les étoiles, Mira s’autorise à relâcher. Les yeux qui se révulsent, corps qui se raidit contre le sien. Crie qu’elle ne peut retenir et puis ce silence. Le corps du peintre qui s’étend sur le sien. Mira qui aurait sans doute mît de la distance avec les autres, elle s’autorise à glisser sa mains sur sa peau qu’elle caresse du bout des doigts. Leurs cœurs résonnent à l’unisson tellement ils bâtent à un rythme fou. L’impression que toute ses forces vitales l’ont lâché à présent. La tête dans les nuages. Ouais, pour la première fois depuis une éternité elle est en paix, elle est à sa place. Mira, elle ose pas briser la magie du moment en disant quelque chose de stupide. Elle se contente de le caresser, elle le serre contre elle comme si elle craignait qu’il finisse par lui échapper à présent. Ce qu’elle vient de lui transmettre avec son corps, elle aura jamais le cran de lui dire avec des mots. Au fond d’elle-même elle espère qu’elle a été entendu.

Mira, elle plane à quinze milles maintenant qu’elle est envahit par les endorphines. Elle se sent tellement paisible et c’est uniquement grâce à Arlan. Elle sent son cœur qui commence à battre à un rythme plus régulier. Elle trace des dessins sur la peau de son dos lentement. Son souffle qui lui caresse le cou et la fait encore frémir. Les yeux clos, Mira profite de ce moment de tendresse. Celle qui en a manqué depuis ces quatre ans se sent en sécurité. Elle le sait, il faudra bien qu’elle reprenne le dessus, place à nouveau ce masque sur ses émotions. Elle sourit aux paroles du peintre et continu quelques minutes. Silence qui domine, comme si tout les deux avaient peur de dire une bêtise. Trois ans qu’ils sont amis. Maintenant toutes les cartes étaient redistribuées. Mira, elle arriverait pas à le voir comme une simple conquête, pas lui. Elle pouffe de rire en le regardant, allusion à la toile à cinq cent dollars. « Je crois bien, il est parfait comme ça. » Mira qui laisse ses doigts glisser sur la peinture sèche sur le visage d’Arlan. « Comme toi d’ailleurs. » qu’elle souffle finalement en plantant ses prunelles dans les siennes.