FLASHBACK - While she starts to cry, mascara runnin' down her little Bambi eyes... - Ely&Eva

Elysia & Evannah

Pourquoi est-ce qu'elle était si gentille avec moi ? Je n'en savais rien et au fond je suppose que je m'en fichais. Peut-être que c'était tout simplement parce que j'étais tellement triste que ça en devenait pathétique. Je pense que j'étais arrivée à un point où je n'étais plus que l'ombre de moi-même, j'avais complètement touché le fond, et ça se voyait. " Comme tu veux... Je vais pas t'ennuyer avec ça... ", répondis-je doucement tout en haussant les épaules quand elle me demanda si j'avais besoin d'aide. Je n'avais que des vêtements à ranger, et vu que je n'avais rien d'autre à faire, je pourrais donc prendre tout mon temps pour ranger. J'attrapais alors la première valise que je posais sur mon lit et je l'ouvrais. Quand je vis la boîte qui était à l'intérieur, je m'arrêtais nette, comme hésitante. J'avais complètement oublié que je l'avais mise dans cette valise, et j'aurais préféré la revoir quand j'aurais été seule, ça m'aurait rendue moins triste. Je soupirais néanmoins et j'attrapais la boîte avant de la ranger dans une commode. En réalité, j'y tenais énormément, à cette petite boîte, parce qu'elle contenait toutes les photos auxquelles je tenais le plus, et que j'avais prises à Londres. Les photos de William et moi. Je retournais à ma valise, pour ranger mes vêtements cette fois, mais je n'avais vraiment pas le coeur à faire ça maintenant. Je m'asseyais alors sur le lit et je me tournais de nouveau vers Elysia. " Mais toi... Ca va ? Comment ça s'est passé après mon... mon départ ? ", j'avais failli dire " ma fugue ", mais je m'étais retenue.

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while she starts to cry mascara runnin' down her little Bambi eyes (+ evannah)

J'avais toujours été une fille gentille et serviable, et je l'étais toujours. Je savais qu'Evannah n'avait pas toujours été un ange avec moi, je m'en suis rendue compte peu après son départ une fois que ses amies me tournèrent complètement le dos, mais je ne lui en voulais pas. On ne pouvait pas apprécier tout le monde non plus! « Comme tu veux... Je vais pas t'ennuyer avec ça... » Je secouais alors ma tête. Non, ça ne m'ennuyait pas du tout et puis, ça ira plus vite à deux. Je la vis donc ouvrir sa valise avant de se figer. Je la regardais alors d'un air interrogateur. Ses mouvements étaient lents et ma curiosité était piquée à fond. Cette boîte avait l'air précieuse à ses yeux et je me demandais bien ce qu'elle pourrait contenir... Finalement, je décidais de m'asseoir à ses côtés quand elle prit place sur son lit. « Mais toi... Ca va ? Comment ça s'est passé après mon... mon départ ? » Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Après son départ, les choses se sont enchaînés trop vite et j'ai complètement touché le fond. Je ne savais pas si elle était au courant pour le décès de Mily ou pas. C'était juste quelques semaines après sa disparition. Finalement, je murmurais: « Mylena est morte... » Je relevais alors mon visage avant de lui sourire. « Mais ne t'en fais pas, c'était il y a un peu plus d'un an. » Je ne voulais pas plomber l'ambiance mais s'était bien parti pour si nous ne changions pas de conversation. « Les filles n'ont pas vraiment changé... Enfin, une fois que t'es partie, c'est Roxanne qui a pris ta place de Queen Bee. Elle est devenue vraiment... très égoïste et hautaine, du coup, je me suis un peu éloignée d'elles. »

Elysia & Evannah

Elysia s'installa à côté de moi, et je baissais la tête quand elle m'annonça pour Mylena. Quand je suis revenue de Londres, mes parents m'avaient appris pour le décès qui avait touché la famille Ravenswood, mais j'étais tellement accablée par ce qui m'arrivait que je n'étais pas allée voir Elysia. Et puis pour quoi faire ? Ca s'était passé des années plus tôt. J'hochais alors doucement la tête. " Oui... je suis au courant. Mes parents me l'ont dit quand je suis rentrée mais... Disons que... Que je n'ai pas eu le courage de venir te voir. Je suis sincèrement navrée " Et j'attrapais sa main, pour lui montrer à quel point j'étais désolée, mais aussi parce que je comprenais ce qu'elle ressentait. Une larme coula sur ma joue et je l'essuyais bien vite. " Ca ne m'étonne pas d'elle... Mais ce n'est qu'une pâle copie de moi. On ne devient pas reine des abeilles parce qu'on le veut ! ", essayais-je de plaisanter avec un faible sourire. Je me doutais bien que je ne devais pas être très convaincante. Je repensais alors un peu à la vie que j'avais avant, et je me demandais si ça me plairait de reprendre en quelques sortes la place que j'avais. A vrai dire je n'en savais rien, mais j'étais certaine d'une chose : je ne voulais plus redevenir la garce manipulatrice que j'étais avant. Et quand je repensais à la façon dont j'avais agi avec Elysia, j'avais honte de moi.

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while she starts to cry mascara runnin' down her little Bambi eyes (+ evannah)

Je n'aurais peut-être pas dû parler de ma soeur dès le départ. Déjà qu'elle n'allait pas très bien mais en plus, il a fallu que je lui lâche cette bombe. Mais heureusement, elle était déjà au courant. « Oui... je suis au courant. Mes parents me l'ont dit quand je suis rentrée mais... Disons que... Que je n'ai pas eu le courage de venir te voir. Je suis sincèrement navrée. » Je soufflais alors de soulagement avant de lui sourire. Soudain, elle attrapa alors ma main, me faisant presque sursauter. C'est à ce moment-là que je me rendis compte à quel point elle avait changé. Par ce geste, elle me montrait sa présence à mes côtés et elle était sincère. Sûr le coup, je souris. J'étais contente. « Ca ne m'étonne pas d'elle... Mais ce n'est qu'une pâle copie de moi. On ne devient pas reine des abeilles parce qu'on le veut ! » Elle se forçait à paraître plus joyeuse. Je me demandais vraiment ce qui s'était passé pour qu'elle en arrive-là. Je souriais néanmoins à sa remarque avant de reprendre un air sérieux et inquiet. Je posais alors mon autre main sur celle qui tenait la première. « Tu sais que si tu veux en parler, je suis là pour t'écouter... » Mes lèvres s'étirèrent doucement. Je n'étais pas certaine qu'elle allait se dévoiler comme ça, je me doutais qu'elle allait avoir besoin de temps. Et puis, qui étais-je pour qu'elle se confie à moi? Nous n'avions jamais été plus proches que ça en fait. Mais je voulais quand même lui montrer qu'elle n'était pas seule. Car c'était la seule chose que je pouvais faire.

Elysia & Evannah

Ce qui était certain, c'était que ces quelques mois passés loin de tout m'avaient permis de grandir, et surtout de changer. Et ce n'était pas trop tôt. Quand je repensais à comment j'étais, je me faisais honte. Elysia était adorable, et je lui souris quand elle me proposa de m'écouter si j'avais besoin de parler. " Tu sais.. Il n'y a pas grand chose à dire ", lui dis-je, triste. " Et toute ma vie n'est plus qu'un énorme mensonge, à présent, de A jusqu'à Z ". Je secouais alors la tête de droite à gauche, consternée. Je comprenais que mes parents aient un rang à tenir, et que de ce fait ils ne pouvaient pas se permettre de me laisser entacher leur nom, mais n'étais-je pas plus importante pour eux ? J'avais toujours pensé être le centre du monde, et maintenant je réalisais que j'étais juste une marionnette à qui l'ont faisait faire ce que l'on voulait. Je me levais ensuite, doucement, et je me dirigeais vers l'une des grandes fenêtres de ma chambre. De là, je pouvais voir les voitures des étudiants qui arrivaient pour s'installer. Il y avait tellement de monde que je me demandais comment j'avais pu faire pour ne pas les remarquer quand j'étais arrivée. " Tu as dû te douter que je n'étais pas en France... En fait, j'étais à Londres ". Je me tournais ensuite vers elle, avec un sourire triste, et je me dirigeais vers la commode dans laquelle j'avais posé la petite boîte de tout à l'heure. J'ouvris cette dernière pour en sortir un petit écrin, et je retournais m'assoir à côté d'Elysia. " La vérité, c'est ça... ", lui dis-je tout en lui montrant cette toute petite boîte qui avait été achetée chez un petit bijoutier de Londres. J'ouvris alors l'écrin, et je lui montrais mon alliance.

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while she starts to cry mascara runnin' down her little Bambi eyes (+ evannah)

Finalement, je m'apprêtais à lui dire qu'elle n'était pas obligée de m'en parler maintenant, quand elle finit par ouvrir la bouche. « Tu sais.. Il n'y a pas grand chose à dire. Et toute ma vie n'est plus qu'un énorme mensonge, à présent, de A jusqu'à Z » Un petit sourire triste s'étira alors sur mes lèvres. Je comprenais ce qu'elle voulait dire par là. J'ai ressenti la même chose quand mes parents m'ont dit que je devais faire comme si j'avais passé 3 mois en France dans la compagnie de ma mère. Tout n'était qu'un mensonge pour préserver son image, l'image de sa famille. Et au moindre faux pas, nous étions fichus. Je ne pouvais que mentir, continuer cette mascarade. « Tu as dû te douter que je n'étais pas en France... En fait, j'étais à Londres » Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec la France? Oui, elle se trouvait de l'autre côté de l'Atlantique, comme plein d'autres pays! Mais non, il fallait toujours que ce soit la France et Paris. Parce que la capitale de l'hexagone était connue pour être appréciée par tous les riches. Et parce que les marques françaises étaient vraiment reconnues par les mondains américains. Je la regardais se lever pour aller ouvrir ce tiroir et sortir cette boîte qui avait attisé ma curiosité quelques minutes plus tôt. Elle revint ensuite s'asseoir à mes côtés, un objet entre les doigts. « La vérité, c'est ça... ». C'est alors que je la vis. Une alliance reposant dans un écrin de velours. Dans un murmure, je soufflais: « Tu t'es mariée... » Ce n'était pas une question mais bien une affirmation. Et je me doutais bien que ses parents n'avaient été au courant de son union bien trop tard. Et qu'ils ne l'appréciaient pas. Et qu'Evannah avait dû rentrer contre son gré. Je levais alors mes yeux vers elle et doucement, dans un sourire, je lui demandais: « Il était comment? » Je ne la jugeais pas. Je savais que cet homme devait être exceptionnel pour qu'elle veuille l'épouser, pour qu'elle balance tout par la fenêtre pour rester avec lui.

Elysia & Evannah

Quand Elysia réalisa que j’avais été mariée, je lui fis un sourire, réellement amusée par la situation. Oui je m’étais mariée. C’était certainement dur à croire vu mon jeune âge mais c’était bien le cas pourtant. Ca m’avait toujours fais rire de voir la façon dont les gens pouvaient réagir quand je leur disais que j’étais mariée, ou quand je leur demandais de m’appeler « Madame » et non « Mademoiselle ». Oui, on en riait toujours, William et moi… William. Dès que je repensais à lui je perdis rapidement le petit sourire que j’avais sur le visage, au souvenir des mois que j’avais passé avec lui. Je reportais alors un regard triste vers Elysia, puis je lui répondis. « C’est surprenant, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi mes parents m’obligent à mentir. Ils espéraient que j’épouse un riche héritier… ou un aristocrate ou un noble ou je ne sais qui… Mais certainement pas à mon âge, et encore moins sans leur accord… », expliquais-je. Mais ils pouvaient me forcer à mentir tant qu’ils le voulaient, jamais ils ne m’enlèveraient William. La première chose qu’ils essayèrent de faire quand je suis rentrée à Londres fut de faire annuler mon mariage. Mais ils n’y arrivèrent pas, parce que je ne leur donnais pas mon accord. J’étais majeure alors ils ne pouvaient pas me forcer. Mais la question suivante d’Elysia me surpris tellement que je laissais échapper un petit rire. Et c’était tellement étrange pour moi de m’entendre rire à nouveau… « Gentil, intelligent, attentionné… Et incroyablement beau, aussi. Il avait tout pour lui… », terminais-je sur une note moins joyeuse. « Avait », oui, parce qu’à présent, j’étais obligée de parler de lui au passé. Je fermais alors la petite boîte en velours rapidement, et je détournais la tête tout aussi vite. Je venais de repenser à la dure réalité.

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while she starts to cry mascara runnin' down her little Bambi eyes (+ evannah)

La voir sourire me fit plaisir. Là, elle souriait vraiment sincèrement, et non pas faussement ou tristement comme depuis le début de nos retrouvailles. Elle était tellement plus jolie ainsi. Et même si elle avait les yeux rouges, les cheveux emmêlés et une mine totalement défaite, elle était belle lorsqu'elle souriait. Mais rapidement, elle reprit cette expression qui me faisait de la peine. Elle pensait à lui. Tout le temps j'imagine même. Il ne devait sûrement jamais quitté son esprit. La pauvre... Non, ce n'était pas de la pitié mais bien de la compassion. Parce que je ressentais la même chose depuis le décès de ma jumelle. « C’est surprenant, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi mes parents m’obligent à mentir. Ils espéraient que j’épouse un riche héritier… ou un aristocrate ou un noble ou je ne sais qui… Mais certainement pas à mon âge, et encore moins sans leur accord… » Encore une fois, je la comprenais parfaitement. Parce que nous étions nées du même milieu, nous avions le même destin. En réalité, être riche n'était pas quelque chose que j'aurais souhaité dans une autre vie. Parce qu'en ayant vu le jour dans la haute société, je ne pouvais pas faire ce que bon me semblait. Il fallait toujours que je fasse attention à mon image, à choisir mes fréquentations au peigne et le pire, ne pas pouvoir aimer celui que je voulais. Je savais que mon destin était pareil. Épouser un homme que je ne connaissais pas encore. Un homme aussi riche que moi. Un homme que je n'aimerais et qui ne m'aimera sans doute jamais. C'est triste, la vie d'une riche. Et sur le coup, j'étais vraiment curieuse de comment était cet homme qui avait réussi à rendre Evannah ainsi. « Gentil, intelligent, attentionné… Et incroyablement beau, aussi. Il avait tout pour lui… » Face à sa description, je souriais. Il devait vraiment être tout ce qu'elle décrivait. Evannah avait l'oeil alors elle ne pouvait que choisir le meilleur. D'une voix douce et presque dans un murmure, je lui demandais: « Comment vous êtes-vous rencontrés? » En réalité, je voulais la harceler de questions, en pas m'arrêter et tout savoir. Mais je savais que ce serait totalement déplacé de ma part d'agir ainsi. Après tout, nous n'avions jamais été bien proche toutes les deux, malgré notre enfance commune.

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