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Elysia & Evannah
Avec le recule, je m'étais rendue compte que toute ma vie n'avais été qu'un énorme mensonge. J'avais toujours agis pour plaire à mes parents, être la parfaite petite héritière Vanderbilt et je m'étais toujours soucié uniquement de moi-même. Dans le fond, j'avais vécu comme une enfant pourrie gâtée à qui on ne refuse jamais rien, et qui pensait pouvoir agir comme elle le voulait, au point de considérer les autres comme des personnes uniquement là pour faire ce qu'elle leur demandait.. Seulement je me trompais, et le jour où je l'ai réalisé, j'ai tout laissé tomber pour partir de chez moi. Je n'avais prévenu personne, ni mon frère ni mes pseudo amis, et plus personne n'avait eu de mes nouvelles pendant trois ans. Une fois que j'avais réussi à m'éloigner de tout ce luxe qui m'avait de plus en plus étouffée, j'avais enfin pu me sentir libre. Mais ce n'était que de courte durée, car quelques années après tout s'était écroulé et j'avais dû revenir. C'est pourquoi j'avais passé le pire été de ma vie, et l'année qui allait suivre ne s'annonçait pas meilleure. Mes parents me forçaient à reprendre mes études, alors que la seule chose que je voulais, c'était rester seule et pleurer autant que je le pouvais. Ils avaient tout fait pour que je m'inscrive à Harvard et faire comme si de rien n'était. Car s'il y avait bien une chose qu'ils ne voulaient pas, c'était que quelqu'un apprenne que je n'avais pas passé les trois dernières années en France, pour parfaire ma maîtrise du français, mais à Londres. J'avais vécu pendant des années avec à peine dix Livres en poche, sans me soucier du lendemain ni de ce qui pourrait m'arriver. Je n'avais pas un rond mais au fond je m'en foutais, parce que j'étais heureuse, et parce que j'avais rencontré l'homme avec qui je voulais passer le restant de mes jours. Le destin en a décidé autrement, et j'étais retournée à New-York, contrainte et forcée. Les mois précédents je les avaient passés à pleurer, alors comment pouvaient-ils m'obliger à faire comme si de rien n'était, à présent ?
Assise à l'arrière d'une Rolls Royce, je regardais le paysage défiler, les yeux remplis de larmes alors que mon chauffeur me conduisait jusqu'à la Eliot House. Cette maison était celle de mes parents. Tout comme Harvard, chaque membre de ma famille y avait été, et je n'avais eu absolument aucun mal pour y être admise. Nous arrivâmes bientôt devant l'immense maison qui serait à présent la mienne, et mon chauffeur vint m'ouvrir la portière. " Mademoiselle... ", me dit-il, et je sortis à mon tour du véhicule. Ce que j'avais pu changer... J'avais tellement maigris que mes joues étaient devenues creuses, et je n'arrivais même plus à sourire. J'avais aussi des cernes sous mes yeux rougis, et j'avais volontairement ramené mes cheveux devant mon visage pour attirer un peu moins l'attention sur moi. Je m'avançais ensuite toute seule jusqu'à l'entrée, où il y avait un petit groupe d'élèves qui discutaient entre eux, et j'entrais à mon tour, sans même faire attention à qui je pouvais croiser. Je connaissais déjà ma chambre, et des déménageurs étaient arrivés le matin même pour installer mes affaires. Je montais donc les grands escaliers pour y aller.
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