après la soirée mouvementée d'hier je suis juste sortie de chez moi pour aller à mon examen et je suis rentrer ensuite. j'ai de la chance au manoir il n'y a personne les garçons ne sont pas la et poppy non plus. ça évitera que l'on me pose des questions sur le bleu que j'ai à la joue. ce matin j'ai essayer de mettre du fond de teint pour le cacher, mais ça se voit quand même et je ne pouvais pas mettre trois tonnes de fond de teint sur mon visage quand même. en cours on m'a regarder un peu bizarrement, mais je fais du soccer alors j'ai pus inventer le fait que je me suis pris le ballon au visage un peu trop violemment et ça passe crème. ce soir j'ai décider de me cuisiner des pâtes à la bolognaise, je sors ce qu'il faut pour commencer à cuisiner puis la sonnerie de la porte d'entrée retentit. bizarre je n'attends personne. je file ouvrir la porte et quand je te vois je suis surprise bo, qu'est ce que tu fais la ?
Une soirée entière avec un client sur Back Bay que je ne pensais jamais voir finir... et pourtant, ce nouveau prospect flatte mon égo d'avocat de l'ombre. Ma réputation me précède et j'ai de quoi en être fier, pourtant en retournant à ma voiture, je me souviens qu'Azur n'habite pas loin, et que je n'ai pas eu beaucoup de contact après notre soirée infiltration. Nous n'en n'avons quasiment pas parlé, et surtout pas pendant notre soirée cinéma au grand air. Mes pieds me portent donc jusqu'à sa porte, habillé d'un costard sur le mesure, col de chemise ouverte. Pas de fioriture, juste de la classe à l'état brute sans trop en faire. Un bonsoir Bo je suis super contente de te voir aurait été sympa mais je prends que je plaisante d'un ton léger avant que mon visage ne se ferme avec sévérité. Une œillade à la joue d'Azur et mon sang bouillonne aussitôt. Je dois direct monter dans les tours ou juste dire que tu sais pas jouer du fond de teint ? Mes doigts touchent à peine son menton pour l'inciter à me regarder, mais sans la forcer. Elle a de la chance : ce soir, je suis dans une période calme. Ma voix l'est, d'ailleurs, et c'en est presque effrayant étant donné les circonstances. Je venais prendre de tes nouvelles... et je me dis que j'ai bien fait.
je n'attends personne ce soir je suis donc étonnée lorsque la porte sonne. j'abandonne ma cuisine pour ouvrir et je te vois devant moi et je souris à ta remarque désolée je ne savais pas que tu venais ton visage se ferme d'un coup et je comprends que tu as vu ma blessure, forcément en face de toi ça n'allait pas passer inaperçu. disons que le fond de teint ne peut pas tout couvrir je hausse les épaules en te faisant entrer chez moi. je n'allais pas mettre trois tonnes de fond de teint sur mon visage je n'aurais ressembler à rien. tes doigts effleurent mon menton et je te regarde dans les yeux ça va bo, j'ai juste voulu défendre un ami en boîte de nuit et finalement j'ai morfler aussi. je me dirige vers la cuisine pour continuer de préparer à manger faisant double dose maintenant que tu es la.
En fait, c'est le principe d'une surprise, ne pas annoncer la couleur... que je me permets de mettre en avant alors qu'Azur s'éloigne déjà, me prouvant une fois de plus que j'ai eu raison de me pointer à l'improviste. Si je l'avais prévenue, probablement aurait-elle inventé le premier bobard venu pour ne surtout pas souffrir de mon regard sur sa blessure. Et tu as souvent besoin de jouer les gros bras en boîte de nuit ? Je m'approche de ladite cuisine sans pour autant trop m'approcher d'elle. L'idée n'est pas de la voir me fuir, mais d'obtenir d'éventuels détails. Côtoyer la pègre et les milieux ténébreux ont fini par tatouer ce réflexe à même ma peau. J'ai le droit de dire que je n'en crois pas un mot ? Non elle ne va clairement pas bien. En tout cas tous mes sens en alerte pointent vers cette vérité.
c'est vrai oui je te souris. ton visage se ferme quand tu me regarde et je fuis en avançant dans la cuisine pour continuer à préparer le repas. non, mais j'ai vu un ami à terre qui avait besoin d'aide alors je ne pouvais pas fermer les yeux et tu le sais, tu me connais. tu as le droit oui boheme, mais tu veux entendre quoi ? que ce coup m'a fait mal ? ça se voit vu le bleu. je te regarde droit dans les yeux en te disant cela. tu veux que je te dise que je n'ai pas dormis de la nuit à cause de ce flashback qui a tourner en boucle dans ma tête ? je pense que ça peut se voir que j'ai peu dormis effectivement. je ne veux pas paraître froide envers toi car tu es venu, mais je te parle calmement.
Un lourd soupir s'échappe subitement de mes lèvres alors qu'Azur fuit littéralement ma présence, ou toute présence, jusqu'à la cuisine qui semble devenir un refuge. Loin de moi l'idée de la juger... les cicatrices habilement cachées sur mon corps que je ne montre guère témoignent de ma propre vie tumultueuse. J'avais oublié que je connaissais une Rocky Balboa en jupons... que je rétorque d'un ton léger, humoristique, sans aucune envie de moquerie. Je m'approche de l’îlot en face d'elle, demeurant à bonne distance afin qu'elle n'ait ni l'envie ni même l'idée de se refermer telle une huître. Tu n'as pas besoin de me dire tout ça, effectivement je le constate. En revanche, ce qui me fout les nerfs, c'est que tu n'aies pas pensé que je pouvais te filer un coup de main. Un texto et j'aurais rappliqué direct. Avant, pendant, après... Je place mes bras contre le meuble de cuisine, toujours à bonne distance, alors que mes prunelles sombres sont perçantes. J'aurais même pu te donner un conseil pour éviter d'avoir une semi tronche de panda là, de suite. T'es au courant que t'es pas solo et que c'est pas te rabaisser que de demander de l'aide ? D'habitude c'est moi le relou sur ce sujet ! J'attends qu'Azur soit prête avant de faire le moindre pas en avant ou en arrière. Qu'elle hurle, tempête, lâche tout ce qui semble la bouffer littéralement de l'intérieur.
ouais, mais visiblement la rocky n'a pas été assez sur ses gardes je ris légèrement à ta remarque. c'est mon grand frère qui m'a appris à donner des coups, lui il savait en donner facilement pour nous défendre. tu te positionne derrière l'îlot central face à moi et je te regarde dans les yeux tu crois que j'avais vraiment le temps de t'envoyer un sms et attendre patiemment que tu rapplique alors que mon pote se faisait tabasser ? un mauvais coup et c'était finis pour lui ! alors oui j'ai agis, j'ai repousser ce mec, j'ai éviter son premier coup et quand je me suis agenouillée face à mon pote il m'a envoyé un coup que je n'ai pas vu venir. j'ai hurler dans la boîte qu'on se bouge le cul au lieu de nous regarder.. un mec a repousser l'autre type et m'a aider à sortir mon pote de la boîte c'est tout. l'autre type s'en ai bien sortis visiblement. il a taper deux personnes et il s'est barré tranquillement ensuite. j'ai jamais demander de l'aide à personne bo.. je ne suis pas la petite poupée fragile que j'étais gamine quand je me prenais des coups ok ? j'ai grandis. certes ça tourne en boucle dans ma tête, j'arrive pas à m'enlever cette soirée de mon esprit parce qu'elle résonne comme des soirées de mon passé. mais ça passera, comme toujours ça passera. je ne parle jamais de mon passé à personne, jamais. et la je te déballe ça et je m'en veux déjà parce que j'ai l'impression de paraître faible. alors je détourne le regard pour ne pas montrer les larmes qui veulent couler et que je retiens, je ne veux pas pleurer, pas maintenant.
Un long soupir s'échappe de mes lèvres alors que Azur ne prend pas ma réplique dans le bon sens. Dans le feu de l'action, non. Mais à l'avenir, garde toujours un brouillon sos sur ton téléphone. Je saurai te trouver que je lance sur un ton calme, tellement habitué à un climat de violence et d'intrigues que rien ne me choque et rien ne m'étonne dans ses propos. Ce qui en revanche me frappe de plein fouet, c'est cette confession soudaine qui n'est clairement pas habituelle chez la brune. Quelques centimètres et je pourrais effleurer sa joue, lui apporter un réconfort quelconque. La prendre dans mes bras, peut-être. Mais à la place, et sans esquisser un mot, j'ôte ma veste de costume et commence à déboutonner ma chemise d'un blanc immaculé. Oh non pas de strip-tease en vue, mon visage est trop fermé pour cela. Mes prunelles demeurent lointaines, mystérieuses, sans trace de désir quel qu'il soit. Lorsque je dépose ma chemise sur ma veste contre l’îlot de la cuisine, ce n'est que pour tourner mon dos et offrir la vue d'une centaine de cicatrices toutes plus profondes les unes que les autres aux yeux d'Azur. Tu crois que je suis du genre à demander de l'aide, même après ça ? La raison, les circonstances, je les garde soigneusement sous silence. Il ne se passe que quelques secondes avant que je ne me tourne vers la demoiselle, toujours aussi fermé et sérieux. Tu n'as pas besoin de dire que tu n'es pas ou plus un poupée. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. En revanche, personne ne t'oblige à porter ce poids toute seule. Je suis probablement le moins bien placé pour de dire ça, je sais. Je n'appliquerai jamais ce que je suis en train de te dire... mais crois la sincérité dont je fais preuve : si tu as besoin de moi. Je serai là. Je n'ai pas bougé de l'îlot, ni remis mes vêtements sur mon dos. Et navré si ça te pousse à faire des cauchemars, ce n'est clairement pas le but.
j'essayerai de m'en souvenir, mais je suis en vie donc ça a été finalement je hausse les épaules, puis je te parle et je déballe certaines choses en détournant le regard. puis je te vois enlever ta veste ainsi que ta chemise je me demande pourquoi jusqu'au moment où tu me tourne le dos et je vois pleins de cicatrices sur celui-ci. effectivement tu es du genre à te débrouiller toi aussi des questions me viennent en tête, mais je ne les pose pas si tu as envie de m'en parler plus alors tu le feras. c'est dur de changer qui nous sommes tu le sais bien. j'ai toujours porter des poids sur mes épaules à chaque fois, mais encore une fois j'essayerais de t'en faire part. même si je sais d'avance que j'aurais du mal à t'appeler, mais ça fait du bien de savoir que j'ai quelqu'un sur qui compter quand même. arrête il n'y a rien qui me pousse à faire des cauchemars dans ce que je vois je décide de casser la distance entre nous en m'approchant de toi. je vois juste devant moi un homme fort, qui a vécu pas mal de choses dans son passé et qui s'en ai relever. tu as beaucoup de courage, ça j'en ai jamais douter quand nous étions ensemble sur paris. n'ai jamais peur de cacher tes blessures avec moi. parce que moi aussi je suis la pour toi. je pose une main sur ta joue pour la caresser, que tu sache que tu peux faire appel à moi aussi.
Afficher mon dos meurtri, œuvre d'une longue nuit de torture par un gang opposé, n'est pas une marque de faiblesse. Je reste envers et contre tout cet homme compliqué dont il est quasi impossible de gratter la surface. On ne me connaît pas, ou si peu que l'on ne peut pas vraiment m'atteindre. Mais aujourd'hui, et face à Azur, je prouve que le mot souffrance ne peut nous définir totalement, et qu'en la matière, j'en connais plus qu'un rayon. On porte tous le poids de quelque chose. L'idée, c'est de ne pas porter le poids de quelqu'un. Mais encore une fois, ma langue se délie pour donner un exemple, sans forcément s'appliquer à ma petite personne. Porter le poids de Mia, ma bien-aimée petite sœur, j'en ai fais mon cheval de bataille il y a des années. Afin qu'elle ne s'écroule jamais totalement... et moi non plus. Les circonstances pourraient t'en donner. Mais ce n'est pas le message que je veux faire passer que je reprends d'un ton plus doux, presque murmuré. Mon visage, lui, reste d'autant plus fermé en la voyant approcher, brisant ainsi cette distance que je n'ai pas osé combler jusqu'à lors. Sa main sur ma joue m'offre quelques frissons le long de ma colonne vertébrale, mais je n'en dis rien. Mon corps ne bouge pas, il profite. La douceur, il ne l'a plus connue depuis des lustres. Je pensais que tu comprendrais pourquoi tu ne peux pas me côtoyer de près, Azur. Cette fois ma main s'empare de la sienne, l'ôtant de ma joue. La laisser faire serait trop simple... trop doux, presque. Tu aurais plus qu'un œil panda, crois-moi. Tu n'as pas envie de gratter ce qu'il y a derrière. Ni même de complimenter ma façon d'être. Bien que ses mots, véritable musique à mes oreilles, ne soient pas tombés dans celles d'un sourd. La présence de ma main contre ses doigts en est l'unique preuve physique.