Autant, c'est kiffant de le faire dans un endroit public, mais là non, c'est bourré d'étudiants et d'hypocrisie surtout. Les gens n'auront plus que vos prénoms dans la bouche et t'aimes bien que ton intimité soit protégé et épargné par ce genre d'énergumènes. Et on ne peut pas dire qu'il ne te cherche pas Iwan. Il est fort, même trop fort pour ton mental d'acier. Surtout lorsque ses lèvres frôlent ton oreille et que ses doigts se pressent sur ta hanche. Quand tu relèves la tête, tout s’emballe, vous vous distinguez, vous vous devinez, vous osez. C'est cela que t'aimes chez vous. Soudaine prise d'une envie. Tu veux qu’il jouisse avant la fin de la soirée Julia. Tu sens tout ce monde qui vous enveloppe, à l’initiative de cet homme plein d’aplomb, ton cœur cogne sa cage thoracique. T'as besoin de le toucher, maintenant... — N'applaudis pas. Parce que adios l'mental d'acier ! Penche ton corps pour retirer tes talons, tu es cette dingue Julia. Ta main glisse dans la sienne et telle une tornade, tu cours vers la sortie. Tornade Juju a encore frappé. Une fois, dehors, ton regard cherche le chemin. Ce chemin en particulier. — T'aleurs quand je suis restée bloquée entre les parois de la fenêtre des toilettes, j'ai remarqué une petite cabane près de la grange. Parfait pour vous. Pour être tranquille, à l'abri des regards. — Là-bas ! Indexe qui fixe la petite cabane. Puis sans le lui laisser l'temps d'en placer une, tu te remets à courir, l'entraînant de plus belle avec toi. Tu sais que cette cabane appartient au proprio qui a passé la grange pour le bal, mais on s'en fiche non ? Personne ne vous a signalé qu'il était interdit d'y venir. — Plutôt pas mal mh ? Même s'il n'y a pas grand-chose dans cette cabane, la lumière vous suffit amplement. Tes talons s'écrasent contre le sol. — T'as trop de vêtements sur le corps Lockhart, t'avais chaud non ? T'approchant à pas de louve du garçon, tu fais glisser quelques doigts sensuels en bordure de veste pour finir par la retirer et la mettre toi-même sur tes épaules. T'es clairement en train d'imiter Iwan en train de marcher, bombant la poitrine et les épaules. — I'm Iwan, grumpy Iwan. So look down when i talk ton you ! Voix rauque, tu essayes d'imiter une voix d'homme, mais ça ressemble à tout sauf à ça. T'éclates de rire, reculant de quelques pas et instaurant une distance un peu trop cruelle pour vos deux corps qui se réclament avidement.

Iwan a bien conscience de l'effet qu'il a sur toi, pour ça qu'il joue. Qu'il profite de tes faiblesses pour s’implanter de façon permanente dans ta tête. Frustration que tu as envie d'assouvir, tu as besoin de ce contact. Envie pressante de pouvoir le toucher, l'embrasser. Une furieuse démangeaison qui te grattait, qui te poussait, te tentait. Cette petite cabane tombe à pic, heureusement que tu t'en es souvenu. Une fois à l'intérieur, tu lui fais ton petit numéro d'imitation, mais évidemment, t'étais archi nulle à ce jeu. Il te balance une menace à la tronche, mais tu sais bien qu'il rigole. D'ailleurs, son sourire te le prouve bien. — Arrête d'être aussi sexy quand tu menaces ! Les mains du garçon glissent sur ta taille et te font reculer jusqu'à ce que ton dos heurte le mur. Le dos de ta main se pose soudainement sur tes lèvres, empêchant tout contact entre vos deux pulpeuses qui étaient sur le point de se retrouver. — Comment ? Comme ça ? Ta bouche épouse sa joue droite dans un premier temps. — Ou comme ça ? Elle vient épouser ensuite sa joue gauche, glissant sensuellement vers le haut de son visage. — Ou alors comme ça ? T'élances-tu sur la pointe des pieds pour embrasser son front. Regard assez troublant, à la fois malicieux. — T'as raison, ne perdons plus d'temps... Pas envie, pas la patience... Tes paumes agrippent fermement son visage, alors qu'enfin, tes lèvres se pressent diablement sur les siennes. Envie. Passion. Fougue. Délice. L'attires à toi. Ton esprit carnassier, dévore en lui l’idéal. Qu'il soit alors tien, que tu sois sienne, à cet instant...