can't fight the moonlight (wolfchild)

après 3h50 de voiture, en prenant les petites routes qui longe des paysages magnifiques, on arrive enfin au Mount Mansfield State Forest, une immense forêt de plusieurs centaines de kilomètres qui abrite des petites animaux, des plus gros mais surtout de magnifiques rando. l'idée c'est de déposer la voiture au refuge et de monter un peu dans les hauteurs pour faire une pause, manger et continuer de grimper. c'est ce qu'on passe la journée à faire. on marche lentement, j'ai pas envie que tu veuilles abandonner ou que tu mettes ta santé en danger. on s'amuse pas mal pendant cette journée, on cueille les fleurs, on joue avec l'eau d'un point d'eau, on prend en photo des petites marmottes et on discute de tout et de rien. bordel ça fait un bien fou. on parle pas de ton overdose, de Giulia ou du reste. on profite simplement l'un de l'autre.

avant que la nuit arrive, on se trouve un endroit sur le plat d'une montagne et on installe la tante, le matelas et la couette. je m'occupe de faire à manger avec le réchaud et les petites provisions que j'ai apporté dans mon sac à dos. on mange, la nuit tombe et les étoiles pointent le bout de leur nez. la tu vois c'est la grande ours que je dis, allongé sur le petite tapis qu'on a installé à l'extérieur. le plaid remonté sur le torse, le bras sous la tête, je regarde le toit du monde avec toi à mes côtés. t'en à pensé quoi de cette journée ? que je te demande en tournant ma tête vers toi.

La journée t'a paru à la fois longue et incroyablement rapide. La matinée s'est éternisée, entre les papiers pour ta sortie de l'hôpital, un rendez-vous avec le psy et un autre avec ton médecin. Il a ensuite fallu que tu ranges tes affaires et que tu charges tout dans la voiture de Valentin avant de filer acheter des chaussures de rando. Tu as râlé parce qu'il n'y en avait aucune à ton goût, avant de choisir une paire que t'as jugé plus confortable que les autres. Vous vous êtes chamaillés dans la voiture pour la musique avant de vous mettre d'accord sur le dernier album de NF et les 3h50 sont finalement passées rapidement. Une fois arrivés sur place, vous avez finalisé vos sacs à dos avant de vous mettre en route. Tu dois bien admettre que les paysages sont à couper le souffle et que tu t'es arrêtée un nombre incalculable de fois pour admirer la vue, les petits animaux que vous avez croisés ou les fleurs au bord du chemin. Valentin a été patient, à accepter de s'arrêter à chaque fois que tes poumons devenaient trop douloureux et qu'il fallait que tu fasses une pause.

et puis vous avez décidé de vous poser pour la nuit quasiment au sommet de la montagne. tu l'as regardé monter la tente et cuisiner, toi tu as brandi fièrement les chocolats et autres sucreries que tu n'as pas mangé à l'hôpital. vous vous êtes finalement couchés sur le matelas, sous les étoiles que vous observez ensemble. c'est bizarre qu'ils aient appelé cette constellation "la grande ours" alors qu'elle ressemble à une casserole. mais peu importe, le principal c'est que ce soit absolument magnifique à regarder. le ciel n'est jamais aussi étoilé à Londres ou à Boston. je dois admettre que ça n'était pas si terrible que ça. tu tournes la tête vers lui en souriant. même si je maintiens ce que j'ai dit : tu dors à côté de l'ouverture de la tente. pas question que je me fasse dévorer par un ours. et tu sais qu'il y en a dans les parages, tu l'as lu sur google.

c'était une grosse journée. j'ai réussi à caler un jogging, du tutorat et des révisions pendant que tu terminais tes rdv médicaux et de pouvoir sortir de l'hôpital. j'ai réussi à te faire acheter des chaussures de randonnée et ça franchement c'est une première. te regarder mettre tes petits pieds dans ces grosses chaussures, c'était pépite. j'en ai même rigolé à coeur joie dans le magasin. quand on a pris la route, il y avait quelque chose de magique. les fenêtres ouvertes, la musique à fond et on sourire. ça m'a fait un bien fou, instantanément. t'as accepté qu'on mette le dernier album de NF et j'ai trouvé ça mignon. parce que tu sais que c'est mon artiste préféré. on se connait tellement qu'on peut juste faire les choses naturellement en sachant que l'autre appréciera. c'est ce qui fait que je trouve que c'est magique entre nous. quand on bataille pas, que tout est calme et doux entre nous, c'est ça le bonheur. pendant toute la montée, t'es un battante. t'es super courageuse, tu te plains pas et t'avance même plutôt vite pour quelqu'un qui n'aime pas faire de "sport". je m'arrête dès que je sens que t'as besoin d'une pause. on boit un peu d'eau, on retrouve son souffle et on continue d'avancer. je suis vraiment fier de toi et même si je ne le dis pas, tu peux le voir dans mon regard.

après avoir manger et établis le camp, on s'installe sur un petit matelas que j'ai mis dehors, juste pour profiter des étoiles. on va clairement pas dormir là. mais j'avais envie qu'on puisse admirer les étoiles filantes, qu'on puisse respirer l'air de la montagne et profiter du silence. parce que ces dernières semaines, j'ai l'impression qu'un truc gronde sans cesse dans ma tête et j'en peux plus. j'ai besoin de la sérénité qu'on peut s'offrir l'un l'autre parfois. j'ai besoin de retrouver ma Pia, juste une fois. la grande casserole c'est pas ouf comme nom que je dis en rigolant. c'est parce que ça vient de la mythologique grecque. la légende raconte que Callisto était une nymphe, la maitresse de Zeus.  et quand Hera l'a apprit, il a changé Callisto en grande ours pour qu'elle échappe à la colère d'Hera et la garder près de lui jusqu'à la fin des temps. plus toxique que romantique selon moi. j'ai raconté cette histoire avec un sourire aux lèvres, une voix toute douce. j'suis content que t'ai accepté, que tu donnes tout et que t'apprécie. et j'suis content de faire ça avec toi mon regard qui attrape le tien. t'es belle. et t'imagine pas à quel point j'suis content que tu sois vivante. on va dormir tout les deux face à l'ouverture, t'en fait pas il va rien t'arriver je laisserais rien t'arriver.

les trois derniers jours ont été éprouvants, tant physiquement que mentalement. entre l'effort intense de la marche toute la journée et le manque une fois la nuit tombée, les trois jours en pleine nature t'ont fait repousser tes limites. mais c'était le but. tu devais déconnecter et te ressourcer, apprendre à revivre sans les substances qui t'ont fait descendre en enfer ces dernières semaines. heureusement que Valentin a été avec toi pour te tenir compagnie, pour t'encourager et te pousser quand il le fallait, pour chasser les démons venus te torturer une fois la nuit tombée. tu n'aurais jamais supporté le camping avec quelqu'un d'autre que lui, surtout vu les circonstances. mais t'es heureuse de l'avoir fait. alors tu comptes profiter de votre dernière nuit dehors avant de retrouver le confort de ton lit demain soir. tu as hâte, mais en même temps t'es terrorisée à l'idée de devoir affronter la réalité lorsque vous rentrerez. mais tu verras ça demain.

allongée sur le matelas à côté de Valentin, t'observes la grande ours qui porte mal son nom et tu ris lorsque ton meilleur ami te fait remarquer que 'la grande casserole' sonne quand même très mal. c'est vrai que c'est vraiment moche comme nom. entre la casserole et l'ours, le second prête plus au rêve. pourtant l'histoire n'est pas si idyllique que ça. tu tournes le visage vers Val en l'écoutant raconter le mythe de Zeus et Callisto. et bon sang t'aime quand il est comme ça, qu'il montre qu'il s'intéresse à la littérature, à l'art, aux choses qui n'ont aucun rapport avec le sport et la fête. quand il montre qu'il n'est pas le stéréotype du parfait connard qui ne s'intéresse à rien d'autre qu'à lui-même. c'était un sacré égoïste ce Zeus. il a préféré emprisonné Callisto en la transformant en ours plutôt que de lui rendre sa liberté alors que leur histoire était impossible. ça n'a rien de romantique à tes yeux. le pire c'est qu'il a également transformé leur fils, Arcas, en constellation. la petite ours. une tragédie familiale à cause de l'égoïsme d'un homme n'ayant pas assumé ses sentiments. même les dieux font des conneries. un sourire se dessine sur tes lèvres. apprécier c'est peut-être un peu fort. j'ai mal aux pieds, je rêve de prendre une douche et de passer une journée au lit à ne rien faire. mais moi aussi je suis contente d'avoir fait ça avec toi. t'es le seul avec qui j'en suis capable d'ailleurs. personne d'autre n'aurait pu pousser Olympia Wolford a partir en randonnée. mh, je reste quand même dans ton sac de couchage. c'est le seul endroit où t'es capable de dormir en sachant que des bêtes sauvages rôdent pas loin. et puis tu profites de pouvoir dormir collée contre lui, ton visage dans son cou, comme avant que tout change entre vous.

les pieds dans la tente, le reste du corps à l'extérieur, allongés sur le matelas avec mon sac de couchage sur nous, c'est la dernière soirée de camping. demain on termine de redescendre pour retourner à la voiture et rentrer à Boston. mais pour ce soir on a mis les petits plats dans les grands. je nous ai fait des raviolis avec le réchaud, vu ta tête j'ai très vite compris que c'était pas ton plat favori. tu ressemblais à ces bébés à qui ont fait manger du citron. t'étais trop mignonne mais j'ai préféré ne pas te le dire. puis on a fait un petit feu pour faire des marshmallow grillés. et puis on s'est allongés dans la tente pour se reposer et profiter de notre dernière nuit ici. j'ai adoré ces trois jours avec toi. c'était comme avant quand on passait du temps ensemble dans le jardin de tes parents. on partait à l'aventure, on explorait, pas trop loin, mais on passait du temps ensemble. ces trois jours avec toi m'ont rappelé tout ces bons moments et ça me fait un bien fou. le but était de te faire déconnecter avec Boston, te faire comprendre que tu dois puiser en toi et ton environnement la force de ne pas céder et reprendre de la keta. mais c'était aussi un moyen pour moi d'être près de toi.

on est d'accord. niveau toxique Zeus il est fort et c'est pas romantique et pourtant dans la description que tu donnes je sais.. je sais qu'il y a une petite pique pour moi, je ne suis pas aveugle et débile. et je la comprend. j'essaie de toute mes forces de te rendre ta liberté, je te le promet. c'est juste un peu compliqué. à cause de tout ce que je ressens pour toi. quoi ? t'as pas aimé la douche dans le lac qu'on a prit tout à l'heure ? ok c'était un peu froid mais c'était revigorant t'aurais du voir ta tête quand on s'est lavé là bas, c'était hilarant. tu verras en rentrant tu vas savourer ton confort et tu vas adorer ton lit c'est ce que ça me fait toujours à moi. t'es la seule aussi que je dis en plantant mon regard dans le tien. la seule avec qui je pouvais faire ça que je m'empresse d'ajouter. eeeeh c'est mon sac ! que je dis en rigolant. je bouge mon bras sous ta tête pour venir caresser tes cheveux. je te serre contre moi, un peu près de ton corps sous le sac de couchage qu'on se partage. bordel est-ce que je devrais te serrer contre moi de cette manière ?

quand on y réfléchit bien il n'y a absolument rien de romantique dans la mythologie, contrairement à ce qu'on peut entendre à l'école ou dans les bouquins. c'est juste... un reflet de l'humanité. même les dieux sont horriblement humains. et l'Homme ne sait peut-être pas aimer finalement. vous êtes juste condamnés à vous faire du mal jusqu'à ce que l'un abandonne. et tu sais déjà qu'entre Valentin et toi, tu seras la première à terre. c'est déjà le cas, t'as été incapable de supporter ce que vous vivez depuis des mois. la kétamine pour oublier que t'espère l'impossible. t'observes les étoiles qui scintillent au-dessus de vos têtes alors qu'un sourire se dessine sur tes lèvres à l'évocation de la "douche" prise dans le lac quelques heures plus tôt. c'était horrible. franchement un lac est encore plus effrayant qu'une piscine ou que la mer. je suis sûre d'avoir sentie un truc passer entre mes pieds. t'as déjà fait un effort pour ne pas céder à la panique quand tu t'es enfoncée dans l'eau jusqu'à la taille. mais après tout ça tu seras contente de retrouver ton tout nouveau appartement et son confort. les regards se croisent et s'accrochent lorsque tu lui avoues qu'il est le seul avec qui t'es capable de vivre ça. menteur. t'aimes ça alors tu pourrais emmener toutes les filles que tu veux. et le pire c'est qu'elles craqueraient toutes grâce à tes raviolis immondes, ton aisance quand t'allumes un feu ou la façon que t'as d'aider dès que le sentier devient plus escarpé. et ça te fait chier de l'imaginer faire tout ça avec une autre fille, de ne pas avoir l'exclusivité de toutes ces petites choses. mais pour l'instant t'essayes de te focaliser sur le fait qu'il n'y a que vous deux. non, maintenant c'est notre sac de couchage ! tu lui tires la langue tandis qu'il étend son bras pour que tu puisses te blottir contre lui. et tu te détends lorsqu'il caresse tendrement tes cheveux. tu te tournes pour être allongée sur le côté, face à lui, ton visage caché dans son cou. j'aimerais qu'on puisse rester ici, juste tout les deux. qu'on ne rentre jamais à Boston tu murmures contre sa peau. parce que tout semble plus simple ici.

je suis d'accord. même si je m'y connais pas beaucoup en mythologie. le peu que je sache c'est pas glorieux. je crois que j'ai eu du grecques au lycée en suisse. on nous racontait quelques histoires et je trouvais ça super glauque. c'était surement un petit poisson qui voulait avoir une jolie vue que je dis en rigolant, avant de me rendre compte que le sous entendu était peut-être pas une bonne idée. pardon que je lâche, sourire un peu gêné sur les lèvres. parfois je ne sais pas trop sur quel pied danser. je ne sais pas si je peux faire des blagues, si elles seront mal perçus, si j'ai le droit seulement de le faire. et pourtant ça file toujours entre mes lèvres. j'ai.. je soupire. j'ai jamais été fait du camping avec une fille. jamais. t'es la première et c'est la vérité. je me suis jamais sentie assez proche de quelqu'un pour partager ma passion et pour passer autant de temps, dans un endroit avec autant de proximité. ça veut dire que toi tu craques sur moi grâce à mes raviolis immondes ? que je demande en riant. je me couche sur le côté moi aussi, plonge mon regard dans le tien. ma main cesse de caresser tes cheveux et je caresse doucement ta joue. je ferme les yeux quand tu blottis ta petite tête dans mon cou et je serre un peu plus fort contre moi. je sais.. moi aussi y a des tas de choses que j'aimerais si tu savais Pia.

tes lèvres s'étirent légèrement à la tentative de blague. t'inquiète ça va. il n'a pas dû voir grand chose le pauvre. c'est bizarre parce qu'avant vous pouviez faire ce genre de plaisanterie, il n'y avait aucun problème, aucune ambiguité. et ça te manque parfois, de ne pas devoir faire attention à ce que vous dites, à ne pas devoir calculer chaque geste pour ne pas qu'il soit mal pris ou qu'il rende une situation encore plus compliquée qu'elle ne l'est déjà. t'es surprise quand il admet n'avoir jamais fait de camping avec une fille avant toi. et t'es flattée d'être la première, ça rend ces trois jours encore plus spéciaux. des premières pour nous deux alors. pour toi de camper, pour lui de le faire accompagner d'une fille. pas de chance, tu n'as pas pris la plus facile à gérer. tu fronces le nez. ça aurait été beaucoup plus simple pour lui de partir avec quelqu'un de plus expérimentée, ou qui ne se serait pas autant plaint. ou qui ne serait pas en détox après une overdose. tu éclates de rire quand il demande si tu craques pour lui grâce aux raviolis. mh absolument pas. ces raviolis ne font pas parties des choses qui pourraient éventuellement me faire craquer. ne m'en fais plus jamais. face à face, collés l'un à l'autre, tu profites de ce moment de proximité et de tendresse. tu caches ton visage dans son cou pour respirer son odeur avant de venir coller ton front au sien. comme quoi ? t'as l'impression que le moment est intime, rien qu'à vous, que vous êtes dans votre bulle qui semblait avoir disparue ces derniers temps. il n'y a plus que lui et toi et plus rien d'autre ne compte.

 c'est con pour lui alors et en même temps je suis ce petit poisson. moi non plus j'ai pas vu grand chose. alors que j'en meurs d'envie. j'essaie de chasser cette idée de ma tête en regardant les étoiles, puis tes magnifiques yeux. je sais plus vraiment comment je dois me comporter. tout ce que je sais c'est que c'est à l'exacte opposé de ce dont j'ai envie et c'est ce qui fait que je suis encore plus perdu à tes côtés. pourtant j'ai envie d'être nul part ailleurs. des premières pour nous deux ouais j'en ai parlé avec Giulia une fois mais on l'a jamais fait. j'ai toujours eu envie que toi et moi on fasse ce genre de sortie mais je sais que c'est pas ton truc alors j'ai toujours laissé trainer. seulement je pense que cette fois c'est la bonne. c'était pile le moment qu'il nous fallait pour nous retrouver, nous ressourcer. tu rigoles ? j'ai la plus râleuse et la plus compliqué à gérer. mais j'aime les challenge que je dis en riant. puis je prends un air faussement choqué. quoi ?? ça t'as pas du tout fait craquer ? je suis déçu vu ce que tu m'as sortie sur ma carbo je ne suis même pas étonné. ton visage vient se coller contre mon cou, ma main qui caresse ta joue tendresse. je sens mon coeur commencer battre fort et vite et je sais pourquoi. c'est l'effet que tu me fais quand t'es près de moi. quand j'ai envie de te serrer encore plus fort pour que tu comprennes à quel point je tiens à toi. c'est le moment où je devrais aller prendre l'air, où je devrais prendre des distances parce que je risque de dire ou faire une connerie. mais trois jours avec toi, trois jours à attendre un rapprochement, une journée à essayer d'oublier le baiser d'hier et .. je n'ai plus aucune volonté. j'aimerais t'embrasser. j'aimerais laisser mes mains courir partout sur ton corps et .. et plein de chose que je laisse filer entre les lèvres, le front contre le tien.

tu essayes de ne pas rire et de prendre un air faussement choqué lorsqu'il insinue que t'es la plus râleuse et la plus compliquée à gérer. alors premièrement c'est faux. je ne suis pas la pus râleuse ! je ne me suis pas plains tant que ça ces trois derniers jours. c'est faux. si tu as été plutôt sage lors de la première journée, tu as pas mal râler les deux suivantes. il faut dire aussi que c'est fatiguant la randonnée, surtout que tu n'as pas l'habitude de marcher aussi longtemps, ou de te laver dans un lac, ou de dormir dans une tente. et deuxièmement tu as toujours été doué pour me gérer. c'est même plus un challenge. à vrai dire il a toujours été celui qui te gère le mieux, d'aussi loin que tu t'en souviennes. il a toujours été celui qui réussi à te calmer rapidement, celui qui fait passer sans mal les crises de panique ou les crises de nerfs, celui qui fait disparaître l'énervement et la frustration quand il n'est pas celui qui la créée. quand vous étiez petits il était celui qui parvenait à t'endormir, à te faire rire, à sécher tes larmes. Valentin a toujours été une constante dont tu ne saurais te passer. même si tu sais que tu dois prendre tes distances. mais tu préfères ne pas y penser pour l'instant. tu profites de cette dernière soirée où vous n'êtes que tout les deux, coupés du monde. et tout semble tellement plus facile. tu fermes les yeux lorsqu'il caresses ta joue et que ton visage vient se cacher dans son cou. puis quand ton front vient se coller au sien. t'aimerais pouvoir arrêter le temps et rester comme ça, l'un contre l'autre, sans jamais devoir vous séparer. tu souris à ses aveux murmurés à quelques centimètres de tes lèvres, qui font accélérer ton rythme cardiaque. moi aussi j'ai envie de t'embrasser. et de sentir tes mains sur mon corps, pour de vrai. et.. pleins d'autres choses. l'une de tes mains vient caresser sa joue avec douceur. et tu rompt les quelques centimètres entre vos bouches pour l'embrasser. c'est différent d'hier. c'est mieux.