Pas de cadeaux, pas de Carmen ! - Maximillian&Carmen

Encore une fois je me trouvais dans une boîte, et c'était encore avec un mec différent. C'était en quelques sortes la routine, pour moi, et ça me fatiguait de plus en plus de faire ça. Peut-être que je devrais arrêter, au fond c'est vrai que je n'en avais plus vraiment besoin maintenant, depuis que j'habitais chez Ulysse, mais j'arrivais pas à m'en défaire... J'avais tellement l'habitude, il faut dire... Ce mec, il m'avait payé des verres, on avait passé un moment ensemble, et maintenant on allait rentrer chez lui, je suppose. Ce n'était pas la première fois qu'on se voyait, je l'avais déjà croisé une ou deux fois et ça ne s'était pas forcément bien passé. Je l'avais remis à sa place, d'ailleurs, après qu'il ait refusé de s'excuser de m'avoir fait tomber, et là je l'avais vu par hasard dans cette boîte de nuit. Je m'étais approchée, comme je le faisais toujours, et on avait passé du bon temps tous les deux. Il venait tout juste de me proposer de partir de là, et je lui fis un sourire avant de lui prendre la main, déterminée, histoire qu'il me suive. J'étais pas intéressée par lui, loin de là même, mais je devais bien reconnaître que j'étais intéressée par son argent. Il avait l'air d'avoir du fric lui aussi. J'avançais vers la sortie, Maximillian derrière moi. Je passais au travers de la foule, jusqu'à me retrouver à l'extérieur. Je lâchais alors sa main et je lui lançais un regard aguicheur. " Alors... elle est où ta caisse ? " On parti ensuite en on arriva bien vite à son appartement, luxueux comme je l'imaginais, bien que ça ne valait pas la villa d'Ulysse. Par contre, il allait falloir que je lui explique deux ou trois trucs, maintenant que j'étais chez lui.

Sortir de nouveau pour trouver une conquête, c'était depuis quelques semaines mon quotidien. Des fois je repartais bredouille, trop compliqué : aucune ne me plaisait vraiment. Parfois, je passais outre et les culbutais des les toilettes de la boite, ou dans un hôtel tout proche. Ce soir encore je m'étais dirigé vers la boite dans l'idée d'observer les femmes, et d'en trouver une. Je passais mon manque, ma frustration de mon ancienne meilleure amie dans tout ce que je trouvais. Elle m'aurait sûrement traité de mec irresponsable, et allumeur, mais voilà, elle n'était plus là. C'était le problème. Une verre à la main, j'avais revu une jeune femme avec qui je m'étais engueuler la première fois que je l'avais vue, dans la rue, après l'avoir bousculée. Elle était venue vers moi, et nous avions dansé au début avec une distance raisonnable, mais plus tard nous étions collés l'un à l'autre, sans pour autant celer nos lèvres. Dès que je lui proposais, elle accepta de me suivre chez moi, et je lui ouvrais la portière avec un petit de manière de mon humer, acheté juste pour cette ville, laissant mes coupés sport à NYC. Avec regrets, d'ailleurs, parce que les voitures de sport j'adorais, mais pour transporter mes cartons, il me fallait plus gros. Je pris sa main, pour la mener chez moi, dans mon bel appartement, quoique pas très luxueux par rapport à celui de Manhattan ou la maison de famille, à Washington. Je fermais la porte, et d'un geste tendre, l'attirait à moi. Pourquoi elle? Aucune idée. Mais cette femme de caractère éveillait mon envie ce soir, et je lui fis comprendre en me penchant vers ses lèvres appétissantes pour les effleurer, une main sur sa taille, l'autre contre moi, mes clés encore à la main. " tu veux boire un truc, carmen ? " J'aimais beaucoup son prénom. Carmen. Carmen, ça faisait sauvage, un peu fou, et un peu libre. Parfait pour une nuit. Par politesse je lui proposais, mais j'avais d'autre choses en tête, plus agréables qu'un simple verre de gin..

On était arrivé chez lui et il se montrait bien vite entreprenant. Moi ça me faisait rire. la façon dont il agissait, et encore plus quand il me demanda si je voulais boire quelque chose. " Non, ça ira comme ça, je n'en ai pas besoin ! ", lui dis-je d'une voix suave, tout en jouant le jeu. " Et je sais très bien que tu en as parfaitement rien à foutre de me servir un verre en fait ". Et j'éclatais de rire. C'était vrai ! J'étais déjà bien assez habituée à ce genre de soirée pour savoir qu'il s'en fichait de me servir un verre. Ce qu'il voulait, lui, ça n'avait rien à voir avec ça. Et puis, comme je n'étais pas du genre à mâcher mes mots, je ne voyais pas pourquoi je jouerais les cruches. Mais je décidais quand même de le calmer direct quand je voyais qu'il commençait à être un peu trop pressé. " Par contre, il y a deux trois trucs qu'il faut que je t'explique avant de passer aux choses sérieuses " Parce que me taper un mec ou un autre, je m'en foutais, et pourquoi je l'avais choisi lui ? Pour son fric, bien sûr. C'est vrai que je n'avais plus besoin de penser comme ça depuis un moment, mais quand même ! " T'as combien sur toi ? " Ma question risquait de le surprendre, évidemment, et ça me faisait sourire. J'attrapais alors son portefeuille qui se trouvait dans la poche arrière de son jean, et je le lâchais d'un coup pour m'asseoir sur le canapé. J'ouvrais alors le portefeuilles et je commençais à compter la monnaie. Oh... Même pas le quart de ce que me donnait Ulysse. " Chéri je crois que ça ne va pas le faire ", lui dis-je simplement tout en secouant la tête de droite à gauche.

Elle refusa poliment mon verre : tant mieux, je ne voulais pas perdre de temps. Je n'allait pas la brusquer, mais je voulais profiter de son corps et de ses lèvres, maintenant que j'en avais eut un avant-gout dans la boite. Elle avait parfaitement compris, vu qu'elle me dit qu'elle savait que je n'en avais rien à faire, du verre. Seulement elle me dit ensuite qu'elle devait me dire quelques petites choses, et je la vis sans trop comprendre prendre mon porte-feuille, et sortir les billets. Un petit rictus vint s'afficher sur mes lèvres, et je soupirais. " Et voilà, t'es une nana qui veut du fric, j'aurais dû m'en douter." Bah oui, c'était limite écrit sur mon front que je puais l'argent et la bourgeoisie.. Elle me dit qu'elle craignait que ça ne suffise pas, pourtant il y avait déjà une jolie somme. Jolie somme qui n'étais rien pour moi, mais par principe je lui fis remarquer : " Hé, y'a déjà beaucoup. Mais par principe, je ne paye pas mes conquêtes.. je leur offre des cadeaux plutôt. Tiens." Je défis ma belle montre cartier, une hors série que j'avais ressortie lors de mon déménagement. Si ça ne suffisait pas, elle prenait la porte, cette montre elle valait une sacrée somme déjà. " satisfaite, miss?" Je m'assis dans le canapé, à côté d'elle. Un sourire aux lèvres, après tout, c'était la première fois que j'allais payer pour un rapport.. ça m'amusais. J'aurais dût y songer plus tôt.

" En effet, je suis là pour le fric ", répondis-je, franche et amusée, quand il me dit qu'il aurait dû se douter que j'étais intéressée par l'argent. " Et je ne m'en cache pas du tout ". Ca, c'était vrai. J'étais loin de me cacher du fait que je demandais de l'argent en contre partie. Parce que, en vérité, je m'en fichais complètement de ce que les autres pouvaient penser de moi. Evidemment, je préférais tout de même que ça ne se sache pas trop à la fac, mais même si ça finissait par se savoir, je m'en foutais. Ou du moins c'est ce que je me disais. " Hein ? Tu me dis qu'il y a beaucoup ? Tu te fous de moi ? Pour ce prix je te laisses même pas me toucher une mèche de cheveux ! ", répondis-je avec franchise encore une fois. Ok, je devais bien le reconnaître, là j'exagérais légèrement. Et puis ce n'était pas de ma faute si depuis Ulysse, j'avais pris des goûts de luxe. " Des cadeaux ? " Là, j'étais intéressée et je regardais ce qu'il faisait. Il défit sa montre et me la tendit ensuite. Par curiosité je l'attrapais et je la regardais avec attention. " C'est une belle montre... ", répondis-je. De toute évidence, la montre devait valoir une petite fortune. Niveau prix, ça me convenait, mais pour ce qui était de la montre en elle-même... je n'étais pas tout à fait sûre. J'essayais de la mettre à mon poignet, mais malheureusement, elle était bien trop grande pour moi. " Regarde, elle ne me va pas ! ", dis-je, déçue. " Je peux toujours faire retirer quelques maillons mais.. j'ai un poignet beaucoup trop petit... Elle fait trop masculine... ". J'avais pris un air tout triste en disant cela. C'est bien connu, on arrive plus vite à ce que l'on veut quand on joue sur les sentiments. " Regarde, je serai obligée de la revendre et du coup... Tu ne m'auras pas fais de joli cadeau... "

Sa franchise, ses mots crus me faisait sourire. Beaucoup moins lorsqu'elle dit qu'avec le fric qu'il y avait là, je ne pouvais même pas toucher une mèche de cheveux. Je m'étais un peu tendu, et était prêt à laisser tomber, quand j'avais pensé à ma montre. Je lui dis que je pouvais peut-être m'arranger avec des cadeaux, mais elle tira la tête en passant ma montre, se plaignant qu'elle faisait masculine, que y'avait trop de maillots, et bla et bla. Elle tenta de m'amadouer avec des petits yeux doux, et de jouer sur mes sentiments, et elle dit que je ne lui aurait pas fait de joli cadeaux. Je passais ma main sur sa taille, pour l'attirer vers moi, et lui souffler à l’oreille : " tu exagère, cette montre vaut encore plus que tu peux l'imaginer. Mais soit. " Je glissai ma main sur son bras, pour défaire la montre doucement, et la poser sur la table. La mienne ne lui convenait pas, mais j'avais dans mes cartons une qui lui irai : un cadeau de la boutique pour ma fidélité, une montre femme en argent, incrusté de diamant dans le cadran. Nous verrons bien si elle mérite plus la prochaine fois, si prochaine fois il y a .. Je me levais pour chercher la montre, sans explications, et revint, jouant avec. " Celle-ci doit sûrement être mieux. Mais j'espère que tu la méritera, sinon, je la reprendrais.. et ne me dis pas que ce n'est pas satisfait ou remboursé : tu n'as pas l'air d'être dans le besoin. A toi de savoir me convenir, du coup. " Je lui souris. Cette fille, je l'aimait bien, décidément. Et négocier me faisait rire, j'aurais put lui offrir ma voiture sans problème, sauf que je ne voulais pas trop donner, après tout, je ne savais pas ce qu'elle vallait..

Qu'est-ce qu'il croyait, franchement ? Que je m'étais intéressée à lui parce qu'il avait une belle gueule ? Laissez-moi rire... Combien y avait-il de types aussi beaux, voire encore plus beaux que lui, sur ce campus ? Alors oui, si j'étais là, avec lui, c'était pour son fric. Ok, je devrais arrêter les conneries du genre mais... mais j'avais du mal. " Hum... Ah oui ? ", demandais-je quand il me dit que la montre valait bien plus que ce que je pensais. Après tout, je n'y connaissais pas grand chose. Je savais reconnaître quelque chose de cher et de luxueux quand j'en voyais, mais de là à y mettre un prix... Non, je n'y arrivais pas. Quand il défit la montre pour la retirer de mon bras, je voulu la rattraper, mais il la posa sur la table avant de se lever. Que faisait-il ? Je relevais un sourcil, sans comprendre, quand je le vis se lever pour partir dans une autre pièce. Il revint très vite avec une autre montre. Dès que je vis les diamants qu'il y avait dessus, je me mis malgré moi à sourire. " Effectivement, si tu n'es pas satisfait, ce n'est pas remboursable. Mais il n'y a aucune raison pour que tu ne le sois pas ", expliquais-je tout en croisant les bras, avec un air un peu prétentieux. Il avait raison, je n'étais pas dans le besoin, ou du moins je ne l'étais plus. C'est vrai que depuis Ulysse ma situation était plutôt stable, et je ne manquais plus de rien, bien au contraire, mais dans le fond j'avais peur que ça ne dure pas. Et arrêter tout ça pour devoir m'y remettre ensuite... Non, ce serait trop dur. Alors je continuais. Je continuais à agir comme une traînée, parce que dans le fond j'en étais une. " Voilà ce qu'on va faire ! ", dis-je avec un regard qui faisait clairement comprendre que j'avais une idée derrière la tête. " Je prends les deux montres et je reste plus longtemps que prévu... " J'adorais marchander.

Ma montre n'avait pas eut l'air de la satisfaire totalement, du coup j'avais songé à un cadeau autre, mais encore une fois pas d'argent. Parce que je ne pouvais me résoudre à payer en liquide pour ça.. c'était vraiment trop loin de moi naturel. Je n'en avais jamais eut besoin, en plus. Mais quand j'étais revenu avec une montre sertie de diamants, elle avait l'air d'être plus heureuse, seulement c'était trop beau pour être vrai. Déjà, j'appris que la demoiselle ne remboursait pas ses clients si il n'était pas satisfait, t avec un air un peu sûr d'elle elle me dit qu'il n'y avait pas de raison que je ne sois pas satisfait. " Hum, je demande à voir quand même, tu n'es peu-être pas douée... " Encore une bêtise de ma part, vu les bijoux qu'elle avait, et la facilité avec laquelle elle négociait, la demoiselle devait avoir beaucoup de succès. Alors que je pensais avoir gagné, enfin, au moment ou je devenais impatient, elle me dit que pour les deux montres elle resterait plus longtemps. Je lâchais un juron à voix basse, et le regardais, tournant la tête. Elle cherchait quoi, au juste? Il y avait déjà une belle somme avec une seule des montres. " Mais c'est pas possible ça, t'es vraiment une vraie rapace hein. " J'avais dis ça d'un ton amusé, un sourire aux lèvres. Elle voulait toujours plus, elle l'aurait aujourd'hui. Je n'étais pas un Woodwoth pour rien, je pouvais me séparer de deux montres. Je posais les deux montres sur la table, avant d'écarter les bras, et de lancer d'un air sinistre : " Et voilà, je n'ai plus rien .... satisfaite ? Je te préviens, je ne mets pas plus. C'est hors de question, tu as de quoi t'acheter un beau scooter là. " Elle se doutait que ce n'était rien pour moi, vu que je les avait lâchées assez facilement, mais je n'allais pas mettre plus pour une fille dont j'ignorais le niveau... Et j’espérais que j'allais enfin pouvoir juger tout ça.

Quand il me dit que je n'étais peut-être pas douée, j'éclatais littéralement de rire. Moi ? Pas douée ? Non mais il m'avait bien regardée ? J'avais vraiment la tête d'une fille qui n'y connaissait rien ? " Non mais tu m'as bien regardée ? " Je n'avais pas pu m'empêcher de lui demander tellement je trouvais ça drôle. Je me doutais bien qu'il ne devait pas être très sérieux quand il me dit ça, mais bon... Et quand je le vis étouffer un juron, je rigolais de plus belle. Il n'aurait certainement jamais pensé à ce que je marchande pour obtenir non pas une, mais les deux montres. " Oui, disons que je suis forte en affaires... " Et je lui fis un clin d'oeil. Et quand il fit mine de plus rien avoir, je lui lançais un sourire satisfait. " Oh, ne me fait pas croire que tu n'as plus rien, je ne suis pas née de la dernière pluie ! ". Mais je souriais une fois de plus, parce que j'étais contente de ce que j'avais obtenue. " Je devrais peut-être te demander autre chose mais... On va dire que pour cette fois ça ira ! " Je fis une courte pause avant de reprendre. " Mais bon.. J'augmente les tarifs avec le temps. La prochaine fois, faudra que tu fasses mieux... C'est presque un prix d'amis que je te fais là ! " J'étais parfaitement sérieuse. Je n'avais plus l'habitude de faire ça pour rien, et j'avais appris comment bien marchander. Je commençais ensuite à retirer mes fringues.

ELLIPSE

Cette fille était une vrai tigresse de la finance, elle aurait put réussir dans ce domaine. Il suffisait de regarder comme elle avait réussit en quelques minutes à me faire lâcher deux magnifiques montres pour quelques heures d'amour seulement. Mais bon, elle avait fini par céder, et elle avait bien compris que je me fichais d'elle lorsque j'avais dis qu'elle m'avait tout prit et que je n'avais plus rien, en profitant pour me glisser qu'elle augmentait les tarifs à chaque fois, et que j'avais eut un prix d'amis. Je songeais que ses clients réguliers devaient être sur la paille, mais j'oubliais rapidement ce petit détail de moindre importance lorsqu'elle se déshabilla.

ZOOOOU

Je la regardais, dans ma chemise. J'avais renfilé mon boxer, et je l'avais suppliée de rester un petit peu : elle avait dit que je devrais rajouter un cadeau, et sans rechigner j'avais été chercher une paire de boucles d'oreilles en or, qu'une conquête avait oublié ici. Mais je ne comptais surtout pas lui dire.. En revenant dans la chambre, je lui tendis les boucles d'oreilles en or tombantes. " Merci pour tout, les montres sont encore sur la table, mais.. écoute, ça va te sembler bizarre, mais je veux juste te poser une question.. tu peux rester dormir ici ...?" Je n'avais pas envie d'être seul chez moi, et en la payant, il ne devrais pas y avoir de problèmes. En fait, je culpabilisais de la laisser repartir ainsi, après le bon moment que j'avais passé, dans la nuit noire, après son travail.