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Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead
La guerre qui faisait rage entre les deux brunes était stupide et puérile, n'importe qui aurait ou tirer ce constat. N'importe qui de sobre en tout cas, et Joyce ne l'était plus assez pour rester sagement en retrait et ne pas rétorquer avec un sens du venin similaire à celui qu'elle avait saisi chez la meneuse de jeu. L'envie débordante de lui faire ravaler sa fierté, le sous-entendu n'est absolument pas voilé et c'est le but : que l'assemblée et que cette rivale saisisse qu'elle sait parfaitement comment se comporte Jay à la verticale pour avoir mainte fois expérimenté la chose. Après tout, ensemble ils avaient même découvert des choses qui brûlaient encore dans certains de ses fantasmes. Et si elle était trop pudique pour s'étaler là-dessus, elle n'y songeait pas moins. Et qu'est ce que ça lui manquait !
La redoutable adversaire qu'elle s'était faite, néanmoins, n'en reste pas là bien décidé à en découdre et sûrement pas habituée à perdre. Cran de pression aussitôt appuyé, règles inventées à la va vite et provocation en direction du doctorant qui se retrouve la cible de tous les regards comme une pauvre biche en pleine partie de chasse. Aïe, la situation n'est pas agréable... Joyce lance un regard noir à l'autre brune avant de suivre à son tour le centre d'attention, le myocarde rebondissant trop fort dans sa poitrine. Surtout que les yeux un peu trop avides de cet ancien amant, clairement dirigé vers la poitrine qui lui est offerte sur un plateau, ne mentent pas. La fille lui plaît, c'est certain. Et la biologiste ne devrait même pas être surprise ! Elle le connaît après tout, assez pour savoir que l'étudiante avec ses mèches brunes, son sourire charmeur et ses formes généreuses, est typiquement au goût de Jay. Objectivement elle est probablement même plus jolie et attirante que Joyce qui aurait sans doute dû se contenter de balancer le nom d'un acteur quelconque à la vérité qui a précédé. Ça lui aurait sûrement évité beaucoup de problèmes. Et de désillusions.
Car dans sa tête le choix brûle et est clair. Sûrement qu'il va vouloir embrasser cette autre ; après tout il n'avait plus voulu d'elle quelques semaines auparavant, pourquoi aurait-il changé d'avis entre temps ? Il avait beau dire que ça ne lui plaisait pas de la voir se faire tripoter par d'autres, leur relation était terminée et il fallait savoir avancer dans la vie. Plus de J², chacune de son côté.
Les mots choisis par le doctorant la traversent sans la pénétrer, déjà incapable d'écouter, muraille construite entre le monde et elle. Elle sait qu'elle ne supportera pas de le voir embrasser une autre, se doute que ça la poussera à se lever d'un coup et à partir. Elle aurait mieux fait de rester chez elle ce soir. Fichue soirée, son collègue avait intérêt à choper, au moins que tout ça ait servi à quelque chose. En tout cas une certitude : elle ne l'accompagnerait plus à des fêtes. Tout ça pour se faire ridiculiser en public...
Et pourtant... pourtant le mouvement qu'elle perçoit à ses côtés est aussi inattendu que bouleversant. Question posée du bout des lèvres, elle reste coite et consent uniquement grâce à un signe de la tête, le cœur qui cogne trop fort dans sa poitrine. C'est vers elle qu'il s'est tourné et sur ses lèvres qu'il dépose les siennes, baiser qui a le goût amer de la nostalgie et dans lequel elle se glisse en un frisson. Ça lui avait manqué. Beaucoup trop, et c'est une tempête qui déferle dans son esprit alors que les bouches se chevauchent, redécouvrant avec délice leur saveur d'antan. Pour peu, elle en oublierait les gens qui les entoure et aurait envie de toute envoyer valser, glissant sa main dans ses cheveux, arrachant leurs vêtements, retrouvant cette complicité qu'elle sait encore palpitante quelque part entre eux. Si tentant...
Mais tout a une fin et le baiser s'achève sur les lèvres encore tremblantes et les joues rouges. À peine capable de parler elle baragouine qu'elle veut bien une bière et avale de travers le temps qu'il reparte, peine à se reconcentrer sur la partie, consciente des regards rivés sur elle.
- Hmm, oui, heu... toi, dit-elle en désignant une personne au hasard. Action ou vérité ?
- Vérité.
- Combien de partenaires as-tu eu cette année ?
Mais déjà elle n'écoute plus la réponse, son esprit dirigé tout entier vers la scène qui vient de se dérouler et qui a éveillé en elle quelque chose de puissant. Et tentateur. Désir qui coule dans ses veines et l'envoûte, jeu qu'elle suit d'une oreille, soulagée de voir que la balle ne revient pas dans sa direction jusqu'au retour de Jay à ses côtés. Bière récupérée, elle le remercie avant d'en boire quelques gorgées, espérant que ça fasse diminuer la chaleur qui a envahit son corps.
- Oh, rien de particulier. Quelques baisers, des aveux et des shots.
Le principe du jeu finalement : faire boire, mais également révéler les ambiguïtés qui rampent dans les coins et recoins des hormones de ces jeunes adultes. Reprenant ume gorgée comme s'il s'agissait d'une potion de courage, Joyce se penche vers son voisin histoire de lui murmurer discrètement :
- Dis, j'ai un peu envie de rentrer. Est-ce que... enfin ça te dirait de me raccompagner ?
C'est quitte ou double. Et ce n'est probablement pas la meilleure idée de la soirée. Si Haley était dans le coin elle lui dirait de ne sûrement pas jouer ainsi avec des limites aussi dangereuses qui risquerait de la faire finir dans le même lit que son ex. Le problème, c'est que c'est précisément ce dont elle a envie en ce moment. Et comme Haley n'est pas là et qu'elle n'a même plus de batterie pour la contacter... Pourquoi donc chercher absolument à aller à l'encontre de ses besoins ?
La redoutable adversaire qu'elle s'était faite, néanmoins, n'en reste pas là bien décidé à en découdre et sûrement pas habituée à perdre. Cran de pression aussitôt appuyé, règles inventées à la va vite et provocation en direction du doctorant qui se retrouve la cible de tous les regards comme une pauvre biche en pleine partie de chasse. Aïe, la situation n'est pas agréable... Joyce lance un regard noir à l'autre brune avant de suivre à son tour le centre d'attention, le myocarde rebondissant trop fort dans sa poitrine. Surtout que les yeux un peu trop avides de cet ancien amant, clairement dirigé vers la poitrine qui lui est offerte sur un plateau, ne mentent pas. La fille lui plaît, c'est certain. Et la biologiste ne devrait même pas être surprise ! Elle le connaît après tout, assez pour savoir que l'étudiante avec ses mèches brunes, son sourire charmeur et ses formes généreuses, est typiquement au goût de Jay. Objectivement elle est probablement même plus jolie et attirante que Joyce qui aurait sans doute dû se contenter de balancer le nom d'un acteur quelconque à la vérité qui a précédé. Ça lui aurait sûrement évité beaucoup de problèmes. Et de désillusions.
Car dans sa tête le choix brûle et est clair. Sûrement qu'il va vouloir embrasser cette autre ; après tout il n'avait plus voulu d'elle quelques semaines auparavant, pourquoi aurait-il changé d'avis entre temps ? Il avait beau dire que ça ne lui plaisait pas de la voir se faire tripoter par d'autres, leur relation était terminée et il fallait savoir avancer dans la vie. Plus de J², chacune de son côté.
Les mots choisis par le doctorant la traversent sans la pénétrer, déjà incapable d'écouter, muraille construite entre le monde et elle. Elle sait qu'elle ne supportera pas de le voir embrasser une autre, se doute que ça la poussera à se lever d'un coup et à partir. Elle aurait mieux fait de rester chez elle ce soir. Fichue soirée, son collègue avait intérêt à choper, au moins que tout ça ait servi à quelque chose. En tout cas une certitude : elle ne l'accompagnerait plus à des fêtes. Tout ça pour se faire ridiculiser en public...
Et pourtant... pourtant le mouvement qu'elle perçoit à ses côtés est aussi inattendu que bouleversant. Question posée du bout des lèvres, elle reste coite et consent uniquement grâce à un signe de la tête, le cœur qui cogne trop fort dans sa poitrine. C'est vers elle qu'il s'est tourné et sur ses lèvres qu'il dépose les siennes, baiser qui a le goût amer de la nostalgie et dans lequel elle se glisse en un frisson. Ça lui avait manqué. Beaucoup trop, et c'est une tempête qui déferle dans son esprit alors que les bouches se chevauchent, redécouvrant avec délice leur saveur d'antan. Pour peu, elle en oublierait les gens qui les entoure et aurait envie de toute envoyer valser, glissant sa main dans ses cheveux, arrachant leurs vêtements, retrouvant cette complicité qu'elle sait encore palpitante quelque part entre eux. Si tentant...
Mais tout a une fin et le baiser s'achève sur les lèvres encore tremblantes et les joues rouges. À peine capable de parler elle baragouine qu'elle veut bien une bière et avale de travers le temps qu'il reparte, peine à se reconcentrer sur la partie, consciente des regards rivés sur elle.
- Hmm, oui, heu... toi, dit-elle en désignant une personne au hasard. Action ou vérité ?
- Vérité.
- Combien de partenaires as-tu eu cette année ?
Mais déjà elle n'écoute plus la réponse, son esprit dirigé tout entier vers la scène qui vient de se dérouler et qui a éveillé en elle quelque chose de puissant. Et tentateur. Désir qui coule dans ses veines et l'envoûte, jeu qu'elle suit d'une oreille, soulagée de voir que la balle ne revient pas dans sa direction jusqu'au retour de Jay à ses côtés. Bière récupérée, elle le remercie avant d'en boire quelques gorgées, espérant que ça fasse diminuer la chaleur qui a envahit son corps.
- Oh, rien de particulier. Quelques baisers, des aveux et des shots.
Le principe du jeu finalement : faire boire, mais également révéler les ambiguïtés qui rampent dans les coins et recoins des hormones de ces jeunes adultes. Reprenant ume gorgée comme s'il s'agissait d'une potion de courage, Joyce se penche vers son voisin histoire de lui murmurer discrètement :
- Dis, j'ai un peu envie de rentrer. Est-ce que... enfin ça te dirait de me raccompagner ?
C'est quitte ou double. Et ce n'est probablement pas la meilleure idée de la soirée. Si Haley était dans le coin elle lui dirait de ne sûrement pas jouer ainsi avec des limites aussi dangereuses qui risquerait de la faire finir dans le même lit que son ex. Le problème, c'est que c'est précisément ce dont elle a envie en ce moment. Et comme Haley n'est pas là et qu'elle n'a même plus de batterie pour la contacter... Pourquoi donc chercher absolument à aller à l'encontre de ses besoins ?
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