White snow - Dixie & Luke

Dixie & Luke

© Kaiji
Il était seize heures, peut être dix-sept. J'ai jamais eu de montre sur moi. Et j'en avait un peu rien à faire au fond. Ce soir, j'allais encore sortir, oublié que l'amour s'est envolé, et ce petit sachet de poudre blanche n'y sera pas étranger. En attendant, j'avais décidé de m'installer dans la salle commune des Mathers. J'aimais bien ce lieux, je m'y sentais beaucoup mieux que chez ses coincés de Lowell où j'avais passé mes deux premières années. J'avais prit ma guitare. La salle était vide de toute façon, je n'allais déranger personne. J'avais envie de bosser quelques unes de mes compositions, dans quelques jours, j'allais faire un concert dans un bar, et j'avais besoin de me préparer. Ce n'était pas mon premier concert, mais j'angoissais toujours avant de monter sur scène. Dans tous les cas, j'allais pas être sobre ce soir là non plus, ça me fera sans doutes passer un peu de ce foutu trac à la con. I drink to remember, I smoke to forget. Je fredonnais l'air de ma chanson Two Fingers quand je t'ai vu arriver au loin. J'ai tout stoppé, j'avais pas envie de rester dans la même pièce que toi. J'allumais une cigarette et fermais les yeux pour faire semblant de ne pas t'avoir vu.

Ca faisait combien de temps qu'on s'était pas parlé, toi et moi ? Des semaines, peut être plus. Depuis que tu t'étais mêlée un peu trop de ma vie, depuis le jour où t'avais décidé de te prendre pour ma mère ou une espèce d'autorité comme celle-là. Je t'en veux, parce qu'au fond, tu vaux vraiment pas mieux que moi. Il y a deux semaines, quand je t'ai vu prendre ce rail, je me suis senti encore plus à des années lumières de toi, tu me reproches des choses que tu fais toi même. Et là, tu t'assoies fixement face à moi. J'ouvre les yeux, je te regarde. J'en ai pas envie, j'ai pas envie que ça reparte en débat, que ça reparte en dispute, t'étais un de mes repères ici, et j'ai l'impression que toi aussi, cette putain de bombe t'as emportée. J'ai le regard fuyant comme toujours, et ma guitare semble devenir la plus belle chose au monde tellement je la regarde intensément. J'ai jamais fumé aussi vite une cigarette. Ce silence est pesant, mais rêve pas, je ferais jamais le premier pas. Tu me connais, j'ai bien trop de fierté.

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❝White snow❞
feat Dixie & Luke ✖ Ma colocataire avec monopolisé la salle de bain ce soir, visiblement, et j’avais beau attendre depuis un peu plus d’une heure qu’elle sorte, rien n’y faisait : elle était sous la douche, et volait probablement toute l’eau chaude! Je n’attendis pas plus et sortit de la chambre #2. Qu’est-ce que je pouvais faire, là? Mmh… Aller me promener? C’est ce que je fis, parcourant les couloirs de la Mather House en fredonnant un air d’une chanson que j’aimais bien. Pendant une quinzaine de minutes, je m’adossai au mur du couloir afin de répondre à mon copain Sören qui venait de m’envoyer un SMS. C’était fou comment un homme pouvait me rendre heureuse, maintenant. J’y croyais pas, à l’amour, mais à présent, je ne pouvais plus en douter. Vers dix-sept heure, je recommençai à me promener dans les couloirs, jusqu'à arriver devant la salle commune des Mather. Tout à coup, je me figeai en fronçant les sourcils, reconnaissant Luke. Merde, merde, merde. Merde! Je savais qu’il ne voudrait pas me voir, mais… Allez, Dixie, un effort! Il avait les yeux fermés, et je m’approchai de lui en m’asseyant juste devant lui. Je le fixais, sans parler.

J’avais fait une erreur, et je le savais. Je n’aurais jamais dû prendre ce rail alors que j’essayais de l’aider. Et maintenant, le résultat? Il me détestait… Ça faisait des semaines, en fait, que j’y pensais, parce que cela faisait des semaines qu’on s’évitait. En fait, tout avait changé depuis l’attentat à la bombe. J’étais tombée dans le coma pendant trois semaines, et il ne s’était jamais donné la peine de venir me voir, pas même un petit mot à mon attention. Jamais. Aucun. Rien. Et ça m’avait blessé. Je savais qu’il avait perdu quelqu’un de cher. Oh ça oui je le savais, puisque je l’ai remarqué après, lorsque j’ai enfin pu sortir de cet hôpital de solitude, et qu’il avait tellement changé. Il se droguait encore plus qu’avant… Maintenant, il avait les yeux ouverts, fixant sa guitare, et j’hésitais. Tout en prenant une profonde inspiration, je soupirai et pris la parole. « Luke. Écoute. J’ai mal agis, et je le sais. Mais toi aussi. Alors…fais pas chier à m’éviter. J’crois qu’on a vraiment besoin de parler! Et tout de suite.» Je le regardai, mon regard triste mais très clair dans le sien, attendant ou plutôt espérant qu’il me réponde.

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Dixie & Luke

© Kaiji
J'avais apprit que toi, tu étais heureuse maintenant. T'avais ton mec, et ça t'avais fait voir la vie en rose petit poney. J'étais beaucoup trop sombre pour me tenir à coté de tant de lueur fuchsia. Mais t'en avait décidé autrement. Tu dois probablement être attiré par ce côté sombre chez les gens, peut être pour faire ta moralisatrice. Mais à quoi bon être chez les Mathers si c'est pour les dégommer un par un à cause des excès. Life fast, die young. C'est un peu notre crédo pas vrai ? Tu veux un monde de bisounours ? Va chez les Quincy ! Ca fait bizarre d'entendre des sons sortir de ta bouche. J'avais presque oublié qu'on était capable de communiquer tous les deux. J'étais quasiment persuadé qu'on était pas vraiment de la même planète. Mais c'est qui l'extra-terrestre ?

"A quoi ça sert de parler ? Tu vas me prendre la tête. J'ai pas envie de me prendre la tête."

Tu me manquais malgré tout ce que je pouvais dire. Tu m'avais manqué depuis le premier jour où on avait arrêté de se parler, parce que je tenais à toi plus que la plupart des gens que je connaissais. Une sorte de confidente, de meilleur ami. Il n'y avait d'ailleurs que toi qui savait que ce putain de jour, c'était l'homme que j'aimais depuis quatre ans que j'avais perdu. Personne à part toi n'étais au courant que oui, Luke Lewis peut avoir des sentiments, c'est pas juste un queutard sans coeur comme il le prétend souvent. C'est juste un gamin complètement paumé, et ça tu le sais, et ça je veux pas l'admettre. On en revient toujours à cette connerie de fiertés. Je posais ma guitare sur le canapé à coté de moi et repliais mes jambes en tailleurs tout en écrasant ma cigarette dans un des nombreux cendriers présents dans cette salle commune puant la cigarette et l'alcool à plein nez.

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❝White snow❞
feat Dixie & Luke ✖ Je me sentais vraiment mal. Vraiment. Tu étais juste devant moi, alors que le silence régnait après avoir dit ce que je pensais, ce que je voulais qu’il se passe : qu’on parle. Mais tu ne répondais pas, et je commençais à avoir peur. Et si jamais tu ne voulais plus jamais me voir, me parler? J’en serais vraiment dévastée. Nous avions beau nous éviter ou nous dévisager bizarrement lorsque nous nous croisions dans les couloirs ou dans des évènements communs, ça n’en restait pas moins que je m’en voulais et qu’à chaque fois que je te voyais je voulais venir te voir et te serrer dans mes bras. Mais je me retenais, de peur que tu m’engueules et me repousses. Enfin là, j’avais fait un «pas» de plus vers toi, parce que je savais que ce ne serait pas toi qui reviendrais me voir en premier. Un bref soupir de tristesse m’échappa. « J’veux pas me prendre la tête non plus avec toi. On le fait toujours. Juste…tu me manques. Ok?!»

Bon, c’était dit. Si t’avais envie de dégager, tu avais qu’à le faire, mais maintenant tu saurais ce que je pense et tu saurais aussi que je ne te hais pas. Ça me rendait triste de réaliser qu’on s’était éloigné au fil des engueulades qu’on avait eu fréquemment. À cause aussi de cette ligne que je m’étais faite il y a quelques semaines. Tu ne savais pas présentement que j’avais envie de te serrer dans mes bras et de te dire que je m’excusais. Non, tu ne le savais pas. Et j’hésitais à le dire. Enfin…en tant normal, je n’aurais même pas pris la peine de m’arrêter devant la salle commune, trop fière pour faire le premier pas. Mais depuis que j’étais avec Sören, même s’il n’était pas nécessairement le plus gentil garçon au monde dans ce qu’il faisait, – enfin, avec moi il était parfait – j’avais légèrement changé, oui… Je retrouvais des valeurs que j’avais perdues avant la mort de mon frère. Ça faisait bizarre. Très bizarre. Enfin, je te regardais dans les yeux, cherchant un quelconque signe de ta part.

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Dixie & Luke

© Kaiji
J'étais un sombre crétin, mais ça, c'était pas nouveau. J'avais toujours eu du mal avec les relations amicales, amoureuses, familiale, enfin tout quoi. A tel point que ma mère m'avait envoyé chez un psy qui me faisait avaler des cachets depuis mes 14 ans. Psychose manioc-depressive apparemment. J'allais pas vraiment me foutre en l'air dans les 10 prochaines années, c'était pas trop le programme, mais j'ai souvent le cafard et je suis souvent un peu trop up. Pour moi, ce sont les autres qui ne sont pas normaux. Mais là, c'était pas ma maladie qui m'empêchais de te parler, juste le fait que t'avais abusé, tu m'avais prit la tête plus d'une fois sur un sujet sur lequel t'avais pas le droit de parler

"Toi aussi tu me manques. L'ancien toi me manque.."

J'aimais pas la Dixie que tu es devenu, l'espère de figure parentale qui pense être mieux que les autres. Mais t'es pas mieux, t'es juste pire parce que tu te crois au dessus de tout ça. Nous sommes tous dans la même merde. Quand tu tomberas de ton nuage d'amoureux, tu verras comme la terre est basse. Je te souhaite pas du mal, juste que tu te rendes compte que les gens y trouve un échappatoire. Et tu sais très bien que c'est le mien, surtout depuis que Jon est mort. Mais j'ai l'impression qu'après tout ce temps passé avec moi, tu m'as toujours pas cerné. Je te regarde dans les yeux. C'est un peu provoquant, mais j'ai envie que tu réagisses. Je suis bien trop borné pour te prendre dans les bras, bien trop borné pour m'excuser de jamais être venu te voir quand t'étais à l'hôpital. Mais désolé, j'en avais pas été capable.

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❝White snow❞
feat Dixie & Luke ✖

Qu'est-ce que je pouvais faire, sincèrement? J'avais fait une grosse erreur, et ça risquait d'être plutôt difficile de se rattraper. Pourquoi avais-je pris ce rail, la dernière fois? Si j'avais vraiment voulu en prendre, j'aurais dû bien plus me cacher. Enfin...de toute façon, ce n'est pas comme si j'en prenais souvent : seulement quand j'allais mal, et cette fois-là, j'allais pas bien du tout. Allez Dixie, trouve quelque chose pour te faire pardonner. Mais je bloquais, parce que j'avais peur. L'avais-je perdu pour toujours? Je baissai les yeux, honteuse, stressée, mal à l'aise, réfléchissant. L'amour m'avait changé, frôler la mort m'avait changé, retrouver mes deux cousines m'avaient changé... En plus gentille, mais en plus conne... Raaah..." J'ai changé, Luke. Tu as changé. On doit s'y faire mais...je serai toujours là pour toi. En tant qu'amie!"

Je soupirai, puis sans plus attendre, sans le prévenir, je me trainai sur le sol jusqu'à venir me positionner juste à côté de lui. Je lui jetai un bref coup d'oeil du coin de l'oeil, puis entourai ses épaules de mes bras pour le serrer contre moi. Je savais que j'avais changé, mais avec le temps qu'on avait arrêté de parler et qu'on s'évitait, j'avais réalisé beaucoup de choses. Je comprenais ce qui se passait, même si je t'en avais fort voulu pour ne pas être venu me visiter à l'hôpital alors que je frôlais la mort. Mais j'avais fait la connerie, et je l'avais probablement mérité. Ton regard perçant m'envoyait un message et j'y répondis en te serrant fort, très fort dans mes bras. " Je te jure que je suis désolée... Je comprend que tu me détestes... Vas-tu me pardonner?"

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Dixie & Luke

© Kaiji
On a prit des chemins différent, t'es tellement heureuse et moi tellement triste en ce moment, qu'on a vraiment plus rien à se raconter. Tu te nourris d'amour et moi des cachets que mon psy me prescrit combinés avec ceux que mon dealer me vend. Quand tu me pris dans tes bras, j'avais quelques papillons qui me chatouillaient le ventre. A croire que oui, tu m'avais quand même grave manqué. Je passé mes bras autour de toi à mon tour pour te glisser à l'oreille ces quelques mots.

"T'es bête ... J'te déteste pas Dix' ... J'en ai juste mare de me prendre la tête tout le temps avec toi."

Je te gardais dans mes bras, profitant de cet instant comme si c'était un adieu, mais j'esperai au fond que c'était juste un "salut, on fait la paix, on part sur de nouvelles bases", mais lesquelles ? Je veux dire ? On a plus rien en commun. Je sais même plus ce qu'on avait en commun avant, pourquoi on passait notre temps libre fourré ensemble ? Je m'en souvient même plus. C'est comme si les mauvais moments avaient effacé tout le reste. Tu penses que c'est possible ça ?

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❝White snow❞
feat Dixie & Luke ✖ Lorsque tu me serras finalement dans tes bras également, un léger sourire s’afficha sur mon visage. Pourtant, je sentais que tu n’allais pas très bien, qu’il y avait un vide en toi, qu’il te manquait quelque chose ou que tu n’étais simplement pas si heureux que ça. Je n’allais pas te faire la morale. Je n’allais plus te la faire, maintenant que je savais où ça menait. Qu’est-ce que ça faisait du bien de te retrouver, en fait. Je serais toujours là pour toi, quelle que soit la circonstance. J’eus un léger rire et je vins déposer un bisou sur ta joue avant de te faire sentir que j’étais vraiment là, maintenant. « Tu sais Luke, si je me prenais la tête avec toi, c’était parce que je tiens beaucoup à toi.»

Bah oui, c’était vrai, qu’est-ce que vous voulez? Tu étais mon ami proche avant l’attentat et les explosions qui nous ont séparés tous les deux. Tu as perdu la personne que aimais à la folie, et j’ai frôler la mort en étant dans le coma pendant un peu plus de trois semaines. C’est probablement ce qui nous a éloigné, puisque tu as commencé à augmenter tes doses de drogue, ce qui me faisait peur : peur pour toi. Mais si tu savais que l’histoire d’amour que je vis en ce moment, même si ça m’a fait changer un peu, jamais cela ne changera le fait que tu es mon ami. Après un moment de silence, je mis de côté ta guitare si précieuse, qui passait le temps avec nous autrefois quand nous chantions tous les deux, afin de t’entraîner avec moi sur le dos contre le sol de la salle commune. Toujours dans mes bras, je regardai le plafond. « Dis moi tout ce que t’as sur le cœur. Je crois que j’ai pas trop été là pour toi ces derniers temps, n’est-ce pas…?» Puis, je murmurai un peu plus bas, juste assez fort pour qu’il m’entende : « Tu me pardonnes?»

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Dixie & Luke

© Kaiji
Tu m'entrainais sur le sol avec toi, en se gardant l'un et l'autre dans nos bras, comme au bon vieux temps, quand tout était beaucoup plus simple, quand nous étions simplement amis. Tu me demande si je te pardonne, ça serait plutôt à moi de te demander ça, j'ai agit en vulgaire crétin. J'aurai du être là quand tu étais à l'hôpital. Je t'embrasse tendrement sur le front et quitte te bras. Je ferme les yeux et dit d'une voix totalement sobre.

"Je serai un con si je te pardonnais pas. Je suis désolé, c'est juste ... Juste que tout part en vrille en ce moment. Entre la mort de Jon, ma bourse qui ne va probablement pas être reconduite ... Puis j'ai fait une connerie, la semaine dernière."

J'avais rencontré un homme, enfin, rencontré était un grand mot. Je l'avais remarqué depuis la rentrée de septembre, quand je commençais à aller de l'avant par rapport à mon amour impossible pour Jon. Samedi dernier, j'étais beaucoup trop alcoolisé pour me rendre compte de ce que je faisais. Je me rappelle juste m'être réveillé dans le même lit que lui, et être parti sans bruit pour ne pas qu'il se réveil. J'étais pas homosexuel, enfin je veux dire, j'avais aimé que Jon, j'aimais les femme sinon.

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❝White snow❞
feat Dixie & Luke ✖ Ça me faisait vraiment du bien de t'avoir dans mes bras. Qu'est-ce que ça m'avait manqué. J'avais l'impression que jamais je ne t'avais serré dans mes bras depuis si longtemps. Un petit sourire s'affichait depuis quelques instants sur mon visage. Je voulais vraiment que tu me pardonnes, oui, et c'est ce que tu fis finalement, tout en te détachant de mon étreinte amicale. Je regardai le plafond en me passant une main dans les cheveux. Ton baiser sur mon front me fit sourire un peu plus. Ça faisait vraiment du bien de te retrouver!

« Tu vas t'en remettre, Luke. Ça ne sera pas un deuil infini, crois-moi. Et puis pour ce qui est de ta bourse...si tu la perds il t'arrive quoi? Une connerie? Quel genre de connerie...? »

J'avais hésité sur le ton de ma dernière phrase, de ma dernière question. Quel genre de connerie, oui? On en faisait tous, mais tu l'avais dit sur un ton si bas et si peu sûr de toi que je redoutais un peu ce que tu allais me sortir. Enfin, peu importe ce que tu avais pu faire, je serais là pour toi, toujours. De mon côté, je réfléchissais. Je n'étais pas la parfaite amie, mais je faisais mon possible, surtout pour toi, qui je savais, souffrais beaucoup. Je le savais, même si j'avais été absente longtemps à tes côtés : c'était ça une vraie amie, en fait. Je tournai ma tête vers toi, plongeant mon regard dans le tien, attendant que tu continues dans tes explications, ou plutôt que tu sois plus clair pour que je comprenne...

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