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please, open that door | Kaleigh & Elie-Sara

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Le bal de la Saint-Valentin avait commencé il y avait pile une semaine, heure pour heure. Et depuis presque une semaine, je n’avais pas eu de nouvelles de Kaleigh, et je ne l’avais pas non plus appelée. J’étais à la fois vexée qu’elle soit venue avec quelqu’un d’autre, vexée qu’elle ne se soit pas excusée depuis, jalouse du fait qu’elle avait un rencard pour ce soir-là et pas moi. J’étais aussi émue de sa déclaration, de sa premier « je t’aime » auquel je n’avais pas répondu. Et j’étais aussi honteuse, je m’en voulais un peu de ce qu’il s’était passé pendant cette même soirée avec William, honteuse d’avoir flirté avec lui, honteuse de l’avoir fait monter dans ma chambre, honteuse de l’avoir embrassé ... J’en voulais en réalité autant à ma petite (ex ?) amie de ne pas m’avoir donné ses nouvelles, tout comme je savais que j’étais tout aussi fautive qu’elle sur le coup. Un jour ou l’autre, on allait devoir se reparler, mettre au clair la situation actuelle, décider de ce qu’on allait faire, de ce que l’on allait devenir. Et comme j’étais celle qui avait provoqué en quelque sorte la dispute, j’avais décidé de ravaler ma fierté et de faire le premier pas.
Il était 21h, et je me tenais debout devant la porte de la chambre de Kaleigh. J’avais repéré la lumière allumée avant d’entrer dans le bâtiment, mais je ne savais pas si elle était dans sa chambre ou si elle était seule. Tout comme je ne savais pas vraiment si elle allait vouloir me parler. Après tout, elle pouvait aussi me claquer la porte au nez, m’annoncer qu’elle ne voulait plus me voir ou entendre parler de moi, qu’elle ne me pardonnait pas mon coup d’éclat du soir de la Saint-Valentin. Si jamais elle devait rompre pour de bon, je pense que je m’en remettre. Peut-être avec plus de temps que d’habitude. Mais surtout, je ferais en sorte d’éviter de retomber amoureuse d’une fille dans les prochains temps, les garçons étaient bien plus faciles à gérer en y réfléchissant bien. Je fermais les yeux quelques sortes, pris une grande inspiration, puis souffla par la bouche. Je rouvris mes yeux et toqua à la porte en chêne massif. Rien ne bougea pendant quelques secondes, puis je crus discerner du mouvement à travers la porte. Je pouvais encore m’enfuir en courant, mais ce serait remettre les choses à plus tard, et même si j’avais des défauts, je n’étais pas une lâche.



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J'ai un appétit d'oiseau; je mange très peu et cela s'aggrave lorsque je suis contrariée ou stressée. Autant dire que j'avais sauté la plupart des repas cette semaine, me plongeant dans mes livres, étudiant d'arrache-pied et plus que de raison jusqu'à occuper mes nuits entières. Seul mon respect pour ma colocataire m'avait fait éteindre la lumière et tenter de trouver le sommeil. Je n'étais plus avec Elie-Sara. Pour moi, nous avions rompu; elle avait rompu en l’occurrence et en grande rancunière que j'étais, je n'avais cessé de lui en vouloir toute la semaine. Cela dit, c'était peut-être la meilleure décision à prendre, peut-être avait-elle fait preuve d'une jugeote dont je n'avais pas été capable. Je pouvais désormais me consacrer entièrement à Sasha. Je pouvais dès lors l'aimer comme toute personne normale, comblée par la personne qui partage sa vie. J'aimais Sasha. D'une certaine manière puisque je ne pouvais me résoudre à le quitter puisque j'appréciais sa compagnie, ses baisers et ses mains robustes sur mon corps... mais, je ne ressentais en rien pour lui ce que je ressentais pour Elie. Il ne m'avait jamais procuré ce me donnait chaque jour mon ex-petite-amie, ne provoquait jamais de petits papillons dans le ventre lors de nos baisers... Sasha avait tout pour plaire et je devais me le rappeler. J'essayais, tant bien que mal de passer à autre chose, d'enfouir tout cela au fond de moi et d'avancer parce que c'est ce qu'on attend d'une personne comme moi, parce que c'est ce que j'attends de moi. Et je plaçais la barre très haut. Je ne devais ni pleurer, ni geindre. Quelqu'un m'avait trahi, quelqu'un m'avait devancée et laissé tombée dans la foulée, je devais alors et indubitablement me faire à l'idée que nous ne partagions pas les mêmes sentiments que j'avais fait une erreur monumentale en laissant les sentiments que j'éprouvais à son égard m'envahir jusqu'à me faire tomber amoureuse d'elle.

20h30. Il faisait nuit et froid, Candice manquait à l'appel et je me retrouvais seule dans la chambre. J'avais prétexté devoir travailler tard pour échapper à Sasha. Je n'avais ni envie de le voir, ni envie de baiser. Je n'avais envie de baiser avec personne. Je voulais qu'on me laisse seule. Et comme dans tout moment de solitude, j'attrapais mon violon, l'accordais et tendais mon archet pour jouer, improviser au gré de mes émotions. Il y a deux domaines dans lesquels je ne contrôle ni mes émotions ni la passion que compose mon être et que je réprime chaque jour : le sexe et la musique. A défaut de vouloir éprouver un quelconque plaisir physique, je laissais les notes envahir la chambre de mon langoureux vibrato, retirant la sourdine, profitant de l'heure pour jouer de tout mon saoul avant de devoir respecter les autres habitants de la maison Eliot. Elie ne m'avait jamais entendu jouer. Ce constat me rappela la femme que j'avais tenté de fuir en étudiant toute la semaine. Je reposais mon instrument dans sa housse et décidais de jouer plus tard.

Je me débarrassais de mes vêtements et enfilais un peignoir en soie par dessus mes sous-vêtements. Je n'attendais personne et comptais refuser toute personne désirant s'incruster. Je voulais juste mettre la sono et m'allonger dans l'obscurité, pourquoi pas me rouler en boule et déprimer un peu, m'autorisant quelques instants de répit où je n'aurais pas à masquer ma détresse ni la douleur qu'avait causé Elie en détalant après ma déclaration... néanmoins quelqu'un frappa à la porte, me coupant dans mon rêve de tranquillité et de solitude. Allez au diable. Bien élevée et surtout polie, je soupirais et me levais du lit sur lequel je m'étais assise pour ouvrir la porte, ne réprimant aucunement mon agacement, tant pis pour la politesse, et puis merde à la fin ! « Bons... » Elie-Sara en chair et en os se tenait devant la porte de ma chambre. Habituellement je l'aurais laissée entrer pour quel 'on s'explique mais la fatigue, combinée à la fin et le souvenir douloureux de la Saint Valentin me poussa à lui claquer la porte au nez, ce que je fis sans plus attendre avant de la ré-ouvrir par la suite, curieuse d'entendre ce qu'elle avait finalement à me dire. « Qui t'as laissé entrer dans le bâtiment ? » Demandais-je, froide et distante, le regard rivé sur ce que je considérais être mon ex.
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Je me doutais bien que Kaleigh ne m’accueillerait pas de la meilleure façon, qu’elle ne me prendrait pas dans ses bras en me disant à quel point elle était désolée d’être venue accompagnée à la soirée, sans ce douter que ce geste pouvait me blesser. Le fait ne pas avoir de nouvelles d’elle alors que j’étais habituée à plusieurs sms par jour me l’avait bien fait comprendre. A l’heure qu’il était, elle devait même surement regretter de m’avoir dit « je t’aime », merci si je ne savais pas vraiment si elle le pensait ou si elle ne l’avait prononcé que pour me faire réagir et revenir vers elle alors que j’étais sur le point de quitter la soirée. Je n’avais pas préparé pas de discours, je n’avais pas de phrases toutes prêtes pour m’excuser, je comptais improviser. Ce que je savais le mieux faire.
La porte s’ouvrit, et la chevelure brune de Kaleigh apparu dans sa chambre. Il y faisait bien plus sombre que quand j’étais passée devant plus tôt. Elle avait du éteindre les lumières, peut-être même se préparer pour aller dormir puisque je crus reconnaître le tissu mauve de son peignoir en soie quand elle entrouvrit la porte. Porte qui se referma presque aussi tôt, m’envoyait un souffle d’air froid sur le visage. J’étais bouche bée, abasourdie, je ne savais ni quoi dire, ni quoi pas. J’avoue que je pensais bien qu’elle ne me laisserait pas rentrer, mais pas qu’elle me claquerait la porte au nez, ce qui risquait de faire sortir la tête de ses voisins de palier.
A ma grande surprise, la porte s’entrebâilla à peine quelques secondes plus tard.
« Qui t'as laissé entrer dans le bâtiment ? »
« C’est la seule question à laquelle tu veux une réponse ? »
Je lui fit un sourire, sorte de signe de la paix, et j’essayais d’être faire passer un « je suis désolée, tu me laisses entrer ? », mais je me doutais bien que ce que je venais de dire ne correspondait pas vraiment à la bonne attitude à avoir dans cette situation
« Quelqu’un sortait quand j’ai voulu rentré et m’a laissé la porte ouverte … »
Je ne voulais pas vraiment m’excuser sur le pallier, il y faisait froid, c’était un lieu plus qu’impersonnel et complètement non propice aux déclarations d’excuses. Je croyais mentalement les doigts pour qu’elle me laisse entrer, qu’elle me laisse lui expliquer tout ce que j’avais sur le cœur, et pourquoi j’ai explosé sans raison.


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« C’est la seule question à laquelle tu veux une réponse ? » Évidemment que non mais bêtement je ne voulais pas lui donner raison. Je me contentais de la toiser, la regardant droit dans les yeux par provocation, m'appuyant contre l'encadrement de la porte, signe qu'elle était loin d'être la bienvenue à l'intérieur et surtout que je n'avais aucune envie de la laisser entrer. Elle me fit alors un sourire que je pris plus pour du foutage de gueule qu'autre chose. De qui se moquait-elle ? Elle osait se présenter comme ça à ma porte après m'avoir lâchement abandonnée et agressée le jour de la fête des amoureux ? « Oh et... t'as pensé que mon silence était une invitation ? » Répondis-je, ironique, mes yeux bleus océan étrangement noirs la fixant de toute leur intensité. J'étais tentée de la faire entrer, rien que pour éviter une scène sur le pallier, afin de ne pas attirer l'attention sur nous. Je psychotais déjà assez sur un Andy qui tenterait de m'espionner afin de savoir si oui ou non je suis homosexuelle. « Je... n'veux pas que tu rentres. » Finis-je par dire, beaucoup moins dure qu'il y a quelques secondes, baissant momentanément le regard. « Parce que... si j'te laisse entrer, je sais que tu vas m'faire du mal. Alors non, ne rentre pas s'il te plait. » C'était mieux ainsi, je devais m'assoir sur ma rancune et écouter la voix de la raison, ne pas la laisser rentrer de nouveau dans ma vie, ne pas entendre d'explication pouvant faire flancher ma nouvelle résolution. J'étais avec Sasha et je devais m'y tenir. Il m'apportait tout ce dont j'avais besoin et je répétais cette phrase inlassablement dans ma tête, comme pour y croire un peu plus. « J'sais que t'es venue ici pour me dire un truc. Mais tu vois, je suis pas... j'ai pas envie d'entendre ce truc. Je veux pas t'entendre. J'veux pas te parler en fait. Et j'veux pas me disputer sur le pallier, j'ai déjà assez mal à la gorge avec cette épidémie d'angine dans le coin. » Je raccrochais son regard, lui exposant le mien, un regard beaucoup plus fragile et plus doux que ce qu'elle pouvait connaître car même si je ne pleurais pas, je ne tentais pas de masquer les mimiques naturelles de mon visage, de contrôler mes paroles. Je la regardais comme un homme regarde une femme, sans aucune prétention.
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Pourquoi est-ce que je n’avais pas m’empêcher de jouer le sarcasme et de la provoquer. C’était plus fort que moi. Je mis ça sur le compte du dernier reste de rancœur que j’avais en moi, et me ressaisit. Je n’étais pas là pour me venger, mais bien pour qu’on se pardonne l’une l’autre, qu’on redevienne ce couple dans lequel je me sentais si bien, où je me sentais à ma place. Kaleigh joua la fille ironique, je ne répondis pas. Je pensais qu’il valait mieux la laisser parler en premier, pour qu’elle sorte ce qu’elle avait sur le cœur avant de faire le second pas. Je me contentais juste de la regarder, en remarquant au passage combien ses yeux bleus semblaient avoir foncé et paraissaient presque noirs dans la presque pénombre qui nous entourait.
« Je... n'veux pas que tu rentres. Parce que... si j'te laisse entrer, je sais que tu vas m'faire du mal. Alors non, ne rentre pas s'il te plait. »
Sa voix avait changé, elle paraissait plus douce, et plus fragile surtout. Comme brisée. J’avais juste envie de la prendre dans mes bras, de la laisser poser sa tête sur mon épaule et de lui caresser les cheveux en disant que tout allait bien. Mais je n’étais pas sure qu’elle voulait que je m’approche, encore moins que je la touche. Je me contentais de rester où j’étais.
« Kaleigh … je ne vais pas te faire de mal … je te le promets. »
Alors que je lui en avais déjà fait, il y avait à peine une semaine, en la laissant plantée juste à côté de la porte d’entrée de la piste de alors qu’elle m’avait fait la plus belle des déclarations.
« J'sais que t'es venue ici pour me dire un truc. Mais tu vois, je suis pas... j'ai pas envie d'entendre ce truc. Je veux pas t'entendre. J'veux pas te parler en fait.»
Elle en avait tout à fait le droit après tout, de me laisser dehors, de refermer la porte. Mais quelque chose dans son regard me fit croire qu’elle ne pensait pas tout ce qu’elle venait de me dire.
« Tu me manques. »
C’était la stricte vérité, une semaine sans elle et j’étais en manqué. En manque de son rire, en manque de son sourire, en manque de ses baisers, en manque de ses mains sur moi. Tout me manquait en elle.
« Il y a quelque chose que j’aurais du te dire, mais que je n’ai pas pu faire tout de suite ... je t’aime aussi. »
J’avais finalement réussi aussi à prononcer ces trois mots, trois mots tellement simples mais si difficiles à dire. Je n’avais plus d’espoir de faire pencher la balance de mon côté, et je me préparais à rentrer chez moi et à finit la soirée seule dans mon lit. A m’en vouloir d’avoir laissé la jalousie m’aveugler.


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« Kaleigh … je ne vais pas te faire de mal … je te le promets. » « Le truc c'est... que j'te crois pas. C'est juste impossible. » Fronçant les sourcils, sentant diverses émotions me gagner, je tentais alors de reprendre possession de moi, de masquer du mieux que je pouvais la peine qu'elle m'avait causé et sur laquelle je m'étais assise durant cette semaine pour en souffrir le moins possible. Je lui manquais. Comme si ce n'était pas assez pitoyable comme excuse. Comme si j'allais la croire alors qu'elle avait de loin préféré passer sa soirée avec un parfait inconnu à ce jeu stupide du valentin secret plutôt que de s'expliquer avec moi et de régler le malentendu. « Il y a quelque chose que j’aurais du te dire, mais que je n’ai pas pu faire tout de suite ... je t’aime aussi. » Je levais la tête, la dévisageant sans savoir quoi dire, lui octroyant un regard mêlé de surprise, de frustration et étrangement de colère. A ce moment, je ne pensais pas du tout aux répercussions que pouvait avoir cette discussion ni à ce que d'éventuels passants pourraient penser de ce que me disait Elie, de ce que nous nous disions parce qu'au fond, je n'avais rien à cacher. J'étais en couple avec un homme, un sportif qui plus est bon parti et n'étais aucunement avec cette la jeune femme qui osait m'avouer ça sur le pallier. « Je t'interdis de me dire ça ! » Je m'avançais comme pour lui faire face, la défier d'avantage, m'affirmant et lui montrer qu'elle ne pouvait se moquer de moi, qu'elle ne pouvait dire quelque chose de ce calibre devant ma porte, qu'elle ne devait pas se permettre de me détruire comme elle le faisait car elle me rappelait qu'elle n'était pas la seule à faire souffrir l'autre. Et je ne pouvais pas lui dire que j'avais quelqu'un dans ma vie parce qu'elle aurait du être la seule... Je ne pouvais absolument pas me permettre. Et tout se mélangeait dans ma tête jusqu'à m'embrouiller quelques instants. « Tu m'as laissée... tu m'as laissée en plan pour retrouver ton rencard. Je sais que t'en as eu un parce que j'ai regardé sur la liste qui s'était inscrit à ce jeu minable. » Preuve qu'au fond je n'avais pas tiré un trait sur elle. « La différence entre toi et moi c'est que je n'y suis pas allée. » Au fond c'était pas tellement mieux puisque j'avais passé la soirée avec Sasha, passons. « Bref, je m'en fous. Je m'en foutais pas avant mais maintenant si. Je veux pas que tu me dises que tu m'aime, que je te manque, je te crois pas, je veux pas savoir. » Mon débit de parole s'accélérait sous l'émotion. Mes yeux restèrent secs mais ma gorge se nouait, comme prise d'un sanglot silencieux. Fuyant du regard Elie, je restais, bras croisés car ne sachant qu'en faire, devant elle, toujours fermement opposée à la laisser entrer.
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« Le truc c'est... que j'te crois pas. C'est juste impossible. »
Apparemment, et comme je l’avais pressenti, j’avais bel et bien perdu sa confiance. J’avais fait une erreur, une seule erreur après un mois de bonheur, que même les compromis n’entachaient pas actuellement à mes yeux. Je sentis mes jambes trembler. Je ne savais pas quoi faire, encore moins quoi dire pour la première fois de ma vie. Elle avait rejeté ma déclaration, avec juste quelques mots, alors que j’avais passé des jours à me demander si j’étais capable de les lui dire. Tant d’émotions traversaient son regard, la surprise, la colère. Alors que mes yeux s’humidifièrent petit à petit. Je refusais de pleurer ici, devant elle. Je ne pouvais pas craquer maintenant. Elle s’avança vers moi, les bras croisés, une lueur de défi dans les yeux.
« Tu m'as laissée... tu m'as laissée en plan pour retrouver ton rencard. Je sais que t'en as eu un parce que j'ai regardé sur la liste qui s'était inscrit à ce jeu minable. […] La différence entre toi et moi c'est que je n'y suis pas allée. […] Bref, je m'en fous. Je m'en foutais pas avant mais maintenant si. Je veux pas que tu me dises que tu m'aime, que je te manque, je te crois pas, je veux pas savoir. »
Oui, j’avais glissé mon nom dans une urne spéciale saint-valentin. Oui, j’étais allée retrouver William. Oui, j’avais flirté avec lui. Oui, je l’avais invité à monter dans ma chambre. Et oui, j’étais allée trop loin avec lui. J’étais consciente de toutes ces erreur. Mais comme une gamine, je rejetais la faute sur Kaleigh. Si elle n’était pas venue accompagnée, je n’aurai pas été triste et jalouse, je n’aurai pas bu, je ne serais pas allée à ce rendez-vous, je n’aurai pas craqué pour William. Tout en énonçant ses évidences à ses yeux, le ton de Kaleigh était monté et ses mots se bousculaient. Je ne pus m'empêcher de répliquer.
« Et pas une seconde, je suppose que tu t’es dit que j’étais peut-être blessée de te voir avec un homme à ton bras, que je me suis sentie seule, et que ce rendez-vous était peut-être le seul moyen que j’avais trouvé pour transformer la catastrophe qu’avait été ma soirée jusque là à un moment un peu plus agréable d’échange avec une nouvelle connaissance ?»
J’avais prévu d’être adorable, douce et conciliante ce soir, d’accepter mes erreurs et de m’en excuser si elle acceptait de m’écouter et de me redonner une chance. Mais il était hors de question de me laisser faire, de la laisser mal me traiter sans réagir, de croire que je n’ai aucun remords, ni aucun regrets. Elle était presque entièrement sur le pallier à l’instant, et je me rendis compte qu’elle ne portait effectivement que sa robe de chambre en soie. Et même si j’étais en colère, que j’avais envie de pleurer de tristesse et de rage, je ne pus m’empêcher d’avoir envie d’elle au même moment, envie de jouer avec ses cheveux, envie d’enfouir ma tête entre ses seins, être d’être collée à elle et se sentir son odeur.



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« Tu as fait quoi ? » Aboyais-je, l'agressant presque lorsque j'entendis la fin de sa phrase, imaginant qu'elle avait peut-être coucher avec ce type sous la jalousie qui m'envahissait. Je décidais de ralentir la cadence et de me calmer, elle parlait peut-être d'un rendez-vous qu'elle avait passé à discuter avec cet inconnu ou non-inconnu qui sait ? « Donc au lieu de t'expliquer avec moi, tu as préféré me laisser tomber pour aller retrouver un parfait inconnu ? » Je levais les yeux au ciel, vexée, piquée au vif par son explication que je considérais comme des plus bancales. « Parfait, si ça a été si agréable que ça ben... ben... t'as qu'à aller retrouver ta nouvelle connaissance ! » Dis-je en interprétant à ma sauce ce qu'elle avait dit car au final peu importait, elle avait préféré passer sa soirée aux côtés d'un présumé bellâtre qu'avec moi. Dire que j'avais envisagé mille et une excuses pour échapper à Sasha et passer la fin de soirée avec Elie... l'un dans l'autre j'avais passé une mauvaise soirée avec Sasha, de toute manière, ça ne changeait pas le problème, loin de là ! « Si t'es venue pour m'faire des reproches, tu sais ou est la sortie ! Oh et j'oubliais... puisqu'on est plus ensemble... » C'est étrange comme ces derniers mots eurent du mal à sortir, me brûlant la gorge au passage. Je m'empressais de rentrer dans ma chambre et de chercher comme une furie tout ce qui pouvait appartenir à Elie, n'ayant qu'une idée en tête : celle de la faire disparaître. Me dépêchant de revenir sur le pas de la porte, je lui jetais au visage quelques babioles, un débardeur ou deux, une écharpe qu'elle avait oublié et une paire de boucles d'oreilles. Puis, telle une gamine, j’arrachais l'élastique qu'elle m'avait prêté il y a quelques semaines et que sentimentalement j'avais gardé au poignet. « Prends ton bordel et tire-toi ! » J'étais en colère, furieuse, imaginant qu'elle avait pu coucher avec ce type pour finir la soirée en beauté et surtout énervée parce qu'il s'agissait d'un homme et que j'avais la peur bleue de ne pas rivaliser avec une personne de ce sexe ce qui révélait un profond manque de confiance en moi que je n'aurais jamais douté.
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« Donc au lieu de t'expliquer avec moi, tu as préféré me laisser tomber pour aller retrouver un parfait inconnu ? »
« Que j’ai pensé à toi et que je m’en suis voulue toute la soirée ne compte pas alors ? Ca ne veut rien dire pour toi ? »
Car oui, même en embrassant William, même en me laissant aller contre lui, je n’avais pu m’empêcher de penser à elle, de tout comparer à ce que je ressentais avec elle. Je me demandais où elle était, ce qu’elle faisait. Si elle était allée retrouver le pingouin, si elle était rentrée dans sa chambre, si elle avait ou non assisté à son rendez-vous secret.
« Tu sais pourquoi je suis partie ? Tu avais honte de cette scène, je le voyais dans tes yeux. Tu ne t’assumes pas. Je voulais t’éviter une scène en public merde, t’aider à garder ta jolie petite image de fille parfaite ! »
Le ton de ma voix était aussi monté. Je voulais lui prouver si j’étais partie, c’était surtout pour elle. Mais de la façon dont je lui avais expliqué, je doutais qu’elle en tire les bonnes conclusions. Oui, j’y étais allée fort. Encore.
« Prends ton bordel et tire-toi ! »
Je n’avais encore jamais vu Kaleigh dans cet état, et l’espace dans un instant, je me demandais pourquoi cette scène. Je ne voyais rien dans mes actes qui justifiait une telle réaction. Si elle n’avait pas envie de me parler, si elle n’avait vraiment plus rien à faire de moi, pourquoi ne s’était-elle pas contentée de garder la porte fermée au tout début ? Elle voulait jouer à celle qui allait dire le plus de méchancetés, celle qui blesserait le plus l’autre ? Lançons les hostilités dans ce cas …
« Tu veux que je te dise ? Oui j’ai couché avec lui ! Et tu sais quoi ? J’ai pris un pied d’enfer ! »
Je n’avais pas l’intention de lui en parler, je comptais enfouir cet épisode dans un coin de ma tête, et ne jamais y repenser. Encore moins lui jeter à la figure comme pure vengeance. Mais elle m’avait poussé à bout, et j’avais réussi au quart de tour. Ce que je risquais de regretter dans les prochaines minutes, le temps qu’elle digère l’information et s’est serve pour me blesser encore. Je pris la décision de partir avec qu’elle ne reparle, repêchant mes affaires qu’elle venait de lancer par terre. N’importe qui aurait passé la tête par la porte de sa chambre en ce moment se serait cru en plein film, ou série télévisée au choix, tant notre attitude l’une envers l’autre était puérile et enfantine.


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« Tu sais pourquoi je suis partie ? Tu avais honte de cette scène, je le voyais dans tes yeux. Tu ne t’assumes pas. Je voulais t’éviter une scène en public merde, t’aider à garder ta jolie petite image de fille parfaite ! » « Tu n'en sais rien du tout ! Tu n'en sais rien du tout putain, arrête de parler moi, tu sais que j'déteste ça ! Arrête d’interpréter tout ce que tu vois, si t'avais pu voir quelque chose dans mes yeux ça aurait été de la peine. » Je baissais la tête, offusquée de sa manière de me répondre, de régler les conflits et je compris qu'au final, il s'agissait peut-être pour elle plus d'une excuse que d'une raison valable pour rompre. Peut-être cherchait-elle la faille pour mettre un terme à notre relation, peut-être était-ce qu'elle voulait depuis quelques temps, me quitter pour se mettre avec un homme ? Cette pensée me retourna l'estomac et je fus prise de nausée mais ce ne fut rien comparé à la bombe que j'allais recevoir, quelques secondes plus tard alors qu'elle ramassait les objets que je lui avais jeté à la figure t qui étaient retombés sur le sol. « Tu veux que je te dise ? Oui j’ai couché avec lui ! Et tu sais quoi ? J’ai pris un pied d’enfer ! » Mes jambes semblaient ne plus vouloir me soutenir, le sol se rapprocher dangereusement de moi alors que les murs semblaient tanguer. Ma vision se brouilla alors sans que je ne comprenne quoi que ce soit et je mis quelques secondes avant de comprendre que mes yeux s'étaient remplis de larmes. Je ne pleurais jamais. Elie ne m'avait jamais vu pleurer. Personne ne m'avait jamais vu pleurer à vrai dire. Et je ne cherchais dès lors plus à cacher ce que je pouvais ressentir car les expressions physiques de mes sentiments me trahissaient déjà. Je ne me sentais plus d'humeur à crier, à hausser le ton ni à la provoquer. Je ne savais plus quoi dire. Elie m'avait trompée. Parce que si on réfléchissait, nous n'avions pas rompu le soir de la Saint Valentin, elle m'avait seulement répond que nous en parlerions plus tard. « Je... comprends. » Furent les seuls mots que j'arrivais à prononcer. Elie me renvoyait en pleine figure ce dont j'avais tenté de me rassurer depuis que nous étions ensemble. Être avec une femme ne lui suffisait pas, elle était l'une de ses bisexuelles à faire un tour parmi les femmes et à revenir de l'autre côté, réalisant qu'elles n'étaient pas comblées avec des personnes de même sexe. « D'accord. » Fut la dernière chose que je murmurais, jetant l'idée de brûler le cadeau que j'avais pour Elie et qui séjournais dans ma chambre depuis quelques temps déjà. La haine me quittant, je croisais son regard sans jamais chercher à le fuir, essayant de la comprendre et de voir à travers elle comme j'aimais le faire parfois, comme si j'eus été capable de voir à travers son âme, comme si je pouvais la comprendre mieux que quiconque... mais il s'avérait que j'en étais incapable puisque je n'avais pas su l'empêcher de me tromper. « Je reviens. » Dis-je en lui tournant le dos, rentrant dans la chambre, enfilant une nuisette sous le peignoir et une paire de ballerines, attrapant la clef au passage. « Je vais t'ouvrir en bas sinon tu ne pourras pas sortir. » Dis-je sans même la regarder ni l'agresser, me résignant à la laisser partir parce que c'était la meilleure décision à faire.
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