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Two little vixens walk into a den... // Abril

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tw : libertinage, nudité (mentions)

Abril, c'est... le bonbon acidulé dont j'avais besoin ces derniers temps pour ajouter un peu de piment fantaisie à mon quotidien. Quoi ? La soirée est centrée sur les friandises - je voulais rester dans le thème. D'ailleurs, en parlant de ça... les strings qui se mangent, c'est has-been, on est d'accord ? J'savais pas quoi mettre, sous ma robe de velours... et après avoir parcouru les sites de sous-vêtements affriolants, j'ai fini par commander des dessous composés de mini-billes censées fondre dans la bouche. Un coup de langue et pouf ! Plus de culotte. Je trouvais ça fun. En espérant qu'Abril soit du même avis.

Portable en guise de miroir, je patiente devant le Vixen en glissant un dernier coup de crayon sous mes yeux. C'est un endroit que je connais bien... qui organise une fois par mois ce genre de soirées auxquelles seuls les habitués sont conviés. Il faut brandir un sésame sous forme de carte plastifiée pour entrer, vous comprenez ? Élevée sur des bottines noires, je profite de mon avantage de taille pour examiner la foule qui se presse déjà aux lourdes portes du club VIP. Alors, où est-elle, ma gourmandise préférée ?


(c) mars.
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Le bonbon file dans la ville à bord d'un uber, la lumière des lampadaires illuminant à intervalle irrégulier l'habitacle de la voiture, révélant la robe en cuir indécemment courte qui couvre à peine les cuisses d'Abril. Les températures ne sont pas particulièrement idéales pour un tel accoutrement, sans parler que la veste en jeans qui couvre ses épaules ne suffit sûrement pas à compenser cela, mais le shot de tequila, courage liquide avalé avec ses colocataires avant son départ, aide sans doute à réchauffer le sang qui roule dans ses veines. L'expérience, bien que trépidante et excitante, est suffisamment nouvelle pour l'intimider ; sans compter de celle qui l'a initiée et qu'elle voit déjà pour la troisième fois...
Dans le rétroviseur, Abril croise son regard ourlé de noir ; elle sait que cette couleur met en avant la clarté de ses yeux qui ne laisse pas indifférente Silver. Et c'est justement un peu son but ce soir : faire tourner la tête de la belle et intrigante cliente de Zora. Ses yeux s'égarent sur l'écran avant qu'elle ne décide de le ranger dans son sac ; ça ne l'a pas empêchée de voir la photo d'Aisling qui y figure comme fond d'écran. Petite amie qu'elle a oublié d'évoquer devant sa conquête du soir. Ca ne lui ressemble pas pourtant, d'habitude elle évoque sans mal sa vision du couple et sa relation actuelle, mais en ce moment les choses sont floues et s'emmêlent, la tentante influenceuse lui permet de se changer les pensées et tout s'est passé si vite avec elle... L'étudiante n'a pas envie de mettre ses angoisses actuelles au milieu de tout ça.

La voiture s'immobilise et elle remercie le chauffeur avant de s'en extraire, ses talons qui claquent déjà sur le goudron. Il l'a déposée juste devant l'endroit du rendez-vous, mais il lui faut quelques instants pour repérer Silver. Mince, elle est sublime. Quelques enjambées lui permettent de la rejoindre vers l'entrée, sourire enjôleur aux lèvres qu'elle dépose sur sa joue, à la commissure des lèvres, sa main s'égarant le long de sa hanche.

- Bonsoir toi. Tu vas bien ?
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tw : libertinage, sexe (mentions)

La voilà. Difficile à rater, avec sa silhouette longiligne, sa tenue canon et son visage d'ange. J'imite son sourire en la voyant arriver, quoique le mien soit plus... discret, bien qu'il rougeoie avec la même intensité.

Bonsoir...

Puisque sa main se balade le long de ma hanche, j'en profite pour aller poser la mienne dans le bas de son dos, que j'effleure du bout des ongles.

Je vais bien, oui. Et toi, prête pour... un peu de fantaisie ?

J'aime à croire que je mets le pied dans un monde parallèle, à chacune de ces soirées. Qu'elles existent dans une réalité alternative où tout est possible, et surtout, permis. Enfin, presque... le consentement reste de mise. Je l'entraîne vers la file d'attente, que je dépasse sans aucun scrupule, avant de montrer ma carte au vigile qui surveille l'entrée. Il faut être VIP pour pénétrer en de tels lieux, certes... mais il faut être SVIP (super-VIP) pour s'y faufiler sans faire la queue.

— Bienvenue, mademoiselle Quinn... et votre invitée.

Il s'écarte pour nous laisser entrer dans l'établissement, dont l'ambiance tamisée et les masques vénitiens disponibles à l'entrée garantissent une relative anonymité. J'en attrape un avec des oreilles de chat, glisse l'élastique derrière mes oreilles avant de saisir la main d'Abril pour l'attirer le long du couloir. Puis, je pousse les deux portes menant à la salle principale où les gens peuvent se détendre avant d'aller s'amuser à l'étage et au sous-sol. Le premier est destiné aux nouveaux, ou à ceux qui veulent juste explorer ou observer, sans forcément se donner. Le second dispose de nombreux objets et dispositifs composés de cordages et autres instruments à vocation plus... SM. J'explique exactement cela à Abril, avant de nous guider vers le bar. Je me penche pour m'adresser au serveur qui arbore un masque serti de faux-diamants.

Un... "attache-moi si tu peux" s'il vous plaît. (Je me tourne vers mon invitée.) Et toi ?

Tous les cocktails ont des noms... spéciaux. J'espère qu'elle n'a pas déjà envie de prendre ses jambes à son cou. Je glisse un doigt verni le long de sa mâchoire.

Comment tu te sens...?


(c) mars.
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tw : libertinage, évocations sexuelles

Plus que tout, avec cette soirée Silver avait attisé la curiosité d’Abril aussi sûrement que si elle avait lancé un bidon d’essence dans des braises. Quelque chose s’était éveillé chez l’étudiante toujours avide de nouvelles expériences, et il faut dire que ce terrain là ne la laissait pas indifférente. Lorsqu’elle était arrivée à Harvard, encore fraîche et presque innocente, à peine quelques expériences de lycée, Zola l’avait initiée à une forme de relation plus ouverte que ce que la société considérait habituellement. Ce soir, l’instigatrice de la soirée lui offre autre chose, une ouverture plus sexuelle qui promet une soirée sans nul doute inoubliable.

– Prête.

Sans hésiter, elle la suit au travers de la foule réunie devant l’établissement, se faufilant jusqu’à l’entrée. L’argentine ignore comment c’est possible, mais sa compagnie de ce soir à ses entrées et le videur n’a pas l’air étonné de la voir. Une habituée, donc, qui n’hésite pas ensuite sur le choix des masques à leur disposition. Suivant son instinct et la proximité, Abril attrape un loup à la forme plutôt classique, mais fait de velours noir et rehaussé de fils dorés qui entrelacent des volutes sur tout son pourtour. Masques mis en place, elle se laisse ensuite entraînée jusqu’au bar, cherche du regard la carte pour choisir un mélange adéquat – donner un nom au caractère suggestif au hasard c’est rigolo, mais s’il pouvait être rattaché à un mélange agréable pour ses papilles, c’était encore mieux.

– Un plan à trois, finit-elle par choisir à l’idée de voir trois alcools qu’elle apprécie se mélanger.

Son regard se porte ensuite sur la salle et son ambiance, s’attardant sur les escaliers qui mènent à l’étage ou au sous-sol pour bien d’autres promesses…

– Intriguée… – elle détache son regard de la salle pour venir trouver celui qui lui fait face, plongeant ses yeux clairs dans ceux de Silver – et excitée.
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tw : libertinage

Maintenant que nous sommes servies, je suppose que la fête peut réellement commencer. Intriguée et excitée sont de très bons adjectifs - exactement ce qu'il faut pour s'amuser ici.

T'es jolie, en superhéroïne... lui fais-je remarquer en passant mon doigt sur les contours dorés de son loup.

Je l'attirerais bien à moi pour un baiser mais... c'est toujours mieux, quand on fait un peu durer, n'est-ce pas ?

Allez, viens. Allons voir ce qu'il y a à manger.

Le club commence doucement à se remplir, et il y a entre les corps une tension palpable, comme si nous évoluions au sein même d'une centrale électrique. Les coups de jus peuvent survenir à n'importe quel moment... les coups de foudre aussi. Nous nous faufilons parmi un groupe et il est aisé de constater qu'il y a ici plus de femmes que d'hommes - ces derniers n'ayant le droit de se présenter qu'au bras d'une belle, pour plus de sûreté.  

J'attrape la main de ma compagne de soirée, la tire à mes côtés tandis que nous montons les escaliers. Arrivées à l'étage, je trempe mes lèvres dans mon cocktail en promenant mon regard dans la salle pour faire du repérage. Il y a là plusieurs groupes déjà formés : quelques personnes ont déjà commencé les festivités sur un des canapés. Le décor est chic, somptueux, et des tables sont mises à disposition avec des friandises à déguster. J'aperçois au loin un couple à visage découvert : une brune sulfureuse, les courbes de sa silhouette étreintes dans une robe de style années 20. Son partenaire en costume noir et blanc la tient à la taille et lorsque les yeux de biche de la femme rencontre les miens, elle glisse un murmure à son oreille. Je fais de même pour m'adresser à Abril.

T'as envie de quoi, ce soir ?

J'avale quelques gorgées de gin et passe une main possessive dans le dos de mon invitée, puis lui indique d'un discret signe de la tête deux autres guests, la trentaine environ, qui ont l'air pour l'instant de s'amuser à faire du karaoké. J'avance dans la salle et pioche une sucette en forme de cœur, que je me mets à lécher en continuant mon exploration visuelle. Deux femmes sont assises à une des tables en train de se faire des messes-basses et de nous mater. La blonde doit avoir la quarantaine bien passée, tandis que celle au carré paraît quelque peu plus âgée que nous.

Je crois qu'on a le choix... mais si rien ne t'intéresse ici, on peut toujours aller voir en bas.


(c) mars.
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La tension était palpable ; dans le lieu, mais également entre les deux jeunes femmes. Un doigt passe sur la lisière de son masque et elle ne peut s'empêcher de l'imaginer se glisser ailleurs pendant que ses lèvres seraient occupées à l'embrasser. Mais le baiser ne semble pas être pour tout de suite ; torturante attente qui l'oblige à se mordre la lèvre pour couper son élan. Elle contient sa frustration, sait bien que tout vient à point qui sait attendre ; et puis Silver ne l'a jamais déçue en la matière. En attendant, elles trouveront bien quelque chose à se mettre sous les dents et Abril emboîte le pas à sa comparse, non sans avoir avant cela avalé quelques gorgées de son cocktail histoire de rendre le tout un peu moins débordant.
Glissement entre les fêtards, tous là dans un but bien particulier... et il est particulièrement excitant de constater les premiers rapprochements, d'assister aux mains qui se perdent en direction des intimités sans la barrière habituelle de la décence puisqu'elle est ici recalculée, décalée.
À l'étage la lumière tamisée révèle une décoration luxueuse et des personnes dans des situations plus explicites sur un canapé de velours. Forcément, son regard est attiré par l'acte et même le masque ne peut dissimuler cela. Elle est cependant rapidement ramenée au moment présent par la main qui court le long de sa colonne vertébrale et, surtout, le timbre de voix qui se glisse dans son ouïe, trop aguicheur pour qu'elle ne réponde pas l'évidence :

- De toi. Et de nouvelles expériences.

Ca tombait plutôt bien, le lieu semble parfaitement adéquat pour ça et son regard suit celui de Silver pour se porter sur les différents couples qui les entoure et toutes les possibilités que cela peut ouvrir. Et s'il est vrai que la curiosité la pousse à se demander ce qui peut bien se dérouler plus bas, ça peut toujours attendre d'avoir essayé d'autres choses en attendant. Step by step, elles ont toute la nuit devant elles après tout, il ne sert à rien de griller les étapes.
Attrapant le poignet qui l'a tirée jusque là, Abril monte la sucette au niveau de sa bouche avant de venir goûter le sucre solidifié et coloré.

- Je sais pas toi, mais moi j'ai bien envie de chanter.

Sourire abandonné sous son masque avant qu'elle ne tourne les talons pour se diriger vers les deux femmes en plein karaoké improvisé.
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tw : libertinage

Un frémissement agréable naît dans mon ventre à sa réponse. Abril est... parfaite, dans son rôle de recrue. Non pas que je prévoie d'établir une armée de novices à pervertir dépraver, cependant j'aime l'idée de faire connaître de nouvelles aventures à quelqu'un de moins expérimenté. Et quoi de mieux qu'un.e élève engagée et enthousiaste ?

Espiègle comme jamais, elle me rend ma sucette, que j'affectionne d'un nouveau coup de langue. Son choix de tablée ne me surprend guère : c'est sûrement plus safe en terme d'options - étant donné les regards lascifs que nous lance le couple hétéro - et l'écart d'âge entre les deux femmes un peu plus loin qui peut en dérouter certain.es. Sur un sourire complice, je nous mène jusqu'aux deux chanteuses en annonçant notre présence d'une question rhétorique :

Bonsoir... on peut se joindre à vous ?

Les deux acquiescent avec ferveur et se déplacent pour nous laisser de la place. Abril et moi nous installons à côté sur la même banquette, de sorte à avoir l'écran en face de nous. Au même moment, la chanson Moulin Rouge résonne dans les hauts-parleurs. Je ne suis pas venue pour faire du karaoké... mais c'est une bonne entrée en la matière, je suppose. Un amusement pendant qu'on se soûle un peu avant de passer à la suite.

— Moi c'est Riley et elle, c'est Abby, se présente la brune avant de désigner sa pote aux cheveux platine.

Silver. Et ma très chère amie, Abril...

Je coule un regard langoureux vers cette dernière avant de replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

— Vous êtes ensemble ? s'intéresse la dénommée Abby.

Pour la soirée, oui, j'élude en espérant que la réponse convienne à ma partenaire. Et vous ?

La brune et la blonde échangent un regard, puis éclatent de rire.

— Ok, pour être honnête, on était ensemble, mais c'était il y a bieeeeeen longtemps, explique Riley.

— Le cliché des lesbiennes qui restent potes avec leurs exes, tout ça... s'amuse Abby. On venait parfois à ces soirées. Mais bizarrement, on s'y amuse beaucoup plus depuis qu'on n'est plus ensemble.

J'opine du chef, consciente que la jalousie au sein des couples peut parfois foutre le bordel dans ce genre d'endroits.

— J'aime beaucoup ta tenue, déclare Riley à l'attention d'Abril.

Eh bien... il est plutôt évident de constater vers qui va sa préférence. Reste à voir si Abril sera réceptive à cette tentative de flirt. Je continue de suçoter mon bonbon en dodelinant de la tête au rythme de la musique, tout en posant une main sur la cuisse de l'Argentine pour y décrire des cercles, en souvenir de notre "cours de maths."


(c) mars.
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Abril a l’impression en entrant dans ce club, d’avoir pénétré dans un monde parallèle et fascinant. Un peu comme les protagonistes dans Narnia quand ils poussaient les portes de l’armoire magique pour la première fois. À la différence que l’Univers dans laquelle elle avait atterri, derrière les masques et les rapprochements physiques, était bien plus luxurieux. L’ambiance n’était clairement pas la même que dans un romand pour ado. Et plus l’étudiante et novice avançait dans l’endroit, plus elle se sentait à sa place ; une Cécile de Volanges – pas si innocente – qui se laissait embobiner avec un peu trop d’ardeur dans les pièges tendus pas les libertins.
Et puisqu’elle a un certain choix dans ce nouvel espace qu’elle découvre, sa décision s’arrête sur les deux chanteuses en herbe qui s’amusent ensemble. Il ne faut pas un mot de plus pour que sa guide la conduise à la rencontre des deux femmes qui n’hésitent pas à leur faire une place auprès d’elles. Après tout, ne sont-elles pas toutes là pour rencontrer de nouvelles personnes…?

La conversation coule facilement avec leurs nouvelles compagnes de soirée, présentation qui voient les joues d’Abril légèrement se teinter d’une nuance plus rouge au moment où Silver annonce qu’elles sont ensemble pour la soirée. La conversation dérive cependant avant qu’elle n’ait pu réagir et vers un sujet auquel elle ferait sans doute mieux de ne pas penser : les exes. Oui, il faut croire qu’elle ne correspond pas aux mêmes clichés qu'Abby et Riley, vu les relations compliquées avec la sienne. Il faut dire que le fait qu’elle soit toujours amoureuse de Zola même si Aisling l’accepte mal, et que Zola soit enceinte, n’aide en rien la situation… Magma de problèmes inextricables dans lequel il ne vaut mieux pas s’enfoncer pour le moment. Après tout, elles sont là pour s’amuser, non ? Et la future mathématicienne préfère se concentrer sur les doigts qui s’invitent sur sa peau et le compliment qui lui est adressé.

– Merci… j’aime bien ta tenue aussi.

Et pour abonder dans le sens de ses paroles, Abril laisse glisser un regard sur le corps de la jolie brune, assez lentement pour que celui-ci se laisse remarquer, avant de remonter jusqu’au regard pétillant qui surplombe un large sourire.

– J’adore cette chanson, tu veux danser ?

L’invitation de Riley prête aux rapprochements et ne sonne en rien innocente sous le gloussement qui échappe à Abby. Légère hésitation du côté de l’Argentine, à peine un subtil frisson qui la traverse, une œillade qui s’égare en direction de celle qui l’a amenée ici. Elle n’a pas l’habitude de flirter avec d’autres quand elle est invitée par quelqu’un, mais après tout n’est-ce pas précisément le but de cette soirée ?
Parfois il faut simplement savoir mettre son cerveau sur pause et se laisser aller à ses pulsions. Abandonnant la banquette sur laquelle elle est assise, Abril se laisse tenter par le mouvement, sa main puis son corps entier rejoignant celui de la jolie brune. Bousculement des souffles sur le rythme e la musique, leurs gestes s’accrochent et se rapprochent, les peaux se frôlent avant de se caresser. La main de Riley vient la faire tourner soudain avant de la rapprocher d’elle pour se coller à son dos. Du coin de l’œil, Abril aperçoit une masse de cheveux platine se déplacer à côté de Silver, sans cependant qu’elle soit capable d’entendre ce qui est dit. Pour l’instant elle est concentrée sur l’instant présent, la musique et les pulsions et la font valser.
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Abril est trop mignonne : à la fois déterminée et farouche, timide et peu sûre d'elle. Je le vois dans son regard qui m'interroge presque avant qu'elle ne se laisse entraîner par Riley pour danser. Comme si elle demandait... mon consentement ? Je l'encourage d'un sourire, les observant onduler ensemble sans cacher ma joie. Vraiment, qu'y a-t-il de plus émoustillant que deux belles femmes en train de se rapprocher ? Concentrée sur le spectacle de leurs silhouettes, j'en oublie presque la présence à mes côtés... bien plus perceptible, soudainement.

— Hey. Je t'avais déjà aperçue plusieurs fois ici... mais j'ai jamais osé te parler.

Ah ? Et pourquoi ça ?

La blonde semble se tasser sur la banquette et son visage se fend d'un sourire... embarrassé ?

— J'sais pas. T'as un côté intimidant, faut croire.

Ça tombe bien. J'adore les petit.es timides. Je me rapproche davantage et pose une main sur son épaule.

Je ne mords pas. À moins qu'on me le demande.

Ce petit jeu semble lui plaire puisqu'elle rapproche son visage du mien pour murmurer à mon oreille.

— Ah oui ? Et si je te le demandais ?

Je n'hésiterais pas à satisfaire cette requête si aimablement formulée.

Je me penche dans son cou pour y laisser la marque de mes dents avant de refaire surface, sourire espiègle accroché aux lèvres. Puis, j'invite la blonde à se lever pour que nous rejoignions les deux danseuses. D'une traction quelque peu possessive, je happe Abril dans une étreinte, la dérobant momentanément à l'emprise de l'autre brune.

Ça va...? Tu veux qu'on aille jouer avec ces filles dans un endroit un peu plus tranquille ?


(c) mars.
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Du coin de l'oeil, Abril suit le rapprochement entre Abby et Silver, sans parvenir à deviner la teneur de la conversation, la musique et les bruits environnants agissant comme un mur auditif. Elle ne peut que deviner entre les regards et la distance qui diminuent entre elles ; à cet instant la curiosité de l'argentine se nourrirait bien de la perspective d'être une mouche pour saisir au vol les mots murmurés un peu trop sensuellement au bord d'une oreille.
Mais elle est humaine, et ce n'est pas plus mal non plus ; ça lui permet de danser avec Riley bien plus aisément que si elle avait dû s'encombrer d'elle - et d'une taille bien différente. Souffle qui chatouille sa nuque et lui extrait un frisson alors qu'il lui semble que la chaleur a soudain grimpé de quelques degrés dans le thermomètre. Ou c'est simplement la présence à ses côtés qui se trémousse, lui fait fasse à nouveau, lèvres qui se cherchent sans se trouver complètement pour autant, quelques centimètres prudents les séparant encore - la nuit est encore jeune.

Les deux danseuses sont cependant interrompues dans leur parade nocturne par leurs compagnes de jeu, de nouvelles partenaires pour venir valser avec elles et la main de Silver qui attire à Abril à elle, lui donnant un instant l'envie d'embrasser ces lèvres qu'elle a déjà eu l'occasion de goûter lors d'une séance de cinéma dont l'humidité du film reflétait celle de la salle.

- Pourquoi pas. Je suis là pour découvrir de nouvelles expériences, guide moi...

Mine de rien, imaginer la belle instigatrice de cette soirée prendre du plaisir sous les caresses d'une autre est une image qui l'émoustille particulièrement, flamme de désir qu'elle connaît bien et qui monte peu à peu dans son ventre à cette idée. Oui, l'étudiante peut se projeter dans cette scène certes un peu intimidante, mais également terriblement intrigante et devant laquelle elle ne reculerait pour rien au monde.

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