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memories turn into daydream (rosakim)

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Je me demande comment je réagirais si je me retrouvais dans la même situation que la soeur de Joakim, a apprécié grandement le même mec qu’Orphé ou bien même dans sa position à lui, à voir deux de mes frères se déchirer parce qu’attachés à la même femme. Je ne suis pas sûre que je serai d’une grande aide, c’est même sûre à vrai dire. La culpabilité dont il témoigne me touche terriblement. Je me demande ce que ça fait que de ressentir ça, de se sentir coupable de toutes ces choses qu’on ne contrôle pas. Ce n’est pas lui qui a joué avec plusieurs femmes et a semé la discorde dans une famille. Tu penses que tout aurait été différent si t’avais été là ? Que je demande rapidement, pas pour lui montrer par A + B qu’il n’aurait rien pu faire mais j’essaye de voir son cheminement de pensées et ce qu’il pense de tout cela. C’est triste, quand j’y pense, de savoir qu’il se sent coupable à ce point. Va-t-il changer ses habitudes, modifier sa manière de communiquer avec sa fratrie dans le futur pour éviter une nouvelle épreuve de la sorte ? Je me pose tellement de questions et cela témoigne juste de l’intérêt que je porte au jeune homme. On se dirige vers le bar et je souffle Oui. J’ai promis que j’irai voir mes parents avant de reprendre les cours alors je file sur Paris. Et j'ai quelques contrats photos à honorer avant la fin du mois donc c'est le moment parfait, je passe le week-end entre Nice, Monaco et Sanremo alors ça va. Mais d'abord, je dois retrouver les poubelles qui dégueulent, les odeurs de feu et les manifestations. Quelle drôle d’époque… J’ai pas trop envie de penser à tout ça, surtout maintenant que je viens de tomber sur Joakim et qu’on aurait clairement pu apprendre à se connaître pendant une longue semaine ! Le destin, il paraît, on n’y échappe pas alors je ne vais pas soudainement changer mon billet d’avion. Au lieu de penser à ce que je manque, je relance la conversation sur le groupe. Un pause, un moment de calme dans la tempête qu’est la vie d’artiste. Je pose mes yeux sur lui et mes yeux suivent chacun de ses mouvements. Il m’a envoûté, ensorcelé. Les boucles de ses cheveux rebondissent alors qu’il me parle de ses études, du changement de chanteur et tout ce qui va avec. Je suis surprise quand il me parle de Coachella et intérieurement triste d’avoir loupé l’information. Il n’y a probablement plus un billet de disponible si proche de la date. Franchement, je suis trop jalouse là. Coachella quoi, c’est fou ! Je ris légèrement et remercie le barman quand il nous sert nos boissons. Promis, je viendrai au Sun Rock vous voir. Je bois une gorgée de ma boisson et souffle Ou te voir. Je sens mes joues qui rougissent un peu comme toute à l’heure. Il risque de me voir plus tôt que prévu mais je pense qu’il en est conscient. Du coup t’étudies à Harvard ? Pas trop dur de tout cumuler ? Je ne sais pas comment il fait. J'ai déjà du mal à combiner mes études et mes quelques shootings photos dans l'année alors lui... Je n'imagine même pas.
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Memories turn into daydream.
dix-neuf mars au matin, punta cana.
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Est-ce que tout aurait été différent ? Non, mais les choses auraient pu être mieux. Tu sais que c’est en partie ta faute si Maya enchaîne les relations d’un soir. Elle à peur de l’abandon et toi t’es parti, comme ça, pendant une année pour vivre ton rêve. Tu sais que ça a été un déclencheur chez elle et que si elle s’imagine être seule au monde, c’est qu’elle s’est fait à ton absence. Ça te déchire le cœur d’y penser. ‘’ J’suis loin de prétendre au titre de divinité, mais ma présence aurait sans doute permis d’apaiser certains tourments. Aucunement dans le litige entre mes sœurs, mais dans d’autres domaines plus délicats. ‘’ Malheureusement, les soucis familiaux ne se limitent pas aux histoires de cœur et de garçons. Heureusement qui a Eben pour rassembler la famille, il a un don inné pour ça. Vous parlez ensuite du bar et la belle t’avoue quitter dans une heure. C’est dommage, car t’aime bien discuter avec elle. Tu sens que tu peux lui raconter n’importe quoi alors que tu viens à peine de la rencontrer. Pour une fois, t’as l’impression que tu peux te livrer entièrement à quelqu’un et ça provoque quelque chose de spécial à l’intérieur de toi. ‘’ La famille c’est important. ‘’ Tu acquiesces d’un geste franc de la tête. ‘’ Wow ! Sacré programme ! Tu es mannequin ou photographe? Nice j’adore, mais tout coûte trop cher là-bas. ‘’ Tu glousses discrètement. Tu te souviendras toujours de cette fameuse addition après avoir commandé une pauvre salade. Un trou dans le portefeuille. Désormais posés au bar, tes phalanges embrassent le verre de jus d’ananas offert à ta demande. Tu remercies le serveur d’un geste de la tête avant d’y tremper les lèvres. Le liquide frais te procure le plus grand bien au vu de cette chaleur accablante. Rose réagit aux propos tenus sur Coachella et tu souris, amusé. ‘’ J’avoue, c’est complètement dingue ! ‘’ L’occasion rêvée de rencontrer un tas d’artistes, d’échanger avec des gens du milieu et de rencontrer des gens d’influence. ‘’ Je préfère ça. ‘’ Avoues tu lorsqu’elle met l’accent sur toi plutôt que sur le reste du groupe. Tu lui souris tendrement tandis que tes doigts captent une de ses mèches portée par le vent, que tu viens ensuite glisser derrière son oreille, le tout dans une infinie douceur. Tu veux pas passer pour le mec relou. ‘’ Ouep ! ‘’ Tu te redresses sur ton siège. ‘’ J’ai laissé mes études en suspens pour l’année. La reprise n’est pas facile, mais le fait d’être en pause avec le groupe, permet de bien m’ancrer dans ce que je fais. ‘’ Nouvelle gorgée avalée, tu reprends. ‘’ Je profite d’être dans le club de musique pour bosser sur mes chansons, j’économise du temps ainsi ! ‘’ T’as pas le choix, il faut trouver des trucs ici et là pour tout faire entrer dans ton horaire. ‘’ Je donne des cours de yoga et je bosse comme barman dans un bar les vendredis et samedis soirs. ‘’ Ça peut sembler beaucoup, mais t’aime bien ton rythme de vie. ‘’ Et toi ? Tu bosses quelque part ou tu te concentres entièrement sur les études ? ‘’ Regard rivé sur elle, tu attrapes ton portable que tu pointes dans sa direction afin qu’elle puisse y enregistrer ses infos et son numéro de téléphone. ‘’ On restera en contact comme ça. ‘’
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La conversation est si douce et fluide que je pourrais rester des heures plantée au milieu du passage pour discuter avec lui. C’est agréable et même si la petite fan en moi crie toujours de tous ses poumons, la femme que je suis réussie à ne pas la laisser transparaître. Je vais te dire la même chose que ce que mes psychologues m’ont répété pendant des mois : on ne peut pas changer le passé alors il faut se concentrer sur le moment. T’aurais pu mieux faire par le passé mais la beauté de la vie c’est qu’aujourd’hui, t’es là pour mieux faire. C’est pas question de rattraper le temps perdu parce qu’on ne le rattrape jamais mais c’est histoire d’être là à ce moment précis, de tout faire pour se réaligner, pour se retrouver. Je suis sûre qu’il y arrivera avec ses soeurs, qu’il arrivera à les aider sur ces domaines plus délicats comme il le dit. Absolument. Et notre famille en a vu des vertes et des pas mûres ces quinze dernières années. Je suis mannequin lingerie et maillots de bain en attendant de reprendre mes études à Harvard. J’ai de très petits contrats donc je ne voyage pas toute l’année mais ça prend du temps. Que je souffle en ne relevant pas ses mots sur Nice et le coût de la vie là-bas. Quand j’y vais, tout me semble accessible mais mes privilèges financiers y sont pour beaucoup - pour ne pas dire absolument tout. Aujourd’hui, je me concentre sur le futur et celui de Joakim a l’air vraiment brillant. Son geste envers moi me fait légèrement frissonner alors que la température est déjà plutôt élevé et c’est une armée de papillons qui battent de l’aile dans mon bas ventre. Me concentrer n’est pas chose facile mais je fais tout pour que ça fonctionne. Je ne veux louper aucune information importante. Choix vraiment intelligent. Que je souffle quand il me parle de la combinaison club de musique-travail pour le groupe. Chaque minute est mise à profit et c’est ce qu’il faut faire lorsque l’on a un emploi du temps chargé. Et bordel que le sien l’est ! Et tu dors quand ? Que je lance en riant légèrement. Moi ? Rien de plus que mes trois quatre contrats par an. Je défile de temps en temps quand mon frère a besoin d’une mannequin en défilé mais… rien de fou. Et j’ai presque honte, j’ai l’air d’être une feignasse complète à côté de lui. Avant, je prenais des cours du soir à Harvard parce que j’y suis pas encore mais depuis février, je suis dans une école privée qui a pour but de préparer à Harvard et à donner le niveau pour réussir à Harvard donc je passe mes journées à étudier. Et ça prend du temps. Quand je souffle mes derniers mots, je regarde ce que le jeune homme me tend et attrape son téléphone pour y mettre mon numéro. Je finis par glisser ma main dans la poche arrière de mon short pour sortir le mien et me rend compte que l’écran de protection est complètement éclaté. Merde. Je glisse mes ongles sous la protection et la retire histoire d’avoir l’air un peu moins débile. L’écran se déverouille et une photo de Louise (ma nièce) et moi s’affiche. Promis, je ne passerai pas mes journées à t’écrire. Que je souffle en riant. Bordel, il faut toujours que j’ouvre mon clapet pour dire des conneries !
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Memories turn into daydream.
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Parfois il t’arrive de te laisser submerger par des idées négatives. Cela surgit surtout lorsque ça concerne ta famille. Tu les aimes trop pour accepter de faire un truc qui puisse les blesser. T’es pas au contrôle des émotions des autres, mais tu sais que tu peux faire quelque chose pour apaiser. Cette dernière année n’a pas été facile à ce niveau. Les paroles de Rose sont très sages. T’admire cette force tranquille en elle. Ça se voit tout de suite qu’elle est le genre de fille équilibrée, qui accepte les choses comme elles sont et qui accepte aussi le fait qu’elle ne puisse strictement rien changer au passé, mais plutôt de tenter d’améliorer ce qui reste à venir. Et vous parlez d’elle, parce que t’a l’impression qu’il n’y a que ta vie d’étalée pour l’instant. Ça t’impressionne lorsqu’elle parle de ce qu’elle fait. C’est une très jolie demoiselle, on ne va pas se le cacher, mais wow. Avec tous les stéréotypes qu’il y a sur la femme de nos jours, difficile de se tailler une place dans ce genre de métier. ‘’ C’est déjà pas mal je trouve ! Déjà que tu puisses voyager un peu, c’est le pied. Je serais curieux de voir ce que tu fais. ‘’ Pas parce que t’es un voyeur pervers, non, t’es curieux. C’est un univers que tu ne connais pas beaucoup. La photo un peu, comme vous posez avec le groupe, mais rien à voir avec les photos de catalogue lingerie et tout c’qui va avec. Le verre de jus descend plus rapidement que prévu. La conversation va bon train et le temps file à la vitesse de la lumière lorsque tu es près d’elle. De nouveau la conversation tourne autour de toi et du groupe. ‘’ J’essaie de faire au mieux. ‘’ Il est important de trouver des trucs pour se faciliter la vie. Donc joindre l’utile à l’agréable, à ton sens, est une très bonne option. ‘’ Je réitère ce que j’ai dit, c’est déjà beaucoup ! Ça doit demander énormément un shooting photo. Il doit y avoir de la préparation et tout. ton frère est dans le milieu aussi ? ‘’ Ça t’intéresse. Tu veux en apprendre un peu plus sur sa famille, le climat au sein de cette dernière, car tu accordes énormément d’importance à tout ce qui est lié à la famille. ‘’ Ah ouais ? T’étudie ou exactement ? Tu sembles être une personne hyper talentueuse alors j’comprend pas pourquoi t’es pas encore admise. C’est pour bientôt ? ‘’ Tu demandes, car au fond, t’es impatient à l’idée de la revoir. De qui sait, peut-être dîner avec elle sur les heures de lunch afin d’apprendre à mieux la connaître. Sans plus attendre, tu lui tends ton téléphone et ta charmante compagne fait de même. Tu pinces fortement les lèvres pour t’empêcher de rire en la voyant retirer l’écran protecteur de son téléphone, tu devines à son air, qu’elle est plutôt mal. Une fois l’appareil dans le creux de ta main, ton regard se pose sur la photo. ‘’ C’est ta fille ? ‘’ Tu te masses la nuque, incrédule. Tu ne t’attendais pas à ça. Tu respectes aussi ce genre de chose, totalement même, mais wow. ‘’ Vous êtes très jolies ! ‘’ Sourire au coin des lippes, tu entres ton numéro dans le répertoire. ‘’ Dommage, car j’ai très envie d’avoir de tes nouvelles. Si tu ne m’écris pas alors je le ferai. ‘’ Tu lui rends le tout, clin d'œil taquin à l’appui. ‘’ Tu veux que je t’accompagne à l’aéroport ? ‘’ Demandes tu, toi-même surpris par tes propres paroles. ‘’ J’compte pas sortir du taxis, comme j’suis en maillot de bain, mais si je peux te tenir compagnie… ‘’
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Je dois avouer que j’ai de la chance de pouvoir tout accumuler et moduler comme je le souhaite. Lorsque j’ai un contrat à signer, je le fais lire par l’avocat de la famille et m’assure que je ne suis pas enfermée pour trop longtemps. Alors que certaines de mes amies rêvent d’avoir des contrats qui durent dans le temps, c’est ma hantise. Je veux pouvoir sortir de cela quand je le veux. Je ne veux pas être mannequin, c’est un hobby, un passe-temps qui me permet de garder la tête hors de l’eau et de laisser la routine s’installer mais c’est tout. J’ai rien sur mes réseaux… Mais je te montrerais des behind the scenes du prochain shooting. Que je souffle avec un léger sourire. Je pourrais contrôler les clichés qu’il voit, les angles des photos et tout ce qui va avec. Je sais que ça va être génial, que mes collègues vont juste me hype de fou parce qu’elles savent que je ne suis pas après leurs contrats, loin de là même. Les minutes filent et je suis contente de voir que la conversation est si fluide. Je n’ai pas l’impression de parler à un inconnu et c’est agréable. Mon frère gère une collection de vêtements. Que je souffle rapidement avant de donner plus d’informations. Ça ne sert à rien d’y aller petit-à-petit et puis, les informations vont finir par lui parvenir d’une manière ou d’une autre. En fait, on est les petits enfants du co-créateur de Chanel. Du coup lui bosse dans ce domaine. Mes deux autres frères ont pris des voies bien différentes, ma soeur aussi et moi, bah… C’était un peu la facilité quand je suis sortie de cure. Je me rends compte que j’en ai beaucoup dis et c’est d’ailleurs pour cela que je continue avec ma diarrhée verbale et que je lui explique ce qui concerne mes études. L’école est juste à côté du MIT donc je suis à Boston. Je pense qu'ils ne voulaient pas d’une “fille de” de plus qui ne fout rien. J’ai pas toujours eu ce profil. Celui de la personne hyper talentueuse comme il le dit. J’ai même pas mon bac mais j’ai bossé pour avoir un équivalent américain me permettant d’entrer à Harvard. À chaque problème sa solution et je ne cesse de travailler sur tout cela. Je veux être la meilleure version de moi-même à chaque moment de ma vie et je travaille vraiment sur cela. Je finis mon verre et quand il me tend son téléphone, je me sens toute chose. J’ai pas des sueurs mais c’est presque le cas. Mon palpitant s’excite et la possibilité de le revoir se trouve être plus précise et probable, ce qui me touche tout particulièrement. Moi qui ait toujours l’impression d’être un boulet, une pièce qu’on garde avant de trouver mieux. Je fronce les sourcils quand il parle de Louise et mets quelques secondes avant de le contredire, juste après qu’il ait soufflé que nous sommes très jolies. Merci. Mais ce n’est pas ma fille, c’est ma nièce. Son père est l’un de mes frères. Dieu merci pour cela. Que je souffle en riant légèrement. Je ne suis pas prête pour avoir un enfant. Je rajoute ces mots le plus simplement du monde. C’est même pas pour le rassurer de quoi que ce soit mais je ne veux pas qu’il y ait de malentendu entre nous deux. Et je me rends compte que c’est la meilleure façon de faire. Je l’écoute, sens mes joues rougir encore un peu plus. Bordel, j’ai tout d’une pivoine rouge écarlate ! J’en serai ravie mais si tu préfères te concentrer sur cette chanson pour ta soeur… Je ne lui en voudrais pas, loin de là même. Maintenant que j’ai son numéro, je vais lui écrire, c’est sûr. Je risque de prendre mon temps pour ne pas passer pour la nana hyper intéressée - ce que je suis pourtant - mais je ne veux surtout pas qu’il pense l’inverse. J’arrive pas à croire que l’heure est passée si vite. Comme quoi, en bonne compagnie…
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Si à ses yeux elle n'accomplit pas grand chose, de ton côté, tu es vachement impressionné par son parcours. Elle a une tête sur les épaules et les pieds bien ancrés au sol, qualités rares de nos jours. ‘’ Avec plaisir. ‘’ Avoues-tu, rictus au coin des lèvres. Te voilà impatient de la voir rentrer. Pas pour la voir en maillot de bain ou en lingerie, mais bien pour contempler la qualité de son travail, car tu te doutes qu’elle fait bien les choses, qu’elle s'investit corps et âme dans ce qu’elle fait. La jolie demoiselle te parle ensuite de sa famille, tu hoches la tête dans un premier temps, puis écarquille légèrement les yeux lorsqu’elle dévoile un minimum ses origines. ‘’ Chanel, rien de moins! ‘’ Mais ce que tu retiens dans tout cela, c’est qu’elle a une famille nombreuse, tout comme la tienne et ça, ça te plaît. Beaucoup. Les révélations tombent les unes après les autres, mais tu préfères ne pas relever le fait qu’elle ait été en cure. Tu ne voudrais pas lui manquer de respect ou paraître intrusif. Vous aurez sans doute d’autres occasions d’en parler. La première rencontre n’est clairement pas le moment approprié pour approfondir ce genre de discussion. ‘’ Honnêtement, j’ai beaucoup de respect pour la personne que tu es. Tu travailles dur afin d’obtenir ce que tu souhaites et je respecte cela. Je crois qu’Harvard gagne énormément à accueillir une personne comme toi. ‘’ Avoues tu en toute sincérité. Elle est loin de celles qui n’ont qu’à claquer des doigts pour obtenir ce qu’elles veulent. Puis ton attention se porte sur la photo qui se trouve sur son fond d’écran. Tu tentes de deviner de qui il s’agit, même si elle semble être trop jeune pour être mère, mais encore là, la maturité des uns, n’est pas celle des autres et ce n’est pas à toi de juger de cela. Lorsqu’elle avoue qu’il s’agit de la fille de son frère, tu rigoles, un peu gêner. T’as l’air con là. ‘’ Désolé, j’voulais pas te mettre mal à l’aise. ‘’ Clairement, là, t’es le plus mal des deux. ‘’ Non t’inquiète, j’ai la journée pour le faire. ‘’ Tu changes de sujet assez rapidement pour fuir l’inconfort. ‘’ J’dois me reposer, apparemment. ‘’ Tu n'entre pas dans les détails pour ne pas l’embêter avec ton état de santé. ‘’ Le temps passe toujours trop vite lorsqu’on est en charmante compagnie. ‘’ Tu lui adresses un clin d'œil tout en offrant au serveur, de quoi régler la facture pour tous les deux. ‘’ Prête ? ‘’ Tu récupères ta pochette, t’étire un bon coup avant de te diriger vers l’entrepôt à bagages. ‘’ Tu as besoin d’un coup de main ? ‘’ Quel genre d’homme tu serais en la laissant porter un poids aussi lourd ? ‘’ Prends ma pochette et moi je récupère ta valise. ‘’ Sourire charmeur collé au visage, tes prunelles s’accrochent à sa beauté innocente que tu contemples sans trop de retenue.
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Je ne peux m’empêcher de sourire à ses mots parce que cela veut vraiment dire que l’on va se revoir. Joakim a toujours été mon préféré dans le groupe et je l’imaginais tout aussi gentil et doux qu’il l’est aujourd’hui. C’est fou comme cela fait du bien de voir que les idées que l’on se fait des gens ressemblent tellement à la réalité. Surtout dans ce sens. J’hausse légèrement les épaules quand il relève le fait que je fasse partie de la famille co-fondatrice de Chanel et souris légèrement. Il y a des jours où je me dis que j’aurais préféré naître dans une autre famille mais je ne serais pas moi si ça n’avait pas été le cas. Ma vie aurait été différente mais aurait-elle été meilleure ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. J’espère qu’ils verront mon dossier avec le même œil que toi alors… C’est la dernière fois que je me présente à Harvard. Que je lui confie tout simplement. Elias m’a dit plusieurs fois qu’Harvard ou une autre université ne changerait rien à ce que mes parents pensent de moi ou la fierté qui découle de toute ma famille. Si je veux aider des gens, que ce soit avec un diplôme d’une université privée ou publique, je le ferai. J’ai souvent besoin de mes frères pour me remettre sur terre, souhaitant chasser les étoiles que j’ai trop longtemps ignorées. Les numéros de téléphone échangés, je souris à ses mots et pose ma main sur son avant-bras quand je sens la gêne s’installer. Il n’y a pas de mal. Ça aurait pu être la mienne. Que je souffle en ajoutant Après tout, sa mère n’a qu’un an de plus que moi. Et, pour être honnête, ça m’étonne presque de ne pas être tombée enceinte vu la vie chaotique et très peu saine que je menais il y a quelques années de cela. J’ai toujours échappé à un quelconque pépin sur ce sujet mais tout aurait pu être différent. Je ne perds pas trop de temps sur ces pensées parce que la réalité me rattrape bien trop rapidement. Il est déjà l’heure pour moi de partir pour l’aéroport et Joakim souhaite m’accompagner, chose que je ne peux pas refuser. Je note bien qu’il doit se reposer et m’apprête à lui dire de rester là mais ne peux me réduire à le faire quand il parle de bonne compagnie et se dirige avec moi vers la pièce où sont entreposées les valises. Je la récupère et reviens à ses côtés. Non, t’inquiètes ça va le faire. Que je dis rapidement en lui adressant un joli sourire. En plus, je t’ai bien entendu dire que tu devais te reposer. La main sur la poignée de ma valise, on se dirige tous les deux vers le taxi qui a été commandé pour venir me chercher à cette heure précise et je tourne le visage vers lui. Tu veux en parler ? J’ai vraiment pas envie de passer pour la fille intrusive mais on a une bonne demi-heure de trajet à combler après tout…
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