Marclan - L'action est déjà le début d'un engagement.

Se promener dans des endroits que tu ne connaissais pas, l’inconnu, ça te plaisait. Tu étais assez du style à t’aventurer dans des délires sans fins, et de te retrouver toujours dans des histoires compliquées. C’était un peu le même principe avec la petite blonde à tes côtés, aller dans l’inconnu et finir le cul entre deux chaises. Tu n’avais jamais été en couple avec une femme ayant déjà un enfant, ça serait bien différent de ce que tu pouvais connaitre. Pourtant, ça ne te dérangeait pas, tu savais t’adapter à chaque situation, mais pour le moment, tu en étais bien loin. Ce n’était pas ça le problème, et elle savait très bien ce que c’était. Elle devait te donner une réponse, pour toi, rien n’avait changé, même si ça t’avait sur le coup, refroidi un peu, cette discussion dans sa chambre. Mais, tu avais fait le pour et le contre et tu essayais de comprendre sa situation, ce qui n’était pas simple, vu que tu n’étais pas à sa place. Tu comprenais très bien qu’elle ne te faisait pas confiance, tu allais lui montrer le contraire, qu’elle reviendrait en forme et non pas en mille morceaux. « Ce n’est pas grave » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Bien évidemment, il était temps que tu mettes un peu d’action dans cette balade qui se faisait bien trop monotone à ton goût. Tu voyais cette bosse et sans réfléchir une seule seconde, tu accéléra un grand coup pour venir la franchir, faisant décoller le bolide et tu te recevais un coup de poing dans l’épaule comme réponse à cette connerie. Tu ne pouvais pas t’empêcher de pouffer de rire « Ça va tu t’es pas pissé dessus ? » en plus de ça, tu te moquais ouvertement d’elle. Tu continuais de rouler à vive allure, faisant parfois la course à ton voisin, qui comme toi, embarquait une jeune femme à ses côtés. La plage était enfin là, certains avaient décidé de s’arrêter au bord de l’eau, d’autres roulaient dans l’eau. « A vos ordres Madame Archambault. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, direction l’eau, quelques éclaboussures et tu finissais rapidement trempé. « Dans mon sac ! » répondant à sa question. Oui, tu y avais pensé, autant pour elle que pour toi, tu n’avais pas envie de finir rouge écrevisse, ce n’était pas ton but ! « Tu veux qu’on s’arrête un coup sur la plage ? » ton regard se dirigeant vers la demoiselle, roulant doucement.

L’adrénaline qui monte petit à petit dans ton corps et qu’est-ce que tu aimes cette sensation. Mais, tu ne pouvais pas non plus dire, que tu aimais être à ses côtés, près d’elle. Alors, oui tu faisais absolument tout pour la faire gueuler, la faire râler, car c’était tellement drôle. Il ne fallait pas te laisser conduire, elle aurait du savoir que tu serais un as de la conduite, un fou du volant, mais tout en gardant tout de même le contrôle et surtout la ramener vivante. Tu rigolais à ses paroles, elle arrivait toujours à tourner les choses de manière à te faire rire. Une fois arrivé sur la plage, elle te demanda de rouler un peu dans l’eau, mais finalement le choix s’était porté sur une pause. Tu n’avais pas été le seul à le faire, quelques buggy s’arrêtaient un peu partout, normal, autant profiter un maximum. Tu coupais le moteur, détachant la ceinture et tu sortais du bolide, observant le paysage à couper le souffle. Tu ne regrettais pas d’être venu, bien au contraire, c’était le paradis. Tu la laissais se coller à toi, la prenant dans tes bras à ton tour, tu rigolais à ses paroles « Vas-y, je te fais confiance, moi. » soufflais-tu doucement. Tu allais certainement serré les fesses tout le long, et ton pied va surement appuyer sur un frein invisible, mais ce n’était pas grave. Elle décida d’enlever ses vêtements, les uns après les autres, pour dévoiler son corps, presque nue, avec seulement quelques bouts de tissus. Tu ne pouvais t’empêcher de l’observer, elle était sublime. Tu attrapas son tube de crème solaire « Petite joueuse. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu étalais la pommade dans son dos, descendant sur les épaules, le bas du dos, le haut de ses fesses. Tu faisais chaque endroit qu’elle t’avait indiqué, terminant ta longue tâche avant d’enlever à ton tour tes vêtements, finissant simplement en short de bain, direction l’eau. Tu ne lui laissais pas le temps de réfléchir, tu l’attrapais, la portant comme un sac à patate et tu courrais dans l’eau, pour la balancer à son tour. Tu rigolais, tel un enfant, tu ne changerais pas tes habitudes.

Ce regarde que tu lui portes, ce n’est pas ce regard que tu portes à tout le monde. Tu as cette patience avec elle, que tu n’aurais pas avec tout le monde. Pourquoi ? A vrai dire tu n’en savais rien, ce n’était pas explicable, simplement c’était tombé sur toi. Comme un coup de foudre, un coup de coeur, ça ne se contrôlait pas et ça t’était tombé dessus, le premier jour où tu l’avais rencontré dans ce parc d’attraction. Cette relation avait grandie depuis le temps, même si elle n’était pas des plus simples à gérer. Tu ne voyais pas grand monde à côté, du moins, rien de bien sérieux, tu n’étais pas en couple avec elle, elle ne t’avait rien promis et inversement. Tu continuais tout de même de profiter de la vie, de voir quelques demoiselles par ci et par là, même si dans le fond tu préférais que ça soit elle. « Très rassurant, mais je te fais quand même confiance ! Avec un peu de chance, tu n’arriveras même pas à le démarrer. » tu te moquais d’elle, bien évidement. Tout le monde état capable de gérer ce petit bolide, ça se conduisait très facilement, mais ça pouvait très vite se retourner également. Tu appréciais tant quand elle se glissait dans tes bras, se coller contre toi, sentir sa tête contre ton torse. Oui, c’était si agréable, mais aussi très rare, à cause de cette barrière, de cette limite qui s’était créée entre vous. Après l’avoir tartiné de sa crème solaire, tu ne lui avais pas laissé beaucoup de temps pour réagir, l’attrapant pour la balancer sur ton épaule. Elle était si légère, ça n’avait pas été bien difficile, avant de la jeter à l’eau. Bien évidement, les personnes aux alentours avaient entendu ses hurlements, et avaient rigolé de cette scène. Comme un petit couple en train de se taquiner, de se chamailler. Tu rigolais en l’écoutant, comment avoir peur de cette demoiselle ? C’était tout simplement impossible ! Tu la laissais s’agripper à toi, restant dans l’eau à mi hauteur, le regard qui se posa un instant sur elle. « A notre retour à Boston, on reprendra notre vie, notre traintrain habituel. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, passant une main dans tes cheveux. « Et tu crois que ton fils il s’en voudra pas ? Est-ce que tu te mets à sa place dans quelques années, quand il sera apte à comprendre tout ça. » ton regard se posa sur elle, une seconde fois. « Comment il le prendra quand il saura que tu t’es privé pour lui ? Essaie de te mettre à sa place, il se sentira mal. » finissais-tu par avouer.