A little moment with an angel PV Victoria

Je n'arrivais pas à croire que j'avais réussi à me retrouver dans une baston dont j'étais limite responsable bien que mon attention première n'était pas de frapper mais de parler. Heureusement pour moi, je n'avais pas été atteinte physiquement contrairement à certains. Je l'avais échappé belle, nulle envie de me retrouver à l'hôpital le jour de mon anniversaire. En plus la soirée n'était pas prête de se termines, je voulais encore profiter de mes amis, de ma famille. Hélas je venais d'en prendre un petit coup sur le moral donc je préférai m'éclipser quelques instants. Il fallait que je reprenne mes esprits, que je m'assois un peu, retrouve mon souffle avant de repartir pour de bon un large sourire sur le visage. Je pense que c'était la seule solution qui s'offrait à moi afin de retrouver mon excitation pour la soirée. Je venais à peine de quitter la piste de danse, ignorant totalement où Alek était parti, je le retrouverai plus tard dans la soirée, je pense qu'il doit pas être seul donc pas de quoi s'inquiéter. Je repérais un coin calme où était installé de somptueux fauteuils et d'instinct je me dirigeais là bas. Cela ressemblait au paradis vu qu'il n'y avait personne, au passage, je prenais un verre d'eau fraîche qu'un serveur portait sur un plateau. Finalement et confortablement installé, je réarrangeais mes colliers de perles. Ma maladresse me joua bien des tours car après un faux mouvement des dizaines de perles blanches s'écrasèrent au sol. " Et merde alors. " jurais-je en français sans prendre la peine de réparer mes bêtises. A quoi bon ? Je me contentais de croisai les bras sur mon ventre. A la pensée du petit habitant, je me sentis bien tout d'un coup.

Cela faisait déjà quelques heures que le bal avait commencé, Victoria avait eu un peu de mal à réaliser avec qui elle passerait la soirée. En effet, elle n’avait pas imaginé retrouver Kol et Keyla à sa table et du coup ne s’y était pas franchement préparée. Il y régnait un malaise certain, tout du moins de son côté. Heureusement Damen était là ce qui l’apaisait déjà pas mal. Après avoir dîné, ce dernier avait quitté la salle pour fumer une clope et boire un verre et la brésilienne s’était empressée de s’en aller à son tour, prétextant devoir retrouver quelqu’un. Elle avait fait bonne figure jusque là mais avait besoin de bouger et se décrisper. Elle ne supportait pas de rester longtemps assise – trait de caractère des sportifs probablement – et encore moins lorsqu’elle était mal à l’aise. Vagabondant dans la grande salle, elle marcha sans but précis tout en posant son regard un peu partout. C’est fou ce que la décoration était réussie, elle avait pas fini de s’en émerveiller. Ses pas la guidèrent jusqu’à un petit salon calme quasiment désert. Une seule personne y était assise mais même de dos, elle la reconnut immédiatement et un sourire prit place sur son visage. Elle se rapprocha d’elle avant de remarquer des dizaines de perles éparpillées sur le sol. Elle se baissa pour en ramasser quelques unes et se posta ensuite juste derrière la Quincy. « Je pense que t’as perdu quelque chose. » commença-t-elle en faisant passer son bras au dessus de son épaule afin qu’elle puisse voir les perles dans sa main. « Tu sais que c’est dangereux de laisser trainer ça au sol. » dit-elle en lui adressant un large sourire.

Je dois avouer que j'avais vraiment flippé lorsque j'avais vu tous les gens autour de moi commencer à jouer des poings. Après tout on ne sait jamais, ça peut dégénérer facilement ce genre de chose, et on peut facilement se trouver frapper ou pire dans mon cas piétiner. Jamais je n'avais eu aussi peur pour ma vie, même si ce n'était pas pour moi que je m'étais inquiété mais plutôt pour le petit être que je me devais de protéger par tous les moyens. Si j'avais su que les gens étaient aussi sanguins que ça, j'aurais tout fait pour parler à Apple à part. Finalement, j'avais pu m'isoler, pour me reposer. J'aime la compagnie des gens mais parfois la solitude fait du bien, surtout pour remettre certaines pensées en place. La preuve je tremblais encore tellement que je venais de détruire un accessoire de ma tenue avant de me retrouver la tête dans les nuages en pensant à des images de mon bonheur futur. Partie totalement ailleurs, je ne sentis même pas la présence de quelqu'un derrière mon dos et lorsqu'une voix retentis dans mon dos, je cru faire une crise cardiaque. Instinctivement, je me retournais pour me rendre compte qu'il s'agissait simplement de Victoria. Soulagée, je ne pus m'empêcher de rire doucement quant à sa petite plaisanterie. " Ah ben logiquement les gens doivent regarder où ils marchent. " En théorie parce que c'est pas toujours le cas. La présence de la jeune Quincy à mes côtés m'apaisa automatiquement. " Au moins si tu t'assois tu ne risques rien. " lui proposai-je indirectement avant de prendre mon verre d'eau fraîche, posée sur la petite table en verre, afin de me rafraichir.

A peine avait-elle prononcé ces quelques mots que Nevada fit un bond et manqua sans doute de peu de faire une crise cardiaque. Elle devait pas avoir la conscience tranquille. La brésilienne laissa échapper un léger rire avant que celle-ci ne se retourne. La présidente Quincy avait l’air plutôt soulagée de la voir ce qui lui décocha un sourire. « Ah ben logiquement les gens doivent regarder où ils marchent. » répondit-elle en rigolant à son tour. Logiquement peut-être, sauf qu’elle oubliait les nombreux maladroits de cette planète qui avaient plutôt tendance à pas faire gaffe où ils mettaient les pieds. « Pas toujours, tu oublies les têtes en l’air. » Victoria aurait tout à fait été capable de s’étaler sur le sol si elle n’avait pas fait attention aux perles qui y étaient éparpillées. Si elle s’asseyait, elle ne risquerait rien, sur ce point la Quincy n’avait pas tord et c’est ce que la brésilienne fit immédiatement. Une fois installée confortablement, elle farfouilla dans sa pochette avant d’en extirper un petit paquet qu’elle tendit à son amie. « Bon anniversaire, c’est pas grand-chose mais j’espère que ça te plaira. » A l’intérieur s’y trouvaient un collier en argent et zircons avec une paire de boucles d’oreilles assorties. Il était évident qu’elle n’allait pas venir les mains vides pour fêter l’anniversaire d’une de ses plus proches amies. Encore fallait-il maintenant que ça lui plaise mais elle était assez confiante. Au fond, elle connaissait assez bien les goûts de sa présidente depuis le temps qu’elles se côtoyaient.

Les gens maladroits, oh oui je connais ça, en étant moi même dans cette catégorie des gens un peu trop speed et qui parfois ne regardent même plus ce qu'ils font ou ce qu'ils disent. Maladroite autant dans mes gestes que dans mes mots, autant faire bien les choses, enfin c'est plutôt que parfois je ne réfléchis pas avant de parler donc une boulette est vite arrivée, n'est ce pas. Enfin bon personne n'est parfait même si certaines personnes me voient comme tel mais c'est qu'il ne connaisse pas ma vraie vie. Parfois c'est un peu un poids d'être considérer comme un petit ange alors que je ne mérite pas du tout ce qualificatif. Il correspondait beaucoup plus à la brésilienne qui venait de prendre place face à moi, tout sourire comme à son habitude. Enfin ça je crois que c'est un truc de Quincy, de toujours montrer notre bonne humeur en toutes circonstances. " Bon anniversaire, c’est pas grand-chose mais j’espère que ça te plaira. " avait-elle dit en me tendant un paquet. Je restai étonnée, car jamais je ne demandais de recevoir quelque chose pour mon anniversaire mais j'étais contente qu'elle ait pu y penser. Mes yeux s'emplirent de paillettes. Je découvrais le cadeau soigneusement, et tomber nez à nez sur une magnifique parure argentée. Je laissai échapper un petit "oh" de ma bouche avant de serrer tendrement Victoria dans mes bras et de lui glisser un remerciement à l'oreille " T'es adorable ma chérie, merci vraiment ne serait ce que pour y avoir penser. Il fallait pas utiliser ton argent là dedans tu sais. " Je me détachais finalement d'elle avant de ranger le précieux cadeau dans ma pochette du soir. " Il sera en sécurité ici, aucun risque qu'il se retrouve par terre comme mon autre collier. " On va éviter une énième catastrophe tout de même, ce ne serait pas raisonnable je crois et je m'en voudrais énormément. " Alors tu profites de ta soirée avec ton homme et tes amis ? En tout cas ça me fait plaisir de te voir après tout ce temps. " De toute manière, il était prévu que je lui adresse un petit coucou aujourd'hui et il faut croire que le hasard avait bien fait les choses.

Visiblement ça lui plaisait, puisque les yeux de Nevada se mirent à briller et que cette dernière s’empressa de la prendre dans ses bras. Victoria laissa un sourire s’afficher sur son visage tandis qu’elle resserra légèrement son étreinte autour de son amie. Cette fille lui avait manquée, vraiment. Bien sûr, elles se voyaient assez régulièrement mais ce n’était définitivement pas suffisant aux yeux de la brésilienne. « T'es adorable ma chérie, merci vraiment ne serait ce que pour y avoir penser. Il fallait pas utiliser ton argent là dedans tu sais. » Victoria sourit de plus belle en entendant ces mots. Mais bien sûr, comme si elle allait venir ici, lui parler et ne rien lui offrir. Nop, pas possible, carrément inconcevable même. C’était pas comme ça qu’elle imaginait un anniversaire. Il fallait absolument un cadeau, pas forcément un truc hors de prix mais un petit quelque chose qui prouvait qu’on avait pas oublié la personne concernée. « Je serais jamais venue sans rien, tu le sais très bien. » répondit-elle avant de se détacher de la Quincy. Elle remballa ses nouveaux bijoux dans leur emballage avant de soigneusement placer le petit paquet dans sa pochette. « Il sera en sécurité ici, aucun risque qu'il se retrouve par terre comme mon autre collier. » La brésilienne pouffa de rire avant d’acquiescer. Moui, en effet, ça aurait été dommage qu’il subisse le même sort que son collier de perles, surtout après si peu de temps. « Alors tu profites de ta soirée avec ton homme et tes amis ? En tout cas ça me fait plaisir de te voir après tout ce temps. » demanda-t-elle finalement. De son homme, oui, de ses amis pas encore vraiment. L’ambiance à sa table était quelque peu tendue et Nevada était pour ainsi dire la seule amie proche qu’elle avait croisée jusqu’à présent. « Mmmh ça va plus ou moins. L’ambiance à ma table est un peu bizarre je vais dire mais sinon c’est une belle soirée. » La jolie brune lui adressa un sourire avant de poser sa main sur le genou de son amie. « Moi aussi ça me fait plaisir. En même temps, pour ton anniversaire, il fallait que je te voie. » Posant son regard sur la salle, elle aperçut Damen rentrer et se diriger vers le bar ce qui lui décocha un sourire. Oui, elle souriait toujours quand elle le voyait, impossible de s’en empêcher. « Et toi, comment ça se passe jusqu’à maintenant ? » demanda-t-elle en reposant ses yeux sur sa présidente.

Je ne vois pas pourquoi je refuserai la générosité de Victoria, après tout c'est une valeur que nous partageons toutes les deux en tant que respectable membre des Quincys. Cela dit sa délicate attention, était tout à son honneur car je ne pense pas être la meilleure des amies qui soit, au vu du peu de temps que je passe avec elle, à mon grand regret. J'étais réellement touchée par ce cadeau qui me redonnais du baume au coeur, bien que la simple présence de la jeune femme me suffisait amplement pour retrouver des couleurs. Sa joie de vivre était communicative, c'est un trait que j'appréciais amplement chez elle. En même temps, je ne vois pas comment ne pas aimer cette vraie pile électrique, en fait on pouvait juste être jalouse d'elle au pire. Fut un temps où j'aurais pu l'être mais j'étais bien dans ma vie, alors je n'avais vraiment pas à me plaindre. " Mmmh ça va plus ou moins. L’ambiance à ma table est un peu bizarre je vais dire mais sinon c’est une belle soirée. " Ce n'est jamais agréable les tensions je dois l'avouer. De mon côté, je pense que ma table devait se demander où j'étais passé mais bon je pense que les gens devaient quand même bien s'amuser sans moi. " C'est vrai qu'avec ce thème, on rêve quelque peu. Mais je comprends ta déception quant à l'électricité qui peut régner dans l'air. " Je prenais la main de la jeune femme, qui s'était posé posé sur mon genou, dans la mienne comme pour la remercier d'être à mes côtés. Je suis tactile, mauvaise habitude française, je crois, dont j'ai bien du mal à me défendre mais ce n'est pas pour déplaire à certains. " Et toi, comment ça se passe jusqu’à maintenant ? " Je ne pouvais pas dire que la soirée était difficile, non, j'avais tout de même la plupart de mes proches à mes côtés mais elle était quand même éprouvante. " Tout allait bien jusqu'à il y a quelques minutes où j'ai un peu stressée en me retrouvant prise dans un conflit qui a dégénéré mais le calme est revenu. Je vais essayer d'aborder la soirée d'un tout autre côté et me ménager un peu je crois, ça vaut mieux pour moi. " Je préfère dorénavant être prudente et éviter les endroits où il y a un peu trop de monde et au pire de régler mes différents avec certaines personnes dans les prochains jours. " Fais attention à toi aussi Victoria, il y a de la tension dans l'air et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. " Les Eliots et Mathers avaient les esprits quelque peu échauffés mais si quelqu'un s'ose s'en prendre au premier Quincy, je crois que je pourrais devenir méchante.

Cette situation avec Keyla était certes assez perturbante, mais Victoria essayait malgré tout de profiter de la soirée. Après tout, cela n’arrivait qu’une fois par an et les Mathers s’étaient défoncés – sans mauvais jeu de mot – pour que tout soit parfait ce qui était largement le cas. La brésilienne se demandait même si ce bal n’était pas plus réussi que l’année d’avant. Bon sans doute que la présence de Damen à ses côtés y était pour beaucoup dans son jugement mais peut importe elle était heureuse d’être là ce soir. « C'est vrai qu'avec ce thème, on rêve quelque peu. Mais je comprends ta déception quant à l'électricité qui peut régner dans l'air. » répondit la Quincy en prenant sa main dans la sienne ce qui eut le don de lui décocher un sourire. A l’entendre, elle aussi devait avoir quelques soucis avec certaines personnes. La brésilienne lui demanda à son tour comment se passait sa soirée jusque là. « Tout allait bien jusqu'à il y a quelques minutes où j'ai un peu stressée en me retrouvant prise dans un conflit qui a dégénéré mais le calme est revenu. Je vais essayer d'aborder la soirée d'un tout autre côté et me ménager un peu je crois, ça vaut mieux pour moi. » Hein ? Comment ça ? Ces personnes n’avaient quand même pas voulu la frapper ? Pas question de toucher à sa Quincy. Peut-être que Victoria passait pour la fille calme, posée et toujours de bonne humeur mais lorsqu’on s’en prend à ses proches, elle n’hésite jamais à montrer les crocs et ce devant qui que ce soit. Un mot que la jeune fille avait prononcé attira son attention ; se ménager. Pourquoi devait-elle tant faire attention à elle ? Elle était malade ou quoi ? La jolie brune n’hésiterait pas à le lui demander tôt ou tard. « Fais attention à toi aussi Victoria, il y a de la tension dans l'air et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. » poursuivit-elle. Elle commençait sérieusement à lui foutre les jetons. Qu’est-ce qu’il se passait à la fin ? N’allez pas dire que de nouveau un tueur se promenait dans Harvard ! Victoria fronça les sourcils en l’entendant. « Que veux-tu qu’il m’arrive enfin ? Il se passe quelque chose dont je ne suis pas au courant ? » Ça devait sans doute être le cas parce qu’elle ne comprenait absolument pas à quoi la présidente faisait allusion. « Et puis pourquoi tu dois tant te ménager ? T’es malade ? » demanda-t-elle à la suite. Bon d’accord, elle posait beaucoup de questions mais là elle était un peu perdue dans le brouillard alors autant éclairer ses lanternes tout de suite.

J'avais pensé que rien ne risquait d'arriver durant ce bal, après tout c'est censé être une fête qui rassemble les étudiants autour d'une coupe de Champagne. La soirée mémorable par excellence, où l'on se confie des secrets ou que l'on replonge dans nos souvenirs mais il faut croire que tout le monde n'avait pas envisagé la chose sous cette angle. Dès le début il avait fallu que les conflits de chaque petite personne soit explosé en public et on sait très bien l'effet boule de neige que cela peut avoir, lorsque qu'une foule de jeunes est impliqué là dedans. Je m'en voulais moi même, d'avoir fait parti de tout cela mais pour moi il avait été nécessaire de défendre ma famille au péril de mon amitié avec Apple. Je vis, dans le regard de Victoria, une certaine appréhension à la suite de mes paroles et de mes conseils à son attention. A vouloir être trop bienveillante, je crois que je lui ai fait un tout petit peur. Décidément, je fais tout de travers, il va falloir que je me reprenne. " Que veux-tu qu’il m’arrive enfin ? Il se passe quelque chose dont je ne suis pas au courant ? " A vrai dire je n'étais au courant de rien mais les récents événements et mon instinct me mettaient sur quelques pistes. Néanmoins, prions pour que cela ne soit que de mauvaises suppositions. " Je connais bien le comportement des Mathers et des Eliots pour savoir qu'ils ne perdront pas une occasion de régler leur compte à coup de poing ou que sais-je. Mais je refuse de prendre part à leur guerre qui devient lassante, avouons-le. " De toute manière je ne vois pas pourquoi un Quincy prendrait le parti d'une des deux maisons, ça me parait tellement futile et hors de principes que je me demande qui pourrait bien faire ça. " Et puis pourquoi tu dois tant te ménager ? T’es malade ? " Malade, ce mot me fit rire légèrement ! Il est vrai que je l'avais fait mariner à ce sujet il y a de cela pas longtemps à travers quelques sms échangés. Histoire de jouer encore un peu avec elle, je me levais afin de me mettre debout de profil, passant mes mains le long de ma robe. Je sentais la rondeur de mon ventre à travers le tissu mais à un peu plus de deux mois de grossesse, il ne devait pas être facile pour tout le monde de déceler le fait que j'étais enceinte. Je tournai la tête vers mon amie avant de poursuivre " Je ne crois pas que le terme malade soit le plus approprié pour définir mon état de santé. " Je suis quand même sadique de jouer comme ça avec elle, et de ne pas lui dire directement ma joie d'attendre un enfant, mais bon cela détendre l'atmosphère. Je suppose qu'elle ne critiquera pas mon envie de fonder une famille bien que ce n'était pas prévu si vite.

Elle en devenait flippante avec ses signaux d’alerte, sérieux. Victoria commençait à imaginer le pire en se faisant des dizaines de scénarios de ce qu’il pouvait bien se passer à l’instant même. D’ailleurs, ça devait se voir puisque la brésilienne n’avait pu s’empêcher d’écarquiller grand les yeux en l’écoutant. « Je connais bien le comportement des Mathers et des Eliots pour savoir qu'ils ne perdront pas une occasion de régler leur compte à coup de poing ou que sais-je. Mais je refuse de prendre part à leur guerre qui devient lassante, avouons-le. » Elle roula des yeux. Cette guerre débile ? Encore ? Ils pouvaient pas s’abstenir juste le temps du bal et se foutre sur la gueule ensuite ? Lassante, c’est le moins que l’on puisse dire, elle trouvait ça carrément ridicule mais bon, elle tâcherait d’éviter les endroits « chauds ». Elle ne voulait en aucun cas passer un mauvais moment durant cette soirée, le froid qu’il y avait à sa table était déjà largement suffisant. « T’inquiètes pas, je ferai gaffe. » répondit-elle calmement. Elle lui demanda ensuite ce qu’elle avait. Bah oui, si elle devait tant se ménager, il devait bien y avoir une raison et elle voulait à tout prix savoir laquelle. Si elle était malade autant qu’elle le sache de suite. Ceci dit, vu le suspense qu’elle avait laissé à ce propos, c’est qu’il devait s’agir d’une bonne nouvelle. Nevada se leva et se mit de profil avant de lisser sa robe sur son ventre. « Je ne crois pas que le terme malade soit le plus approprié pour définir mon état de santé. » poursuivit-elle. La jolie brune posa son regard sur le ventre de son amie et même si la rondeur de celui-ci n’était pas encore flagrante il ne lui en fallut pas plus pour percuter. La jeune fille esquissa un large sourire et se releva d’un bond en hurlant : « T’es enceiiiiiinte ? » C’était plus une question rhétorique qu’autre chose mais soit. Heureusement, il n’y avait personne autour d’elles, et si la présidente Quincy voulait garder ça secret, c’était encore possible malgré ses cris. Elle se mit à rire nerveusement et on aurait aisément pu croire à une folle sortie tout droit de l’asile mais elle s’en fichait royalement. Prenant les mains de son amie dans les siennes, elle se mit à sautiller sur place. « Aaaaaah ! C’est trop génial ! T’es enceinte ! » Non elle n’était pas totalement barjo, juste très heureuse pour son amie.