besoin d'air - feat. JUNE.

A quoi sa sert un adversaire ? On y gagne rien, on y gagne rien c'est bon pour les guerres, les jeux, ou l'enfer ça ne sert a rien, ça ne sert a rien d'être un adversaire plus qu'un être humain

Besoin d'air

Je n’étais pas doué pour donner des conseils aux autres, surtout concernant la vie sentimentale, il suffisait de voir la mienne pour comprendre que j’avais grillé des étapes. Je crois bien que personne ne s’intéressait à moi autrement qu’amicalement. De mon côté j’avais une réticence à m’engager même si en ce moment quelqu’un commençait à m’attirer. Je préférais me dire que les dès étaient jetés d’avance et qu’on ne pouvait rien y changer plutôt que de souffrir inutilement. Je grimaçais quand elle me remerciait pour ma sincérité, je lui répondis simplement : « Fais attention mais n’arrête pas tout juste pour ce que je viens de te dire…Tu sais, c’est juste l’image que j’ai eu la dernière fois que je l’ai croisé ! ». Je me voyais soudainement mal barré, j’imaginais Evelyn posait pleins de questions à Ethan qui finirait par demander d’où venaient toutes ces informations. Et si Evelyn répondait qu’elle m’avait croisé le jour du bal je ne finirais pas être vraiment mal vu et détester par Ethan. Or je ne voulais pas qu’il me déteste, même si on avait un lien assez tordu j’avais finit par adorer ce gars, je m’étais prise d’affection pour lui. Je finis par faire une grimace envers Evelyn, sans cavalier je n’allais peut être pas m’amuser longtemps, je me connaissais, j’allais vite mes lasser des divers garçons qui partager une danse avec moi. Même si je jouais souvent à la fille complètement heureuse et bien dans sa tête j’avais parfois des moments beaucoup plus tristes, surtout ces derniers temps où j’avais vécu par mal de malheur : « Merci Evelyn, je vais faire de mon mieux mais ce n’est pas gagné ! ».

Après quelques danses avec d’autres garçons j’avais rejoint ma table, malheureusement même si l’ambiance était bien là je me sentais toujours seule à cette table alors que tout le monde était en couple. J’avais peur de cette solitude que je sentais grandissante, j’avais donc saisit mon téléphone pour demander à Sergueï de venir me rejoindre. Sergueï allait venir, en tout cas je l’espérais, j’avais besoin de lui, de le voir. Quand il m’informa qu’il allait me rejoindre j’étais contente comme une enfant, oui vraiment, je savais qu’avec lui je m’amuserais comme une folle. Je le trainais toujours dans un nombre incalculable de trucs fous. C’est alors que je décidai de me rendre dans les toilettes pour voir ma tête avant qu’il arrive. Autant être un minimum présentable, je passais alors dans mes cheveux le peigne que j’avais emmené dans mon sac puis je vis une jeune femme que j’avais croisé quelques minutes auparavant. Elle semblait allait moins bien que toute à l’heure, je lui demandais alors : « Evelyn, ça va ? ».

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LE BAL : besoin d'air.

Les propos de June m’ont chamboulé grandement, pourtant je ne m’attendais pas à ce que les choses se confirment aussi vit. J’aurai sans doute du l’écouter et faire attention, me protéger un minimum avant de me jeter corps et âme dans une relation. J’ai le cœur en miettes et le regard embué lorsque je décide de quitter la piste de danse pour foncer me réfugier dans un endroit moins peuplé. J’ai l’impression de vivre les montagnes russes de l’amour. Tantôt mon cœur s’emballe, je flotte sur mon petit nuage et je vis les meilleures sensations de toute ma vie et quelques secondes après seulement tout s’assombrit et j’ai l’impression d’avoir fait une erreur, et d’en payer les conséquences. Sauf qu’aujourd’hui, je ne suis plus seule. Je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi, de m’accrocher au premier homme qui me donne des frissons, ce n’est pas responsable et il faut que je le sois. Ne serait-ce que pour Molly. Je me rue vers l’immense porte battante qui mène aux toilettes et me réfugie un instant dans l’un des compartiments où se trouvent les toilettes pour reprendre mes esprits. Je ferme les yeux un instant, j’inspire l’air profondément. Mes jambes menacent de me lâcher et j’essaie de tenir le coup. Je ne peux tout de même pas m’effondre pour un homme et même si cet homme est le plus attachant qu’il m’ait été donné de rencontrer depuis des années, même si cet homme m’a fait vibrer de l’intérieur comme je n’osais imaginer que c’était possible. Même si cet homme, Ethan J. Barnes m’a littéralement fait tomber amoureuse de lui. J’entends un bruit de l’autre côté de la cloison, une fille a certainement dû s’introduire dans les lieux et je réalise alors qu’il serait tant que je m’éclipse de la fête. C’est pitoyable de se réfugier ici pour un homme. Je défroisse ma robe et passe une main dans mes cheveux pour ne pas avoir aussi désespéré que je ne le suis vraiment et je pousse la petite poignée pour faire face aux immenses lavabos ornés de miroirs. Je reconnais immédiatement la jeune femme qui recoiffe ses cheveux. Merde ! Si toutes les personnes de cette soirée se fichent littéralement de moi, il a fallu que ce soit June qui n’osera pas s’en aller sans un geste vers moi qui soit entré ici. En réalité, je n’ai nullement envie de montrer ma faiblesse à quiconque et encore moins à une des amies d’Ethan. Mais je ne peux rester insensible à l’attention qu’elle me porte et alors je me contente d’hausser les épaules. Je mordille ma lèvre inférieure, tentant de trouver une excuse dans le fin fond de mon esprit, en vain. Je ne parviens même plus à réfléchir. « Oui ça va. » Dis-je en tentant de sourire pour la rassurer. Sourire qui se transforme rapidement en une grimace tout sauf sincère. Finalement, je craque. « J’ai croisé Ethan. » Je ne sais pas ce qui me prend, d’habitude je ne confie mes états d’âme à personne, mais June m’apparait tellement gentille et sincère qu’elle m’inspire confiance. J’espère simplement que notre conversation ne parviendra pas jusqu’à son ami qui vient de me planter en plein bal pour fuir je ne sais où, échappant ainsi à une conversation sérieuse. « Tu avais sans doute raison, il n’est peut-être pas prêt à s’engager. C’est vraiment dommage, je crois que je l’étais… » Continuais-je en fixant son reflet dans le miroir, n’osant pas réellement affronter son regard directement. « Ca m’apprendra ! »

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Besoin d'air

J’avais été gênée de croiser Evelyn lors de ce bal, elle m’avait posé des questions, trop de questions et moi franchement, je ne savais pas mentir. Je m’étais déjà contenue pour ne pas lui dire que j’avais couché avec Ethan mais la rassurer quant à son avenir amoureux avec lui c’était beaucoup trop ! Déjà que cela me fait bizarre qu’Ethan ai une copine alors si celle-ci venait me demander des comptes sur sa fidélité et son attitude envers les femmes il est clair que je n’allais pas être du meilleur conseil. Surtout en matière de garçon j’étais complètement nul, surtout avec les histoires sentimentales. Lorsque je vis Evelyn qui ne semblait pas très bien je fis une grimace, j’étais sûre que c’était à cause de moi alors que je n’avais rien dit d’alarmant. Je n’avais pas dit qu’Ethan ne pouvait pas être amoureux d’Evelyn juste que de ce que j’avais vu de lui la dernière fois il ne semblait pas prêt à s’engager dans une relation sérieuse pensant encore trop à Arwen. Peut être que j’aurais du me taire, j’aurais d’ailleurs certainement du me taire. Je fis un petite grimace lorsqu’elle me dit qu’elle allait bien, bien sûr je n’en croyais pas un mot : « Franchement, tu n’as pas l’air d’aller bien ! ». Lorsqu’elle me reparlait d’Ethan je compris que c’était à cause de lui qu’elle était triste. Donc j’avais bien raison c’était encore à cause de moi qu’elle souffrait, franchement je n’aurais préféré pas la voir ce soir. Maintenant il fallait que j’essaie d’arranger le coup mais au lieu de ça, je crois que j’empirais la situation en la questionnant : « Ah…Et tu l’as vu avec une autre fille ? ». Ce que je voulais demander c’était si elle l’avait vu avec la cavalière dont je lui avais parlé quelques minutes avant mais encore une fois j’avais été maladroite et je ne savais pas comment rattraper le coup. Je soufflais lorsqu’elle m’annonça qu’elle c’était certainement trompé quant à lui, je me sentais de plus en plus mal à l’aise ! J’essayais de rattraper le coup mais sérieusement je ne savais pas comment faire : « Evelyn, je suis sûre que tu dramatises les choses. Ethan est un gars bien mais un peu perdu en ce moment, vous devriez vous donner du temps hein ? ». Oui c’était la seule idée que j’avais eu pour ne pas mettre Ethan dans la mouise et pour me sauver, car j’étais certaine que d’ici quelques temps Ethan viendrait me voir en me traitant de tous les noms parce que j’avais dit des trucs pas cool à sa copine. Je soupirais quand elle me dit qu’elle était prête à s’engager avec lui, je lui dis alors : « Dis pas ça, Evelyn, je suis sûre que ça va s’arranger mais franchement si tu voulais avoir une relation simple et équilibré fallait pas choisir Ethan… ». Moi qui avait dragué Ethan pendant un moment je savais de quoi je parlais, dans sa tête les choses étaient plutôt complexes, comme dans la mienne en faite. Je comprenais pas pourquoi elle parlait comme si tout était terminé entre eux deux, les histoires de couples allaient et venaient, c'était comme ça. Je lui demandais par la suite avec un sourire : « C'est bon, c'est rien, c'est pas fini Evelyn ! ».

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LE BAL : besoin d'air.

« Oui, je n’ai pas voulu le déranger mais je l’ai croisé ensuite sur la piste de danse, et nous avons dansé un moment avant qu’il ne préfère partir… » Les jambes tremblantes, j’ai l’impression d’être renvoyée dans mon propre passé. J’ai cette intime sensation de devenir totalement paranoïaque lorsque s’insinue en moi l’idée qu’Ethan ne voulait qu’une chose, couché avec moi à Cuba. Prendre un peu de bon temps, m’abreuver de promesse et puis continuer son chemin, auprès d’autres femmes. Je chasse cette pensée de mon esprit néanmoins, il n’est pas ce genre d’homme, je refuse de le croire. Pourtant je suis perdue. June semble mal à l’aise de me voir dans cet état, peut-être craint-elle que ce soit ses paroles qui me bouleversent à ce point. Il n’en est rien cependant, c’est à cause de la réaction d’Ethan à l’évocation de Presley que les choses ont mal tournées. J’essaie de me reprendre, de formuler quelques mots. Face à mon silence et à mon désarroi June tente de m’apaiser. Du moins elle essaie de le faire, bien que certains de ses mots me fasse vaciller de nouveau dans ce tourbillon d’émotions négatives qui cherchent à me déstabiliser. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer dans son esprit, et entre nous. Peut-être que tout cela va beaucoup trop vite et que prendre du recul ne me ferait pas de mal. Lui laisser le temps de régler les choses, de se poser les bonnes questions. C’est sûrement la meilleure chose à faire. Oui, je vais faire cela. Je vais m’éloigner pour lui laisser le temps de mettre de l’ordre dans sa vie et de me dire si vraiment il souhaite que j’en fasse partie, s’il y a de la place pour moi. J’attendrais patiemment qu’il se décide à m’ouvrir son cœur et ses pensées les plus secrètes. Parce que cette histoire a démarré au quart de tour et que si je veux éviter un accident, il est bon de freiner. J’hoche la tête et pose délicatement ma main sur celle de June. « Oui, tu as sans doute raison… Merci. D’être là, tu aurais pu t’en aller, on ne se connaît pas vraiment toi et moi et pourtant tu perds du temps précieux à m’écouter geindre… » June est en effet une amie d’Ethan et pas réellement une des miennes, c’est pourquoi sa présence me fait sourire. Resterait-il encore des gens biens à Harvard ? Je retire ma main, ne souhaitant pas envahir son espace vital. Je reprends petit à petit contenance et j’évite d’imaginer le pire, j’évite de penser qu’il ait put partir la rejoindre dans leur appartement. Le temps sera mon meilleur allié pour le coup, bien que June semble aussi de taille pour ce rôle. « Est-ce que je peux te demander de ne pas évoquer cet instant pitoyable auprès d’Ethan ? » Lui demandais-je d’un regard gêné. Il ne manquerait plus que ça ! Qu’il sache à quel point je l’apprécie et suis attachée à lui. Ca ne le pousserait que plus encore vers la sortie et il n’a visiblement pas besoin de ça en plus.

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Besoin d'air

Je comprenais pas pourquoi Evelyn se posait autant de question, elle devait vraiment tenir à Ethan pour avoir autant d’information, pour ma part j’avais l’impression qu’avoir des sentiments amoureux était presque une chose impossible pour moi, cela me semblait tellement éloignée de ce que je ressentais actuellement. Je ne m’amusais plus avec tout les mecs qui passaient comme m’avait conseillé Ethan mais ce n’est pas pour ça que j’avais trouvé un garçon avec lequel me posait ou qui me plaisait. Je ne comprenais pas pourquoi Ethan avait voulu partir mais je ne sais pas si c’était une bonne idée de poser, je tentais de répondre évasivement : « Ah d’accord… ». Je priais simplement pour qu’Ethan ne dise pas qu’on avait couché ensemble, j’étais une fille et je savais qu’Evelyn aurait envie de m’arracher les yeux si elle savait que j’avais passé un moment si intime avec son...copain. En même temps cette sorte de jalousie était complètement ridicule car à cette époque je ne pouvais imaginer qu’il allait se trouver quelqu’un si rapidement. Evelyn s’excusait ensuite quant à son attitude, c’est vrai qu’elle c’était apitoyer sur son sort depuis que je l’avais rencontré, je trouvais ça plutôt triste, elle devrait être heureuse et non se prendre la tête avec des détails, j’essayais alors de lui faire comprendre : « Ben je sais pas comment te dire ça sans passer pour quelqu’un de désagréable mais je pense que tu te prends trop la tête. Moi aussi je me prends la tête quand je suis amoureuse mais je crois qu’on a tord, tu devrais profiter du moment présent et du bonheur que tu peux ressentir, arrêter de te poser des questions inutiles hein ? ». C’était bien facile à dire mais moi aussi quand j’avais des sentiments je pouvais être horrible. J’essayais de me reprendre, d’une manière toujours très maladroite : « Si Ethan est sincère avec toi tu devrais profiter de votre bonheur… ». Si il était sincère, j’aurais jamais du dire cela car elle allait tout de suite penser que cette hypothèse était fondé et que l’utilisation du mot ‘si’ pouvait induire la possibilité pour Ethan d’utiliser les gens. Je me mis à rire quand elle me parlait de ne pas parler de cela à Ethan, je trouvais que ce serait pourtant une belle preuve d’amour mais je respectais sa volonté, je lui répondis alors : « Tant que tu lui dis pas que j’avais une demi douzaine de garçon à mes côtés je dirais rien ! ». Ethan m’avait demandé d’être un peu plus sérieuse avec les hommes et bien sûr j’essayais de suivre son conseil, ce n’est pas parce que j’avais dansé avec quelques garçons que j’allais passer à l’acte, je savais me tenir un minimum. Je me demandais si ces deux là finiraient par sortir ensemble, je lui dis donc, comme pour la prévenir : « Si jamais vous sortez ensemble Ethan et toi, fais en sorte de pas le faire souffrir… ». Je tenais beaucoup à Ethan malgré tout ce qui c’était passé entre nous deux.

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LE BAL : besoin d'air.

J’acquiesce face au conseil sage de June. Elle a sans nul doute raison. Me prendre la tête n’arrangera de toute façon rien au problème alors à quoi bon me torturer l’esprit plus longtemps. Je dois me fier uniquement à ce que je ressens, ce bonheur qui m’envahit lorsque son visage entre dans mon champ de vision, la chaleur qui fait rougir mes joues lorsqu’il me frôle. Ethan me rend dingue, et fait ressortir mes meilleurs côtés mais aussi les pires, et il est nécessaire que j’apprenne à mieux me contrôler à l’avenir. « Tu as sans doute raison oui, je m’inquiète trop et je me prends trop la tête… Mais tu sais, depuis que j’ai ma fille, je n’ai jamais voulu m’attacher à qui que ce soit parce que ça complique trop les choses, et avec lui, je n’ai rien vu venir, et je crois que j’ai vraiment envie de le connaître d’avantage… » June me fait pourtant vaciller de nouveau dans mes interrogations avec le début de sa phrase. Le conditionnel est peut-être de mauvais goût. Je ravale ma salive, et tente d’en faire abstraction, de toute façon, ni elle ni moi ne savons réellement ce qu’il ressent et cela est sans nul doute stupide de s’inquiéter à chaque mot, pour chaque chose. Je dois me ressaisir, et prendre sur moi pour faire de cette fin de soirée, un bal plutôt agréable. « Je ne dirais rien ! » Promis-je à June avant d’ajouter quelques mots. « Si tu me promets de faire attention… Noyer ses problèmes avec les hommes n’a jamais été très concluant pour moi, alors si jamais tu as besoin de parler, je serai là. Je ne suis sans doute pas la personne que tu choisirais en premier mais parfois ça fait du bien de se confier à quelqu’un qui nous connaît peu ou pas… » C’est fou comme je peux me montrer lunatique, il y a quelques instants à peine, les rôles étaient échangés, June me ramassait presque à la petite cuillère et à présent, je me permets de lui offrir mon amitié, si elle la désire. Je peux lire en June une petite étincelle éteinte dans son regard et sans pouvoir l’expliquer je me suis prise d’affection pour elle… « Je prendrais soin de lui et je ferai tout pour le rendre heureux si l’avenir me laisse la possibilité de le faire… » Lui déclarais-je finalement.

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Besoin d'air

J’hochais simplement la tête lorsqu’elle me dit qu’elle n’avait pas vu ses sentiments pour Ethan venir, c’est vrai que l’ont pouvait tomber amoureux tellement facilement. Je me rappelle comme j’étais tombé sous le charme de River il y a quelques mois, j’avais cru bon de tout quitter pour lui mais finalement cela n’avait pas été une bonne idée car j’avais perdu le peu de chose que j’avais réussit à construire, je m’en voulais énormément mais en même temps j’avais réalisé mon rêve même si j’étais obligé de travailler dur pour cela. Je lui répondis avec un sourire : « Je comprends ce que tu veux dire, un bébé ça doit changer beaucoup de choses dans une vie…Mais de toute façon même si tu fais tout pour ne pas souffrir quand il est matière de sentiments, on ne peut pas contrôler… ». Je savais bien de quoi je parlais, j’avais imaginé ma vie avec River et le bébé mais il était parti pour un homme bien avant que je me rende compte que je n’avais pas eu d’enfant. Je ne l’avais pas vu venir, je n’aurais jamais cru que River devienne homosexuelle et j’avais l’impression que c’était un peu ma faute. Comme si je l’avais définitivement dégouté des femmes, je n’avais jamais compris pourquoi les hommes m’avaient fait autant de mal alors que naïvement, je ne demandais à rien à personne. Evelyn me fit ensuite son parfait petit discours par rapport aux garçons, en gros que ça servait à rien de coucher à droite et à gauche. C’est vrai, j’étais d’accord avec elle, c’était facile à dire quand un garçon vous plait et que cela semble réciproque mais quand vous êtes relayer au rôle de la fille qui vous intéresse juste pour une nuit les choses sont beaucoup plus difficiles et rare étaient les garçons qui s’intéressaient à moi autrement que pour un soir. J’essayais alors de me débarrasser du petit sermon qu’elle voulait me faire : « Ecoute Evelyn, je ne vais pas coucher avec l’un d’entre eux, je veux juste m’amuser, danser et rire. Je fais de mal à personne. J’ai jamais été du genre à passer d’un mec à l’autre mais en ce moment je traverse une mauvaise passe…mais bon je me suis ressaisie, c’est bon… ». Décidément ils étaient bien faits pour aller ensemble, il avait le même discours moralisateur, je savais que c’était pour mon bien mais bon c’était le genre de personne à me juger et faire exactement pareil que moi. Comme Ethan qui me disait que je ne devais pas coucher avec le premier venu mais qui n’avait pas hésité à coucher avec moi. Quelle logique implacable ! Evelyn me dit ensuite qu’elle ferait de son mieux pour rendre Ethan heureux, j’espérais bien car je le voyais mal le ramassait à la petite cuillère. J’avais toujours le chic pour réconforter les gens qui avaient le cœur brisé même si moi je n’étais pas forcément dans un meilleur état…Je lui répondis alors : « Okay, il mérite d’être heureux Ethan tu sais… »

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