besoin d'air - feat. JUNE.

LE BAL : besoin d'air.

Tous les étudiants d’Harvard semblent être entassés dans l’immense salle de réception, et j’ai l’impression d’étouffer. La soirée se déroule comme prévue pourtant, je ne prends finalement aucun plaisir à être ici, au contraire, à part avoir été agacée par une Cabot peu modeste, et avoir éviter quelques tentatives de dragues ridicules, je dirais que je regrette d’avoir mis les pieds à cette soirée. Ce bal dont tout le monde parle depuis des semaines, ce bal qui est pour moi le premier à Harvard. Peut-être aurai-je passé une meilleure soirée si seulement j’avais osé inviter Ethan. La soirée aurait très certainement été différente avec sa présence, car depuis quelques semaines, il rend chaque moment en sa compagnie, magique. Je quitte ma table, murmurant une formule de politesse pour tous ceux encore assis et me fraie un chemin à travers la foule. J’ai besoin de prendre l’air, il faut que je sorte, que je m’oxygène un instant. C’est pourquoi je me dirige gracieusement jusqu’à la sortie et inspire une bouffée d’air frais à peine la porte poussée. Il semble que je ne sois pas la seule à avoir eu besoin de prendre l’air puisque quelques étudiants discutent devant l’entrée. Je leur souris timidement mais ne prend pas part à leur conversation. Je sors de ma petit pochette blanche mon téléphone portable et fait défiler mes contacts jusqu’à trouver le numéro de ma mère. Je compose le numéro afin de m’assurer que Molly et elle vont bien. Une partie de moi souhaiterait qu’elles aient besoin de moi, cela serait une excellente raison de fuir la fête, mais au contraire, ma mère me souhaite de passer une bonne soirée et raccroche rapidement. Je soupire et me laisse tomber sur un petit banc en fer forgé. La brise fraiche caresse mes épaules mais j’ai besoin d’encore un petit moment de solitude pour pouvoir avoir la force d’y retourner et de feindre de m’amuser. Pourtant, une silhouette se dirige vers moi et je relève les yeux sur une grande brune élégante. Je reconnais immédiatement les grands yeux de June qui me fixe. Je connais à peine la jeune femme pourtant je l’ai apprécié dès le premier instant, j’ai immédiatement su qu’elle avait un grand cœur, un peu comme moi. « Bonsoir. Tu as eu besoin de prendre l’air toi aussi ? » Lançais-je à son encontre en lui souriant.

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A quoi sa sert un adversaire ? On y gagne rien, on y gagne rien c'est bon pour les guerres, les jeux, ou l'enfer ça ne sert a rien, ça ne sert a rien d'être un adversaire plus qu'un être humain

Besoin d'air

Le bal de fin d’année…quand j’étais arrivé à Harvard il y a plusieurs mois j’avais été ravie de voir qu’un tel évènement était organisé. J’avais déjà prévu ma coiffure et mon maquillage, j’étais très excitée et je ne parlais que de cela avec mon ex petit ami. Il me rassurait à cette époque-là en me disant que je serais toujours la plus belle et que peu importe le thème à ses yeux je serais la reine… La reine, je n’avais désormais plus aucun royaume. Cela faisait plusieurs mois que mon petit ami était parti pour se mettre avec un homme qu’il avait rencontré à l’université et il m’avait laissé seule enceinte. Il m’avait d’ailleurs accusé d’avoir menti à cette époque pour le garder, le garder, la seule chose que je voulais garder à ce moment-là c’était mon bébé et pas River qui me prenait pour une espèce de garce capable de manipuler les gens et de faire du chantage avec la vie d’un être humain. Je ne lui avais jamais rien demandé pour le bébé et j’avais pris la lourde décision d’assumer mon oubli de pilule et de rendre cet enfant pas prévu, heureux. J’aurais tant voulu croire que même si nous n’avions pas la famille idéale nous pourrions être de bons parents et élever notre enfant avec tout l’amour dont il aurait besoin… J’avais passé plusieurs mois à réfléchir, me demandant comment je pourrais élever cet enfant seul, achetant une quantité astronomique d’habits et de jouets pour lui. J’avais presque toute prévue alors que ce bébé n’avait que 3 mois de vie, c’était bien trop tôt car ma première échographie révéla que cet enfant n’avait jamais existé et que c’était un kyste qui me provoquait tous les symptômes. Ce kyste m’avait été depuis retiré mais il était très gros et très mal placé au niveau de l’utérus, j’avais ainsi très peur quant à des futures grossesses. J’avais déjà peur de ne plus jamais avoir une vie de couple équilibré mais si en plus je ne pouvais pas avoir d’enfant, bonjour l’angoisse ! Malgré ces derniers bouleversements et même si j’aurais dû y aller avec un tout autre cavalier que celui que j’avais finalement choisi j’étais là, bien présente à la soirée… Mon cavalier semblait être légèrement absent, pourquoi j’avais accepté l’invitation de ce mec ? Je le connaissais à peine… J’aurais dû vraiment annuler, trouver quelqu’un d’autre mais je l’avais trouvé mignon sur le coup. Bref, je m'étais encore fait avoir. Tout semblait à penser en effet qu’il m’avait posé un lapin, qu’il ne viendrait pas. J’avais alors pris le parti de m’amuser avec d’autres garçons, de toute façon c’était la seule chose que j’étais capable de faire ces derniers temps après quelques minutes de danse une brutale bouffée de chaleur vins tout gâcher. C’était soi-disant normal, un bouleversement hormonal avait chamboulé mon corps et j’en ressentirais quelques effets, j’avais donc pris l’air. Plusieurs personnes se trouvaient là dont Evelyn qui m’adressait rapidement la parole. Je lui répondis en riant : « Salut ! Oui, quand on danse avec des très beaux garçons, la température monte vite ! ». Je pouvais raisonnablement ne pas passer une minute sans faire une allusion à la drague et aux garçons, je lui demandais avec un sourire : « Et toi alors ? Tu t’ennuies ? ».

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LE BAL : besoin d'air.

Je souris à sa remarque et je ne doute nullement de ses mots. June dégage ce petit quelque chose en plus qui ne doit pas manquer de plaire aux hommes. Il y a quelque chose dans sa façon d’être qui pourrait j’en suis certaine attirer n’importe quel homme, et j’admire la façon détachée dont elle parle des hommes avec qui elle a dansé. J’ai toujours eut cette réserve prononcée dans mes relations avec les hommes. Draguer à tout va, danser avec des inconnus en étant collée serrée ou bien flirter avec plusieurs hommes n’a jamais été mon fort, au contraire, je suis réservée, un peu trop en amour sûrement. Et notamment depuis la naissance de ma fille, pour qui j’ai mis jusqu’à maintenant ma vie de femme entre parenthèse pour tenter d’être une bonne mère. Et c’est pour cette raison certainement que je ne m’amuse pas à ce bal. J’aurai envie de danser avec un seul homme et puisqu’il ne semble pas être de la partie, je m’ennuie sur ce banc, dans l’air frais de ce mois de mai. J’hoche la tête à sa question et d’une voix mélodieuse tente de formuler une réponse claire, bien que tout soit embrouillé dans mon esprit. « Je m’ennuyais à l’intérieur, je me suis retrouvée à une table où je ne connais pratiquement personne en réalité… » Avouais-je en passant une main dans ma chevelure blonde. « En plus, ils sont tous accompagnés et je suis venue toute seule alors je me sentais un peu comme la cinquième roue du carrosse. » J’hausse les épaules et lui sourit de nouveau. Les choses auraient pu être différentes si j’avais invité Ethan à la soirée, si j’avais seulement osé lui envoyer un message pour lui demander. Mais j’ai pensé l’ennuyer avec ce genre de soirée étudiante. Peut-être a-t-il d’autres choses plus importantes à faire maintenant qu’il n’étudie plus à Harvard… « Et toi, tu es venue seule ou bien ces charmants garçons avec qui tu danses sont tous tes cavaliers ? » Lui demandais-je en plantant mes prunelles émeraude dans les siennes. Je la dévisage de la tête au pied, sa robe est somptueuse, elle lui va particulièrement bien. Elle semble rayonnante bien qu’une lueur dans son regard laisse entendre que ce n’est pas tout à fait le cas. « Moi je n’ai pas osé inviter la seule personne avec qui j’aurai aimé être ici… » Lui confiais-je sans réellement savoir pourquoi. Ethan semble me rendre totalement dingue, voilà que j’en viens à parler de ma vie personnelle à cette jeune femme que je connais finalement si peu. « Je m’ennuierai sûrement beaucoup moins pourtant si Ethan Barnes était ici. » Dis-je finalement en riant.

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IN

J'avais envie de prendre l'air un peu avec toutes les disputes qui se profilaient et tous les mathers qui trainaient dans le coin, j'avais juste envie de respirer. C'est pour ça que je décidais de me rendre à l'extérieur du bâtiment et puis aussi afin de voir si un de mes amis ne s'y trouvait pas. Là je vis deux personnes dont June ma victime du jeu lancé il y a quelques temps. Je m'approchais des filles, les saluant d'un sourire avant de glisser un gotcha à l'oreille de June Désolé les filles et bonne soirée ! Et je repartais un peu plus loin voyant une amie assise seule.

OUT

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Besoin d'air

J’avais décidé de sortir quelques minutes pour prendre un peu l’air et c’est alors que je vis Évelyn, c’est clair qu’elle avait l’air de s’ennuyer vraiment. Je ne comprenais pas ce qui se passait, certes pour l’instant il n’y avait pas eu d’animations plus que ça mais je savais que les Lowell allaient faire un flash mob et puis…je trouvais que la musique n’était pas si mauvaise que cela. On s’amusait bien moi et ma demi-douzaine de copains tout à l’heure. Je finis une petite grimace lorsqu’elle me parlait de sa table, elle était toute seule, c’est vrai que c’était plutôt triste, heureusement j’avais une bonne amie à ma table. Il s’agissait d’Élia, je lui répondis alors : « Moi je m’amuse plutôt bien, ma table est cool, il y a Elia Kovalevski à mes côtés, je ne sais pas si tu la connais mais c’est une très bon amie à moi…». C’est vrai qu’Élia avait toujours été génial avec moi quitte à faire passer ses problèmes après les miens lorsque j’étais à l’hôpital. Je finis par rire lorsque Evelyn me dit qu’elle était seule et que ce n’était pas drôle car tout le monde était en couple, c’était presque ma situation, j’étais avec quelqu’un mais ce n’était pas du tout mon amoureux et c’est vrai que par rapport aux autres, je me sentais moi aussi exclue d’une certaine façon, je lui dis alors : « Je comprends tout à fait ce que ça fait de se sentir seul, ne t'inquiètes pas ! ». Je me sentais seule depuis des mois et pas simplement pour une histoire aussi futile que le bal, je me sentais vraiment mal. Je ne savais si j’avais besoin d’un amoureux car j’avais très peur de m’engager dans une relation mais je voulais vraiment le soutien de quelqu’un. Heureusement j’avais quelques amis mais malheureusement cela ne remplaçait pas la personne qui me manquait. Je lui fis un petit sourire quand elle insinuait que j’avais plusieurs cavaliers, cela pourrait être sympa c’est sûr mais je lui répondis avec comme d’habitude mon air légèrement taquin : « Si seulement je pouvais me mettre autant de garçons dans la poche, je ne ferais plus ce genre de soirée ! Mais j’ai un cavalier en effet seulement il est porté disparu, il est même pas arrivé à ma table…» Oui je me demandais bien ce qu’il était devenu ce mec que j’avais croisé dans un bar et qui m’avait invité, cela m’apprendrait à accepter l’invitation d’un illustre inconnu dragué autour d’un verre. Je levai les yeux aux ciels lorsqu’elle m’indiquait qu’elle aurait voulu venir avec un garçon mais ne l’avait pas fait, je ne comprenais pas pourquoi ? Elle aurait pu toujours demander et tant pis s'il refusait non . Je ne voyais pas trop le problème, je répondis seulement, passive : « Ah ouai….». Je me demandais toujours ce qui pouvait bloquer quelqu’un pour faire ce genre de démarche, elle me parlait ensuite d’Ethan, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire même si nous avions une relation un peu…disloqués ces temps-ci. Je lui demandais alors : « Ethan…Mon petit Ethan ? Pourquoi tu l’aurais invité lui ? ». Mon sens de la curiosité était en éveil, je me demandais ce qu’elle lui voulait, Ethan ne m’avait jamais parlé d’une blonde dans son genre sinon je m’en serais rappelé. J’ajoutais juste après : « Mais tu vas le croiser sûrement, il est en compagnie d’une jolie blonde, je l’ai vu à l’instant… ». Candice vint ensuite nous couper, je ne la connaissais pas beaucoup mais elle vint me murmurer quelque chose à l’oreille, j’avais oublié ce jeu avec tout ce qui c’était passé dernièrement dans ma vie. Bon tant pis…Je repris alors, essayant de rassurer Evelyn : « Tu vois ta soirée sera pas si mauvaise si tu veux le voir ! ». J’ignorais pourquoi elle souhaitait tant le voir.

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LE BAL : besoin d'air.

Des frissons naissent sur le long de ma colonne vertébrale et je souris à June tandis qu’elle me parle d’Elia, une bonne amie à elle. Le monde est minuscule, c’est la conclusion qui me saute aux yeux à l’évocation de la présidente des Cabot. Il se trouve justement que cela fait un mois que j’ai emménagé dans la même chambre qu’elle. Cela ne m’étonne nullement pourtant qu’elles puissent être amies, l’une comme l’autre sont des personnes vraiment très gentilles et douces. « Elia est ma colocataire chez les Cabots, alors oui, je la connais, même si c’est tout récent, c’est vraiment quelqu’un de vraiment gentil, elle m’a accueillie les bras ouverts à mon arrivée. » Dis-je finalement à la jeune femme. Les notes de musique parviennent jusqu’à nous et le brouhaha des étudiants qui s’amusent aussi. C’est plaisant de voir que je suis très certainement la seule à m’ennuyer ici. Et j’ai l’envie de profiter moi aussi, de m’amuser, oui, il faut que je me reprenne et que je cesse d’être obsédée uniquement par une seule chose, ou plutôt une seule personne. Se sentir seule dans une si grande foule est un comble. Pourtant, les paroles de June me touche, elle me comprend et je peux lire entre les lignes qu’elle est sincère. Dans sa voix je peux lire une sorte de douleur et j’aimerai lui poser la question, la comprendre, pourtant je n’ose pas, je ne veux pas la brusquer ou bien m’imposer dans son intimité, c’est pourquoi je me contente d’hocher la tête, un demi-sourire accroché aux lèvres. Elle continue et me parle de son cavalier absent. Cela me semble totalement fou qu’un homme lui fasse ce genre de plan, à elle. Elle est ravissante, drôle, et malgré les airs qu’elle aime se donner, je suis sûre que c’est une personne entière, qui ne cherche en réalité qu’à tomber sur une personne qui la mérite vraiment. « Il ne sait pas ce qu’il rate ! » Et je suis sincère bien que nous ne nous connaissions que très peu.

Je lui confie de mon côté que je n’ai pas osé demander à Ethan de m’accompagner et sa réaction me surprend. Peut-être se trompe-t-elle de personne. Mais il ne semblerait pas puisque j’ai bien précisé dans ma phrase qu’il s’agissait d’Ethan Barnes. Etrangement, cela me fait tout drôle de l’entendre dire ‘mon Ethan’, surtout après ce qu’il s’est passé entre nous le week-end dernier. Ce voyage à Cuba où le petit flirt enfantin que nous entretenions s’est changé en un réel début de relation. Je manque de m’étouffer mais je reste stoïque tentant de formuler une réponse détachée, comme si ses mots ne m’avaient pas tant touché. « Parce qu’en quelque sortes, nous sommes ensemble. » Avouais-je finalement à la grande brune. « Pourquoi, tu le connais bien ? » Enchainais-je. Et je crois que ce sont ses paroles suivantes qui ont réellement fait bondir mon cœur dans ma poitrine. Elle n’a sûrement pas fait attention à la vitesse à laquelle elle m’avoue qu’Ethan est en compagnie d’une jeune blonde. Distraite par la jeune femme qui est venue nous saluer, peut-être n’a-t-elle pas eu le temps d’analyser ma réponse. Je n’en reviens pas, alors que je ne faisais que penser à lui toute la soirée, Monsieur est venu, et accompagné en plus, et n’a pas cherché à me croiser de toute la soirée. Je crois rêver. La colère m’envahit soudain, je ne comprends pas, pas après ses déclarations… « Ca ce n’est pas si sûr. » Dis-je en réponse à sa dernière réplique. Je me lève finalement du banc, incapable de rester assise et calme une seconde de plus. « Tu n’aurais pas un garçon de trop pour danser ? » Dis-je en riant, d’un rire nerveux mais tout sauf sincère. Je suis révoltée et je n’ai qu’une envie, voir qui est la blonde qui l’occupe tant. Est-ce de la jalousie en moi ? Très certainement et je ne parviens pas réellement à la contenir…

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Besoin d'air

Je fis un petit sourire lorsqu’elle me parlait d’Elia, c’était l’une des rares personnes à être venue lors de mon hospitalisation, cela m’avait fait vraiment plaisir, je m’étais rendu compte à quel point elle tenait à moi. En plus Elia avait pris sur elle pour ne pas parler de ses problèmes mais se consacrait simplement aux miens. J’hochais simplement la tête en signe d’acquiescement lorsqu’elle parla d’Elia de manière si positive, ce n’était pas moi qui allait la contre dire car j’appréciais chaque jour un peu plus Elia. Je me mis à grimacer lorsqu’elle parlait de mon cavalier qui n’était pas venu, je me demandais pourquoi j’étais venu avec lui, peut être que j’aurais pu venir avec un ami qui certes ne m’aurait pas dragué mais ne m’aurait pas non plus abandonné. Je me posais de nombreuses questions comme à mon habitude et je regrettais, je me demandais pourquoi Evelyn me disait qu’il ne savait pas ce qu’il loupait…Elle me connaissait vraiment peu pour dire ça car même si j’étais une fille adorable, j’étais juste insupportable à la longue et il avait bien fait de ne pas venir peut être au final, je lui répondis donc avec humour : « Non, je pense qu’il a eu raison de me fuir… ». Ce que je venais de dire était certainement injustifié mais c’était ce que je pensais de moi-même et j’étais rarement sympathique avec moi-même. Evelyn évoqua ensuite Ethan Barnes, je me demandais pourquoi elle le cherchait absolument et c’est là qu’elle m’apprit qu’ils étaient en quelques sortes ensembles, j’ouvris grand la bouche, je n’en revenais pas. Ethan ne m’avait pas du tout parlé de cette fille et j’étais complètement surprise vu que pour moi, il était évidant qu’il allait essayer de récupérer son ex. Il avait l’air tellement accroché à elle, je restais très dubitative. Je lui répondis alors, d’un air septique : « Ensemble, je l’ignorais ! ». Evelyn me demandait ensuite si je le connaissais bien, Oulla, j’avais peur de répondre surtout si je me trouvais devant la copine d’Ethan Barnes. Ethan était un garçon que j’avais toujours trouvé mignon et que j’avais commencé à embêter en le draguant et puis on avait couché ensemble mais je ne pouvais pas dire ça, alors je répondais de manière évasive : « On se connait depuis longtemps avec Ethan, je l’ai connu quand j’étais encore en France ! ». J’avais essayé de donner des éléments pour éveiller sa curiosité sur notre rencontre et non sur la nature de notre relation, ce serait certainement plus simple ainsi. Evelyn semblait ensuite vouloir passer à autre chose en me parlant d’autres garçons présents à la soirée, comme s’il voulait oublier Ethan le temps de cette soirée, je ne comprenais pas ce changement brutal de situation, est ce que c’était à cause de ce que je venais de dire ? Je lui demandais avec un sourire : « Tu es jalouse ? ». Cette question me préoccupait, j’espérais cependant qu’elle ne poserait pas trop de questions car je me sentirais bien dans l’embarras pour une fois. Je préférais la mettre en garde avant qu’elle fasse des bêtises comme je l’avais fait : « Tu sais on croit oublier en passant du temps un autre garçon mais cela ne marche pas en réalité…Ce n’est pas la bonne solution… ». J’étais bien placé pour dire cela alors que c’était exactement ce que je faisais depuis des mois. J’ajoutai après quelques secondes : « Tu veux que j’aille le voir ? ». Je ne sais pas pourquoi j’avais fait cette proposition car j’étais très mauvaise entremetteuse mais bon, je ferais la causette à Ethan, c’était déjà ça.

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LE BAL : besoin d'air.

Je suis simplement mal à l’aise, plus que jamais. Mes joues ont sûrement déjà pris une teinte rosée. Elle connaît Ethan, cela me fait tout drôle. Je devrais sans doute à l’avenir faire attention aux personnes à qui je parle de lui. Immédiatement, lorsqu’elle me dit qu’ils se connaissent depuis longtemps, j’ai immédiatement peur qu’il ne se produise ente nous, la même chose qu’avec Presley. C’est stupide, très certainement, totalement idiot même, mais je ne contrôle pas mes pensées réflexes. La nuit que j’ai passé chez Ethan était agréable, pourtant mon arrivée a fait des vagues et j’ai clairement compris que je n’étais pas la bienvenue pour la blonde qui vit chez lui. J’espère simplement que c’était une exception et qu’avec June, notre relation ne se dégradera pas à cause de cette relation commune. J’hoche finalement la tête, et ma curiosité l’emporte sur tout le reste. « Je ne savais pas, le monde est petit ! » Dis-je finalement. Pourtant, des dizaines de questions se bousculent dans ma tête, je suis curieuse. Je n’ai jusqu’à ce jour pas croiser June et Ethan ensemble, alors j’ai envie d’en savoir plus sur leur relation, surtout ce soir. Mais je me retiens, cela ne me regarde nullement, Ethan a le droit d’avoir des amies bien entendu, et cela ne me gêne en aucun cas, au contraire. Pourtant, les phrases suivantes retournent totalement mon esprit. Ethan est ici. Avec une autre fille. Le charmant brun qui m’a fait miroiter un avenir à deux, et une exclusivité de notre relation est venu, sans m’en informer, et avec une autre qui plus est. Je ne sais pas comment intégrer cette nouvelle, et ma réaction est certainement très mauvaise. J’ai simplement peur de me tromper, peur de souffrir en ayant fondé tant d’espoir dans notre relation. June lit en moi le malaise qui m’envahit et je fais non de la tête à sa question sur ma jalousie. Il y a sûrement un peu de jalousie en moi mais c’est surtout l’incompréhension qui trône. Il devait se douter que je serai à ce genre d’évènement, alors pourquoi ne pas m’avoir parlé de cette soirée, pourquoi être venu avec une autre sans même me le dire si vraiment il n’a rien à cacher. Je suis quelque peu perdue alors que la grande brune essaye de me faire comprendre que ce serait une mauvaise idée de tenter de l’oublier avec d’autres. Elle n’a dans le fond sûrement pas tort, d’autant plus que cela ne me regarde pas. « Non, c’est bon, je ne préfère pas qu’il sache que je suis là. S’il avait voulu qu’on se voie il m’aurait très certainement prévenu de sa présence. » Répondis-je à sa question. C’est adorable de sa part d’avoir voulu m’aider, mais je n’ai nullement envie de l’affronter maintenant. « Vous êtes proches tous les deux ? Je veux dire, qu’est ce que vous entretenez exactement comme relation ? » Demandais-je cédant à la curiosité qui me happait. « Est-ce que tu sais quel genre d’homme c’est ? Je veux dire, est ce que je devrais me méfier avant de m’engager avec lui ? » Lui demandais-je alors que nous ne nous connaissons que si peu. June m’inspire confiance et j’ai envie de penser qu’elle gardera notre conversation pour elle.

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Besoin d'air

Je hochais la tête quand elle me disait que le monde était petit puisqu’elle semblait bien connaitre Ethan. C’est vrai que c’était son genre, toutes les filles avec lesquelles était sorti Ethan avait le même profil : grande, mince et blonde. Presque des mannequins, en tout cas, elles en avaient le physique c’est vrai qu’à côté June Moires ce n’était pas la même. Je n’avais rien des critères de beauté qu’il adulait et c’est certainement pour cette raison que je n’avais intéressée ou attirée Ethan alors que de mon côté j’avais toujours admis qu’il avait un physique très attractif. J’avais proposé ensuite mon aide à Évelyn, je ne savais pas si c’était vraiment pour l’aider ou juste pour aller voir Ethan mais de toute façon je savais que mon intervention tomberait à l’eau. Je n’avais jamais été utile pour régler mes propres affaires, alors celle des autres… Evelyn me répondit ensuite que s'il avait voulu la voir, il l’aurait invité elle. Je ne savais pas quoi lui dire, je ne voulais pas enfoncer Ethan mais il fallait absolument que je le repousse dès ses pattes. Cependant je ne pouvais pas être méchante non plus, cela m’était impossible, en plus je n’avais pas de sentiment pour Ethan. Je lui répondis en grimaçant : « C’est probable….». C’est sur que ce n’était pas une réponse affirmée mais bon c’était comme ça. Lorsque Evelyn me demandait si nous étions proches avec Ethan je sentis mes joues rougir. Non, fallait rien lui dire, surtout si cette fille était la copine d’Ethan, je ne pouvais pas lui dire qu’il c’était passé un truc sinon je pourrais plus l’avoir dans la poche et elle allait me détester. Non, fallait que je joue la fille trop amicale avec elle, qu’elle me voit pas comme sa rivale. J’essayais de résumer le lien qui nous unissait mais je n'avais jamais été capable de le faire pour moi-même alors décrire la relation qui nous unissait à une tierce personne était juste impossible, surtout en oubliant le fait qu’on se soit retrouvé dans le même lit il n’y a pas si longtemps… Je lui dis avec un sourire : « C’est une super question que tu me poses là… En fait on est amis…enfin je crois. Je n’arrête pas de l’embêter mais je l’aime vraiment bien Ethan tu sais… ». C’était la seule chose qui m’était venu à l’esprit, j’avais fait du mieux que je pouvais pour omettre des détails compromettants. Elle me demandait ensuite si elle pouvait s’engager avec Ethan, je me mis à rire, c’était nerveux certainement mais peut-être qu’Evelyn l’interpréterait d’une tout autre façon. Franchement c’était le comble de me demander à moi des conseils amoureux surtout à propos d’Ethan Barnes ! Non, c’était juste le truc qu’il ne fallait pas faire. Mon fou rire passé je lui répondis : « Ethan est un gars bien. Mais en ce moment je crois qu’il est un peu perdu, avec tout ce qui s'est passé dans sa vie, je ne sais pas s'il peut se lancer dans une relation. Si j’étais à ta place, je ferais attention…». Oui un mec qui couche sans sentiment et peut-être pas prêt à s’engager dans une relation sérieuse enfin c’est ce que je pensais. En même temps c’est ce que je faisais et si je tombais amoureuse de quelqu’un, je pourrais m’engager dans quelque chose moi aussi. J’ajoutais après avoir réfléchi : « Tu sais Ethan et les filles, c’est un peu compliqué je crois. Il a des relations presque aussi bizarre que moi, c’est te dire l’ampleur du désastre…». Ce n’était pas pour le casser mais entre Solweig et Arwen il avait quand même pas mal navigué le beau brin et j’espérais qu’il ne briserait pas le cœur d’Evelyn, je préférais la mettre en garde et puis éviter à Ethan d’avoir une relation sérieuse avec elle, je serais beaucoup moins libre s'il avait quelqu’un dans sa vie.

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LE BAL : besoin d'air.

Je me trouve ridicule, à quoi en suis-je réduite ? Quémander l’air de rien des informations sur le garçon qui me fait chavirer depuis à peine plus d’un mois. Mais je ne peux m’en empêcher, j’ai envie de savoir tout ce qu’il n’a pas encore eu le temps de me dire, et tant pis pour le risque que je prends. Les risques devrais-je dire. Il est clairement envisageable que je n’apprécie pas forcément les réponses à mes questions et pire encore, June est peut-être proche de lui au point de lui rapporter cette conversation. Mais si lui était coincé avec l’un de mes proches amis, se contenterait il de le saluer ou bien lui poserait il des questions sur moi ? J’écoute attentivement les réponses que me fournit June, j’essaie de dresser un portrait plus complet d’Ethan. Il m’a demandé de lui accorder la chance de faire partie de ma vie, il m’a fait la révélation de son amour, et mieux encore il a en quelque sorte promis qu’il était prêt à s’engager et à m’ouvrir son cœur. Pourtant, June qui semble le connaître plutôt a bien à l’air de ne pas en penser la même chose. Je suis surprise par ses paroles mais j’encaisse son impression. J’hoche même la tête pour l’inviter à poursuivre et c’est ce qu’elle fait justement. Ethan m’a vaguement parlé du fait qu’il avait tendance à s’engager dans des histoires étranges avec des filles différentes de moi qui à aucun moment ne l’ont rendu heureux. Je me souviens même de son regard mielleux lorsqu’il a dit que j’étais ce qu’il recherchait à présent. Je tente de me raccrocher à cela pour ne pas me faire plus de soucis encore. C’est mieux ainsi. Mais les paroles de June font pourtant sacrément écho dans mon esprit. « Merci pour ta sincérité… Je ferais attention alors… » Dis-je finalement. C’est étrange ce que je ressens durant cette conversation, j’ai l’impression que June n’ait pas si sincère qu’elle en a l’air, peut-être que c’est ses joues roses qui m’ont mis la puce à l’oreille lorsque je l’ai questionné sur sa relation avec lui. Ou bien peut-être que je ne suis seulement qu’une paranoïaque qui s’invente des choses. En tout cas une chose est certaine, à présent j’ai envie de poser des questions à Ethan, de le confronter à tout cela pour comprendre où j’en suis, où nous en sommes et surtout ce qu’il veut… Je défroisse ma robe. « Merci June, je vais rentrer à l’intérieur il fait un peu frais. En tout cas j’espère que l’on se recroisera vite, et surtout, amuses toi bien ce soir. » Lançais-je avant de me rapprocher de l’entrée.

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