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Even when you get crazy at night, I'll still be there for you 'cause that's what friends are supposed to do

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    Le cauchemar de Pavel était finalement le même cauchemar que celui de tous les parents du monde. Moi-même j’avais déjà rêvé ou plutôt cauchemardé sur la mort de l’un de mes enfants. Il n’y aurait rien de pire à mes yeux que de perdre Aimee ou Wyatt. Ils sont tous ce que j’ai de plus cher sur cette Terre, mon cœur en serait brisé à jamais et je crois qu’après ça je serais bonne à interner en hôpital psychiatrique. Survivre à ses enfants n’est pas naturel. Lorsqu’on met au monde un petit être, il n’est absolument pas normal de le voir disparaitre avant soit. Je préférais mourir de la pire des façons plutôt que de devoir vivre cette vie sans l’un de mes bambins. Quelque part, je comprends que Pavel puisse devenir dingue. Sa fille lui manque et ça le ronge de plus en plus à mesure que les jours, les semaines, les mois et les années passent. Je pris donc une profonde inspiration et posais ma main sur celle de Pavel. «Ce n’était qu’un rêve Pavel. Jenny va bien, j’en suis persuadée. Et tu n’as rien à te reprocher. Je suis sûre que tu ne pourrais jamais lui faire de mal. Tu l’aimes trop pour ça. Et elle t’aime très fort aussi, ça c’est obligé. La nuit a été très mouvementée pour toi, c’est normal que tu aies fait ce genre de cauchemars. Il faut que tu essayes de passer au dessus de ça, il faut que tu te reprennes en mains et ensuite tout ira beaucoup mieux. Je te le promets.» Je lui fis de nouveau un sourire, Pavel me donnait envie d’être douce. Je n’avais pas envie de le blesser encore plus qu’il ne l’était déjà. Il méritait de connaitre le bonheur après tout ce temps passé à être malheureux. Je pris de nouveau la parole après avoir but une gorgée de mon café. «La babysitter va venir s’occuper des enfants, elle emmènera Wyatt à l’école et tout ça, alors dès qu’elle est là je peux te déposer à l’hôpital ou te conduire à Harvard pour que tu vois l’infirmière… Si tu es d’accord bien entendu. C’est juste que je ne voudrais pas que ton bras s’infecte et puis d’ailleurs tu dois souffrir le martyre non ?» Comme je suis du genre douillette je sais que moi-même je ne pourrais pas supporter d’avoir une telle entaille au bras. Ce n’est vraiment pas joli à voir…

    J’enchaine ensuite sur un autre sujet. Je ne veux pas que Pavel continue de se concentrer sur de mauvaises choses et lui changer les idées ne peut que lui faire du bien. «Dis moi, tu as beaucoup de cours à assurer aujourd’hui ? Je ne sais pas pour toi mais moi j’ai remarqué que mes journées étaient beaucoup plus chargées ce semestre… pourtant il n’y a pas eu de suppression de poste d’enseignant! J’aime bien faire cours au printemps, tout le monde est de meilleure humeur et les élèves sont tellement pressés d’être en été qu’ils font la plupart des devoirs sans rechigner… Le seul problème c’est que du coup, qui dit beaux jours dit aussi plus d’absents en classe mais bon au final ce n’est pas vraiment mon problème ça. Enfin je ne peux vraiment dire que j’aime voir mes élèves échouer leurs examens, mais je leur donne toutes les cartes pour qu’ils puissent réussir s’il malgré ça ils échouent alors ce n’est plus de mon ressort. En parlant d’été, tu as des projets pour les vacances ? Je sais que c’est encore un peu tôt mais certaines personnes aiment tout préparer à l’avance… Moi je ne suis pas encore sûre mais je pense que je vais rester à Cambridge une bonne partie de l’été, avec les étudiants partis ce sera tranquille.» Je ne suis pas certaine que Pavel fasse parti de ces gens qui préparent leurs vacances à l’avance, d’ailleurs je ne pense pas non plus qu’il ait trop la tête à ça mais il s’agit plus de le distraire que de parler de choses vraiment sérieuses. J’aimerais lui redonner le sourire, et tout le monde a le sourire quand on en vient à parler vacances non ?


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Pavel était vraiment navré de créer tant de soucis à son hôtesse. Elle avait été tellement gentille et douce avec lui qu'il se demandait comment il pouvait bien se comporter si mal. Il ne se trouvait ni poli ni conciliant, il avait l'impression d'être le maillon faible, celui qui venait foutre la merde dans le si bon monde de Juliet. Il la regarda se mouvoir alors qu'elle tentait de le rassurer. Elle avait beau se démener, jamais il ne pourrait croire ce qu'elle disait. Il n'était qu'un sombre fou, un incapable, et combien-même il ne ferait décemment pas de mal à Jenny, il pouvait en faire inconsciemment. Il n'était pas le maître de son destin, c'était fini tous les rêves fous de jeunesse qu'il avait pu avoir, qu'un chacun avait pu avoir. C'était une âme perdue et il n'avait plus de choix à faire. Ce ne serait pas à lui qu'incomberait la décision de mourir ou non, de sombrer ou non. Tout ce qu'il touchait pouvait être détruit aisément... Levant un œil vers Juliet, il hésita un instant à lui annoncer qu'il souhaitait partir. Mais elle reprit la parole, elle lui proposa de l'accompagner à l'hôpital...
Oh, Pavel, ne sombre pas...Je t'en supplie... Ne sombre pas. Accepte. Sinon, tu sais ce qui peut bien t'attendre. Et oui, s'il rentrait chez lui, s'il faisait un pas dans l'autre sens, il ne s'en sortirait jamais...JAMAIS. Malgré son désespoir, il possédait encore ancrée en lui cette fameuse lueur, celle qui le poussait à se battre pour son enfant. Pense à Jenny, Pavel, pense à elle. Si ta mère t'a fait tant de mal en te reniant, ne risque-t-elle pas de lui en faire aussi ? Poussant un soupir, il concéda enfin à offrir un sourire franc à son amie.

« D'accord... »fit-il doucement. Il baissa le regard vers sa plaie. Il était vrai qu'elle n'était pas magnifique et malgré le nettoyage qu'il lui avait prodigué, elle semblait ne cesser de saigner un peu. Comme s'il avait été hémophile.
« Mais, je ne la sens presque plus...ça ne me fait pas mal. » ajouta-t-il pour rassurer son interlocutrice, si le fait qu'il ne sente plus son bras puisse être vraiment un fait rassurant... Un nouveau sourire alors qu'il relevait les yeux.

Juliet sembla changer de sujet et cela fit légèrement rire Pavel. Ce qu'elle pouvait être charmante à vouloir le débloquer ainsi. Et elle y parvenait à voir son visage un peu plus rayonnant qu'auparavant. Il fit mine de réfléchir à la question de la demoiselle, question de ne pas rester muet face à la tirade qu'elle venait de lui chanter. Il avala quelques gorgées de café, se crispant. Il venait de se souvenir qu'en vérité, il détestait le café. Il n'en prenait que pour se dé-saouler un peu les matinées où il avait la tête de bois, en compagnie de jus d'ananas. Reposant sa tasse, il finit par se décider à parler.

« Et bien, je trouve, moi, au contraire que les étudiants sont de plus en plus assidus avec les examens qui approchent. Ils se montrent, question que je les vois. Ils me font des sourires, surtout les étudiantes... Elles veulent que je les remarque, question que je leur donne de bons points aux oraux. » Un petit rire retentit alors. Pavel se sentait un peu mieux. Juliet avait eu raison de changer de sujet. « En ce qui concerne les vacances, je n'ai rien prévu... Je ne prévois jamais rien. » Il se tut soudainement. C'était lorsque Jenny et sa femme étaient encore présentes qu'il pensait aux vacances d'été, à l'endroit où ils pourraient se rendre tous les trois. En repensant aux dernières vacances passées à la plage, aux images de sa fille plongeant dans les vagues et de son épouse lisant les pieds dans le sable fond, il retînt une larme. Pavel secoua ensuite la tête afin de se sortir les idées négatives de l'esprit. Au diable les souvenirs !

« Et toi, tu ne veux vraiment pas partir quelque part avec ta famille ? Cambridge c'est triste sans les étudiants...»
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    Entendre Pavel me parler de ses étudiantes tentant de le séduire me fit rire. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer les regards aguicheurs qu’il devait recevoir, et peut-être même les décolletés plongeants qu’il devait se voir offrir plus ou moins subtilement… Les jeunes ! On ne les refera jamais. Chaque année des nouveaux arrivent et chaque années ce sont finalement les mêmes. Je pense d’ailleurs que c’est le cas depuis des générations. Nos parents eux-mêmes devaient sans doute agir comme les étudiants d’aujourd’hui. Peut-être pas totalement, mais au moins partiellement ! «Oh et bien moi je n’ai pas trop ce problème avec les filles… Elles ne me sourient jamais autant que les garçons. Heureusement je ne me suis jamais faite draguée par un étudiant ! Tu images comme ça doit être gênant ?! Et puis on sait très bien que les rumeurs vont à une allure folle ici alors moi je ne prendrais jamais le risque de ne serait-ce que flirter avec l’un de mes élèves, si je sens que quelque chose se trame je coupe court très vite. J’éteins le feu avant même qu’il ne s’allume si tu préfères. Dieu merci je n’ai pas eu ce genre de problèmes de nombreuses fois jusqu’à présent… Ce sont des élèves brillants, ils comprennent vite et je crois qu’ils savent aussi très bien que quand je dis stop, c’est stop. D’ailleurs mes étudiants ont très bien compris que je n’étais pas le genre de prof à marcher au léchage de bottes, même si moi je passe mon temps à sourire, il leur faut bien plus me convaincre de leur donner leur diplôme !» Je ne suis pas la prof la plus sévère qu’il existe à Harvard, loin de là en fait, mais à ce niveau là, je ne plaisante pas. Déjà parce que jusqu’à présent j’étais en couple avec le père de mes enfants, alors me faire draguer n’était pas vraiment intéressant pour moi, et puis ce ne serait pas correct. Je pourrais perdre mon travail rien qu’avec une rumeur. Franchement je ne pourrais jamais mettre ma réputation et mon métier en péril. Jamais. Alors les peux de fois où des étudiants ont essayé de me séduire je me suis toujours montrée très claire. De cette façon j’évite tous les problèmes. Et puis de toute manière je préfère les hommes mûrs.

    Le sujet des vacances s’installa à son tour. Pavel, comme je m’en étais doutée, n’avait pas de projet. Il ajouta même qu’il ne prévoyait jamais rien. Ensuite, il me demanda ce qu’il en était de moi et de mes projets. J’hésitais un instant. En effet, je n’avais rien prévu pour cette été, c’était la première fois que Ryan et moi allions passer les vacances séparés, d’ailleurs il allait sans doute prendre les enfants quelques semaines durant Juillet ou Août, je ne pouvais donc rien prévoir à l’avance avant d’en parler avec lui. «J’ai juste envie de me concentrer sur Aimee et Wyatt. J’aurais tout le temps de jouer avec eux et de les emmener au parc ou à Boston pour voir mes parents. On y ira sans doute pas plus loin que ça… à moins que je trouve un bon plan qui me donne vraiment envie et que je nous embarque quelque part d’un peu plus exotique que le Massachussetts. Au final j’aime bien ne rien faire tu sais. Au moins je profite vraiment de notre petite ville quand les étudiants ne sont pas là, c’est beaucoup plus agréable je trouve. Et puis les enfants iront sans doute passer un peu de temps chez leur père alors je ne vois pas où je pourrais aller seule.» Rien que de penser à me retrouver sur une plage, toute seule, j’en ai des frissons. Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis retrouvée seule pour des vacances… Cette idée me ficha le cafard et je pris une nouvelle gorgée de café pour faire passer le tout.


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Le professeur de mathématiques ne cessait de rire devant tout ce qu'on était en train de lui raconter. Décidément, Juliet aussi en avait vu des vertes et des pas mûres avec ses étudiants... Ce n'était donc pas les matheux qui étaient un peu spéciaux ! Gardant le sourire aux lèvres, il l'écouta parler attentivement, mais les mots qu'elle disait ne le laissait pas totalement de marbre. Il n'avait pas vraiment la même vision des choses... Il attendit cependant qu'elle n'ait fini de parler, la politesse étant de mise entre adultes responsables, avant de n'avaler quelques gorgées de café et de reprendre la parole.

« Oh, tu sais... C'est vrai que c'est assez gênant de se faire draguer par une étudiante ou un étudiant, mais les rumeurs infondées finissent toujours par ternir. On en a lancé sur moi et des belles, je te jure ! Il faut croire que certains teigneux voulaient se venger de leur mauvaise note. Sinon, je pense que le flirt entre prof et élève ne devrait pas être interdit... Cela fait peut-être de moi un petit vicelard, mais je trouve certaines demoiselles bien charmantes... Après, c'est certain qu'il faut calculer si le jeu en vaut la chandelle, si le risque encouru est minimum par rapport au bonheur que l'on pourrait trouver... Comme dans chaque chose. Bien évidemment je dis cela ne observateur, ne va pas croire que je partage le lit de mes élèves. » Il rit un instant. Pavel avait, en effet, souvent été la source de rumeurs entre ses élèves, surtout en ce qui concernait sa vie privée. Il avait déjà surpris certains étudiants en train de discuter à propos de leur professeur, ils formulaient l'hypothèse qu'il avait tué sa femme et autres balivernes ! Autant dire que le groupe de discussion avait fui dès son approche. « Le pire que j'aie eu jusque-là, c'est une demoiselle qui m'a demandé de vive voix et en face-à-face si j'accepterais de lui donner un 100% au prochain examen si elle m'offrait son corps en retour... T'imagines ? Je n'ai jamais été aussi choqué de ma vie... Aucun respect ! C'était comme si c'était normal que j'allais accepter... Ce jour-là, je me suis vraiment demandé comment mes étudiants me voyaient... »

Avait-il l'air d'être un homme facile ou pire encore, de ceux qui pouvaient demander ce genre d'échange aux autres ? Il avala encore quelques gorgées de son café, se crispant encore et encore, mais ne se résigna pas à arrêter avant d'avoir terminé sa tasse. Après tout, il avait déjà trop abusé de la gentillesse de son interlocutrice pour faire le difficile à cet instant !
Revînt le sujet des vacances... Pavel n'avait pas vraiment hâte d'y être car personne ne restait en cette période, il ne voyait donc pas grand monde et il n'avait même plus le droit de se rendre dans son pays natal pour voir sa fille.

« Oh, tu sais... on pourrait toujours aller quelque part ensemble... J'ai fais pas mal d'économies pour offrir un beau voyage à Maria et à Jenny... » dit-il gentiment. « Bien sûr, ce serait en toute amitié ! » ajouta-t-il pas la suite en rougissant. Avec le sujet abordé auparavant, il venait de s'enfoncer peut-être un peu trop. Il espérait juste que la jeune femme n'ait pas une trop mauvaise idée de lui...De lui et de toutes les conneries qu'il avait pu faire ou dire ces dernières heures. Si elle finissait par avoir une mauvaise opinion de lui, il en souffrirait trop. C'était son amie la plus chère.
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    L’anecdote de Pavel me choqua particulièrement, sans pour autant m’étonner. Certains étudiants ne reculaient devant rien et n’avaient pas du tout froid aux yeux. Lorsque je me trouvais à leur place, je n’aurais jamais eu le cran d’aller voir mes professeurs et de leur offrir mon corps pour obtenir de bons résultats, non seulement ça ne me serait sans doute jamais venu à l’esprit, mais en plus j’aurais trop honte. Quoi qu’il en soit Pavel et moi semblions avoir des avis plutôt partagés sur la question du flirt avec ses élèves. Je comprenais son point de vue, certains de mes étudiants en droit étaient en effet très attirants physiquement et j’avais beau être leur professeur je restais avant tout une femme avec des yeux. Mais ça s’arrêtait là pour ma part. Je ne voulais pas aller plus loin que de simplement regarder. Si je voulais garder le respect de mes élèves je ne pouvais pas me permettre de leur ouvrir les portes de mon intimité. Et puis mon boulot en valait trop la peine à mes yeux. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire mettre sur la sellette par mes supérieurs. Je ne répondis rien à Pavel mais continua de sourire. Je bus à mon tour une nouvelle gorgée de café et conclu finalement : «Et ben ! Vraiment il y en a qui ne manque pas d’air ! Je crois vraiment qu’on aura tout vu et encore… avec les années qu’il nous reste devant nous, je crois qu’on va avoir encore le temps d’en voir des belles! Enfin… ça fait toujours de bonnes histoires à se raconter entre collègue.»

    A mes yeux, Pavel était plus qu’un simple collègue, il était un ami. J’espérais sincèrement qu’il n’en doutait pas. Aussi, je n’eus pas à lui demander lorsqu’il me parla de partir ensemble « entre amis ». Cette proposition me surpris et je ne su quoi répondre sur le coup. J’étais un peu gênée qu’il veuille utiliser ses économies normalement prévues pour sa femme, sa fille et lui-même, afin de partir en vacance avec moi. «Oui, ça pourrait être sympa… mais peut-être qu’il serait préférable que tu gardes cet argent pour toi et Jenny. Pour quand tu la récupéreras.» Je lui souris à nouveau. Moi je croyais fortement qu’il pourrait un jour revoir sa fille et la serrer dans ses bras comme il l’avait fait avant. Je voulais que Pavel lui-même garde espoir, même si c’était difficile et même s’il avait tendance à broyer du noir, je refusais qu’il perde espoir. «Tu sais où je voudrais aller un jour ? L’Australie ! J’ai déjà été en Europe, en Amérique du Nord et quelques endroits d’Amérique du Sud, mais je ne suis jamais allée en Asie ou en Océanie et franchement j’en rêverais… Mais c’est un long voyage alors je crois que j’attendrais que les enfants soient plus grands.» Emmener un bébé et un jeune enfant pour des vols de si longues distances avec plusieurs escales ou simplement très longs, ce n’était pas du tout l’idéal. Mais je ne désespérais pas et continuais de rêver à ce fabuleux voyage qu’un jour je ferais. En attendant j’allais peut-être envisager de partir là où je partais toujours pour me relaxer et prendre le soleil : le Mexique. Je pourrais choisir d’aller en Floride ou en Californie, mais le Mexique était une destination un peu plus exotique à mes yeux même si nombreux étaient les touristes présents sur place. J’appréciais malgré ce pays et j’adorais y passer mes vacances à me prélasser sur leurs magnifiques plages, dans leurs luxueux hôtels, etc… «En fait si je pars cet été, je crois que je choisirais le Mexique, comme toujours… Cabo San Lucas probablement. Les enfants adorent et je dois t’avouer que c’est hyper beau et relaxant ! Si on doit partir ensemble je te promets que c’est là que je t’emmène ! Il faut que tu vois ça !». Prise dans mon propre enthousiasme je ne réalisais que maintenant ce que je venais de dire. Je n’étais même pas sûre de vouloir partir avec Pavel. Je l’apprécie énormément mais partir en vacances avec lui voudrait dire passer vingt quatre heure sur vingt quatre avec lui et cette idée me paraissait un peu étrange.

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Pavel se félicitait finalement d'avoir fait le choix de se rendre chez son amie. Il sirotait un café absolument immonde à sa bouche (puisqu'il n'aimait pas cela), mais il se sentait vraiment bien. Cela faisait des lustres qu'il aurait dû avoir ce genre de discussion, qu'il aurait dû se rendre compte que quelque chose n'allait pas et qu'il avait besoin d'aide. Il n'en serait certainement pas là à présent, trentenaire alcoolique en début de dépression. Une dépression qui pouvait devenir vraiment sévère puisqu'il avait déjà hésité à se donner la mort. Heureusement que Juliet avait été là pour lui ouvrir les yeux, lui ouvrir les yeux sur le fait qu'il aimait trop Jenny pour mourir, que son heure n'était pas encore venu. De moins, c'était à présent dans cet état d'esprit qu'il se trouvait, peut-être pas pour longtemps, mais chaque minute passée avec cette idée en tête serait une minute de sérénité gagnée. Et il en avait sacrément besoin, de la sérénité, ces temps-ci !
Il offrit un nouveau sourire à l'enseignante. Elle avait un rire et un sourire magnifique. Dommage que l'on ne puisse plus en dire autant du sien depuis le décès de son épouse.
La veille, il s'était littéralement senti abandonné par sa propre mère, cela avait été une nouvelle douleur... Et une souffrance encore atroce lorsqu'il y repensa, l'espace d'une seconde alors que le nom de Jenny venait d'être prononcé. Juliet ne doutait pas du fait qu'il allait récupérer sa fille... C'était agréable à voir quelqu'un qui avait encore de l'espoir à ce sujet. Pavel, lui, n'avait fait que se noyer dans l'alcool. En même temps, elle serait son avocate dans l'affaire, c'était dans sa profession que de prôner à son client le fait indéniable qu'ils allaient gagné.

« Tu en as fait des voyages, dis donc ! »s'exclama-t-il par la suite. Il faisait tout son possible pour ne pas penser à jenny. Il fallait parler d'autre chose afin d'éviter l'envie d'alcool bien trop présente en son sein, cette sensation d'écorchure du foie. « T'en as de la chance ! Moi, j'ai jamais vraiment vadrouillé... On allait toujours au même endroit. J'aimerais bien revoir la république tchèque... » Alors que le professeur affirmait cette pensée, une idée lui envahit l'esprit. Une idée qu'il chassa aussitôt, cela ne ferait qu'empirer les choses, voyons ! Il venait tout juste de réaliser qu'il avait encore la possibilité désespérée de kidnapper sa propre fille dans le pire des cas.
Il sourit légèrement, comme s'il croyait que Juliet pouvait lire dans ses pensées et le gronder comme un enfant.

« Oh, ce serait avec plaisir ! » s'écria-t-il lorsque la demoiselle lui parla du Mexique. Il n'y avait pas de doute que cet endroit serait vraiment un endroit de rêve. D'ailleurs, l'université organisait le spring break à Cancun... Il regarda son interlocutrice dans les yeux, intensément, lui souriant gentiment. « Tu sais, je t'aime vraiment beaucoup, Juliet, et je ne mens pas lorsque je te propose ce voyage ensemble. Ca fait toujours un vide lorsque nos enfants sont loin de nous, je suis bien placé pour le savoir... »
Il ne voulait que l'enseignante à Harvard se morfonde un peu trop en songeant à ses anciennes vacances, celles passées avec son compagnon et leurs enfants.
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