Ocyllen ♣ Don't be so angry and smoke some weed.

Son regard plein de tendresse me faisait sourire, j'avais finalement l'impression que je n'étais pas qu'une fille parmi tant d'autres, pas comme j'ai toujours été, ou presque. Ce regard me transperçait de part en part, me foudroyant de bonheur. Dans ma tête, une information passait, une information à mettre au conditionnel, mais j'étais presque sure d'être tombée tout simplement amoureuse de cette fille. Non, si, peut-être, j'en sais rien. Je ne veux pas m'enflammer d'un coup, n'y pensons plus. Alors que je l'embrassais, elle répondait à ce baiser avec la même tendresse, un baiser qui me rappelait notre première rencontre. J'avais également fermé les yeux pour profiter de cet instant, puis elle rompait ce baiser en lâchant un soupir. « J’voulais te demander un truc, mais je sais pas vraiment si c’est le moment en fait. » Je la regardais, me demandant ce qu'elle pouvait bien me demander, jusqu'à qu'elle le fasse. « On en est où toutes les deux ? » Je restais étonnée quelques instant, avant de baisser les yeux. Il fallait que je dise ce que je voulais. Je sais pas où on en est, mais je sais où je veux qu'on en soit... Après, ca ne dépend pas uniquement de moi, mais surtout de toi... Et... J'ai envie qu'on soit...un vrai couple... Je la regardais dans les yeux, attendant de savoir sa réponse.

Et là, voilà que la question cruciale venait se faufiler entre nous deux. C’était moi qui la balançait en premier, mais de façon détourné pour ne pas me prendre un râteau si jamais elle ne voulait rien de plus qu’une simple amitié avec moi. J’avais tout de même du mal à m’imaginer qu’elle puisse m’envoyer balader étant donné ce que nous avions eu l’occasion de vivre durant notre voyage en Thaïlande et puis en raison des nombreux textos que nous avons eu le temps de nous échanger, des quelques baisers aussi qui s’étaient échappés par moment. Malgré tout, je ne voulais pas lui dire clairement ce que moi j’en pensais. Si sa réponse allait dans mon sens alors tant mieux, sinon tant pis. Je sais pas où on en est, mais je sais où je veux qu'on en soit... Après, ca ne dépend pas uniquement de moi, mais surtout de toi... Et... J'ai envie qu'on soit...un vrai couple... Rien ne pouvait me rendre plus heureuse à cet instant précis. Je ne parlais pas et venait coller mes lèvres contre les siennes, lâchant même ce que je tenais à la main pour laisser mes doigts vagabonder dans sa nuque, dans la paume de l’une de ses mains.

J'avoue que la question qu'elle m'avait posé me laissait rapidement entrer dans diverses pensées. Je ne pensais pas vraiment qu'elle voulait juste de l'amitié, après ce qu'il s'est passé durant le Spring Break, le léger rapprochement lors de la réunion entre les Mather et les Dunster et les baisers que l'ont venait de s'échanger. Mais j'avais tout de même cette pointe de crainte au fond de moi, qui me disait que ca se pouvait qu'elle s'amuse avec moi, alors que je m'attachais doucement mais surement à elle. Mais lorsque je lui ai dit ce que je voulais vraiment, elle ne répondit pas par des mots. Non, c'était bien mieux. Elle m'embrassait, lâchant ce qu'elle avait dans les mains pour caresser ma peau. Je relâchais doucement l'appui que j'avais pris sur le mur pour la toucher. Je prolongeais ce baiser avec douceur et passion en même temps, montrant à quel point cela me rendait heureuse.

J'avais longtemps réfléchi à comment organiser nos retrouvailles avec Ocyllie. Elle n'avait aucune idée que j'étais à Harvard. Elle n'avait aucune idée que je venais pour elle. Elle n'avait aucune idée que j'avais changé de A à Z. Et je voulais que ce soit grandiose. Après mûre réflexion, j'avais donc fini par décider que le meilleur endroit serait le bal. Eugénie m'avait donc aidé à choisir un costard et des chaussures qui allaient avec et je m'étais rendu sur le campus. J'attendis que la soirée se termine. Cet instant devait nous appartenir à tous les deux. Je préférais donc qu'il n'y ait pas grand monde dans les parages. Vers la fin de la soirée, quand certains couples commençaient à rentrer, je me dirigeais vers la sortie et aperçu Ocyllie qui parlait avec une autre fille. Qu'est-ce qu'elle pouvait être belle habillée comme ça... Je me dirigeais vers elle d'un air solennel... jusqu'à ce qu'elle embrasse cette autre fille. J'eu l'impression de recevoir un coup dans le ventre. La deuxième fille s'arrêta, me voyant à moins d'un mètre d'elles, elle me regarda comme si j'étais un psychopathe. A cet instant Ocyllie se retourna. Son visage devint tout blanc quand elle me vit.
" Euh.. Salut. Tu... tu vas bien ? "

Il n’y avait pas besoin de mot pour définir ce qui était en train de se passer entre nous deux. C’était comme une évidence depuis que nous avions fait connaissance lors du Spring Break en Thaïlande. Pourtant, jusqu’à présent, nous n’avions pas osé aborder le sujet. Enfin, jusqu’à maintenant. En guise de réponse, et surtout de oui, je venais coller mes lèvres contre les siennes, laissant même mes doigts venir caresser sa peau. Je n’aurais échangeait ma place pour rien au monde. C’était soudain, mais Gwen semblait bizarre tout à coup. Elle mettait fin à notre baiser et regardait droit derrière moi.  « Je … Gwen ? Il y a un souc… » C’était en se tournant que je découvrais ce qui n’allait pas. Un jeune homme, à moins d’un mètre de nous, était en train de nous regarder, de nous scruter. Je connaissais bien ce garçon. J’en avais mal au ventre de le voir ici. J’étais sous le choc. Incapable d’articuler le moindre mot. " Euh.. Salut. Tu... tu vas bien ? " J’ouvrais la bouche, mais aucun son n’en sortait. Instinctivement, je me tournais vers Gwen pour lui jeter un regard paniqué avant de me concentrer à nouveau sur le garçon. Sur Morgan.  « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle ne pouvait pas articuler quelque chose de plus sympathique.

C'était évident. Cette rencontre hasardeuse, ce qu'il s'en est suivi par la suite, tout ca revenait de l'évidence. On devait se revoir, être ensemble. J'étais bien, jusqu'à qu'un mec ne débarque, s'approchant vraiment très près de nous, à moins d'un mètre. J'arrêtais d'embrasser Ocyllie en le sentant près de nous, le regardant comme s'il était dangereux, étant de nature méfiante. Ocyllie me demandait « Je … Gwen ? Il y a un souc… » Elle se retourna avant de finir sa phrase, devenant blanche, comme si elle voyait un fantôme de son passé. Le jeune homme demanda alors " Euh.. Salut. Tu... tu vas bien ? " Je les regardais, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, Ocyllie me regardait, paniquée, avant de reposer son regard sur le jeune homme. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Ils semblaient vraiment bien se connaître. Je regardais le mec en face de nous, disant froidement T'es qui ?

Si je m’attendais à tout, j’étais tout de même très loin de m’imaginer qu’un garçon était en train de nous observer, à moins d’un mètre de nous, et que ce garçon n’était personne d’autre que l’un de mes ex, mon tout premier amour. J’en avais mal au ventre, mon cœur cognait contre ma poitrine. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas comment régir et je me contentais de venir lui demander ce qu’il faisait là alors que Gwen lui demandait qui il était. Morgan n’en avait rien à faire de ce que lui disait Gwen. Il ne lui répondait pas. S’approchant encore un petit peu plus, il attrapait l’une de mes mains. " Ecoute, je sais que j'ai foiré. Tu me faisais confiance, t'as tout fait pour m'aider mais j'ai continué dans ma connerie. Mais ton départ, ça m'a fait changer. Je voulais plus être un gros naze comme avant. Je voulais te mériter. Les histoires de drogues c'est fini pour moi depuis presque deux ans. J'ai repris les études, la preuve : je viens d'être accepté à Harvard. Ocyllie... J'ai jamais pu t'oublier. Je pourrais JAMAIS t'oublier même. Je sais que tu es surprise, voire même confuse mais je t'en prie, réfléchis-y. " Mais il était sérieux là en plus ? J’avais envie de lui rire au nez, mais à la place voilà que je retirais, d’un geste vif et sec, ma main de la sienne pour venir croiser mes bras sous ma poitrine.  « Mais mériter quoi ? Je t’avais prévenu et t’en as fait qu’à ta tête, t’as continué dans tes conneries. Sans le vouloir j’étais mêlé à toutes tes histoires et pas une seule fois t’as essayé de me protéger de tout ça et maintenant tu crois que tu peux revenir comme une fleur en me disant que tout ça c’est fini ? Ouvre les yeux Morgan, c’est bel et bien terminé et je ne reviendrais pas sur ma décision. »[/i] Elle ne pouvait pas le nier, lui dire cela lui faisait beaucoup de mal, mais elle ne pouvait pas plier maintenant, et encore moins devant Gwen avec qui elle venait tout juste de se mettre en couple.  « Et j’peux savoir comment tu m’as retrouvé ? » C’était tout de même curieux parce que jusqu’à preuve du contraire, il était en France.

Le jeune homme semblait vraiment être l'ex d'Ocyllie, surtout avec ce qu'il venait de lui dire. Mais il ne prit pas la peine de me répondre, ce qui avait le don de m'énerver encore un peu plus. Non seulement, il ne me calcule pas, mais en plus de ca, il essaye de récupérer Ocyllie, avec qui je viens de me poser, devant mes yeux. Il a un sacré culot ce mec... J'écoutais ce qu'il disait, maronnant intérieurement, comme une bombe prête à exploser. Ocyllie retira sa main de celle du mec assez vivement, avant de lui dire « Mais mériter quoi ? Je t’avais prévenu et t’en as fait qu’à ta tête, t’as continué dans tes conneries. Sans le vouloir j’étais mêlé à toutes tes histoires et pas une seule fois t’as essayé de me protéger de tout ça et maintenant tu crois que tu peux revenir comme une fleur en me disant que tout ça c’est fini ? Ouvre les yeux Morgan, c’est bel et bien terminé et je ne reviendrais pas sur ma décision. » J'avais enfin son prénom, à ce type. Morgan. Ceci dit, je me sentais de trop. J'attrapais une clope dans mon paquet et l'allumait, bien que là j'aurai préféré attraper le pochon de weed qui était à côté d'Ocyllie. Cette dernière parlait à nouveau à Morgan. « Et j’peux savoir comment tu m’as retrouvé ? » Je tirais longuement sur ma clope pour tenter de me calmer avant de me relever. J'pense que j'suis de trop dans cette discussion, à moins que Monsieur veuille bien me répondre quand j'lui parle, j'vois pas pourquoi j'devrai rester. Je regardais Ocyllie, essayant tant bien que mal de cacher mon état nerveux.