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Je sais que j’ai poussé trop loin, trop longtemps. Les évènements s’enchaînent et je ne suis plus. Ce n'est pas la vie que je souhaite vivre mais ces derniers temps ont tout simplement été plus difficiles que ce que je pensais. Je pensais m’en sortir comme une cheffe mais tout ce qui se passe me montre que ce n’est pas le cas. Je souris et ça me tire dans le visage. Je sais que ça va être mon nouveau quotidien, celui que je vais devoir endurer pendant quelque temps. Je vais tout faire pour que cette semaine de repos forcé me permette de repartir sur le bon pied. J’ai trop à perdre et ne souhaite pas me retrouver dans cette situation une seconde fois. Se faire admettre à l’hôpital a toujours été l’une de mes plus grosses peurs. Entre le coût des soins et le fait que je serai définitivement dans le système… Je ne pense pas à cela parce que ma situation a changé mais il y a quelques années, ça aurait été le début de ma fin. Blottie contre toi, le palpitant qui se déchaîne, j’essaye de m’ancrer dans cette réalité qui est mienne. Et quand on est dehors, l’hôpital dans le dos, je souffle par le nez, oubliant tous les mauvais moments passés par ici ces derniers mois.Non non, ça va. C’est pas moi qui suis sans veste. Que je te lance, un léger sourire sur le visage. Je pourrais te rendre ta veste si un frisson venait parcourir ton échine mais je n’en ai pas envie pour le moment. Ça a ton odeur et le sentiment de sécurité qui va avec, je dois l’admettre. Je sais qu’avec toi, je ne serai jamais seule et toujours protégé. C’est peut-être pour cela que je déteste autant de savoir que tu fricottes avec Esmée, que t’ais d’autres filles aux bouts des doigts. C’est pas de la jalousie mais de l’égoïsme parce que je sais que le jour où l’une d’entre elles s'immiscera dans ton cœur, je n’y aurai plus ma place.Je ne pense pas, je ne lui ai pas dis. Parce que ça ne me semblait pas important. Je n’ai jamais eu besoin de lui quand il était mon contact en cas d’urgence, il ne se pose probablement même pas la question.Il n’a plus vraiment la place de la personne la plus importante et qui aurait mes envies à coeur. Je ne vais pas te mentir, je sais que s’il venait à m’arriver quelque chose de plus grave, tu ferais tout pour que ça corresponde à ce que je souhaite, même si ça irait contre ce que tu voudrais parce que tu me connais. Avec Raphaël, il y a un peu de distance que je ne sais expliquer mais c’est comme ça. Et quand tu me dis que tu trouveras une excuse pour le boulot et que ça ne sert à rien d’essayer de te faire changer d’avis, je souffle fortementNon mais Charles, tu peux pas décider de ne pas travailler parce que je me suis fais mal. C’est impensable, surtout en ce moment.C’est mort. Surtout quand tu vas passer manager. La dragonne va voir que ton boulot n’est pas ta priorité et elle va te me faire payer. Je rajoute cela rapidement, tournant le visage pour que tu vois bien que je ne rigole pas.Esta morto. Que je lance en portugais, ne quittant pas ton regard pour que tu comprennes bien que je ne te laisse pas le choix. Je sais que c’est toi qui vas t’imposer mais je n’ai pas envie de t’être préjudiciable. Et quand j’essaye de te faire peur en fronçant les sourcils, je grimace rapidement parce que ça me fait mal. Mon regard suit le tien et quand je vois la voiture, j’acquiesce. Tes lèvres sur ma tempe, je souffleT’as de la chance que c’est pas celle où j’ai mal. Un coup de coude dans tes côtes, je monte rapidement dans la voiture et nous sommes tout aussi rapidement au Shake Shack où la conversation va bon train. Le gobelet de boisson en main, direction la pharmacie puis la maison.Je vais aller dormir, je suis fatiguée. Je laisse mes chaussures traîner dans l’entrée, mon sac sur le canapé et file avec ta veste jusque dans ma chambre. Posée sur le lit, je tends le bras pour sortir mon pyjama de sous mon oreiller et me change rapidement, la porte ouverte. Je tire les draps et m’installe confortablement.T’es où ? Tu me surveilles toujours ou pas ?
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