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we're gonna dance on gasoline (charles&gigi)

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we're gonna dance on gasoline
21 février 2023 w/ @Charles L. Davies
tw : accident du travail, malaise.
Est-ce que je peux retourner au travail maintenant ? Que je demande à l’infirmier urgentiste devant moi. Les chevilles qui pendent dans le vide, les mains bien ancrées dans la civière sur laquelle je suis assise, je continue J’ai fait une chute parce que je n’ai rien mangé aujourd’hui et que je suis stressée. Il n’y a pas mort d’hommes et mon visage n’est pas trop abîmé. Je tends le cou pour me regarder dans le miroir et grimace légèrement. C’est pas catastrophique mais je sais que je vais avoir un énorme bleu sur la tempe gauche. Quelle idée d’avoir voulu forcer la poursuite de ma mission du moment au lieu de me poser cinq minutes, de boire un jus ou bien de manger un paquet de chips. Non. J’ai préféré terminer ce que j’avais commencé quitte à me blesser. Quand ma vision s’est brouillée et que je me suis sentie partir, je me suis dis que c’était bien fait pour moi, que j’avais reconnu absolument tous les signes et me suis cru plus intelligente que le reste du monde. Belle blague parce que j’ai fini par faire un malaise et me cogner contre l’accoudoir de ma chaise de bureau. J’ai dû faire du bruit parce que l’équipe a répliqué et les pompiers ont été contactés, en cas de commotion. Je soupire et tente de capter le regard de l’infirmier. S’il vous plait, on m’attend. Je lui fais des yeux doux mais cela ne marche absolument pas. Au lieu d’être positif, il ricane légèrement et me tend un papier Cinq jours d’arrêts ne vous feront pas de mal Madame Desrosiers. Vous risquez d’avoir mal dans les heures qui arrivent mais rien de bien grave. Si vous avez du mal à vous exprimer, des vomissements ou tout simplement trop mal à la tête, revenez par les urgences. J’arrache le papier de ses mains et le glisse dans la poche arrive de mon pantalon en latex noir. Je peux y aller ? Il secoue la tête de droite à gauche et me dit que quelqu’un est sur le chemin pour venir me récupérer. Sérieusement ? Mais j’ai pas cinq ans ! Que je peste en attendant celui que l’hôpital (ou mes collègues) ont appelé pour venir me chercher ici. Probablement Raphaël. Ou pas, puisque ce n’est plus lui mon numéro d’urgence. Après tout, avec sa nouvelle relation (pas si nouvelle que ça, d’accord) et ses voyages, je ne suis pas sûre de pouvoir compter sur lui.
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20 février 2023 w/ @Gigi Desrosiers
tw : accident du travail, malaise.
J'écrasais de mes pas les trottoirs et les pavés, et je regardais dans la ville comme je me regardais dans l'âme ; c'est-à-dire jusqu'au bout, là où le regard s'arrêtait. Tu me revenais par jet, par éclipse, par éternité, et tandis que je te revoyais, je mesurais combien ça pèse lourd sur mon existence. Je dressai intérieurement la liste de ce que j'aime de toi. Ces yeux de fauve qui parcouraient les espaces comme un aigle cherchant sa proie, et qui plissaient d'intelligence lorsque tu estimais le monde. Toi et moi, nous avions toujours été nos propres miroirs ; nous nous laissions tous les deux guider par la force de nos sentiments, mais les miens étaient cachés et les tiens semblaient jaillir de chaque parcelle de ton corps pour de nombreux êtres. Chaque fois que ton regard échouait dans le mien, je sentais surgir proximité d'âme, un lien invisible et pourtant électrique que c'en était presque palpable. Le destin doit s'amuser de sentir que je pense à toi aussi fort. Mon téléphone vibre, l'écran affiche un numéro que je ne connais pas mais je décroche. Mon organe se soulève à l'entente du mot "hôpital" qui ne présage rien de bon. Puis, la personne au bout du fil prononce ton nom. Ma marche se stoppe nette alors que le coeur s'emballe. On a beau me dire que ce n'est rien de grave mais qu'il est préférable que quelqu'un vienne te récupérer, que je suis le numéro d'urgence, mais j'ai l'impression que le monde s'écroule sous mes pieds. J'arrive. Et retenez là, elle va tout faire pour partir. C'est une certitude avec laquelle je commence à courir en quête dans taxi qui n'aura pas peur de rouler au dessus de la vitesse. Une fois arrivé à destination, c'est toujours à la même allure que j'arrive au guichet Bonsoir, Charles Davies. Je viens récupérer mon amie, Madame Desrosiers... Oui il était temps je sais, c'est une vraie plaie. Numéro de chambre donné, je remercie la gentillesse du personnel et j'enchaine les pas pour te retrouver avec toujours cette inquiétude. Devant la porte, sur le point de la pousser, je me refais la conversation qui m'a amené ici pour recevoir une nouvelle fois toutes les informations de ce qu'il s'est passé. L'entrée qui se fait dans la pièce, mes yeux conquirent aussitôt ton visage alors que mon corps s'avance pour approcher le tien. Qu'est ce que t'as encore fait? Que je souffle avant de demander plus sérieusement Comment tu te sens? Qu'est ce qui est arrivé? Mon doigt soulève la mèche qui cache un peu l'endroit de ton visage qui semble touché. Mes sourcils se crispent à l'idée que tu puisses ressentir la moindre douleur.  
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Je n’arrive pas à croire qu’ils ont appelé quelqu’un pour venir me récupérer. Je vais bien et puisque je ne suis pas venue jusqu’ici en voiture, je vais devoir prendre un Uber. Dans tous les cas, je ne prends pas la route et ça va le faire. Mais les soignants de l’hôpital le voient autrement et ils m’empêchent de sortir, ne m’autorisant pas à signer une quelconque décharge parce que quelqu’un est sur le chemin. Je souffle fortement et ne perds pas une seconde à défier du regard le soignant avec moi. Si le regard séducteur ne marche pas, peut-être que je vais réussir à le faire plier de la sorte. Seulement, je pense qu’il a l’habitude et que mon petit cinéma ne le touche pas le moins du monde. Premier échec et ça ne me plait absolument pas ! Les bras croisées comme une enfant pourrie gâtée en crise, je soupire si fort qu’on pourrait me donner le rôle du loup dans la prochaine adaptation des Trois petits cochons. Je reste dans le silence quelques secondes et quand il quitte la salle parce que quelqu’un d’autre entre, je m’apprête à prendre cette ouverture comme mon échappatoire mais mon regard se pose sur toi. Pourquoi t’es là au juste ? Ah. Oui. J’ai changé les personnes à contacter en cas d’urgence, sachant pertinemment que mon mari peut se trouver n’importe où à n’importe quel moment. Vagabond dans l’âme, il peut aussi bien être à Paris qu’à LA et ne pas être d’une grande aide. J’ai rien fait. Que je lâche rapidement en te regardant venir près de moi. Tes doigts qui déplacent ma mèche, je bouge rapidement la tête pour couvrir la possible blessure et dis Ça va, j’ai juste fait un malaise, rien de fou. Que je souffle, légèrement agacée par tout cela. Je lui tends le papier de l’infirmier et dis Je dois prendre quelques jours de repos, il paraît que de prendre de la coke et ne pas dormir c’est mauvais pour la santé. Y a la colère qui commence à me remplir les poumons. Je plaque la feuille contre ton torse et dis On peut y aller ? Je veux rentrer à la maison. Sur la défensive, colérique et fatiguée de tout cela. Sans compter les derniers éléments personnels et relationnels de ces derniers jours.
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20 février 2023 w/ @Gigi Desrosiers
tw : accident du travail, malaise.
J'arrive rempli d'inquiétude et toi tu sembles blasée, voir même énervée. Je préfère me dire que c'est à cause de l'administration hospitalière et pas par ma présence mais j'ai bien peur que mon intérieur ne coopère pas. Quand mon doigt touche ta mèche et que tu bouges rapidement ta tête pour te dégager de ce contact, je plisse les sourcils, dérangé par cette action. Un soupire s'échappe C'est pas juste un malaise. C'est ton corps qui est entrain de communiquer, de t'alarmer sur son besoin de repos. Mon regard descend sur la feuille tendue mais il revient aussitôt dans tes yeux quand tu mentionnes la prise de stupéfiant. Je ne vais pas dire que je l'ignorai, mais je ne suis pas adepte de ces pratiques. J'en oublie de prendre le papier par les nerfs qui s'agitent doucement Ca t'étonne? Il faut que t'arrêtes de déconner avec ta santé. Se mettre en danger c'est excitant deux minutes, mais c'est plus drôle quand tu termines ici. Tu me plaques le compte rendu de l'infirmier sur le torse que je contracte au préalable pour ne pas partir en arrière. Je suis déboussolé par ton attitude désinvolte et je tente de ne pas laisser mon impulsivité dominer, te jugeant dans un moment d'affaiblissement... même si tu en démontres le contraire. On va y aller oué, mais avant ça tu vas te calmer. Je prend soin de plier la feuille avant de la ranger dans la poche arrière de mon jean T'as un traitement à aller chercher? avant de partir d'ici à la recherche d'un taxi pour retrouver notre chez nous. Des vitamines par exemple? J'parle pas de coke là. Oui mon regard est accusateur et piquant. Tu passes ton temps à me répéter que je vaux mieux que ce que je laisse paraitre et j'aurai envie de te retourner tout ça, mais la sympathie est un peu étouffée par mon agacement.
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T’étais pas là, t’en sais rien. L’agacement de la situation est énorme et je n’ai pas envie de me prendre la tête avec toi. Moins on parle, plus vite je rentre et mieux je me sentirai. Il y a trop de choses dans ma tête ces derniers temps et je n’arrivais plus à gérer. La prise de drogue n’était pas la meilleure des solutions mais c’était la seule qui me permettait de me vider la tête ces derniers temps. Surtout avec Raphaël qui est retombé dans la poudreuse. Ça n’aide pas les choses mais les soirées sont plus funs, je ne peux le nier. Enfin pas cette semaine puisque je n’ai pas eu de nouvelles de mon mari à part le 14 avec quelques fleurs. Je déconne pas avec ma santé Charles. Je gère un club et j’ai une vie. Ça t’arrive jamais d’être fatigué ? Que je souffle doucement. Il y a trop d’animosité dans la conversation et je ne sais même pas d’où cela vient. Probablement des murs blancs et de l’odeur de l’hôpital qui me rappellent le décès de ma mère il y a quelques mois. Je veux juste rentrer et être tranquille. Pouvoir me reposer puisque c’est visiblement ce que tout le monde veut que je fasse. J’arque un sourcil quand tu me dis de me calmer et suis prête à répliquer quand je me rends compte que si mon cœur bat si fort, c’est que je suis vraiment en train de m’énerver. Je ne voudrais pas que l'afflux de sang me garde ici encore plus longtemps. Non rien à part des dafalgans mais j’en ai encore à la maison. Que je souffle en levant les yeux au ciel. Je descends du brancard et une fois sur mes deux pieds, la porte s’ouvre à nouveau avec un infirmier, les papiers de sortie et… une chaise roulante. Je te jette un coup d'œil et dis Si je dois sortir d’ici en chaise roulante, je brûle le service. Les choses sont claires et l’infirmier ne m’écoute même pas vraiment, surement sur une autre planète ou déjà en train de penser au prochain cas qu’il devra gérer. Je prends les papiers, signe la décharge et te regarde de manière insistante. C’est maintenant qu’il faut refuser le deux roues qu’on nous colle entre les mains, vraiment. Moi, de toute façon, je crois que l'on ne m'écoute plus.
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20 février 2023 w/ @Gigi Desrosiers
tw : accident du travail, malaise, drogue.
Les yeux roulent. Ce que je sais c'est que ce simple malaise est le signe que tu tires un peu trop fort ces derniers temps. Rajoutons à ça le merdier que connait le Nirvana depuis quelques jours et voilà le résultat. Si. Mais j'évite de prendre de la cocaïne. Je tente une bonne nuit de sommeil ou quelques siestes réparatrices. Ca prend plus de temps qu'un rail mais c'est moins dangereux et je ne fini pas dans un hôpital. Pour être franc, j'avais envie de te remémorer ta période drogue et fête du décès de ta mère mais ce serait te piquer, te faire mal et c'est vraiment la dernière chose que je veux. Mon désir premier est de te ramener à la maison et te foutre dans ton lit pour que tu arrêtes de t'en prendre à moi sans que je n'en connaisse la vraie raison. Il doit bien y en avoir une, outre ce lieu qui ne fait jamais ressortir le meilleur de nous. D'accord. Prend tes affaires et on part alors. Quand tu descends du brancard, j'ai le réflexe de placer une main vers ton corps pour être paré si jamais tu tombes. Chose qui n'arrive pas et j'en suis soulagé. Le bruit de la porte me fait pivoter la tête pour apercevoir l'infirmier avec sa chaise roulante. Je trouve ça un peu exagéré mais c'est certainement le protocole. Il n'a pas vu le saut de cabri que tu viens de faire pour descendre du machin. Je te chuchote J'suis bien tenté de te faire grimper là-dedans tellement t'es chiante. Mais je ne vais pas le faire. Marcher te fera du bien j'en suis persuadé. Je me retourne vers l'homme pendant que tu signes les papiers et que tu poses ensuite ton regard sur moi. Même sans tourner les yeux dans ta direction je peux le sentir, pour l'instant c'est moi que tu es entrain d'incendier. Merci monsieur, mais j'pense que ça, c'est pas utile. Le doigt qui pointe vers le fauteuil. Il éprouve le souhait de me contre dire mais je l'interrompt toujours de ma main vers son visage Nan ce n'était pas une question. Elle va se tenir à moi et marcher... j'suis déjà venu la récupérer, j'vais pas la pousser non plus. Le petit sourire mesquin pour te taquiner un peu et pour le faire abdiquer. Autorisation donnée, main dans ton dos, nous prenons le chemin de la sortie. J'ai bien aimé mon assurance et mon ton condescendant envers ce pauvre homme qui ne faisait que son travail. Si tu sens que ça va pas tu me préviens ou tu t'arrêtes direct. J'comprendrai. Qu'il faut que je te tienne pour t'éviter une bosse ou pire, un traumatisme crânien.
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Dire que la journée a été mouvementée est un euphémisme. Entre Kosmo et Noélie qui se battaient dans la conversation du boulot, Kosmo qui a décidé de démissionner, James de me quitter, un souci de plomberie au Nirvana et maintenant ça… Je me demande bien quelle sera la prochaine galère de la journée. Peut-être une dispute avec toi et on semble bien partie pour que ça arrive. Nianiania, t’es pas fun, c’est pour ça. Que je lance en levant les yeux au ciel. Je sais que je devrais être reconnaissante, que je devrais m’excuser mais je n’en ai pas envie. Je devrais tout simplement acquiescer et me taire parce que tu es là pour m’aider mais je n’y arrive pas. Il y a tellement d’émotions qui se battent dans mon corps et je n’ai envie de faire absolument aucun effort. Je veux juste rentrer chez moi, dormir et reprendre ma vie au plus vite, ce qui me semble tout particulièrement compliqué maintenant que tu es au courant et que tout le nirvana m’a vu quitter les lieux sur une putain de civière. Moi qui me la joue toujours forte et indépendante, il faut croire que ma première faiblesse a été exposée à tout le monde. T’as pas envie d’essayer, je te rassure. Que je souffle en te lançant un coup d’oeil. Je sais bien que je suis un peu pâle, que j’ai la tête d’une nana qui n’a pas dormi depuis des jours - c’est un peu le cas, à part des petites siestes par-ci par-là - mais je suis féroce et j’ai encore de la force. Les bras croisés au niveau de ma poitrine, je te regarde et soupire fortement. Se tenir à toi… On aura tout entendu. Je ne suis pas si faible, un peu pâle mais c’est tout ! Une fois la porte passée, je me décale légèrement Je vais pas m’écrouler, ils m’ont donné à manger et à boire, je vais bien. C’est ma façon de retrouver cette contenance que j’ai toujours. Dieu merci, je n’étais pas dans des talons hauts parce que je ne sais pas si j’aurais réussi à faire quoi que ce soit dans des échasses. Je vais bien Charles. J’ai juste envie de manger un burger plein de frites. Que je souffle en tournant le visage vers toi. Je te jure, j’ai besoin de ça et d’aller me reposer. Et ne me le refuses pas parce que je risquerais de ne pas être la plus joyeuse des personnes. Et pas en livraison, ni à emporter. Un peu de normalité et tenter d’oublier l’odeur qui se dégage du mobilier désinfecté et de la mort qui court les couloirs de l’hôpital. Je veux manger et rentrer. Et quand à notre droite une porte s’ouvre violemment, je sursaute et m’accroche à toi. Mes mains agrippent ton manteau comme si ça allait me protéger du pire. Y avait rien de mal pourtant, juste des gamins mal éduqués que je n’hésite pas à fusiller du regard. Et être loin d’ici. J’y ai pas ma place, tout le monde a juste sur-réagit. Que je souffle en restant toute proche de toi.
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20 février 2023 w/ @Gigi Desrosiers
tw : accident du travail, malaise, drogue.
Ce que tu juges fun, je le considère plutôt comme être sain. J'use et j'abuse parfois de l'alcool, c'est déjà comme un poison pour un corps que je maintiens par quelques séances de sport. Mais c'est un sujet sur lequel nous ne trouverons aucun accord, alors autant éviter d'essayer. Et puisque me battre contre toi n'est pas chose que je désire, c'est l'infirmier que je décide de confronter. Oué, c'est surement ce que tu te disais jusqu'à ce que tu fasses un malaise. Tu n'es pas invincible, tu n'es pas dotée d'une surpuissance nan, tu es comme tout le monde. Ton corps a besoin de repos, il a besoin d'être parfois un peu ménagé dans ton quotidien bien trop animé. C'est un rythme que tu peux tenir encore de longues années, mais tu vas le payer pour celles d'après. On se fixe, alors que tu avoues ton envie de l'instant t. D'accord....on prendra ça avant de rentrer. Décidé à le prendre à emporter pour que tu sois rapidement chez nous, vite dans le canapé pour t'allonger. Mais tu le devines, tu me connais et ça me fait doucement sourire T'es chiante. Tu le sais aussi, ce n'est pas un secret. Même l'employé de tout à l'heure pourrait l'affirmer en ne te voyant qu'une seule fois Tu sais où tu veux le manger? Que j'donne l'adresse quand j'passe commande sur l'application. Mais dans l'attente de ta réponse, c'est toi que je reçois contre moi. Tes doigts qui s'enfoncent dans ma veste, j'ai ce mouvement de recule tout en t'entourant d'un bras pour t'embarquer avec moi, loin du danger qui ne l'est pas. Je te saisis, aussi bien physiquement que mentalement, il faut que tu quittes vite cet endroit. Je prend cependant quelques secondes pour te garder tendrement contre moi, comme pour recharger les batteries. J'vais te sortir d'ici. On va s'en aller et aller se manger un burger bien gras d'accord? Et de la main libre je viens te donner mon téléphone pour que tu entres la destination. C'est te concentrer sur quelque chose pour que le chemin dans les couloirs passe plus vite. Je ne te lâche pas, j'ai toujours mon membre qui te maintient digne d'une barrière de sécurité. C'est ainsi qu'on atteint l'extérieur où le froid vient caresser nos joues. J'espère qu'on ne va pas attendre le chauffeur trop longtemps, car les caresses risquent de devenir des gifles. Si il faut que je me déshabille pour te vêtir et te protéger de ça, je le ferai. Ca va mieux? Que je demande, la paume de ma main qui frictionne avec ton dos pour t'apporter de la chaleur.
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Le conflit que nous nourrissons est un sujet sans fin, je le sais, tu le sais, nous le savons tous. Il y a un peu de tout. De la fatigue, de la tristesse, une certaine détresse aussi, je crois. Je bosse trop, je ne prends pas le temps de me reposer et la poudreuse n’aide pas toujours, la preuve en est. Si j’avais décidé de m’occuper de mes émotions, je ne serais probablement pas là. C’est même sûre. Mais je ne suis pas douée pour cela, je ne l’ai jamais été et ne le serais jamais. J’ai grandi en entendant sans arrêt que je dois garder la tête haute et je l’ai toujours fait. Sauf que cette fois, c’était celle de trop. Putain quoi. Être diminuée, montrer mes faiblesses, il n’y a rien qui va. Tu m’aimes comme ça. Que je lâche rapidement quand je t’entends dire que je suis chiante. Je ne parle pas d’amour, du vrai amour, juste de cette amitié qui nous lie depuis près d’un an maintenant. Et moi aussi, je t’aime comme ça : relou, un peu trop sur mon dos et à venir me sauver. C’est chacun son tour. Promis, j’étais pas jalouse de ta gueule ratatinée du mois dernier. En tout cas, tous mes sens sont en ébullition et je panique rapidement pour aucune raison. C’est une réaction normale, je crois. Oui. Je veux aller chez Five Guys ou Shake Shack. Que je souffle en t’adressant un léger sourire, timide et presque effacé derrière mon visage qui ne tardera pas à changer de couleur. J’attrape ton téléphone et mets l’adresse du géant au logo vert. Je ne relève pas le visage avant d’être dehors et de sentir le froid mordre mes joues. Je glisse ton cellulaire dans la poche arrière de ton jeans et enroule mes mains sous mes bras croisés pour avoir chaud. Oui ça va. Et toi, pas trop froid ? Que je demande rapidement, sentant ta main frotter dans mon dos pour me réchauffer. Je suis désolée, je t’ai mis en contact en cas d’urgence sans rien te demander. Je pensais pas en avoir besoin de si tôt. Même jamais en fait. Mais au moins, ce n’est pas Raphaël et je crois que je préfère avoir à faire à toi qu’à mon mari. Tu bosses à quelle heure ce soir ? Que je demande parce que je sais que tu bosses, on en a parlé plus tôt dans la journée quand j’ai dû annuler notre rendez-vous cupcake pour la venue des plombiers.
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20 février 2023 w/ @Gigi Desrosiers
tw : accident du travail, malaise, drogue.
Tu ignores comme je t'aime. Et moi j'ignore pourquoi je t'aime. C'est ce qui est merveilleux, ne pas savoir pourquoi. L'amour que j'ai pour toi me dépasse et j'adore ça. Je t'aime à n'y rien comprendre. On va dire ça. Mais tu le sais au fond que c'est bien le cas. Sinon mon coeur n'aurait pas battu d'inquiétude à l'appel de l’hôpital, sinon je ne serai pas venu aussi vite que j'ai pu. Je te déteste aussi de m'avoir fait peur comme ça, de ne pas savoir quand il faut dire stop et repousser les limites de ton corps. Tu es forte, si quelqu'un en doute je suis le premier volontaire pour lui dire qu'il se trompe et qu'il ne peut que t'admirer. Mais tu n'es pas surhumaine et tu as aussi besoin de répit pour recharger les batteries. Shake Shack ça fait longtemps! Que je m'exclame même si, on ira où tu voudras. Quand ton corps se propulse contre le mien, effrayée par ce sale gosse, je ne peux que te maintenir pour te protéger au maximum et te montrer que tu n'as rien à craindre. Je suis là et rien ni personne ne pourra te faire du mal. Rapidement à l'extérieur, je souhaite que tu retrouves un semblant de paix avec ce froid qui vient caresser nos joues, bizarrement il est si doux. Ou peut-être que c'est le fait que ta main frôle mon fessier Nan ça va, pourquoi t'as froid toi? L'intonation qui montre que je suis toujours préoccupé par ton état. Ma main continue de s’atteler à la tâche de te réchauffer par des mouvements dans ton dos C'est rien. Le visage qui se tourne sur le tien, j'affiche un petit sourire quelque peu narquois qui annonce la future connerie qui va sortir J'me sens même honoré, c'est un privilège. Ou plutôt une preuve de ce que je peux représenter Ton mari le sait? Que je viens de le remplacer, d'une certaine manière. J'bosse pas. J'vais prévenir que j'ai un empêchement. Et certainement poser quelques jours pour être avec toi et vérifier que tu ne fais pas n'importe quoi. Et ça sert à rien de me dire d'aller travailler, j'irai pas. Tu as besoin de moi et tu peux te persuader du contraire, ma présence te fera le plus grand bien. Je te regarderai peut-être dormir mais je serai rassuré d'avoir un oeil sur toi. Et j'ai le prétention de croire que toi, tu te sentiras sereine de savoir que je serai là; juste à coté de toi. J'crois que c'est notre voiture. Qui arrive quelques mètres plus loin. On va pouvoir se mettre au chaud et je ne sais pas si c'est cette idée qui guide mon action, mais ma bouche vient s'écraser sur ta tempe.  
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