UPPER EAST SIDE, NEW YORK, 1999.Il était 14 heures lorsque Mona, la nourrice de Sally vint la récupérer à son école très sélect et réputée. Sally était âgée de 8 ans seulement mais la petite tête blonde savait déjà ce qu'elle voulait. Il ne fallait pas se fier à son visage de poupée, à ses grands yeux bleus ou encore aux adorables petites taches de rousseurs qui parsemé son doux visage. Non, parce que si on s’arrêtait qu'à ce qu'elle dégageait, on pouvait aisément lui donner le bon dieu sans confession. Et pourtant, cette adorable et magnifique petite fille était la pire des enfants. Pourrie gâtée, on ne pouvait rien lui refusé. Elle avait grandit avec la certitude que rien n'tait important à part elle et le moindre de ses petits désirs. Elle était fille unique et ses parents ne manquaient pas d'argent. Et vu qu'ils n’étaient pas vraiment présent, ils compensaient avec des cadeaux qu'elle recevait tous les jours. Son père était le PDG d'une multinationale et sa mère une grande styliste connue et reconnue dans le milieu de la mode. Vous vous doutez bien que chaque cadeaux qu'elle recevait avait une valeur marchande colossale. Mais en tant que fille unique, elle avait développé un égoïsme sans égal et ce besoin d'avoir toujours plus ! Quand elle disait quelque chose, c’était ainsi et pas autrement. Il était tout simplement inenvisageable qu'on la contredise. Et quand elle voulait quelque chose elle le voulait tout de suite. Ses caprices étaient hors limites et sa nourrice Mona allait le comprendre aujourd'hui, à ses dépends.
" Mona...Je veux une tarte aux pommes pour le goûter. Et j'ai invité deux amies elles vont arriver d'une minutes à l'autre. Je les attendrais dans ma chambre. ". Les formules de politesse n'existait pas dans sa bouche. Encore moins lorsqu'elle s’adressait au personnel. La pauvre Mona se pinça les lèvres et jeta un rapide coup d’œil à sa montre.
"Mais mademoiselle Peterson, il est déjà 15h et... et vous savez bien que Jimmy n'est pas encore rentré des courses. Il me manque les pommes et..." Sally, qui était en train de se dirigé vers l'escalier pour monter dans sa chambre fit soudainement volte face. Elle toisa Mona un instant puis fronça les sourcils. Elle répéta très distinctement d'un ton froid.
" Je veux une tarte aux pommes pour le goûter." Puis, elle monta dans sa chambre sans même se soucier de Mona. Des lors sa nourrice fit des pieds et des mains pour que Jimmy l'employé de maison se dépêche de lui ramener un kilo de pomme au domicile familiale. Des qu'elle l'eut entre les mains elle se mit tout de suite à la taches. Les amies de Sally arrivèrent et elle les accompagna dans la chambre de Sally pendant qu'elle faisait pré-cuire la pâte. Elle était fière d'elle parce qu'elle savait que Sally n'allait pas se mettre en colère si elle lui préparait cette tarte. Elle n'avait aucune envie qu'elle se mette dans tous ses états. Elle tenait à sa place de nourrice même si cette jeune enfant était abominable. Mona avait besoin de cet argent pour ses propres enfants. Monsieur et Madame Peterson étaient généreux avec elle comprenez donc pourquoi elle cédé à tous les caprices de Sally sans broncher. La sonnerie du four retentit enfin et Mona sorti du four son petit chef d'oeuvre. La tarte était très belle et elle avait l'air très bonne aussi. Elle l'a laissa refroidir et à 16 heure pétante, elle monta dans la chambre de la jeune avec le goûté préparé sur un plateau d'argent. Elle toqua à la porte tant bien que mal. Elle savait qu'elle avait interdiction formelle de rentrer dans la chambre de Sally sans qu'elle lui ait donné l'autorisation. Une petite voix fluette s'eleva alors.
" Entreeeeez " cria-t-elle. Mona s'introduit dans la chambre avec un grand sourire au bout des lèvres. La satisfaction se lisait sur son visage. Un peu trop d'ailleurs, et cela sembla déplaire à la jeune enfant.
" Il était temps, je meurs de faim ! " Elle sauta de son lit pour s'approcher de Mona. Mis soudain, elle s’arrêta. Elle fixa le plateau et siffla entre ses dents
" Qu'est-ce que c'est que ça ?" Perturbée, Mona jeta un œil au plateau, avait elle oublié quelque chose ?
" Votre goûter mademoiselle Peterson " Sally se pinça les lèvres.
" Pardon ? " Médusée, Mona ne sut quoi répondre. Elle s'attendait au pire bizarrement.
" Je voulais un gâteau au chocolat ! Ma copine Stacy DÉTESTE les pommes ! " Mona devint très pale. Cette jeune enfant lui en avait fait voir de toute les couleurs mais aujourd’hui c’était peut être la pire chose qu'elle lui avait faite !
" Mais enfin mademoiselle Peterson vous m'avez..." Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase puisque Sally l’interrompit immédiatement.
" ASSEZ ! " hurla-t-elle. Elle poussa Mona hors de sa chambre qui fit tomber le plateau par la même occasion. Le soir même, après qu'elle ait finit de tout nettoyer, monsieur peterson la remercia pour ses services et lui souhaita bon courage pour la suite. En partant, elle jura avoir vu Sally à la fenêtre de sa chambre en train de rire et de l'espionner. Mais de toute façon, on ne la croirait pas alors à quoi bon.
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FOUR SEASONS HOTEL, NEW YORK, 2008.Les rideaux à moitié fermé filtrait les doux rayons de soleil qui parvenaient jusqu'au visage endormie de Sally. La respiration lente, elle dormait encore, la tête posé sur le torse d'un très bel homme. Un homme de 8 ans son aîné. En effet la jolie blonde était seulement âgé de 17 ans et sa proie quant à elle en avait 25. Sally n'avait jamais vraiment caché son intérêt pour les hommes plus âgé. Et encore moins pour cet homme; Keith Finnigan. Originaire de la même rue, ils s’étaient toujours connu. Mais Sally n’était que la petite blonde qui vivait en face de chez lui, rien de plus. Ou du moins, jusqu’à hier soir. Elle émergea lentement de sa folle nuit. Elle ouvrit doucement les yeux et releva légèrement la tête pour voir la tête de son bel amant. Aussitôt, un sourire naquit sur le bout de ses lèvres. Elle n'en revenait pas d'avoir ENFIN réussit à mettre Keith dans son lit. Il l'avait toujours repoussé en prétextant qu'elle était trop jeune. Mais ce jour là elle se souvenait dans les moindre détails de la folle nuit d'amour qu'il avait passé et son age ne l'avait pas dérangé. Et pour cause, elle lui avait mit le grappin dessus alors qu'il rentrait d'une soirée trop arrosé. Elle fit glissé ses doigts sur son torse jusqu'à sa taille et même plus bas. Keith se réveilla enfin. Et il se retrouva nez à nez face à une Sally un peu trop dévêtue.
" Sa...Sally ?! Mais putain qu'est-ce que tu fais là !" Elle s'installa à califourchon sur lui et posa un doigt sur sa bouche pour le faire taire.
" Chuuuut, ne cris pas Honey je ne t'ai encore rien fais !" Elle esquissa un sourire coquin avant d’attraper ses lèvres pour lui donner un baiser brûlant. Mais Keith la repoussa sans ménagement. Il l'a fit glissé de l'autre coté du lit et se leva aussi vite que possible.
" Mais putain Sally, t'es complètement devenue folle ?? T'es qu'une gosse ! " Sally sentie ses joues s'empourprer. Folle ? Elle ? Est-ce qu'il était sérieux là ? Elle sentie la colère monter en elle a une vitesse fulgurante. Elle se mit à hurler en prenant les draps pour envelopper sa poitrine.
"Une gosse ?? UNE GOSSE ?? Ça avait pas l'air de te déranger hier !" Keith faisait les cents pas dans la luxueuse suite de l’hôtel. Il ramassait ses vêtements éparpillé un peu partout sur le sol. Il enfila son jean en répondant.
"Écoutes, je suis désolé si tu as cru quelque chose. Je suis désolé pour hier soir mais on doit effacer ça de notre mémoire. C'est mieux pour nous deux." Furieuse, Sally sauta du lit king size. Elle se planta derrière lui et le força a se retourner.
"Oh non non non, pas question tu m'entends ? On a couché ensemble Keith et..." Keith sentit comme un bourdonnement dans ses oreilles. C'est comme si il venait à peine de réalisé la gravité de la chose. Elle saisit Sally par les épaules et hurla pour la faire taire.
" STOP SALLY ! STOP ! JE SUIS FIANCE MERDE !" Sally planta son regard dans le sien en tentant de rester impassible. Depuis quand était-il fiancé ? Avec qui d'abord ? Elle se mordit intérieurement la lèvre.
" Je dois y aller. " Et sans attendre, il quitta la chambre sous les insultes de Sally qui lui jeta même une chaussure alors qu'il refermé la porte derrière lui. Quel bel enfoiré. Il allait lui payer cet affront. Le soir, en rentrant chez elle, elle fondit en larme dans les bras de sa mère. Cette dernière n’arrêtait pas de lui demander ce qui ce passé. Et c'est entre deux sanglot que Sally lâcha:
"On m'a violé". S'en suivit alors une procédure qui dura quelque semaines. Sally finit par avouer qu'elle avait inventé toute l'histoire et elle du suivre un psychologue quelques semaines. Mais au fond, elle était assez satisfaite de ce qu’elle avait fait. En effet, elle avait réussit a anéantir la réputation de Keith, sa fiancé l'avait quitté et SURTOUT, il se souviendrait pour toujours d'elle. Il voulait qu'ils effacent cela de leur memoire tous les deux mais il en était hors de question. comme ça au moins, elle savait qu'il n'oublierait pas !