M&C - I told you the words and then knew it was a lie..

Milena m’avait avouée qu’elle ne savait pas comment réagir face à moi, suite à quoi, je lui avais demandé quel effet j’avais sur elle. Son visage se refermait comme si elle ne voulait pas dévoilé un secret. Elle me donnait l’impression de passer au purgatoire, ça lui faisait aussi mal de me dire ce qu’elle avait en tête ? Peut être que ce n’était pas ce que je pensais. Elle rétorquait que je posais trop de question et que si elle aurait eu la réponse ça serait plus simple. « Bien que ? » La jeune femme n’avait pas finit sa phrase et je voulais savoir la suite. Qu’est-ce qui la retenait ? Je continuais de la faire danser et entre mes mains elle apparaissait comme une chose délicate, mais je savais que ce n’était qu’apparence. Au fond, c’était une femme forte pour qui j’avais une sorte d’admiration. A présent, nous étions plus serrer et je lui susurrais quelques mots. « Laisse moi voir en toi Milena. » Je n’avais pas eu du mal à les prononcer, mais en y réfléchissant, j’avais peut être été trop brusque. Au moins, c’était fait. Je n’arrivais pas à lui dire clairement ce que je pensais, car je ne voulais pas être blessé, ni, me prendre un vent. Néanmoins, une part de moi espérait qu’elle comprenne ce que ses mots avaient voulu dire. Une part de moi que j’avais encore du mal à accepter.

Je ne voulais pas lui dire le fond de ma pensée, tout simplement parce que je ne voulais pas m'avouer ni lui avouer quelque chose dont je n'étais même pas sûre moi-même. Non c'était bien trop risqué. Mais en même temps, les conversations que j'avais eu avec Nevada etElizabeth m'avaient ouvert un peu les yeux sur ce que je pouvais ressentir pour Calvin. C'est pour ça que je n'avais pas fini ma phrase, parce que j'avais peur de le faire, peur de ce que je pourrais dire. J'étais complètement effrayée et évidemment Calvin voulu savoir la suite de ma phrase, il répéta mes derniers mots avec une pointe d'interrogation. Mais je préférais ne pas lui répondre, ce qui allait très certainement l'agacer. Nous continuons de danser et je sens qu'il va revenir à l'attaque cherchant à savoir ce que je lui cachais mais je savais que j'aurais honte si je le disais. Après tout, ça n'est qu'une élève qui a le béguin pour son prof rien de plus, la honte totale en somme. Sauf que parfois je m'autorisais à rêver que ça puisse être bien plus mais ça c'était seulement quand j'étais un peu timbrée ou bourrée ou je sais pas trop. Il se rapprocha de moi ce qui me déstabilisait à fond. Laisse moi voir en toi Milena. Je déglutissais, qu'est ce que ça pouvait signifier ? Serait-ce ce à quoi je pense ? Non impossible. Je le regardais les yeux essayant de trouver une réponse. Je n'en revenais pas de ce que j'allais lui dire, je suis suicidaire, save me. On ne peut pas Calvin. J'espérais qu'il comprendrait ça comme moi je le comprenais.

Je lui avais demandé de me dire la fin de sa phrase, mais elle n’avait pas l’air de vouloir lâcher le morceau. Par la suite, je m’étais rapproché d’elle et je lui avais demandé de me laisser voir en elle. Peut être était-ce trop osé, mais qu’avais-je à perdre ? Je reculais et attendais sa réponse. J’observais son visage pour y déceler ses expressions. Je voulais savoir ce qu’elle pense. Nos regards se croisaient. Enfin, elle me répondait qu’on ne pouvait pas. On ne pouvait pas quoi ? Si c’était ce que je pensais, cela me surprenais. Elle avait capitulée et m’avait enfin avoué une part de ce qu’elle pensait. Etait-ce mon statut de professeur qui lui faisait penser ça ? Etait-ce mes fiançailles ? Ou est-ce que je me faisais des films ? Milena avait le don de me stabiliser. Pourtant, je m’arrangeais pour qu’elle ne le remarque pas. C’était un des avantages que j’avais acquis à la cours. Dissimuler mes émotions derrière un masque impassible. Nous nous aventurions sur un chemin complexe sans possibilité de retour en arrière. « Pourquoi ? » Je voulais qu’elle me dise de vive voix pourquoi on ne pouvait pas s’aventurer dans l’inconnu ? Au fond, aucune personne ne comptait autant qu’elle sauf les membres de ma famille.

Je n'en revenais toujours pas. Je lui avais balancé ça sans trop réfléchir (holà clau ) mais c'était ce que je pensais au fond de moi, j'étais honnête. Je savais que c'était impossible, impensable et que ça ne marcherait jamais. Déjà il est prof et mine de rien, je n'ai pas envie de tomber dans le stéréotype de l'élève à fond sur son professeur, non merci. Et puis il est fiancé, même s'il ne l'aime pas ça ne change rien. Sans compter qu'il est riche et noble, je ne suis ni l'un ni l'autre. Bref tout nous sépare et pourtant, je me sens terriblement proche de lui, paradoxal hein ? Ouai j'sais, j'suis super compliquée mais en même temps, la situation ne m'aide pas vraiment non plus il faut dire. Je savais que ce que je venais de lui dire allait fortement le perturber lui et son monde parfait mais le dire m'avait soulagée étrangement, ça m'a enlevée un poids. Je pensais néanmoins que Calvin dévierait sur autre chose ou me demanderait de quoi je voulais parler, j'en étais sûre à 200% mais au lieu de ça, il me posa une tout autre question, tellement perturbante Pourquoi ? Je restais le fixer quelques secondes, n'en croyant pas mes oreilles. Il avait vraiment dit ça ? Ca voulait forcément dire que quelque part il pensait comme moi ? Aurait-il des sentiments à mon égard ? Peut-être. Omg, à l'intérieur je sautais de joie mais je ne montrais rien. Tu sais bien pourquoi Cal, tout est contre nous. J'avis bien dit nous ? Comme si nous étions déjà quelque chose, mon dieu je me faisais peur.

Cette fois, je n’avais pas fui. Je voulais savoir pourquoi on ne pouvait pas. Qu’est-ce qui nous en empêchait ? Après tout, on c’était connu avant tout ça. J’avais du mal à croire à ce qui m’arrivait. Vu la surprise qui se dessinait sur son visage, elle ne s’attendait pas à cette réponse. Milena rajoutait que tout était contre nous. Une fois de plus, elle dramatisait la situation. Ce qui me surprenais le plus c’est qu’elle est employé “nous“ pour nous définir. Je souriais légèrement puis mon visage redevenait sombre. Tout ne pouvait pas être aussi facile. Lorsque cette danse s’arrêterait, elle rejoindrait Dexter et ça je ne pouvais pas le supporter. Pourquoi continué ce soir, alors, qu’elle allait peut être passé la nuit avec lui ? La colère s’emparait à nouveau de moi. Ce n’était pas seulement de la colère, mais plus de la jalousie. Maintenant, je le comprenais et ça me bouffais de l’intérieur. Je n’avais jamais connu ça ou il y a bien longtemps. Mettre un nom sur cette rage avait le don de m’effrayé. Peut être qu’elle avait raison. Peut être qu’on ne pouvait pas, que je n’étais pas prêt. Son parfum venait chatouiller mon odorat. Je m’étais rapproché d’elle pour qu’elle ne me voie pas fermé les yeux pour profiter de ce moment. « Tout peut être simple tu n’as qu’à me le demander. » Ce n’était pas tout à fait vrai. L’élément gênant était mes fiançailles. Pourtant, je me sentais prêt à faire n’importe quoi pour elle. Maintenant, que tout m’apparaissait clairement, mais je savais que ce moment ne durerait qu’un instant. La fin du slow approchait. J’étais contrarié et j’avais l’impression de m’être mis à nu. C’était trop d’un coup et Milena qui me repoussait une fois de plus. Elle ne pouvait pas me laisser avec cette révélation, mais c’est ce qu’elle me faisait comprendre. J’arrêtais de danser, plongeais mes yeux dans ses yeux une dernière fois. Ce que je m’apprêtais à faire n’allait sans doute pas arranger les choses, mais le moment était passé et la jalousie revenait au galop. Milena me refusait et je savais pertinemment que ce soir elle allait passer la nuit avec Dexter. Enfin, sans doute. Je reculais lentement tout en lâchant sa main, puis, je passais à côté d’elle. A nouveau, je me fondais dans la foule sans me retourner en arrière. J’avais été trop loin.

Ce que je venais de lui dire, était totalement vrai. Nous ne pouvions pas et tout semblant contre nous. Il est professeur je vous rappelle quand même et sortir avec son supérieur c'est vraiment vraiment mal vu. En plus de ça, sa famille veut le marier à une fille de l'aristocratie qui a un héritage, je veux dire je suis loin, très loin d'être ça. Je ne suis pas pauvre hein mais je ne suis pas riche non plus. Déjà ça, ça ne collerait pas entre nous. Et puis il faut pas oublier Skylar, la eliot là que je ne peux pas voir en peinture. Nous décidément je faisais la liste dans ma tête encore et encore et nous ne pourrions jamais passer au dessus de tout ça, de toutes ces différences, de tous ses "obstacles". Je savais déjà qu'une fois ce moment terminé, il retournerait voir sa cavalière, la prof Caitlyn, que je n'aimais vraiment pas non plus ou bien irait-il voir sa fiancée. En fait je me rends compte que je déteste toutes les filles qui l'approchent de près ou de loin parce que je sais qu'au fond, il a une certaine réputation de tombeur. Je savais bien que certaines étudiantes étaient passées par son bureau et pas pour réviser du russe si vous voyez ce que je veux dire. Du moins j'avais des soupçons sur certaines. Mais il fallait que je me rende à l'évidence, j'étais jalouse de Skylar, de Caitlyn et ça me rendait malade. Je détestais perdre le contrôle comme ça, ça n'était pas dans mes habitudes loin de là. Je n'arrêtais pas de dire "nous" pour qualifier notre lien. J'avais l'impression de me faire déjà des films et ça n'était pas mon genre d'habitude. Il se rapprocha -encore- de moi, il me fait vraiment perdre la tête. Tout peut être simple tu n’as qu’à me le demander. Je restais le regarder sans vraiment comprendre ce qu'il voulait dire par là. Si je lui dis que je l'aime, il fera quoi ? Il plaquera son job ? Il dira merde à son héritage ? Non, je ne peux pas lui demander, je serais qui si je le faisais hein ? Je ne savais pas quoi lui dire alors je préférais me taire, si je ne disais rien il prendra ça pour un refus et ça serait mieux pour tout le monde. Je ne veux pas être égoïste en lui disant de tout plaquer pour moi. Je préférais le laisser partir à la fin de la danse. Je voyais bien à sa tête qu'il était déçu, qu'il souhaitait que je lui réponde quelque chose mais non, je ne pouvais pas, du moins, pas en sachant qu'il était fiancé même si c'était à une cruche et qu'il ne l'aimait pas. J'irais me consoler avec Dexter, je savais au moins qu'avec lui c'était simple et sans prise de tête. Parce que là notre danse m'avait donnée un de ces mal de crâne. Je le laissais partir avant de moi aussi quitter la piste de danse.