first date ? (- Jude )

La partie de bowling terminée, tu te diriges avec Jude vers le coin restau’ , vous vous installez dans un endroit tranquille. Tu prends place à une table et tu t’installes sur la chaise en face de Jude tandis que le serveur vous sert des verres d’eau. A son tour d’être honnête, tu portes toute ton attention sur Jude, craignant un peu ce qu’il pourrait dire. Il a envie de te revoir et tu affiches un léger sourire parce que c’est tout à fait réciproque. Écoutant attentivement Jude, ton sourire s’efface au fil de ses paroles. Tu as oublié à quel point la vie est cruelle et pas qu’avec toi. Jude est atteint d’une leucémie et pourrait disparaître du jour au lendemain, t’essaies de digérer l’information. Vous parlez tous les jours et c’est vrai que de savoir qu’il pourrait succomber à sa maladie, te fait un peu chier. « Ça craint… » Ce sont les deux seuls mots qui sortent de ta bouche. Tu es un peu surprise sur le moment  « J’suis désolée… Ça a du être les montagnes russes avec cette saloperie… Je suis rassurée que tu aies eu un nouveau traitement même s’il est expérimental, j’espère que les résultats continueront d’être bons, que tu t’en sortiras et puis je n’ai aucun doute quant au fait que tu sois un battant. » Dis - tu en lui adressant un sourire qui se veut rassurant.  «  Je ne vais aller nulle part et toi non plus… Et si un jour t’as besoin d’une épaule sur laquelle te reposer, ça s’voit pas comme ça mais les miennes sont hyper solides. »  Et tu as peur qu’il ne pense le contraire parce que tu es plus jeune que lui. « Je vais t’avouer un truc, j’suis pas aussi douillette qu’Ashley… Quand j’étais gosse je m’occupais de ma mère, c’était genre un zombie sous n’importe quelle drogue. Je m’occupais d’elle et de mon frère et mon père je l’ai pas trop connu. On avait pas trop d’argent alors j’ai toujours fait des petits boulot ou trouver des moyens de ramener un billet ou deux. Ma mère  est morte d’une overdose quand j’avais douze ans, alors après ça on a été placé chez mon père - ici à Boston. Je bosse dans son magasin en parallèle de mes études...» Tu soupires légèrement et tu reprends :  «  Je ne te dis pas ça pour que tu aies pitié de moi, juste pour que tu saches qu’une charge de plus ça ne me tuera pas et que je sais gérer alors, si jamais tu rechutes ou que tu as besoin de soutien, tu peux t’appuyer sur moi, ok ? .»
@Jude Montgomery  

Ma maladie fait partie de moi et de mon histoire et c'est impossible que je ne lui en parle pas. Bien sûr, je traine d'autres casseroles, mais j'ai tendance à croire que elle-ci est celle qui a encore le plus d'impact sur ma vie. Il n'y a qu'à voir la tonne de médicaments que je prends tous les jours pour se rendre compte que je ne suis pas un gars en bonne santé. Je lui dis ça pour lui laisser le choix. Le choix de ne pas aller plus loin après cette soirée, parce que j'ai bien conscience que ça peut faire peur et que c'est autant un poids pour moi que pour les gens qui m'aiment. Je lui rends son sourire à ses premières paroles et j'hoche la tête : oui, ça a été des putains de montagnes russes et oui, je suis un battant. Mais près de trente ans à se battre, c'est long et à un moment, je risque d'être fatigué par la bataille. Je l'écoute me parler de sa mère et ça me pince le coeur, parce que je ne connais que trop bien les effets dévastateurs de la drogue. Automatiquement, ma main vient trouver la sienne sur la table et je lui réponds, "J'suis désolé pour ta mère.. j'ai eu des problèmes avec la drogue dans ma vingtaine et je comprends" Je comprends sa mère, je comprends aussi le poids que ça a dû être pour Erika. Je comprends, dans tous les sens du terme. "Merci", que je lui souffle avant de retirer ma main en me redressant alors que le serveur vient demander si on a fait un choix. Je lui explique qu'on a même pas encore regardé le menu et je regarde Erika, "Ça te dit qu'on aille ailleurs ?" C'est inattendu, mais j'ai pas envie de rester enfermé ici. "Y'a des petits trucs sympa tout près des plages au Sud de Boston. On peut se prendre un truc à emporter et manger sur la plage ?" Ça sera probablement mieux pour continuer à discuter au calme. Ici c'est bruyant, c'est pas forcément le mieux je trouve.

@Erika Cesarini

Ça te fait quelque chose de savoir que Jude a souffert presque toute sa vie de cette maladie. Tu n’aurais jamais cru qu’il puisse porter un tel fardeau sur ses épaules. Ce qu’il peut lui arriver par la suite est imprévisible et ça pourrait aussi te briser le cœur ou compliquer les choses mais ça ne te fait pas peur. Tu ne comptes pas l’abandonner pour ça et puis tout le monde a ses casseroles, toi la première. Tu préfères être un soutien pour lui plutôt qu’une déception. Sa main se pose sur la tienne et tu fronces légèrement les sourcils lorsqu’il avoue avoir déjà eu des problèmes avec la drogue. Toi qui l’imaginait avoir une vie parfaite. Tu n’as pas le temps de lui poser ta question qu’il te remercie et te propose d’aller ailleurs. La plage est sans aucun doute ton endroit préféré et ce sera beaucoup plus tranquille qu’ici : « Hm, tu me proposes un pique nique sur la plage ? C’est tout ce que j’aime.  » Dis -tu en te levant : « On aura le choix quant à ce qu’on pourra manger, alors je te suis.  » Tu le laisses passer devant toi et vous quittez tous les deux la salle de jeux.

L'atmosphère est beaucoup plus apaisante que le brouhaha de la salle de jeux lorsque vous arrivez à quelques pas de la plage. « Tu sais, j’ai emménagé par ici avec une amie y’a pas très longtemps.  La vue qu’on a de la plage sur le toit y est incroyable. Si tu veux, on pourra aller prendre un verre chez moi après et j'te montrerai ça. » Lui proposes -tu tout en lui souriant.



@Jude Montgomery  

Les gens qui me rencontrent aujourd'hui sont loin d'imaginer à quel point je reviens de loin. On me voit, pédiatre, directeur de ma propre clinique, ayant étudié à Harvard comme étant un petit fils de bourges qui a probablement suivi les pas de papa ou maman. Pas du tout. Mon père est décédé quand j'avais dix ans, ma mère a enchainé les boulots pour pouvoir me nourrir et payer mes traitements. La maladie, la mort, ça a niqué toute mon adolescence et ma vie de jeune adulte. Je souffrais de dépression sévère, j'ai voulu me sentir vivant au travers des drogues dures et quand ma mère est décédée à son tour, ça a été la chute libre. C'est pour ça que j'étais étonné quand Erika m'a trouvé solaire. C'est vraiment pas comme ça que je décrirais ma personnalité ou ma vie, mais le fait qu'elle ait vu autre chose en moi que ce gamin paumé qui est passé par beaucoup d'obstacles pour avoir la vie qu'il a aujourd'hui m'a fait quelque chose. J'embarque donc la jeune femme dans ma voiture pour nous amener au Sud de Boston. On passe quelque part pour prendre de quoi manger sur la plage et une fois installés sur le sable, je ne regrette pas ce choix. Il fait nuit, mais le bruit des vagues et l'odeur de l'océan ont ce pouvoir tellement apaisant. J'arque un sourcil quand elle me dit qu'elle vit dans le coin et je ris, "Tu es en train de me dire qu'on s'est emmerdés à se laisser des colis dans le centre alors qu'on vit dans le même quartier ?", que je demande en picorant les frittes dans ma petite boite en carton qui contient mon diner. "Je vis par ici aussi." Je montre du doigt pleins de maisons au bord de la plage un peu plus loin. "J'ai acheté une maison il y a un an et demi, elle tombait un peu en ruines et j'ai passé six mois à la retaper à neuf" Je continue de manger en regardant l'océan. "On peut aller chez toi si tu veux. La vue en hauteur doit valoir le coup" Surtout qu'ici, loin du centre ville, les lumières ne cachent pas les étoiles dans le ciel au dessus de nous. Je ne regrette tellement pas d'avoir quitté le centre pour venir vivre ici. Encore un point commun entre Erika et moi, on dirait.

@Erika Cesarini

Plus petite, lorsque tu venais d’arriver à Boston, tu te réconfortais en te disant qu’au moins il y’avait une plage parce qu’emménager avec un père qui était presque  inconnu pour toi a été difficile quitter la ville natale aussi. Tu en veux toujours à ta mère d’avoir clamsé et de vous avoir abandonné ton frère et toi mais tu sais bien que tu ne referas pas le passé. Tu viens souvent sur cette plage quand tu te sens au bord de l’explosion, un peu de musique, un peu de weed  et des cochonneries à portée de main et tu oublies tout en observant les vagues s’échouer sur le sable. Tu as ce même sentiment d’apaisement lorsque tu parles avec Jude ou que tu es avec lui alors, le fait qu’il t’emmène dans cet endroit est une belle coïncidence. Assise sur le sable, tu prends le petit sachet de ketchup pour le vider dans ton burger. Tu pouffes de rire en écoutant Jude : « Pour ma défense quand je t’ai envoyé les premiers colis, je vivais encore chez mon père. J’étais dans le centre mais fallait bien que j’trouve un moyen pour pas que tu me démasques … Même si parfois, j'avoue que j’étais tentée de venir te rendre visite à la clinique, juste pour voir à quoi tu ressemblais en vrai… » Avoues -tu avant de prendre une bouchée de ton burger. Tu mâches doucement puis tu reprends : « Mais je l’ai pas fait, parce que j’suis pas une psychopathe.. » C’est peut-être bon de le rassurer.  Prenant ton gobelet, tu écoutes de nouveau Jude. Cela a été difficile pour toi d’avoir un appart à un bon prix dans les environs alors tu n’imagines pas le prix d’une maison :  « Wow six mois ? Tu l’as retapé tout seul ? T’as une photo ?  » Demandes - tu curieusement   « Oui, tu verras tu ne seras pas déçu. Je ne pensais pas pouvoir vivre dans les environs parce que c’est quand même super cher par ici mais on a eu de la chance, on a fait une bonne affaire.. » Une bonne affaire, c'est ce que tu te dis quand tu n'arrives à trouver le sommeil à cause de l'histoire macabre qui se cache derrière un prix aussi avantageux.
@Jude Montgomery  

Le fait qu'elle ait emménagé dans le coin me fait sourire, parce que ça veut dire qu'elle apprécie ce petit coin de paradis autant que moi. J'adore la plage, j'adore l'odeur de l'océan, le bruit des vagues et la sensation du sable chaud sous mes pieds. Alors c'est sûr qu'à Boston, la plage ne fait pas autant rêver qu'en Floride ou en Californie, mais après avoir bossé toute la journée enfermé dans ma clinique, j'aime bien venir me balader ici pour prendre l'air. "Tu aurais tellement pu faire ça", que je dis en référence à son envie de passer à la clinique. "Je savais pas à quoi tu ressemblais vraiment donc ça serait passé crème" Je ne pense pas que ça fait psychopathe ; elle était curieuse et je le comprends. "J'espère que t'es pas trop déçue", que je lui lance en souriant en coin alors qu'on continue à manger. Je m'essuie les doigts en hochant la tête, "Ouais, je bossais dessus quand j'avais pas les enfants le soir après le boulot ou le week-end. Attends" Je l'écoute parler pendant que je sors mon téléphone pour chercher les photos, "Tu peux trouver des bons deals ouais et quand t'es en coloc ça coupe les frais en deux, ça aide pas mal quand même" Je lui montre mon téléphone avec les photos; la maison qui tombait en lambeaux quand je l'ai acheté et je résultat maintenant. Je la regarde admirer les photos et je lui dis, "J'ai envie de t'embrasser. Tu penses que c'est faisable ?" Je ris doucement et je secoue la tête, me rendant compte que c'est con d'avoir balancé ça comme ça. "Désolé c'est sorti de nulle part" La vérité c'est que j'en ai envie depuis un moment. Avant même que je ne vois à quoi elle ressemble.

@Erika Cesarini

hj : les photos

Spoiler:

Jude a raison, tu aurais très bien pu lui rendre visite à la clinique, au pire, il ne connaissait pas encore ta réelle identité cependant tu aurais eu l’impression de te jouer de lui et la relation que vous avez tissé  au travers de vos multiples textos échangés était importante pour toi. Tu as eu de la chance qu’il ne réagisse pas mal. « C’est vrai mais j’avais peur que tu penses que je me fiches de toi. » Et tu te souciais tellement de lui que tu as tenu à lui dire la vérité en face. Tu ris légèrement lorsqu’il te demande si tu n’es pas trop déçue. Tu secoues la tête : « Hm, j’suis juste un peu déçue que tu sois pas fait de chocolat mais j’pense que je vais survivre à cette déception. » Tu hausses les épaules, la moue amusée. - Il est canon, il a une voix super sexy - c’est ce que tu ne cesses de répéter à tes amies et même en le voyant en chair et en os, tu le penses toujours. Tu reposes ton burger et tu essuies tes mains avec ta serviette tout en te penchant pour jeter un œil aux photos sur l’écran de son portable . T’en as des étoiles dans les yeux tant la maison est belle  : « Oh wow, Tu as donné un super relooking à la maison. T’as des doigts de fées mais ça a dû être crevant. Cela dit, la déco est sublime.  » Ses enfants ont vraiment de la chance. T’aurais aimé que ton père soit aussi investi, au lieu de ça il vous laissait vivre dans un taudis. La question de Jude te sort de tes pensées et t’arrache un doux sourire.  Tes yeux ne quittant pas les siens,


@Jude Montgomery  

J'aime le fait qu'elle n'ait pas voulu venir vérifier à quoi je ressemblais à la clinique, même si je ne l'aurais pas capté. Parce que ça montre sa sincérité et le fait qu'elle s'est vraiment retrouvée piéger dans son mensonge. Ça me rassure, parce que je crois que ça m'aurait fait un petit coup qu'elle se soit foutu de moi. C'est con, mais quand on commence à parler quotidiennement à une personne comme on l'a fait ces deux dernières semaines, on s'attache inévitablement. Je ris à sa remarque sur le fait que je ne sois pas en chocolat et je souris quand elle complimente ma maison. C'est vrai que j'y ai mis du coeur mais ça a été un gros projet qui m'a occupé l'esprit pendant un bon moment. La déco, je peux remercier Alexis de m'avoir aidé parce que je ne suis pas aussi doué ou raffiné. "Merci, c'est gentil" Je voulais surtout que mes enfants aient le meilleur environnement pour grandir. Une belle maison, la plage à côté.. et comme Leandra vit dans le même quartier, quand ils passent de chez elle à chez moi toutes les semaines, ça ne les déstabilisent pas trop. Je me sens un peu con de lui demander si je peux l'embrasser, parce que c'est sorti de tellement nulle part mais visiblement, ça ne la choque pas plus que ça.


@Erika Cesarini

Ce date prend une tournure que tu apprécies beaucoup et à laquelle tu ne t’attendais pas vraiment. Comme une flamme qu’il a ravivée en toi, tu ne tiens plus en place. Ses paumes sur tes fesses, ton corps se mouvant légèrement contre le sien alors qu’il retrace ta mâchoire à cou de baisers brûlants pour s’échouer ensuite dans ton cou. Tu penches la tête sur le côté tandis qu’un long frisson parcourt ta colonne vertébrale. Tu te mords la lèvre inférieure en écoutant Jude : « Moins de trois minutes, si on se dépêche. » Sourire en coin, ta main placée sur sa nuque tire doucement sur ses cheveux afin de lui redresser la tête et tu voles deux baisers furtifs sur ses lèvres avant de te lever et de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Tu te penches, rangeant ce qu’il reste de votre dîner dans le sac que tu vas jeter dans une poubelle à côté puis tu retournes vers Jude  « place au dessert.  » que tu pouffes en entrelaçant tes doigts avec les siens.
@Jude Montgomery  

Je n'aurais pas cru que nous serions là, sur la plage, à s'embrasser comme deux adolescents qui essaient de contrôler leurs ardeurs alors qu'elle frémit sous mes baisers. Je lui fais comprendre que je ne vis vraiment pas loin et cette information semble lui faire plaisir, ce qui me confirme que nous voulons tous les deux la même chose. Je ris à sa remarque et je tente de prolonger chacun des baisers qu'elle pose sur mes lèvres avant de se lever et ramasser nos déchets. Je prends sa main, me lève et j'hoche la tête. "Le dessert, ouais. La meilleure partie", que je dis en riant. Ma main toujours dans la sienne, je tire un peu dessus pour marcher plus vite. "Et le dessert va fondre si on se dépêche pas" Nouveau rire, j'accélère encore le pas, jusqu'à ce que nous arrivions chez moi. Je lâche sa main pour attraper les clefs dans ma poche et je déverrouille la porte, la poussant en me penchant en avant pour t'inviter en entrée, "Si madame veut bien se donner la peine" J'entre à mon tour, ferme la porte derrière nous et j'enlève mon manteau que je dépose sur un des crochets de l'entrée. Je reprends sa main, la tire vers moi alors que mon autre main glisse dans le bas de son dos et que mes lèvres retrouvent les siennes à nouveau. Un baiser un peu plus doux, plus langoureux que ceux que nous venons d'échanger sur la plage avant de murmurer contre ses lèvres, "Tu veux.. boire un truc, ou que je te fasse visiter..?" Même si à l'heure actuelle il y a un endroit en particulier que je te ferai bien visiter, mais je ne veux rien assumer ou qu'elle se sente obligée de quoi que ce soit. J'ai pas envie qu'elle se sente mal à l'aise avec moi, au contraire.

@Erika Cesarini