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ses mots résonnent, comblent graduellement le trou béant qui s’était creusé dans ta poitrine à l’idée de la perdre. ta meilleure amie. je reste à tes côtés. si l’état de paralysie ne t’avait pas gagné émotionnellement et physiquement, des larmes auraient pu teinter tes joues. larmes de soulagement, apaisé par ses promesses, son toucher, la flamme de l’amitié qui renaissait de ses cendres, éteinte par la vaine tentative de bravoure que t’avais fait preuve au nouvel an. t’acquiesces au bout de quelques secondes de silence face à sa promesse, profitant de sa proximité qui t’avait tant manqué. ton coeur qui battait à la chamade, témoignage de ces putain de sentiments que tu lui portais malgré tes craintes hurlantes. c’était à la fois merveilleux et douloureux. à l’instar du baiser qu’elle te dépose sur la joue après t’avoir ébouriffé les cheveux. actions des plus anodins entre vous deux mais dès l’instant où ses lèvres avaient frôlé ton épiderme, ton coeur avait encore loupé un battement. chose que tu cachais derrière tes lippes qui se tordent en un léger sourire, presque timide. l’idée de couper court à tout contact te traverse brièvement l’esprit avant que tu ne te rejoues les dernières semaines et le manque gagna largement sur la souffrance. tant pis pour fois eren, c’était ta faute si t’étais un tantinet trop lâche pour avancer, tu n’as plus l’choix que de souffrir maintenant. si tu voulais la garder auprès de toi. « ma crinière est parfaite comme elle est, c’est toi qui passe ton temps à la mettre en désordre. » mine faussement boudeuse, voix faiblarde mais qui reprend un peu de sa vivacité, quand tu repasses ta main dans tes cheveux, après elle. « un film ça m’va si on regarde lilo et stitch.. » les pupilles presque implorantes, les épaules qui se haussent, l’âme d’enfant qui reprenait le dessus dans ces moments où le réconfort était nécessaire. la nourriture était tout aussi réconfortante habituellement mais t’avais un peu trop l’estomac noué pour avaler quoi que ce soit. « allez, viens, si on s’attarde trop, on pourra pas faire les deux films à la suite ! » pas en arrière, tu t’éloignes de son emprise, fractionné de tout part à l’intérieur mais les idées plus ensoleillées qu’avant ta venue. tu l’observes quelques secondes, t’imprégnant une nouvelle fois de son existence le sourire presque béat. putain que tu vas souffrir eren à ses côtés mais tu l’as cherché, n’est-ce pas ? assume les conséquences de tes actes.
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