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we need to talk [wittchesi]

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we need to talkl'attente qui devient insoutenable. insupportable pour ce myocarde déboussolé. les cents pas à travers toutes les pièces de ton appartement. il va arriver d'une minute à l'autre. récupérer son dossier. ou un carnet. peu importe. t'allais te retrouver dans la même pièce que lui. depuis que tes lèvres ont scellé les siennes. ça t'obsède. ça t'angoisse. la main qui actionne la poignée de la porte. et le regard qui s'égare dans ses prunelles. incapable de décocher un mot. un simple sourire et tu le laisses entrer. ressaisis toi toni.

@Eren Wittgenstein & @Toni Lucchesi
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inspire, expire, inspire. impossible d’avoir le calme intérieur, pensées brouillées par le vacarme de ton cœur qui battait à la chamade. t’entendais que ça, devant sa porte. et l’hésitation de rebrousser le chemin te traversa brièvement l’esprit. non non, sois courageux eren, frappe à cette putain de porte. inspire, expire. toc, toc. elle t’ouvrit, assez vite. fit face à ton expression troublée que t’essayais de cacher - en vain. les mains moites, la respiration saccadée, le regard qui vacille partout sauf sur elle, tu la salues d’un geste de main et la suit dans son appartement. « hm, merci d’avoir retrouvé mon carnet. » banal mais c’était la raison de ta venue, n’est-ce pas ?
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les opales fuyantes, le visage qui se détourne sans cesse. dès que t'essayes d'attraper son regard pour l'emprisonner dans le tien. il se dérobe. brisant au passage un pan de ton myocarde. l'instant te parait être une éternité; alors qu'il vient à peine d'arriver. —  faut croire qu'il avait envie de rester ici, il était bien caché t'hausses les épaules, léger sourire qui tend à naître. venant t'asseoir sur ton lit, le dos accolé au mur. — je me suis dit que sans ça, tu serais dans la merde... fin j'aurais pu te le faire parvenir si jamais tu voulais pas venir... ici
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pas les retrouvailles dont t'avais imaginé suite à.. l'événement du nouvel an mais l'excuse te paraissait assez justifiée pour se retrouver, la retrouver. la peur t'avait évincé dans ton coin, cette angoisse appréhendée de la perdre qui te poursuit depuis des années, tout était devenu réel et t'ignorais la procédure à suivre. elle-même n'avait pas donné suite, ce qui avait accentué ta panique. peut-être que le regret l'avait rongée ? peut-être qu'elle t'écartait subtilement ? rien que cette idée te rendait nauséeux et rien, absolument rien dans ce tête-à-tête n'apaisait ton haut le cœur. son regard t'évitait - vos regards s'évitaient. « ouais.. » t'avais pas l'esprit à la plaisanterie, mais forçais tes lippes à s'étirer. « c'est surtout pour toi.. j'veux pas t'imposer ma présence ou quoi.. t'as peut-être mieux à faire ou quelqu'un de mieux à voir.. » retour dans le pathétique, tu sentais tes organes tomber, se fracasser.

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amitié qui semblait inébranlable semblait se fissurer à mesure que les jours s'écoulaient. si facilement friable. éloignement pénible à supporter. le voir sans pouvoir le toucher. demeurer à ses côtés tout en sachant qu'il ne pouvait être avec toi. un calvaire que ton coeur n'était pas en mesure d'endurer. ni même de comprendre. situation qui t'échappait complètement. ayant cette désagréable impression que plus rien ne serait comme avant. depuis cet échange au nouvel an. depuis que t'avais goûté à ce fruit défendu. images ressassées. ne cessaient de revenir brusquement dès lors que tu tentais vainement de penser à autre chose. ou à quelqu'un d'autre. ton corps appelle le sien. criant de t'en rapprocher. et pourtant, bornée, tu restais scotchée à ton mur. espace de protection qui te semblait être ton unique moyen de garantir ton myocarde intact. — hm non pas vraiment. ça me fait plaisir de te voir. ça l'a toujours été. ça ne change pas tu sais... avais-tu envoyé les mauvais signes ? n'avais-tu pas montré à quel point ce baiser t'avait affecté ? à quel point il t'avait bouleversé ? ton myocarde s'est accroché au sien. profondément. et ça ne semblait pas l'atteindre. tes regards. tes sourires. sourd à chaque appel silencieux lancé à son encontre. aveugle à ces gestes manifestés. — tu comptes rester loin de moi encore longtemps ? question spontanée survenue, braquant ton regard désemparé vers lui.
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le scénario qui se déroulait pouvait sortir tout droit de l'un de tes mauvais songes tant il correspondait à ta plus grande hantise. l'après. l'après dont t'avais redouté, l'après inimaginable tant il te pinçait le cœur de l'imaginer si près et en même temps si loin de toi. l'après chaotique qui réunissait tous les points noirs d'avoir goûté au fruit interdit. adam devait se sentir aussi stupide que toi après que les punitions leur sont tombées dessus avec sa eve. les mots sortaient avec difficulté, tu balbutiais, te sentais presque tel un inconnu dans ces lieux que tu connaissais comme ta poche. même sa réponse qui se voulait peut-être rassurante quant à ta présence ne t'apaisait pas comme ça le devrait parce qu'elle restait encore dans les banalités que deux amis se balançaient. « ça me fait aussi plaisir de te voir.. » tu répètes alors bêtement, avec ce fin sourire qui ne s'accordait toujours pas avec tes pupilles maussades, tristes. et tu t'apprêtais à partir, à mettre fin à cette affliction, pour le bien de tous les deux lorsqu'elle casse brutalement les œufs sur lesquels vous marchiez. pris au dépourvu, les yeux ronds sortent presque de leur globe.  « quoi- je- c'est toi qui reste loin de moi ! » t'en étais presque outré de l'accusation, dis donc. « enfin, je veux dire.. si je reste loin, c'est pour toi ! »

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we need to talkelle avait fini par prendre les devants. comme à son habitude. le confronter face à cette situation qui les paralysait tous les deux. qui martelaient leurs myocardes sans répit. qui faisaient saigner leurs coeur intérieurement. sans qu'aucun des deux ne puisse réellement s'exprimer sur ces questionnements. sur ces hésitations. elle aussi, elle songeait à leur avenir. à cette amitié qui fléchissait. fallait lui rentrer dedans. le secouer. forcer ses rétines à la regarder, elle. elle qui l'appelait de toutes ses forces. en vain. plantant un regard aussi scandalisé que le sien. il inversait les rôles. — hein ? moi ? bah non ? je ne m'éloigne pas. pourquoi je le ferai ? j'veux pas être loin de toi. bien au contraire, je suis plus heureuse quand t'es là, avec moi que quand je suis toute seule. elle s'était délogée de cette place réconfortante et rassurante pour venir se mettre à sa hauteur. lui prouvant une nouvelle fois qu'être loin de sa personne était éreintant. invivable. — comment ça pour moi ? je t'ai pas demandé de le faire ni d'être distant ? si ? elle avait peut-être lancé de mauvais signes. un regard mal interprêté ? la communication semblait compromise. y'a ce besoin urgent de rétablir la vérité. pour éviter d'aller droit dans un mur. et surtout d'arriver à ce point de non retour.

@Eren Wittgenstein & @Toni Lucchesi
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revirement de situation. l'ambiance lourd, devenu presque pénible à supporter pour toi virait à quatre vingt dix degrés par la force de toni. t'en étais visiblement pris au dépourvu au vue de tes yeux ronds et le bégaiement qui s'invitaient dans la conversation. puis partagé entre l'indignation des accusations et le soulagement que les non-dits se brisaient - enfin. ou presque. l'cœur battait à la chamade à l'entente de sa défense, tu fronçais des sourcils. la communication s'était visiblement perdu en cours de route dans vos péripéties, dans vos tentatives vaines de préserver l'autre. je suis plus heureuse quand t'es là. et tes billes maussades reprenaient un peu de leur vie, osant enfin lever ton regard vers elle, sur elle. non, elle ne t'avait pas demandé d'être distant mais le silence était une requête implicite synonyme, non ? « je- j'sais pas ? »  les sourcils qui se froncent encore au plus possible. « je sais pas, on se parle moins depuis.. ça et t'en as jamais reparlé de ce.. baiser du coup je l'ai pas fait non plus parce que peut-être que tu regrettais ou- ou que t'étais- je sais pas ! » la frustration venait faire son nid, et malgré toi, le ton montait. énervé contre toi et toi uniquement.  « je sais pas.. ce qu'on est censé faire ok ? j'ai pas envie de te perdre toni.. si ça tourne mal, si on merde, j'ai pas envie de te perdre.. on parle pas, on marche sur des œufs parce qu'on sait pas- parce que je ne sais pas ce que tu ressens et- et.. j'ai peur de te perdre. j'ai déjà perdu belly, je ne peux pas te perdre. » est-ce que t'avais assez mentionné la peur de la perdre dans ton discours sans queue ni tête, libéré dans un seul souffle de panique ?

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we need to talkses rétines hésitantes qui finissent par enfin entrer en contact avec les siennes. contact qui se perdait à mesure qu'ils prenaient des chemins opposés. crainte qui se confirmait, il était en train de lui échapper. similaire à de la fumée qu'elle tentait de contenir entre ses doigts. le baiser en cause qui faisait basculer leur destin. qui venait chambouler leur quotidien. muselait leurs lippes pour venir à ne plus réussir à communiquer. — moi je continue de te parler normalement tu sais. c'est toi qui prend tes distances. je regrette rien. et s'il fallait recommencer je le referai sans hésiter. mais toi ça te paralyse non ? t'ose plus me regarder après ça. tu préfères l'oublier c'est ça ? elle maintient son sérieux dans ce regard qu'elle pose sur lui. osant se tenir debout près de lui. sa main qui saisit la sienne pour le ranimer. l'extirper de cette noirceur qui s'amoncelle dans son esprit. lui faire comprendre que rien n'avait changé pour elle. qu'il restait le plus important à ses yeux. le gardien de son coeur. et l'objet principal de ses pensées. —  tu me perdras pas... si on doit tout oublier pour rester ensemble alors on oubliera. il est hors de question qu'on ressente ce qu'on a ressenti avec belly... plus jamais... son front qui vient se lier au sien. exerçant une force supplémentaire contre sa main. douleur ravivée à l'énonciation du souvenir de celle partie trop tôt. rappelant à toni le prix à payer si tout venait à disparaitre. leur amitié. leur complicité. le risque n'était pas permis.

@Eren Wittgenstein & @Toni Lucchesi
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paralysé. c'était le mot. l'esprit dans l'boxon, l'cœur et l'estomac lourd. t'étais un putain paralysé face à la situation, incapable de faire taire ces voix qui se bataillaient sans cesse entre ce que tu voudrais et ce qu'il faudrait. l'envie et la raison. incapable de panser la douleur qui émanait de chaque partie, incapable de trouver les bons mots pour recoller ce que le baiser avait brisé. l'ironie ultime quand t'avais patienté tant d'années à rêver de cette nouvelle étape dans votre relation. t'avais juste oublié d'imaginer l'après, tes émotions, tes frayeurs, le trou béant qui s'était creusé entre vous. « j'ai pas envie d'oublier.. » mais. mais, t'étais un peureux. un putain de froussard paniqué à l'idée de l'éventuel échec quand aucun rouage n'avait encore été enclenché. belly. la coupable de tes maux. celle qui t'avait abandonné, qui vous avait abandonné sans crier gare, vous laissant dans une douleur sans nom que tu refusais égoïstement de ressentir à nouveau. et sa main qui se saisit de la tienne te confirma ce que t'avais essayé d'affirmer : elle seule pouvait t'apporter la chaleur, la flamme qui éliminait à petit feu le désarroi dont t'étais épris. rien qu'un simple de ses touchers. « promets moi qu'on ne se perdra pas. » c'était à ton tour de quémander des promesses qu'elle te scandait souvent. et tu ressentais pour une fois le besoin d'être rassuré. son front contre le tien, vos souffles qui s'entremêlaient, tu fermais les yeux, savourant le rythme de ton pouls qui se calmait en sa proximité. et bordel que t'avais envie de les lui dire ces trois petits mots, mais maintenant, ils prendraient une toute autre signification que t'étais plus prêt à assumer. lâche.  « tu me manques. » trois autres mots aussi véridiques mais beaucoup moins douloureux.

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