something about tonight (mascar)

tw ✧ aucun.

Lui, il t'électrise de curiosité. Il te soumet à une attention particulière, à une empathie rare. Lui, il te rappelle qui tu as pu être, incompris et perdu, se découvrant malgré lui. Lui, il a cette souffrance qui t'appelle, si familière. Lui, il vient d'agripper la façade douce que tu ne revêts que peu et pour cela, tu l'applaudis dans ta tête. Sur le chemin jusque chez lui, tu te poses des dizaines de questions, presque inquiet qu'il ne daigne t'ouvrir, qu'il n'ose faire ce paix si libérateur pour lui mais si effrayant pour quiconque dans sa situation. Pourtant, aussi bien l'ange sur mon épaule cherche à le rassurer, le calmer, l'emmener vers sa propre acceptation, mon esprit demeure guidé par le démon de l'autre côté, celui qui désire prendre ce qu'il a à prendre et recommencer jusqu'à ce qu'il en devienne complètement drogué. Partagé entre le paradis et l'enfer, c'est dans cet entre-deux que tu arrives jusque devant chez lui. Max. Tu envoies un message comme pour le prévenir en amont, le temps qu'il se face à l'idée que tu es là, avant de toquer sans violence, aucune. ❝ Allez, Max... ❞ marmonnes-tu dans ta barbe inexistante face à cette porte.

tw ✧ aucun.

Porte qui s'ouvre à t'en faire coucher ton coeur dans sa cage, soulagement de le voir prendre son courage à deux mains. Un nouvel effort de sa part qui te force à ne pas arborer ce sourire satisfait qui te colle si souvent au visage. ❝ Salut ❞ lance-tu en essayant de rester neutre, hésitant entre l'humour et rester toi-même. ❝ Tu me... Laisses rentrer ? ❞ Il est accroché dans le bref espace ouvert de la porte, et cela t'empêche de pouvoir faire quoi que ce soit. Tu en profites pour rire chaleureusement, et ce sourire, ce sourire, tu le vois dans ces yeux que cela ne le laisse pas indifférent. Du moins, c'est ce que tu comprends, peut-être que c'est la question qui le fait écarquiller des yeux de la sorte. Il abdique et te laisse rentrer et, évitant tout contact physique, tu laisses tes yeux traîner un peu partout, avançant pas à pas sans faire de mouvement brusque avant de te retourner, moue des lèvres que tu bouges sur tout ton faciès. ❝ Bon... Tu veux qu'on se pose ou... Je ne sais pas ? ❞ C'est tout de même pesant à t'en faire oublier la confiance naturelle que tu possèdes. Et, au final, tu te mets à sourire de plus en plus tout en te retenant de ricaner. Il faut briser la glace. ❝ Désolé, je suis gêné car c'est malaise pour rien. Je suis là, chez toi, juste toi et moi, je vais pas te bouffer ou te tuer, promis... Sauf si tu le demandes ?! ❞ Tentative d'humour, on ne sait jamais. Tes billes se fixent sur lui, le redécouvrent entièrement, presque innocentes. Tu t'abreuves de sa beauté virile, de l'âge rendant cet homme beaucoup plus attirant que ceux de ton âge. Il n'y a pas à dire, il te fait palpiter.

tw ✧ mention de drogues.

Sourire échangé et instinctivement, tu te sens mieux. D'ordinaire, tu aurais joué toutes les cartes habituelles, celles où tu le charmes, où tu titilles ses points sensibles mais l'inconnu dans lequel il baigne rend le terrain glissant, miné et brumeux. Autant dire que tu te retrouves complètement déstabilisé, obligé d'utiliser une stratégie qui, dans ton quotidien, te met mal à l'aise, celle de la franchise. ❝ Une bière, ouais, je suis chaud. Tu aurais même besoin d'un joint mais je vais peut-être pas t'en proposer, ce serait tendu au bout de la première minute à se parler. ❞ Pointe d'humour qui dissimule une vérité puisque qu'avec ton paquet de cigarettes, tu as toujours un ou deux petits joints roulés. Non sans te surprendre, il te répond, rétorque et sourit dans un affront impossible. Tu as ce sourire qui montre toutes tes dents, te fait baisser le visage d'une gêne incommensurable. Quel salaud, il a pris le contrôle de la situation. ❝ Okay, okay ❞ commences-tu en te retenant de rire, ❝ je m'y attendais pas... J'aime bien, ouais. ❞ Tu redresses à nouveau le faciès, contemplant sa mine ravie et détendue. ❝ De toute manière, pas envie de te tuer, ou alors seulement avec ma beauté. ❞ Et c'est ainsi que le grand Oscar revient. Tu oses un pas en avant, puis deux. ❝ On va chercher cette bière ? ❞ Tu profites de le voir se muer doucement pour le rattraper petit à petit. Il a une énergie virile assez forte, très différente des hommes de son âge que tu as pu fréquenté. Autant dire que tu sens le bagage émotionnel à plein nez comme si tu le reconnaissais - autant dire qu'avec un passé comme le tien, il y a des signes qui ne trompent pas mais comme toujours, cette gêne liée à son orientation peut être la source de ton ressenti. ❝ C'est cool où t'habites, t'es seul, c'est bien ça ? ❞ Autant faire un peu de conversation. Tu ne comptes pas lui sauter dessus et lui faire découvrir l'addiction Oscar.

tw ✧ mention de drogues.

Il semble plus détendu qu'il ne le pensait à t'en faire sourire en coin. À vrai dire, tu souris naturellement mais avec lui, tu les enchaînes de manière presque gênante. Il a cette façon d'être imprévisible tant tu ne sais comment le prendre. L'analyser devient une pratique de tout instant, guettant sa façon de bouger, son ton et les fluctuations dans sa voix, dans les traits de son visage. Il est apeuré comme confiant, et cela, tu ne connais. ❝ Okay, non, t'inquiète, une clope suffira avec la bière. Enfin, sç ia te gêne pas car l'haleine de clope peut dégoûter donc je comprendrais. ❞ Clairement, tu n'as aucune envie de ruiner tes chances maintenant que tu es ici et il est hors de question, pour toi, de repartir bredouille. Tu avances pour réduire ne serait-ce qu'un peu votre distance, maintenant que les premières couches de gênes ont été brisé. Lorsqu'il se retourne pour te tendre la bière, tu la saisis, les orbites entièrement focalisés sur lui, sur son faciès. Tu remarques ses joues qui l'amincissent tout en lui donnant cette rondeur de visage presque adorable. Il a cet aura viril légèrement déstabilisant mais parfaitement enivrant. Il est quelque chose d'autre, à se demander comment il est avec les autres femmes. Il ne se laisse pas débiner, te répondant sans même sourciller - ou presque. Tu sens que tu as presque de la tendresse dans le regard, te retenant tout comportement pouvant le mettre mal et mine de rien, cela te fatigue beaucoup moins que de simplement lui résister. ❝ Du moment que ton appart fait l'taff, hein. Moi, je vis en coloc avec quatre personnes, on a notre chambre chacun, c'est cool, c'est grand mais ça reste une coloc donc t'imagine. ❞ Rien qu'en disant cela, tu te dis qu'un homme de son expérience doit réaliser l'écart d'âge à ce moment précis. Tu es et demeures un gosse sur certains points mais la façon que tu as de gérer la situation démontre une maturité que tu ignorais presque. Que ne ferais-tu pas pour une beauté ne demandait qu'à être cueillie ? Tu prends le briquet qu'il te tend, souris en sentant cette statique quand vos doigts se touchent. Le capuchon de la bière saute dans ta main, et tu en profites pour prendre une gorgée au moment même où il te pose une question. Tu acquiesces de la tête, avalant le liquide bloqué l'espace d'un instant en haut de ta gorge, sortant de ton autre main ton paquet de cigarettes tout en gardant son briquet. Le balcon est petit mais commode, sympathique et parfaitement adéquate. Tu n'hésites pas une seule seconde avant d'allumer ta cibiche, tendant son briquet à nouveau vers lui. Ses doigts tombent, saisissent le briquet, maintiennent le contact. Vos regards se croisent à nouveau, et tu ressens son rythme cardiaque s'accélérer comme le tien. Depuis combien de temps n'as-tu pas laisser un jeu de séduction prendre place en face à face ? Ceci te semble bien difficile tant tu es convaincu que les émotions de désir ressenties ne sont en rien comparables à celles de simplement laisser le corps s'exprimer sans même être préparé. L'impulsivité en chien battu, attaché à sa cage, te laisse perplexe mais tu ne peux nier apprécier sentir la tension monter. Tu tires sur ta cigarette, curieux d'en savoir plus sur l'individu que tu détailles à le déshabiller de tes billes. ❝ Alors... Qu'est-ce que tu aurais à me dire pour me faire mieux te connaître ? Ou surtout, qu'est-ce que je peux te dire, sur moi ou en général, pour que tu sois aussi détendu que si tu avais fumé un joint. Vas-y, je t'écoute. ❞ Cette fois-ci, tu prends un peu tes aises, penché en arrière, yeux se plissant, rictus en coin prêt à s'ouvrir et faire sortir toutes tes dents d'une malice semi perverse.

tw ✧ mention de drogues.

Il y avait pensé, c'est ce qu'il a dit et il ne s'est pas laissé tenté. ❝ Je vois... ❞ rétorques-tu, amusé, séduit et séducteur aussi, ❝ T'avais envie d'être le plus attractif possible pour t'embrasser. ❞ Les mots sont dits et je ne peux plus les ravaler mais je décide de rire, pris dans l'instant, pris dans l'intérêt que tu me suscites. ❝ C'est vraiment cool de ta part mais tu peux fumer autant que tu veux, en vrai, en te voyant, crois-moi que je crois pas que quelque chose pourrait me donner envie de ne pas le faire. ❞ Autant que les choses soient dites, yeux flirtant avec ta peau comme s'ils pouvaient la toucher. L'échange est des plus cordiales, et tu arrives à en apprendre sur lui. Mine de rien, cela t'intrigue plus que tu ne te serais douté. ❝ Tu m'étonnes, je comprends... J'aime bien que ce soit vivant, que ça bouge pas mal comme tu dis, mais parfois j'aime bien être au calme dans ma chambre. Bon, j'aime bien avoir quelqu'un mais pas besoin que ce soit le bordel, tu vois ? ❞ Honnête pensée sortie de ma bouche. La solitude est surement le sentiment que tu déteste le plus. Te ressourcer n'est pas un soucis mais la plupart du temps, tu n'aimes pas que cela s'éternise. Peux-être as-tu peur de rester trop longtemps avec toi-même ? T'aimes-tu réellement de toute part ou ne sais-tu plus ne pas écouter les questionnements de ton coeur quand le silence s'installe autour de toi ? Vous vous dirigez sur le balcon, ton regard dessinant sa silhouette appuyée sur la rambarde, l'envie inexorable de te poser contre lui à ton tour. Il te semble sincère et communicatif, deux choses auxquelles tu n'es pas habitué. Pourquoi cela te plait-il soudainement dans ce cas ? Tu ne trouves pas la réponse à cette question mais à celle de ce bellâtre, tu en trouves toujours une. ❝ Non, rien de ce que tu diras changera mon avis. Si tu es avec quelqu'un, si tu as une double vie, que tu as tué quelqu'un, je m'en fiche royalement. ❞ Peut-être que l'adultère était de trop. ❝ Enfin, ce que je veux dire est que tu n'as pas de compte à rendre avec moi, là, et je ne suis pas là pour juger, hein. Tu as un dilemme, tu me plais, et j'ai envie de t'aider à surmonter ça, quoi qu'il advienne ensuite donc... Non, tu peux tout me dire, je suis curieux et j'aurai toujours envie de toi. ❞ Les mots claquent jusqu'à lui comme des coups données avec des tatanes. Impossible de mentir sur ton ressenti, sur ta vérité, tu es comme tu es, imparfait mais franc, sauf quand il s'agit d'être aussi vulnérable que tu l'es. Mon honnêteté dessus perd toute sa consistance, et je t'admire en partie pour cela. Et cela m'encourage peut-être à engager avec la mienne ne serait-ce qu'un chouia. Il change soudainement de position, s'assoit quasi face à moi, sur un des tabourets quasi collés l'un à l'autre. Vos genoux entre en collision, et ce petit geste faussement innocent de sa part te fait retenir un sourire. Il en est presque attendrissant avec ce regard doux mais il te cloue d'un étrange sentiment avec ces mots. Tu ne sais pas comment te sentir alors tu tires sur ta cigarette en regardant de côté, soufflant devant toi avant de finalement prendre place sur le second tabouret sans arriver à le regarder droit dans les yeux. Ton genou touche le sien sans ménagement, ton pied presque coincé entre les siens alors que tu cherches à bien te placer. Il a son visage prêt, si prêt maintenant qu'il est penché et que tu te retrouves sur tes fesses. Tu lâches un ricanement de gêne, entrecoupé de silence avant d'oser le regarder, tes dents sortis de toute part pour sourire de cet angélique moue. ❝ T'es vraiment surprenant, Max, tu sais ça... ❞ Impossible de ne pas tomber dans son regard. Il est hypnotisant, et plutôt confiant qu'il ne le faisait croire. Nul besoin de quelques verres ce soir, seulement son courage naturel. ❝ Et ça me fait plaisir d'entendre ça et... ❞ Tu oses glisser une main de ton genou jusqu'au sien, la posant en se cognant contre un de ses coudes. Tu te penches légèrement aussi, ta cigarette tenue dans l'autre main, mise à l''extrémité de vous deux. Vous êtes proches, vos billes plongées l'une dans l'autre. ❝ Je suis content d'être là aussi. Tu es... Encore plus beau que la dernière fois. ❞ Les joues se tordent en un énième sourire et tu ne sais comment réagir. Tu as cette pression dans le ventre, cette douleur dans le pantalon. Il te met dans tes états, il sait y faire. Était-ce conscient de sa part, manipulateur né, ou es-est-il une étincelle d'un frottement de silexs prêt à allumer tout un brasier ?