Put the money in the bags and I stole the key
with @Kristofer Vermeer and @Wade Bailey
warning : braquage.
18.01.2023 Boston Bank, City Center.
Les dernières nouvelles concernant les couvre-feu puis les abandons du couvre-feu laissent Wade profondément perplexe. Il ne sait pas vraiment à quoi les politiques s’amusent. S’il ne sait jamais fait d’illusion sur leur sens des réalités, il a du mal à comprendre comment ils peuvent être déconnectés à ce point de la vie de milliers des gens… sans compter que cette décision ne leur était pas favorable. Les proches du pouvoir auraient sans doute trouvé un moyen de s’absoudre de ses règles ou auraient de toute façon les moyens de payer les amendes et les procès en découlant mais c’était leur argent qui serait mis en péril si l’économie tombait. Poussant un soupir, Wade secoue la tête en attendant que les portes automatiques s’ouvrent et va déposer, comme chaque jour, le montant de ses pourboires à la banque sur le compte de l’un des enfants. Il n’a pas grand chose à déposer mais cela fait désormais parti de ses habitudes. Il est en train de déposer les 17 malheureux dollars sur le compte de Nana quand une fois qu’il n’a jamais entendu de sa vie lui intime de se mettre sur le sol. Instinctivement, Wade ne comprend pas la remarque et se retourne, le sourcil arqué. Lorsqu’il voit le visage masqué de l’homme se dessinait devant lui, le sang monte enfin à son cerveau et il comprend la situation. C’est bien sa veine, tiens, de venir pour un braquage ! La mairesse n’avait peut-être pas tort finalement : peut-être que Boston est moins sécurisée qu’avant… mais ne devrait-il pas s’inquiéter de renforcer les effectifs de police ou de prévenir la criminalité plutôt que de leur imposer des couvre-feus insensés, qui ne lui aurait jamais épargné ce braquage ? Lorsque l’homme lui hurle dessus à nouveau, Wade réalise enfin qu’il ne s’était toujours pas exécuté : “Oui, pardon, je me mets au sol.” répond-il, avant de s’exécuter. Allongé à plat ventre, il regarde légèrement autour de lui et son sang ne fait qu’un tour quand il aperçoit un certain néerlandais à, à peine, deux pas de lui. Il se retient de justesse de l’appeler par son prénom, et cherche à attraper son regard tout en écoutant attentivement ce que le braqueur a à leur dire. Ce n’est pas les quelques dollars de Wade qui vont l’intéresser, même s’il ne doute pas qu’il ne se gênera pas pour les récupérer en passant. “12 millions et 17 dollars, le pactol du braqueur de Boston”... C’en est presque risible, mais Wade n’est pas du tout dans cette humeur et c’est sans doute par chance car il doute que le braqueur et lui aient le même humour…
(Wade Bailey)