Souvenirs du passé - Noah/Lena

Le Mount Sunapee c'est sympa, je ne connaissais pas du tout cet endroit. J'avais envie de m'évader ce week-end et c'est chose faite. Une fois ma séance de ski terminé je rentre à l'hôtel pour me changer, mais une silhouette connue m'interpelle au coin du feu. Toi, Lena mon ex. Celle avec qui j'ai peur de flancher à nouveau alors quand tu n'as pas pus couché avec moi j'ai fais pareil, par vengeance, par frustration, par peur de retomber dans tes bras et de redevenir accro. Je m'approche quand même de toi Salut Lena je sais que tu ne t'attend pas à me voir, ça me surprend de te revoir ici aussi. Je ne savais pas que tu venais ce week-end.. je ne m'attendais pas à tomber sur toi seule sans personne autour de nous.

@Lena Castiglia

crépuscule réchauffe mon visage. accoudée contre le bois, sur le balcon du chalet. yeux se perdent sur les nuances de blancs. hautes montagnes majestueuses, règnent sans fin. sursaute quand j’entends ta voix. je la connais que trop bien, même pas besoin de prendre la peine de me retourner. j’savais déjà qui t’étais. gravats de relation que j’avais bafouée. piétinée. culpabilité que j’enfonce trop loin dans l’esprit pour la révéler. - t’as pas demandé. sèchement. encore coincé au fond de la gorge, la soirée où tu t’étais défilé. dur à avaler. - tu m’veux quoi noah ? soupire quand je me retourne enfin vers toi. papillonne dans tes yeux océans.

yeux qui brillent sous le soleil, deviennent humides. filaments rouges qui se dessinent tout autour. battements de cils comme pour revenir à la réalité. pour te faire face. trop proche de toi, ça faisait bien longtemps que la proximité n’existait plus entre nous. rire ironique, baisse la tête une demie seconde avant de la relever et la secouer. - conneries. visage qui change brusquement. se ferme. - quand est-ce que t’es honnête avec moi ? hein ? réplique qui corse le ton de ma voix. quitte la rembarde de bois pour me rapprocher de toi. - est-ce que tu l’étais quand tu me disais avoir envie de moi ? tu l’étais quand tu m’as foutue un plan parce que « t’avais un truc à faire » ? les mots s’enchainent. se déchaînent en pleine gueule. - tu l’as été quand tu m’as dit m’avoir oublié ? ne plus rien ressentir pour moi ou t’avais juste envie d’te venger ? opales qui se baladent dans les tiennes. - allez, vas-y dis moi noah. quand est-ce que tu mens ? quand est-ce que c’est vérité ?

Tu me parle d'honnêteté Lena ? Vraiment ? petit rire qui s'échappe de mes lèvres sachant que tu m'as mentis durant toute notre relation, durant onze mois quand même et encore pire les trois derniers mois quand tu étais dans le lit d'un autre. Foutage de gueule. Je soupire et je me tourne vers toi, mots qui sortent de ma bouche Ouais je l'était quand je t'ai dis avoir envie de toi. Et putain j'ai flipper légèrement sur le moment. Déjà je ne savais pas que tu allais réellement venir. je ne voulais pas tomber dans ton piège, retomber pour toi. Si moi je dois être honnête envers toi alors sois le avec moi et admet le que ça t'as fait quelque chose quand tu as appris que je n'étais pas dans ma chambre ce soir la. Mettons les cartes sur table une bonne fois pour toute je ne te lâche pas du regard, moi aussi j'ai des questions sans réponses et j'en ai aussi besoin que toi.

trop individualiste pour faire passer les autres après moi. comme si mes émotions valaient mieux que les tiennes. étaient plus importantes. comme si j’avais l’droit de fauter encore et encore mais pas toi. sûrement que c’est le revers de la médaille, que t’as raison de tirer sur les cordes sensibles parce que j’l’aurais fait avec toi. je l’ai déjà fait avec toi. te promettre la lune, te faire voler au-delà pour finalement admirer ta chute. - tu savais pas ? m’sors pas ce genre d’excuses noah.. tu savais très bien que j’viendrais. j’étais prête à le faire. même si fallait pas. faire revivre le passé. lui insuffler un semblant de vie quand tout devait sûrement avoir déjà fané. - ok noah.. ok !! ouais, ça m’a fait chier ! ouais, peut être bien que j’avais envie de retrouver un peu d’toi ce soir là. que j’avais envie de replonger dans le passé mais c’était une putain d’erreur ! voix qui prend de l’ampleur. qui se distilles dans yeux que j’fusille.

Comment je peux être sûr avec toi Lena ? Je pensais que tu aurais fait machine arrière.. et ouais je me suis poser pas mal de questions. Si c'était correct de baiser à nouveau avec toi ou non. soupire à nouveau, sujet délicat. Je voulais te voir sur boston pour parler de tout ça, mais non le destin l'a voulu autrement en te croisant ici directement. Et pourquoi ça serait une erreur ? j'essaye de sonder ton regard comme si je cherchais à lire en toi, à lire tes pensées alors que je ne sais absolument pas ce que tu penses de tout ça, de moi. Je me rapproche de toi pour te regarder encore plus Le truc c'est que de te revoir devant moi ça me remémore nos moments ensemble, nos moments intimes et je ne suis pas insensible à toi et ça me fait clairement chier. Je dis sans cesse que je tourne la page alors que j'arrive pas parce que t'es la devant moi au moment où je m'y attends pas regard qui se pose sur tes lèvres ce n'est pas bon de penser comme ça, ça ne fera que remuer le couteau dans la plaie mais peut-être que j'aime souffrir finalement ? Peut-être que j'ai besoin de ça ? De ma dose ?

- parce que j’aurais pas pris l’temps de répondre à tes avances de merde. j’aurais rien dit, rien promis. j’aurais pas fait les mêmes erreurs qu’avant. froid qui glace le bout de mes doigts, croisé les bras pour me réchauffer. ton souvenir qui disparaîtra sans doute jamais, ma plus longue relation. celle que j’ai gâchée. je t’ai infligé une souffrance que j’avais connue. avant toi. comme pour me venger d’avoir autant douillé. - parce que.. regarde ce que tu m’dis noah. parce que t’as jamais oublié, t’as jamais vraiment tiré un trait sur tout ça. mais tu m’as jamais pardonné non plus, t’es partagé entre me vouloir encore et m’laisser pour de bon. et j’étais pas celle qu’il fallait convoiter. ni par toi ni par personne. pas une source fiable, pas celle qui pourra t’combler. - avec tout c’que je t’ai fait.. comment tu peux encore vouloir me regarder ? même me désirer. j’méritais rien d’tout ça. et pourtant t’es là. proche de moi, tes pas qui te t’amènent à moi. - et si on avait passé l’cap, si t’étais resté c’soir là.. imagine si tout serait remonté ? bras que je relâche. regard qui retombe sur toi, paysage presque parfait si on était pas là.

Hm.. Peut-être que ça t'aurais fait marrer mes avances, de savoir que je n'ai pas tourner la page et que j'ai toujours envie de te revoir une conversation ou on va se dire la vérité rien que la vérité ? Il fallait que ça se fasse, mais on avait planifier ça sur Boston normalement. Je sais Lena et ça me fait clairement chier comme je te l'ai dis. Je n'ai pas envie de me mettre en couple à nouveau avec toi, rassure toi là-dessus. Je ne suis pas amoureux j'ai tiré un trait sur ça dès l'instant où on a rompus mais ouais j'ai essayais de baiser d'autres nanas pour t'oublier et ça n'a jamais marcher. elles le savaient de toute façon que c'était que pour le cul car je ne promettais jamais rien. J'arrive pas à te haïr complètement et pourtant j'ai essayé maintes et maintes de fois... soupir de nouveau, je m'adosse contre la rambarde et je sors une clope de ma poche pour l'allumer. J'ai besoin de me détendre là de suite. On se serait envoyé en l'air Lena, ce qui serait remonté c'est simplement l'envie du sexe à nouveau, l'envie de re partager nos draps. Tu ne peux pas m'en vouloir alors que tu étais partante, alors que tu m'as fait des avances toi aussi. Je pose ma clope dans la bouche et je tourne la tête pour envoyé la fumée de l'autre coté avant de reporter mes yeux vers toi. Il te suffit de me le dire pour de bon si tu ne veux plus jamais me voir, plus jamais me parler tu sais. Si tu n'as rien envie de moi.

- tu vois.. tu t’perds encore noah. marque un temps d’arrêt, soupire devant tes incohérences. plus savoir sur quel pieds danser. ce qui existe réellement dans ta tête, tout ce que tu ne dis pas. - t’as pas tourné la page alors ? iris qui t’accapare. qui veulent pas te laisser respirer. qui préfère quand t’es en train d’asphyxier sous mon air. - j’comprends plus rien noah.. j’sais pas ce que tu cherches avec moi. si tout est sincère ou si tu joues avec moi. pour l’honneur et la vengeance. pour tout l’mal encore vivant. d’avoir brisé le palpitant. avoir foutu la merde avec toutes ces autres qui ont payés mes pots cassés. toutes celles avec qui t’as essayé. pensant p’têtre qu’elle m’supprimerait de tes pensées. qu’elle rattraperait tout c’que j’ai broyé chez toi. pour te redonner goût à ça, cet amour que t’as cru trouver avec moi. tes lèvres bougent. ne s’arrêtent pas. les mots cognent en pleine tempe. en plein cœur. admire le tableau déchiré. - tu l’penses vraiment noah ? que ce serait que du sexe ? que ça s’arrêterait là ? presque accusateur, comme si j’en connaissais déjà les réponses. approche à nouveau de toi, doigts qui se posent sur ta joue. regard qui se prolonge, qui te lâche pas. - allez noah.. dis le que ça te fais rien quand je te touche. voix qui se fait plus basse. j’avance encore un peu, pulpeuses effleurent les tiennes. paupières qui se ferment, avale le moment. le souffle. - quand j’suis là, comme ça.. dis moi que tout ce que tu ressens c’est une envie de sexe.. cristallines refont surfaces. se plantent dans tes vagues. celles qui dansent autour d’tes pupilles. mes doigts sur ta joue se retirent, glissent pour retrouver la chaleur de ta nuque. mon nez qui joue avec toi.