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WHAT IF I'M SOMEONE I DON'T WANT AROUND?
with @Joyce Millett and @Haley Stryder
warning : hôpital psychiatrique, dépression, anxiété, pensées noires..
21.01.2023 HÔPITAL PSYCHIATRIQUE, À L'EXTÉRIEUR DE BOSTON
Joyce ne réalise pas un seul instant que les mots qu’elle prononce, enfonçant le clou des propos précédemment soufflés, peuvent ramener Haley a beaucoup de choses difficiles qu’elle a vécu mais la future vétérinaire y pense pourtant immédiatement quand elle lui dit que faire naître quelqu’un, c’est le condamner à mourir. L’Australienne ne peut s’en prendre qu’à elle-même de toute façon, puisque c’est elle qui a lancé le sujet des enfants. Ce qu’elle dit est, qui plus est, vrai puisque pour mourir, il faut naître mais que jamais personne n’y a survécu. Haley secoue doucement la tête, cela sert à rien de se montrer aussi émotive mais c’est difficile de ne pas être à fleur de peau dans ce genre de périodes et encore plus pendant des retrouvailles avec son amie la plus chère. “Oui… et je ne te parle même pas uniquement du côté environnemental.” Le tournant que prend la société de manière générale est quelque chose qui la dérange mais Haley préfère changer rapidement de sujet, plutôt que de s’attarder sur quelque chose qui ne l’aidera certainement pas à voir les choses de manière plus positive.
C’est peut-être parce qu’elle n’est pas dans un état d’esprit “verre à moitié plein” qu’elle en vient à poser autant de questions à Joyce sur sa relation amoureuse et a essayé de comprendre si cette dernière est dans une relation toxique. Une part de Haley ne peut s’empêcher de se sentir coupable car elle apprécie sincèrement Ji-Hun de ce qu’elle connaît de lui, mais son expérience personnelle et sa volonté de voir son amie heureuse, sans astérisque, ou petits caractères dissimulés, est telle qu’elle préfère prendre le risque de poser des questions pour rien que pour l’inverse. Haley est une pro quand il s’agit de se mettre des œillères sur ses relations et si elle a conscience que Joyce est différente, elle préfère la surprotéger que l’inverse. Voir la jeune femme sincèrement réfléchir à ce qu’elle lui dit est d’ailleurs réconfortant et Haley écoute attentivement sa réponse.
“Oui… je crois que je vois ce que tu veux dire.” dit-elle, en réfléchissant à voix haute. “Oui, ça me paraît normal de ne pas avoir forcément envie de faire un effet d’annonce…” Elle acquiesce d’un signe de tête avant de continuer son interrogatoire, au risque de rendre sa meilleure amie mal à l’aise. “Mais, quand il vient te chercher, vous vous embrassez quand même pour vous saluer ? Vous vous empêchez pas de prendre la main de l’autre ou autre ?” Rapidement, Haley se rend compte qu’elle projette le comportement de petits-amis, si on peut les appeler comme ça, passé et se reprend : “Pardon, je projette peut-être un peu trop mes craintes personnelles sur toi… Je te fais confiance pour savoir ce qui est bon pour toi, ou non, tu sais.”
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