the darkest night never felt so bright (pineimer)

the darkest night never felt so bright.

Bien emmitouflée dans les couvertures polaires, les fesses collés au fauteuil que j'ai mis devant la fenêtre, j'admire le paysage. C'est beau ici. C'est beau et reposant. Il n'y a pas toute l'agitation de la ville, il n'y a pas le stress du couvre-feu. C'est la première fois depuis bien longtemps que je me sens bien, que je me sens si bien. Je tends la main pour attraper mon thé et bois une gorgée en soupirant doucement. Je suis bien contente de ne pas avoir écouté ma famille et d'être venue ici profiter de ce moment hors du temps. Chaque jour, j'ai une activité de prévue mais je me suis aussi gardé un moment pour souffler, pour me ressourcer. Ce soir, je sortirai probablement au club du coin ou je participerai à une activité. Je crois même qu'il y a des gens qui skient la nuit, flambeaux en mains. Ça doit être merveilleux. Je m'imagine la scène, fascinée et la notification sonore de mon téléphone me sort de ma rêverie. Je tends le coup pour voir ce dont il s'agit et je reconnais rapidement le nom de l'école dont j'ai passé les examens début décembre. Ils ont une semaine de retard pour annoncer les résultats alors j'en conclus qu'ils sont négatifs. Seulement, mes yeux accrochent un nom, ce congrats ! qui se trouve dans le titre de l'email. Mes mouvements sont rapidement, je m'extirpe du fort de couvertures dans lequel j'étais et regarde l'email avec toute la concentration du monde. Oh mon dieu. Je n'en crois pas mes yeux. J'ai réussi ! Je suis admise ! Mon sang ne fait qu'un tour et je cherche rapidement le numéro de Maxime dans mon téléphone. Je l'appelle et il ne décroche pas. Alors, tout aussi rapidement, j'enfile mes chaussons et sors de ma chambre. Je cours comme une gamine dans l'établissement et frappe fort à la porte de Maxime. Max ouvre ! Que je souffle en continuant de tambouriner contre la porte. @Maxime Pinault

Ca me fait du bien d'être partis à la montagne pour ce weekend. J'adore skier. On y allait tous les hivers. Mes parents ont toujours un chalet dans les Alpes, c'est souvent là bas qu'on allait pour fêter Noël et pour les vacances scolaires d'hiver. Donc le ski, je suis plutôt doué. J'ai hâte de découvrir les pistes ici. On est à presque deux heures de Boston, et si c'est pas trop mal, je risque fortement d'y retourner. Et ça risque d'arriver puisque j'ai passé ma journée à dévaler les pistes, en m'aventurant même un peu sur du hors piste, tout en restant bien évidemment prudent. Les conditions sont bonnes. Aucun risque d'avalanche normalement. Mais là je suis mort, donc je rentre dans ma chambre pour aller me mettre sous une douche bien chaude. Et j'y reste plusieurs longues minutes. Je ne fais pas attention au temps. Je profite c'est tout. J'entends mon téléphone vibrer, mais je n'y prête pas attention. Je commence seulement à réagir quand j'entends toquer à la porte de ma chambre. Deux secondes ouai, j'arrive. Le temps juste que je me sèche et que je m'habille. Et c'est la voix de Rose que j'entends et reconnais. J'arrive j'arrive. Que je dis en attrapant une serviette pour vite me sécher. Je suis encore à moitié mouillé quand j'enfile mon boxer, mon t.shirt et mon jogging. Mais qu'importe, faut qu'elle arrête de taper comme ça à ma porte. Il se passe quoi ? Je finis par ouvrir la porte d'entrée. Qu'est ce qui se passe Rose ? Quelque chose ne va pas ? Bah oui là je ne comprrends pas vraiment.

Je suis tellement heureuse que je n’arrive pas à me calmer, à calmer mon palpitant et à agir comme une adulte. Je suis une grande enfant, de toute façon, ce n’est plus à prouver à qui que ce soit. Seulement, cette nouvelle, je n’ai pas envie de la vivre seule, de la fêter seule. Même si je ne peux pas boire, je ne compte pas rester à regarder les montagnes plus longtemps. Je veux partager ce moment et c’est vers Maxime que je me dirige. Je pourrais aller trouver Juliet, je pourrais appeler ma famille mais non, c’est avec le français que je veux partager ma joie. Je veux voir son sourire, ses yeux sur moi et la fierté qui se dégagera de son regard. C’est pour cela que je frappe sans m’arrêter sur la porte de sa chambre. Et quand il ouvre, je sautille d’impatience. Je lui tends mon téléphone et souffle Je suis admise Max ! Je ne sais pas s’il a le temps de lire quoi que ce soit mais moi, je saute sur place - littéralement. J’entre dans l’école le 23 ! Le 23 janvier ! Je n’en reviens pas. Les mains sur chaque côté de mon visage, je lui souris et dis J’y suis arrivée. Les mots sont soufflés tellement je n’y crois pas. C’est une belle revanche sur la vie pour moi. Qu’est-ce que je suis fière et heureuse putain !

Je ne sais pas qui peut m'appeler et ensuite venir taper à la porte de ma chambre. Je suis sous la douche et quand je reconnais la voix de Rose, je me dépêche d'en sortir. J'attrape ma serviette pour me sécher comme je peux et ensuite m'habiller. Je sors de la salle de bain alors que je suis encore à moitié mouillé. Habillé, mais mes cheveux dégoulinent encore et mes vêtements sont un peu mouillés. Qu'importe. Je pense au pire évidemment. J'espère qu'il n'y a rien de grave non plus. Donc je lui demande ce qui se passe une fois la porte ouverte. Et là elle me tend son téléphone mais elle bouge tellement que je n'arrive pas à lire. Et là je comprends ce qui se passe. Quoi ?! Vraiment ? Je fais un grand sourire, très content pour elle. Mais je n'ai jamais douté de sees capacités. J'étais sûr qu'elle serait prise. Je m'approche d'elle pour pouvoir la prendre dans mes bras pour pouvoir la féliciter. Je le savais, j'avais aucun doute sur toi, j'suis vraiment content pour toi Rose. Que je lui avoue finalement pour ensuite me reculer. Faut fêter ça et trinquer !
Que je dis pour ensuite repenser au fait qu'elle ne boit plus d'alcool. Au champomy évidemment pour toi hein. Mais j'suis hyper content pour toi Rose.

Ce n’est pas l’urgence du siècle mais j’ai tellement envie de partager cela avec Maxime. Je suis si fière de moi et cela n’était pas arrivé depuis un petit moment. J’y suis arrivée ! J’espère que ma famille sera heureuse pour moi et montrera au moins autant d’engouement que Maxime. Dans ses bras, je prends quelques secondes pour respirer et tenter de me recentrer. L’étreinte est forte, je suis tellement heureuse et c’est beaucoup de choses en vraiment peu de temps. Merciiiiiiiii. Que je dis, la voix montant dans les aigües alors que je me détache de lui et continue de sautiller comme une enfant. Le champomy c’est la vie de toute façon. Que je souffle en souriant largement. Je suis trop heureuse, trop fière. Merci d’avoir cru en moi, de croire en moi. Parce que lui n’a jamais eu aucun doute alors que moi j’en ai tellement eu… Je voulais absolument te le dire en premier. Parce qu’il compte énormément pour moi. À ce moment précis, je me rends compte que je l’apprécie toujours énormément, même si j’essaye de m’ouvrir à d’autres personnes. Tu crois qu’ils m’accepteront comme ça dans le restaurant de l’hôtel ? Avec mes chaussons à plumes roses. Le grand look. Et il faut que mes yeux quittent ceux de Maxime sinon je vais finir par l’embrasser, je le sais.

Quand Rose m'explique ce qui se passe, je suis réellement content pour elle parce que je sais que c'était important et j'avais confiance en elle. Elle a changé depuis l'adolescence et j'apprécie la jeune femme qu'elle est devenue. J'apprécie le fait qu'elle ai prit conscience, certes tardivement, de son problème avec l'alcool. Donc pour la féliciter, je la sers dans mes bras. J'étais sûr que tu réussirais Rose. Je suis tellement content pour toi. Et c'est vrai. Elle mérite. Elle a bossé pour ça. Donc forcément je lui propose d'aller trinquer ça. En champomy pour moi et champagne pour moi si ça ne la dérange pas évidemment. Ah ouai tu viens de l'apprendre là maintenant et tu viens direct m'en parler ? Je lui adresse un sourire alors que je pensais qu'elle en parlerait à sa meilleure amie, à sa fraterie ou encore à ses parents. Mais non à moi. Huuum... On en a rien à foutre, faut fêter ça. Qu'importe comment elle est habillé. Le principal c'est vraiment de fêter ça et de trinquer. Sauf si t'as honte, je te donne 1 minute pour aller te changer sinon on y va comme ça.

La réussite, ça ne me connaît pas vraiment. Pour enfin sortir de cure, j’ai dû me battre à plusieurs reprises. Les écoles me refusent toutes les unes après les autres et puis, niveau relation personnelle ce n’est pas folichon non plus. Je ne pleure pas sur mon sort mais je dois dire que cette réussite me remonte le moral comme jamais. Elle me donne le pouvoir et la force de ne pas baisser les bras et me prouve que je suis sur le bon chemin. Dans les bras de Maxime, je reste quelques secondes et profite du moment. Toute l’énergie que je peux prendre, je la prends et je sais que la sienne est bonne et pure. T’es le seul qui était au courant que je passais ce concours, j’en ai parlé à personne pour pas devoir leur annoncer encore une mauvaise nouvelle si c’était négatif. Et puis, je n’ai eu envie d’en parler qu’avec lui parce que je sais qu’il aurait les bons mots pour me motiver, pour me prouver qu’il croit vraiment en moi. Il faut aussi dire que les relations avec mes frères et ma soeur est un peu tendu depuis l’annonce de la maladie de notre mère. Tout le monde veut protéger tout le monde et c’est étouffant. Ma récente prise de bec avec Aleph n’a absolument rien arrangé. Mais à ce moment, je me fiche de ma famille et suis prête à fêter cela avec Maxime. J’ai pas honte. J’ai assez vécu à me cacher, me planquer et tout faire pour être inexistante. J’en ai fini avec ça ! Allez enfiles des chaussures et on y va ! Je suis tellement heureuse. T’avais rien de prévu ou je t’enlèves à une après-midi de ski ? On pourra toujours skier un peu plus tard mais là, c’est la fête ! Au champomy, en pleine après-midi - ça me correspond si bien.

J'ai confiance en Rose. Je savais qu'elle y arriverait. Je n'ai jamais douté d'elle. Pourquoi ? Parce qu'elle a réussit à se rendre compte de son addiction et surtout d'accepter de se guérir. J'ai tenté à l'époque mais elle n'a pas prit conscience de tout ça et au contraire, elle voulait m'entrainer dedans. Mais maintenant, elle est guéris et elle sait qu'elle peut compter sur moi si jamais elle a des doutes, si jamais elle sent qu'elle peut craquer. Je ne veux pas la voir replonger là dedans. Je vois oui... Mais j'ai pas douté une seule fois de toi Rose. Je savais que tu réussirais. Que je lui réponds. Maintenant faut réussir là bas. Mais là encore aucun doute. Elle en a envie, donc je sais qu'elle va se donner les moyens de réussir. Aucun doute là dessus, elle a ma totale confiance. On y a va alors ! Que je réponds en rigolant alors que je souris en voyant ses chaussons rose pâle. T'inquiète je sors de la douche, ma journée de ski est finie. Je souris amusé alors que je prends ma paire de Basket pour pouvoir l'enfiler. On y a va alors ! Je sors de la chambre après elle, fermant la porte à clef pour qu'on puisse se diriger tous les deux vers le bar de l'hôtel. Du champagne pour moi et du champomy pour elle. En espérant qu'ils en ont.

Je pense que l’étage complet sait à quel point je suis heureuse d’avoir réussi ce concours. Je doute beaucoup de ce dont je suis capable alors que, visiblement, je ne devrais pas. Peut-être juste qu’Harvard n’est pas pour moi et qu’Elias a raison. Je n’en sais trop rien. Je réfléchirai à tout cela plus tard parce que pour le moment, je fête ce moment au milieu du couloir avec Maxime. Je rougis comme une enfant de douze ans face à ses compliments et je sais, à ce moment précis, que j’ai bien fait de tout lui dire, de lui parler de ce concours qui me stressait pourtant énormément. J’ai besoin de Maxime dans ma vie parce que la fille est bien plus douce depuis qu’il est de retour. Guillerette et impatiente, on se dirige vers le bar et je lui donne un petit coup d’épaules C’est cliché d’être fière de moi même ? Parce que je le suis. Je croyais en moi mais pas trop non plus, de peur d’être déçue. Laisser tomber les gens est une chose mais me laisser tomber, c’est un gros non. Ça veut dire que j’ai une chance de plus d’entrer à Harvard. Et ça, c’est complètement fou pour moi. Mon rêve… Au fait, t’as parlé à tes parents de tes envies ? Devenir policier, le SWAT et tout ce qui suivra, s’il y a quelque chose qui suit.

Il y a quelques années, j'aurais bien évidemment douté de Rose, parce que quand j'ai tenté de lui ouvrir les yeux sur son alcoolisme, ce fut un échec. Mais maintenant qu'elle m'a expliqué qu'elle s'est soigné, qu'elle a été se faire suivre. Maintenant elle gère son addiction. Ell en boit plus. Et c'est ça qui m'a clairement fait changer d'avis sur elle. Je la sens vraiment motivée et consciente. Donc là oui je n'ai pas douté. Je savais qu'elle réussirrait. Et c'est le cas, donc oui je suis heureux pour elle. Je sais qu'elle est motivée, qu'elle en a vraiment envie. Pas du tout et tu peux être fière Rose, vraiment. Je le suis moi. Et la fierté de personnes tierces c'est toujours très important non ? Tu vas intégrer Harvard quand moi je vais partir. Je souris amusé alors que je n'ai pas encore finis mes études à Harvard. Je veux terminer ma quatrième année et il me restera la cinquième année pour obtenir mon master. Le droit me servira toujours dans les examens de la police. Non pas encore, j'attends de retourner sur Paris pour pouvoir leur en parler. Façon j'ai encore cette année à valider et la prochaine. C'est pas pour tout de suite mais ça va vite venir.