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Il y a pas mal de choses qui me dépassent dans la vie mais alors cette histoire de couvre-feu, c’est le pompon sur la Garonne. Je n'arrive toujours pas à croire qu’on nous a interdit de nous retrouver à plus de trois personnes et de sortir après vingt-et-une heures. Je suis, en tout cas, bien heureuse que ça soit arrivé maintenant et pas quand je passais ma vie en soirée où j’aurais été au bout de ma vie. Je me demande s’il y a eu des bars clandestins pour une si petite période mais j’ai du mal à y croire - c’était trop soudain et rien ne présageait des mesures aussi drastiques. De toute façon, la sanction était une amende non ? Et la moitié de la ville aurait pris le risque de se prendre une prune plutôt que de dire adieu à ses libertés. Peut-être qu’avec un séjour en cellule, tout aurait été différent. En tout cas, une chose est sûre, nous ne le saurons jamais et ce n’est pas plus mal comme ça. Alors que le lien commence à se tisser entre nous deux, je commence à diriger mes questions sur mon frère et ses intentions envers lui. Une femme forte, libre, qui ne veut pas s’attacher et juste profiter. Je comprends sur toute la ligne et en même temps, je suis si triste pour Dimitri. Il joue au plus grand, au plus fort, mais je ne sais que trop bien qu’il va finir par s’attacher et souffrir. Dimitri et le casual sex, ça ne fait pas bon ménage. Le fait qu’il ne sache pas avoir plus d’un plan cul à la fois en est la raison première. C’est bien trop facile de s’attacher quand on mange le même repas tous les trois jours. En tout cas, j’espère qu’elle parle bien de lui sinon j’entends déjà le cœur de mon frère se briser. Sur tout ? Ça n’existe pas ça. Que tu lances en riant légèrement, secouant la tête de droite à gauche. Ou alors ça veut dire que c’est un homme à marier. Et encore, même avec Jeremiah, on a nos différends. Du coup, ça veut dire que t’es prise. Et moi, je me mets dans une position plus que difficile, je le sens.
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