(aurea) in an other life, we could have been besties.

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Les jumeaux sont avec leurs tontons alors, Jeremiah et moi avons décidé de passer l'après-midi ensemble à se détendre. Après un massage de couple et un petit moment dans le sauna, nous sommes allés déjeuner et avons fini la course sur un transat au bord de la piscine. Mes yeux sur ma liseuse, je surveille l'entrée de la piscine avec attention pour voir si l'une de mes copine débarque, mon mari dormant et mon livre ne me motive pas du tout. Quand je vois une jolie brune passer la porte, je reconnais immédiatement @Aurea Carlson. Il se peut que je la guettais depuis notre arrivée ici. Je me redresse rapidement, pose ma liseuse sur la table entre Jem et moi et fais un tour rapide du bord du bassin pour me rendre compte que le seul transat libre est celui à côté de moi. Un sourire se dessine sur mes lèvres et j'attends patiemment qu'elle s'installe là. Si elle va dans la piscine, j'irai. Si elle reste sur le transat, j'entamerai la conversation. Dimitri va me tuer mais il m'aime trop pour m'en vouloir trop longtemps.

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J’viens de passer une nuit.. J’aime les moments avec Dimitri. Ça va juste, comment dire ? Trop vite ? On peut d’temps, on s’est beaucoup vu, bien plus que certains mecs avec qui j’ai pu passé quelques nuits. Un truc m’attire vers lui, mais c’est flippant. J’lui ai demandé qu’on ralentisse la cadence, et j’me retrouve à passer le week-end avec lui. J’dois être totalement maso pour accepter c’genre de chose.
Une matinée à faire l’amour, enfin si on peut appeler ça faire l’amour, c’était bien plus sauvage. Et j’décide de m’éclipser en catimini d’sa chambre. Il parait qu’sa soeur est dans le coin aussi, avec toute sa famille. J’suis pas l’genre de nana qu’on présente à sa famille. Celle d’une nuit, pas celle d’une vie. Et j'dois dire que j'suis pas à l'aise à l'idée de les rencontrer. Dimitri comme moi, c'est pas ce qu'on veut, pas d'attache, règle numéro une. J’me change pour aller à la piscine. Fallait détendre les muscles après tout ce sport. Plaquée contre le corps de Dimitri, j’lutte pour sortir d’la pièce. Infatiguable. Mais j’le fais. A croire qu’tout le monde a eu la même idée, j’soupire, et je trouve un dernier transat de disponible, posant serviette et téléphone. Pas besoin d’plus. M’installant, pour répondre à quelques messages avant d’piquer une tête. Associable quand j’sors de mon cercle.

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Je suis bien heureuse de la croiser là, je ne peux pas le nier. Et je ne peux pas nier non plus le fait que je suis heureuse que Jeremiah dorme tranquillement à côté de moi. Il me dirait de m’arrêter tout de suite, que mon frère pourrait m’en vouloir de faire ma fouine mais je n’en ai rien à faire. Je réajuste mon bikini et me lève du transat, prête à aller dans mon élément. La piscine, c’est mon domaine de prédilection. Beaucoup de gens fortunés font du cheval et moi, contre la maltraitance des animaux, ai toujours voulu faire un autre sport. Je m'assois sur le bord, plonge les pieds dans la piscine et attends que la demoiselle termine sa longueur et revienne vers ici, vers moi. Les mains sur la pierre, je bats légèrement des pieds et quand elle s’accroche au bord, je souffle J’adore ton maillot, il vient d’où ? Si Dimitri me dit quoi que ce soit, je plaiderais le côté fashion de cette question. Je soufflerai même que je ne l’avais pas reconnu. C’est pas moi, c’est elle. Enfin son maillot vraiment joli. Pour le coup, l’approche est sincère même si j’ai autre chose derrière la tête.

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Quelques longueurs dans la piscine qui font du bien. J’fais attention à rien, ni à personne. J’sais que j’vais sûrement retrouver des copines après alors j’profite d’un moment de calme. Chose rare avec moi. J’suis plutôt du genre speed, rarement à m’poser. Alors c’couvre feu sur Boston à vingt et une heure est un calvaire pour moi, j’ai trop d’énergie à revendre. Ça, Dimitri a pu l’sentir. J’reviens sur le bord, restant dans l’eau un instant les mains sur le rebord alors qu’une voix s’adresse à moi. J’lève les yeux vers toi, une belle femme, beaucoup d’charisme. J’aime bien. « Je l’ai trouvé dans une boutique sur Boston. J'te donnerai l'adresse si tu veux.» Alors que j’replace le haut d’mon maillot, remettant ma poitrine en place dedans. « J’aime bien l’tient aussi.. il t’met bien en valeur.» Enfin d’la où j’suis, j’peux juste voir qu’il t'fait des beaux seins. Mais on sent qu’il a été choisi avec beaucoup de classe. Poussant sur mes deux bras, j’sors de l’eau pour m’asseoir à côté d’toi, les pieds dans l’eau. Pas si associable quand il s’agit d’une jolie nana comme toi.

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Elle a bon goût, on peut lui accorder cela. Je peux aussi lui accorder le fait qu’elle est très jolie et que si elle finit par craquer aux charmes de Dimitri, ils auront de très beaux enfants. Pas aussi beaux que les miens mais en même temps, cela est impossible. Je ne dis pas non, on a toujours besoin de pièces qui nous mettent en valeurs. Que je souffle rapidement, le compliment déguisé aussi bien que moi dans cette situation. En tout cas, c'est sincère parce que l'accro au shopping que je suis a besoin de nouvelles pièces. J’ai besoin de me sentir belle et de faire tourner un peu plus la tête de mon mari qui dort toujours. Il pourrait me courtiser, moi qui affiche enfin mon ventre après dix mois à me cacher, mais non… Du grand Jeremiah mais ce n’est pas plus mal parce que s’il est bien reposé, je vais m’amuser ce soir. Ce mec pourrait me faire tourner la tête sans même prononcer un mot mais ceux qu’elle prononce gonflent presque tout autant mon égo. J’aurais pas d’adresse à te donner pour celui-là, c’est une vieille collection malheureusement. Une pièce de collection que l’on pourrait presque juger vintage. Il faut dire qu’avec moi, quand les textiles ont deux ans, ils sont vintage. Ma garde robe dégueule alors je n’ai pas le temps pour tout mettre plusieurs fois. Je m’appelle Clarence. Et tu es…? Aurea Carlson, 24 ans, la peau bronzée, tout ce qui fait tourner la tête de mon Dimitri. Mais moi, faut que je remette la mienne dans cette conversation.

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Parler chiffons avec une simple inconnue. Belle qui plus est. Ça m’plait. Surtout après la nuit qu’j’ai passé, j’ai encore les hormones en ébullitions. Il faut dire qu’Dimitri sait y faire avec moi. J’sais pas si c’est l’expérience ou moi qui provoque son côté sauvage, mais il sait m’faire perdre la tête. Et vaut mieux pas que j’repense la maintenant à cette nuit, j’pourrais avoir envie d’quitter la piscine pour aller l’rejoindre d’nouveau. Mais j’sais que ce n’est pas possible. Sa famille est dans l’coin, pas question d’croiser qui que ce soit. «  Sur First St. Il change la collection régulière, tu d’vrais aimer j’pense. Ils t’mettraient en valeurs encore bien plus. » Non pas qu’celui là n’te met pas en valeurs, bien au contraire. T’as de jolies courbes où une femme comme moi pourrait rêver d’poser les mains dessus. « Hm.. Dommage. » Prenant l’temps d’admirer un peu plus la pièce que tu portes. Vraiment dommage qu’il n’existe plus. «  Clarence, enchantée. Aurea. » que j’me présente à mon tour. «  T’es venue ici avec des potes à toi ? » Trois ans dans l’université, et il m’semble ne t’avoir jamais croisé. Je m’en souviendrais si j’avais croisé tes yeux, tes longs cheveux, ta prestance.

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Oh, j’irai faire un tour en rentrant. Pour trouver un nouveau bijou, une nouvelle pièce à ajouter à ta collection déjà bien trop imposante. Je ne relève pas le compliment - même s’il fait du bien à l’âme - mais note qu’elle n’est définitivement pas seulement sur le cas de mon frère. Elle cherche ailleurs. Ça ne me plaît pas mais, en même temps, je jouais sur tous les tableaux avant de me mettre en couple. Alors, qui suis-je pour juger ? C’est peut-être une mini Ella et je crois sincèrement que c’est ce qu’il faut à mon frère, une femme de caractère. Je pourrais tout arrêter là mais quand je me présente sous mon second prénom, je sais que c’est souvent plus facile de demander pardon que de demander l’autorisation. Oui, je suis venue avec mon meilleur ami et deux trois personnes dont je suis super proche. On s’est dit qu’un moment loin de Boston et des restrictions ce serait cool. Je ne mens pas, n’est-ce pas ? Jem, en plus d’être mon mari, est mon meilleur ami et je suis très proche de ma famille. Et toi alors ? T’es venue profiter de quoi ici ? De Dimitri ?

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Tu sembles avoir une passion pour l’shopping. Le remède à tous les maux, ou du moins la plupart. Ce n’est pas mon activité favorite, mais j’aime bien en faire tout d’même avec mes meilleures potes. Jouer les pretty woman l’temps d’une après-midi, les princesses. Bien qu’j’sois plus l’côté obscurs de la princesse.  L’temps des connaissances commence, te demandant avec qui t’es venue. Des potes donc. C’est déjà mieux comme réponse qu’si tu m’avais dit avec ton mec ou ta nana. «  Elles sont nulles ces restrictions. » que j’soupire, même si finalement, elles sont vite pris fins. Avant qu’on n’parte en fait. Au moins on reviendra tous à Boston l’esprit tranquille. Mais il faut dire qu’elles ont pris la tête à beaucoup d’monde, moi la première. L’uniforme, l’couvre-feu... Des mesures toutes aussi ridicules les unes que les autres que j’comptais pas suivre. « J’suis venue ici avec quelques-unes d’mes meilleures amies, mon coloc et retrouver quelqu’un au passage. » Dimitri. J’veux pas m’laisser croire que j’suis là uniquement pour lui, alors j’profite aussi d’mes copines pendant c’week-end. De toute façon, il a sa famille, plus les gosses d’sa sœur, ça aide à marquer la distance.

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Il y a quelques années, on aurait fait un carton, elle et moi. Ça se sent, dans sa façon de se comporter et d'interagir avec moi. Elle est libérée, sans prise de tête - ça je le sais de la part de Dimitri - et n’a pas l’air de s’embarrasser de trop de conventions sociales. Ça peut vite être catastrophique mais je ne sais pas pourquoi, je sens qu’elle veut bien faire. Elle n’a pas l’air mauvaise. Un peu volatile sur les bords vu le charme qui se faire entendre dans ses mots mais qui serais-je pour juger cela ? J’étais elle il y a quelques années. C’est juste que ma vie a changé du tout au tout il y a moins de deux ans. Peut-être qu’elle trouvera son Jeremiah et finira par se poser définitivement. Et même si nous sommes sacrément différentes sur ce point maintenant, celui-là nous rassemble. Qui fait ça sérieusement ? Elle va nous faire croire que Boston c’est le ghetto ? Et je ne peux que lever les yeux au ciel. Ces mesures étaient ridicules au possible et j’ai eu peur pour l’hôtel, ce que je ne peux malheureusement pas lui dire. Mon regard sur elle, un léger sourire sur le visage, j’arrive à me sortir de cette question avec la plus jolie des pirouettes. Jeremiah va m’engueuler de lui avoir parler mais me féliciter de la manière dont j’ai utilisé les mots à mon avantage. Je jette d’ailleurs un rapide coup d’oeil à son transat pour voir s’il s’est réveillé ou non. Spoiler alert, non. Mon mari est fatigué et il a raison de se reposer vu la nuit que je vais lui faire passer. Quand sa réponse arrive, je me concentre à nouveau sur la brune. Retrouver quelqu’un… Il doit être important. Que je souffle en laissant mes yeux glisser sur elle quelques secondes. Il manque définitivement une paire de seins à Jem pour me combler encore plus.

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J’lève les yeux au ciel quand on parle des restrictions sur Boston. Sur Boston et Harvard. Les deux s’sont liés pour avoir quasiment les mêmes exigences en dehors des murs du campus. J’comprend pas, comme si un couvre-feu, ne pas rassembler plus d’trois personnes, un uniforme, allait changer l’fait que les agresseurs qui ont sévis d’arrêter. Pas du tout. «  Elles ont vite compris qu’c’était des conneries pour vite revenir sur leurs décisions. J’aurai été la première à n’pas céder à tout ça. » Sauf pour l’uniforme, j’avais déjà une idée pour l’transformer à ma sauce. Ça aurait très bien pu être une tenue pour un jeu de rôle. Dès l’premier soir, j’étais déjà chez Ana au-delà du couvre-feu. Les pieds dans l’eau, tu m’parles sans l’savoir de Dimitri. Quelqu’un d’important ? Bonne question que j’préfère pas m’poser en fait. «  Disons qu’on s’amuse bien. » que j’rigole, sans tabou sur l’sujet. Assumer, c’est important. «  C’est sympa d’trouver un gars avec qui on est sur la même longueur d’onde.. sur tout. » Aussi bien sur l’envie de n’pas s’poser, le sexe. Il est tout autant déluré que moi, sauvage. Mais ça, ça s’raconte pas à une inconnue, même si elle s’appelle Clarence.

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