(( wittchesi )) trying to stop the inevitable

sauf si c'est moi qui te devance. tes yeux qui s’écarquillent légèrement, tes tripes qui te tombent; seules réactions que t’ais eu le temps de ressentir avant qu’elle ne prenne le devant, se saisit de tes lippes. les sentiments se mêlent, s’entremêlent, un mélange d’euphorie, de crainte, de frayeur, d’incrédulité te prend. tant d’années attendues pour cet instant que tu te crois encore dans un de ces doux rêves dont tu te réveilles frustré, délaissé, stupide. la peur de ressentir encore ces émotions te poussent à saisir l’instant, profiter de l’euphorie, approfondir le baiser. mains se posent au creux de ses reins, d’une légère pression, tu réduis davantage la distance qui séparent vos corps, si c’était encore possible. la sentir, encore et encore, histoire de vérifier que rien n’était une illusion. puis le baiser devait prendre fin, à ton plus grand damne. les yeux encore clos, les mots refusent de sortir, appréhendes que l’instant ne soit brisé par la réalité.

wittchesi

trying to stop the inevitable

les émotions se succèdent à mesure que ses opales détaillent les traits de son visage inestimable. son âme qui lui semble à la fois si proche et si lointaine. myocarde qui tambourine contre sa poitrine. plus fortement que d'accoutumée. s'éloigner, se retrouver. puis repartir chacun de son côté. un cercle vicieux qui s'était installé. laissant en toi un gouffre insondable, une sensation de manque aussi bien physique que psychique. et ce manque, il n’y avait presque aucun moyen de le combler. cet abysse vertigineux qui peinait à se refermer. écrasée par cette solitude, cette absence devenue légèrement plus supportable avec le temps. ses lèvres se mêlent aux siennes, d'une telle intensité qu'elle aurait presque manqué de reculer s'il ne la tenait pas par les hanches. sensation impressionnante que tout explose en elle. un chemin presque naturel qu'ils venaient d'emprunter. jusqu'à ce que le souffle finisse par manquer. les forçant à y mettre fin. —  c'était bien mieux que zayn elle ne peut s'empêcher de souffler. ses doigts viennent spontanément trouver leur chemin jusqu'à sa joue. pouvant ressentir cette chaleur familière pétiller dans ses veines. — hm c'est ok si on reste encore un peu ? comme ça ?  

@Eren Wittgenstein & @Toni Lucchesi
mise en page par (c) lovebug

le rêve prit fin. assez brusquement à ton goût. ça ne sera jamais suffisant. de goûter à ses lèvres. même dans tes illusions les plus douces, ses baisers n'avaient pas cette saveur de paradis, la sensation que t'appartenais là où tu devais exactement appartenir. auprès d'elle. le manque de souffle te déchire malheureusement de ce nirvana et tu flottes quelques secondes, minutes dans les nuages avant de pouvoir redescendre. chute un tantinet brutale quand elle mentionne zayn. quand bien même l'intention était de détendre l'atmosphère, tes iris s'assombrissent malgré toi au souvenir du baiser qui s'était joué devant toi.  « Si tu pouvais éviter de me refaire penser à ce moment maintenant.. » grognon, vraiment peu enjoué d'être rappelé que tu t'étais engagé dans ce jeu stupide, à souffrir en silence. mais sa main qui vint à se poser sur ta joue t'apaisa aussitôt. toujours aussi ridicule l'effet qu'elle avait sur toi, à contrôler tes sentiments et ton corps en une simple proximité ou toucher. ridicule. ridiculement.. agréable. évidemment que tu pouvais rester éternellement ici, isolé avec elle, sans aucun effort. « Je- » mais l'univers en avait décidé autrement. et par univers, entendez 'dj', dans la pièce adjacente, d'un cri qui traversait sans doute tout l'immeuble, rappelait tous les absents du cercle dans le salon. fin définitive du rêve. tes mains tombèrent sur le côté, tu reprends instantanément tes esprits, balades tes iris partout excepté sur elle.  réflexe de défense qui resurgit, tu fis un pas en arrière, éliminant définitivement toute proximité. « Hm, on devrait peut-être y aller. » le ton paraît aussi rigide que ton corps, incapable de réagir, incapable de réaliser. ta voix intérieure qui te scande l'éternel mécanisme de défense face à elle, 'tu te fais des idées', 'ce n'était que sur le moment de toute façon', 'l'ambiance de la soirée y portait', 'tu vas finir par la perdre sur cette voie'. voix qui gagne dans le combat de la raison, visage de marbre, impassible, tu t'éloignes, avances vers le salon, sans un dernier regard envers elle. « Ils doivent nous attendre. » les rêves prennent toujours fin au réveil. et c'était peut-être mieux comme ça.

FIN RP