de la caféine, pour bien commencer la journée - guerington

Aller courir au lever du soleil. Profiter de ces vacances pour faire le plein d'énergie et démarrer cette nouvelle année sur de bonnes bases. Les vraies résolutions non, mais juste être bien. Reprendre soin d'soi. Après une course d'une heure, j'étais rentrée prendre une douche et je m'étais étalée dans mon lit avec un bouquin. Pas d'révisions pour une fois, juste un thriller plutôt sympathique. Bip, un SMS. Tu m'proposes de te rejoindre pour boire un café dans la matinée. J'allais venir, même si ça m'étonnait. J'enfilais des collants à motifs, une robe pull et des bottines. Biensûr une veste vu la saison et mon écharpe qui ne me quittait pas. Juste du mascara et hop, j'arrivais sur les lieux quelques minutes plus tard. T'étais déjà devant. et salut.. C'était pas un coup monté, genre Lena qui débarque sortant de nule part?

Pas de préméditation. Juste une idée. Un truc qui vous passe dans la tête et que vous pourriez presque regretter. Accoudé au stand, l’ombre attend. Loïs. Elle qu’il a repoussée pour Lena. Elle qu’il n’a revu qu’une fois. Et là voilà, la blonde. Lumineuse comme à son habitude. Pénétrant ses yeux azur, un rayon de soleil hivernal en fait ressortir le bleu. « Cache ta joie. » Il l’utilise l’ironie. Pour détendre l’atmosphère. Annihiler la gêne présente. Elle qui est devenue une habitude. « T’veux quoi ? »

J'savais pas du tout pourquoi tu m'faisais venir. Mais j'avais pas envie de trop réfléchir ni me prendre la tête. C'était fini ça. Arrivée à ta hauteur, tu brisais la glace en m'faisant décrocher un sourire. un café noisette pour continuer par te dire avoues tu t'es trompé de destinataire et c'était trop tard pour annuler quand tu t'en ai rendu compte.. un sourire naissait, j'te chariais mais c'était presque ça quand même. Presque deux mois un truc comme ça qu'on avait pas parlé vraiment. Le coup de la verrière ça comptait pas, j'étais saoule et toi totalement aveuglé par Lena.

« Merde. J’suis si prévisible qu’ça. » Affichant un rictus, il passe rapidement commande. Puis, se tourne vers elle. Observe son profil. A celle avec qui il n’a pas eu de vraie conversation depuis longtemps. Une conversation sans tension. Il se souvient alors, de leur escapade à New-York. De la simplicité de ce week-end. Loin du reste. « J’ai pas été juste avec toi. » De sa poche, il sort quelques dollars. Fait glisser le billet vers le vendeur, avant de reprendre : « Mais avoue, t’as sauté de joie quand je t’ai envoyé un message. » Il déconne. Tente encore une fois, de relaxer la situation.

Y a quelques mois de ça, on se prenait pas la tête, on s'amusait à jouer, à savoir qui allait craquer en premier et au final, t'avais tout arrêté pour t'mettre en couple. Une grosse blague vu tout c'que tu me disais à propos des couples à l'époque. Mais j'avais respecté, même si ça m'avait fait chier de plus faire parti d'ta vie. Riant légèrement à tes mots, j'attrapais mon café pour en boire une gorgée. T'avais pas été juste, ouai, mais encore.. ? développes Scott, j'suis toute ouïe.. complicité qui renaît dans le regard, biensûr que j'étais contente d'être là. tu m'as pas fais venir pour simplement me dire que t'avais pas été cool, si? si c'était le cas, j'trouverai ça presque mignon. Mais t'étais pas comme ça, les pardons et tout ça, c'était pas toi.

Elle s’allège l’ambiance. Enfin, un sourire renait sur ses lippes. La malice dans le regard, elle boit une gorgée de son café, tandis qu’il s’empare du sien. « Faut forcément une raison ? » Lentement, il entame une marche à travers les dédales du campus. Désert en cette rentrée de janvier. Pas d’étudiants stressés. Ni de professeurs sollicités. Pas d’examen. Juste le silence et la fraicheur matinale. Comme une parenthèse dans le monde qu’est le sien. « J’voulais juste boire un café et j’ai pensé à toi. » Le gobelet en main, il entame son cappuccino.

Marchant à tes côtés, le gobelet chaud entre les doigts, j'pouvais pas m'empêcher de m'demander comment on avait fait pour avoir été si .. proches ? Et de plus s'être donné de nouvelles. Après, en ayant été avec Maël longtemps, j'avais laissé de côté ma vie aussi à cette époque. tu fais de bons choix en 2023 alors, c'est bien. air sûre de moi, je continuais de siroter mon café. Les fêtes étaient passées et tu m'avais dis être allé en Espagne. c'était bien l'Espagne ? j'y étais jamais allé, j'avais été beaucoup en France. Mais l'Europe c'était vraiment beau. j'suis retournée à New-York moi, ma grand-mère voulait plus me lâcher.. rire franc, la tête dans mes pensées.

« T’es un bon choix ? » Taquinerie sur les lèvres. Ses prunelles s’éclairent de malice. Pouvait-on vraiment dire que Scott faisait les bons choix ? Surtout quand il s’agissait des relations. Autant niveau étude il gérait. A un point où ça pouvait vite être agaçant pour ceux qui galéraient vraiment. Il faut dire que malgré l’apparence qu’il renvoyait, le brun était un vrai géni dans son domaine. Autant, niveau sentimental, il avait toujours été une merde. « C’était l’feu. » Il repense à son séjour là-bas. A son meilleur ami qui l’a accueilli dans sa famille. Une famille plus chaleureuse que la sienne soit dit en passant. A Aurea et sa folie. Et enfin, Maxyne qui l’espace de quelques jours à réussis à redorer un peu plus son blas’ en se bougeant le cul pour Esteban. « C’est quel genre ta grand-mère ? »

le meilleur! quelle question.. fin sourire taquin sur la commissure de mes lèvres. De toute évidence, ce moment là à t'parler ça faisait du bien. Et le café était super bon. c'est top alors, ces vacances là, ça fait un bien fou pas longtemps après la rentrée et pour bien commencer l'année aussi. De quoi se ressourcer, faire le point, si on peut dire ça comme ça. Rire qui sort à nouveau d'entre mes lèvres un pot d'colle.. et plus sérieusement. quand ma mère est décédée elle a tout d'suite voulu me prendre chez elle pour soulager mon père. j'étais en train de me confier sur mon enfance, ce que j'fais pas tous les jours. et lui n'a jamais eu de très bons rapports avec, donc c'est avec lui que j'suis restée et vers l'âge de 9 10 ans j'ai commencé à vraiment me rapprocher d'elle.. mon père m'avait toujours acheté avec l'argent, les jolies choses. Me ramener des nouvelles belles-mères tous les ans.. enfin bon. Un sourire sincère tout en te regardant, m'asseyant sur une marche parmi les immenses escaliers d'un bâtiment devant nous. comment tu vas toi ? t'étais pas forcé de me parler de Lena, mais j'étais prête à jouer ce rôle, ton amie.

Elle lui avait déjà parlé du décès de sa mère, mais pas de ce genre de détails. Est-ce qu’il était touché ? Oui, parce que même si Loïs avait la parole facile, elle restait toujours en surface quand il s’agissait d’elle. N’allant jamais trop loin dans les profondeurs. « J’imagine que ça n’a pas dû être facile pour toi. » Il ne s’entendait pas avec son propre père et avec le temps, il réussissait à repérer ceux qui était dans le même cas. Quand les sourcils se froncent à l’énonciation du paternel ou que les yeux s’abaissent. Juste une fraction de secondes, mais assez pour montrer que quelque chose n’allait pas. Le gobelet porté aux lèvres, il avale une gorgée. « Nickel. » Menteur. « J’te ferais pas chier avec elle. » Pas après ce qu’il lui avait fait.