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Tyler & Sateen
J'écoutais Tyler m'annoncer que j'aurais des enfants plus tard, que si les médecins m'avaient fait faire ça c'était pour une bonne raison, il avait annoncé que ce qu'il allait m'annoncer était « bête », mais au fond il avait certainement raison après tout cependant j'avais vraiment du mal à écouter et à croire tout ce qu'il disait en l'instant.
Puis je lui avais annoncé que mon cas était différent de celui d'Elia car moi mon bébé était mort à cause de moi, alors qu'il aurait pu vivre, je voyais bien par son expression et ses paroles que Tyler était complètement en désaccord avec mes paroles, mais je n'écoutais guère ce qu'il me démontrait têtue et borné que je suis. Il m'annonçait qu'il comprenait ce que j'essayais de dire et s'évertuait en vint à me donner espoir que ma maladie évoluerait dans le bon sens, chose que je n'ai aucunement vu jusqu'à ce jour. Il m'adressa un sourire qui se voulait réconfortant, mais que je n'arrivais même pas à apprécier.
Puis je venais de réaliser que je prenais le temps de Tyler encore une fois pour rien, le pauvre il s'évertuait à aider un cas désespéré et qui ne mènerait certainement à rien, je lui déballe tout, lui gâche sa journée, bref encore une fois mon cas était vraiment lamentable, d'autant plus que je ne cesse de me lamenter alors que j'ai absolument horreur de ça. Tyler se prend tout en une fois, tous mes soucies, mes réflexions alors que je m'évertue à protéger mes amis de tout cela en gardant tout pour moi. Le pauvre il tombe sur moi un jour et voilà que je lui raconte ma vie de A à Z. Mais là encore le jeune homme n'est pas d'accord avec mon discours et m'annonce que je ne lui prends pas son temps, mais je n'en écoute aucun mot, j'essaye alors de trouver une idée, un instant pour lui rendre sa liberté, je tente alors un mensonge, il risque de paraître gros surtout après mes dernières paroles, mais je ne veux pas lui faire subir ça plus longtemps :
-Merci ça va beaucoup, je vais euh… aller voir… Winnie
J'avais beaucoup réfléchie et en un nom je venais de tout ruiner et pour autant je ne m'en rendis pas compte tout de suite, je m'étais levé et commençais à avancer avant de me rendre compte que la personne qui obnubilait mes pensées, ma meilleure amie qui venait de quitter ce monde faisait le centre de mon mensonge le plus pitoyable au monde et complètement dépourvue de sens. Je ne savais pas où j'allais, ce que j'allais faire, ni avec qui, mais je continuais d'avancer pour le laisser tranquille, bien qu'ayant désormais conscience de la personne que j'avais choisie pour mon mensonge, mon visage se brouillait de larme et mon âme de douleur.
(c)lili
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