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Oh darling lets be adventurers.
✣ Take me with you.
Evelyn & Ethan
Je n’arrêtais pas de tourner dans mon lit, jongleant entre le plafond et le réveil. Les heures s’égrénaient au compte goutte. J’étais nerveux. Nerveux et angoissé car dans moins de quelques heures mes fesses seraient posées dans un engin que je ne pourrais même pas contrôler. Le seul réconfort que j’aurais contre ses angoisses de mort imminente serait la présence d’Evelyn. C’était incroyable, nous partions tous les deux à des milliers de kilomètres pour nous ressourcer. Au fond ce n’était qu’une pitoyable excuse pour passer du temps à ses côtés et en apprendre encore plus sur ce bout de femme incroyable. Ce voyage inattendu allait à coup sûr sceller ce que je ressentais depuis le début pour elle. Je tombais radicalement amoureux de cette femme, il ne se passait plus une seule seconde sans que mon esprit ne me rappelle cette créature abominablement attirante. J’avais dû finalement m’assoupir car une sonnerie désastreuse m’avait fait sursauté au beau milieu d’une scène d’amour particulièrement torride avec la belle blonde. Quelques gouttes de sueur perlaient sur mon torse, c’était l’heure. Il était tôt environ 5heures du matin, notre avion décollait dans une heure, j’avais juste le temps de me préparer et de filer à l’aéroport rejoindre celle qui faisait désormais battre mon cœur nuit et jour. Nous nous étions retrouvés à l’entrée, nos bagages à la main. En véritable gentleman je lui avais oté sa valise jusqu’à l’embarquement. Nous étions restés plutôt silencieux, à vrai dire nous n’étions pas totalement réveillés. Nous avions chacun des lunettes de soleil sur le bout de notre nez, masquant ainsi notre fatigue. Enfin dans l’avion, Evelyn avait pensé à tout, elle m'avait tendu une bouteille d’eau et un cachet, de quoi roupiller pendant tout le trajet et m’éviter par la même occasion de faire paniquer tous les passagers. Autant dire qu’après avoir entendu vaguement les consignes de sécurité j’étais tombé de nouveau au pays des rêves.
« Ethan, on est arrivé, réveilles-toi hé ! » je sentais mon bras se faire malmener, mon corps tremblait que se passait-il ? J’ouvrais péniblement les yeux, le visage d’Evelyn était tout près du mien. Il faisait jour, ses cheveux étaient d’un blond éclatant, ses yeux pétillaient. Je me redressais à l’aide de mes mains et tournais la tête en direction du hublot. J’aperçevais l’aile et la terre ferme. Nous étions enfin arrivés à destination sain et sauf. J’émergeais tout doucement et finissais par me lever pour suivre la silhouette toujours aussi svelte de mon binome. Nous avions emprunté un tunnel plutôt glacial et nous avions terminé dans un immense hall ou des millions de valises tournaient en boucle sur des tapis roulants. Je n’étais pas encore bien réveillé, je suivais toujours Evelyn un peu à la ramasse. Elle se retournait souvent pour vérifier ma présence, je lui adressais alors un sourire pour la rassurer. Avant de récupérer nos précieuses affaires, nous devions encore faire tamponner nos passeports. La femme derrière le guichet nous dévisager à tour de rôle avant de nous baragouiner quelque chose dans une autre langue. Probablement du portugais, ça ressemblait à l’espagnol que ma mère hurlait quand elle était énervée. J'avais rigolé sur le coup ne comprenant rien à ce qu'elle nous demander, Evelyn m'avait mis un coup de coude dans l'abdomen de quoi accentuer mon fou rire. Les vigiles avaient commencé à nous encercler, je m'étais aussitôt calmé. Cette barrière enfin franchie, nous arrivâmes ensuite au tapis correspondant à notre vol et de là s’en était suivi une recherche impitoyable de nos bagages. La mienne n’apparaissait pas, comme de par hasard. Je retournais dans tous les sens toutes les valises sous les regards hostiles des autres touristes. Evelyn avait récupéré la sienne tandis que je me battais toujours avec les autres . J’avais fini par m’asseoir sur le bord, la salle se vider, il n’y avait plus personne autour de nous, une seule valise tournoyée et je l’avais pourtant déjà vérifié. Je l’attrapais et recherchais activement le ruban vert que j’avais attaché à une des poignées. Il était là le bougre ! « Désolé » murmurais-je à Evelyn avec une bouille d’enfant attristé. C’était sûrement le stress accumulé qui redescendait enfin. « Bon alors, que faisons-nous ? On va déposer nos affaires à l’hôtel non ? » Je m’emparais du poignet de la jeune femme sans attendre de réponse. Nous fuyions cet endroit une fois pour toute et nous y remettrions les pieds une fois que nous nous serions éclatés. Un air bouillant à peine respirable nous enveloppa une fois les portes électroniques dépassé. Ce climat m’avait tellement manqué ! Je remplissais mes poumons de cet oxygène teinté d'émanations de l’océan avant de continuer notre chemin. J’hélais un des taxis à l’arrêt qui attendait d’ailleurs que de pauvres touristes lui fassent signe. La vieille voiture américaine au charme incontesté démarra et s’arrêta à notre hauteur. C’était une vieille Chevy, la peinture était particulière, une couleur ambrée paillettée. Ça respirait les vacances ! Pendant que je m’occupais de charger la malle de nos bagages, Evelyn était entrée la première et indiquait déjà l’adresse de notre hôtel à notre chauffeur. Je me faufilais enfin à l’intérieur, claquant la porte derrière moi. Le conducteur prit la route aussitôt en chantonnant. « Evelyn merci de m’avoir trainé jusqu’ici » La jeune femme s’était retournée en ma direction directement après avoir entendu son nom. Elle s’était laissée tomber sur la banquette en me souriant. J’attrapais sa main et m’inclinais vers son corps à demi allongé. J’embrassais ses lèvres pour la première fois depuis que nous nous étions revus. Ça m’avait tellement manqué, et je n’en serais à mon avis jamais rassasié. J’éprouvais à chaque fois la même vague de chaleur emplissant mon corps, mon cœur s’activer et irrémédiablement je n’avais jamais envie de m’arrêter. Malgré ça j’avais dû écourter notre baiser à cause des regards furtifs du Cubain dans son rétroviseur. Je retrouvais ma position initiale et commencer à découvrir le paysage splendide qui nous entourer, je n’arrêtais pas de pointer du doigt pour faire part à Evelyn de ce qui me frapper. Elle en faisait de même, nous explosions de rire, nous nous effleurions à tour de rôle lorsque nous prenions des tournants un peu trop serrés. J’étais ailleurs, que ce soit spatialement ou temporellement. Tout s’était arrêté, il n’y avait qu’Evelyn.
made by pandora.
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