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Just give me a reason - feat @Wendy Witter |
tw : drogues
Un mois. Il s’est passé beaucoup de trucs, en un mois, Wendy. C’est pas que j’avais pas hâte de te voir, mais en plus du fait que j’attendais de voir si tu m’écrirais (#epicfail) j’avais aussi quelques trucs à… régler. Je voulais que ma situation soit un peu moins merdique, avant de t’emmener dîner. Deuxième epicfail. Mais je sentais qu’un mois, c’était la deadline tacite, donc j’ai attaqué : je t'ai (ré)invitée. La vérité, c’est que j’ai fait une énorme connerie, y a quelque temps. J’ai accepté d’acheter du « matos » à un mec que je connaissais à peine. Il avait l’air clean, il m’a tout montré d’abord, m’a demandé si je voulais tester avant d’acheter, et comme un con, j’ai dit non. J’lui ai fait confiance, et j’ai acheté pour 10 000 dollars de came, que j’ai revendu le double à trois dealers du coin - le genre de mec qui ne rigolent pas.
Je me suis fait avoir comme un débutant. La came était médiocre - pas pure du tout -, et les mecs se sont retrouvés avec des clients pas contents, certains se sont même plaints d’avoir eu la gerbe pendant des jours à cause de ce machin. D’autres ont fini aux urgences.
Quant à moi, je me suis retrouvé endetté jusqu’au cou, et même si j’ai pu rembourser plus de la moitié en quelques mois seulement, les mecs m’ont donné jusqu’à Noël pour leur filer le reste. Sinon… j’en sais rien, mais ils ont été assez convaincants pour que je me pose pas la question.
Heureusement, un de mes meilleurs clients a décidé de m’acheter pour 8000 dollars de coke dernièrement, et je vous jure que j’ai failli chialer. Me reste plus qu’à trouver les deux-mille restant. J’avais quelques économies, j’aurais dû pouvoir m’en occuper… mais j’ai trop bringué cet été. Des soirées alcoolisées, des sorties, des vacances prolongées… ouais, je l’admets, j’ai grave merdé, et mon découvert bancaire s'est creusé. J’ai voulu me persuader que je trouverais facilement le fric, que j’avais pas à m’inquiéter, que je pouvais profiter. Mais après le scandale de l'an dernier (une nana qui a fait une overdose et a dû passer plusieurs jours à l’hosto), les gens sont moins chauds pour acheter. J’voudrais pas paraître insensible, mais ça a eu un mauvais effet sur mes ventes, cette histoire.
Bref. Il peut s’en passer, des choses, en un mois. C’est pas la fin du monde… il m’en reste un autre avant de me faire taper sur les doigts. Taper, ou couper, allez savoir - un des mecs avec qui je deale est ritale, donc ça m’étonnerait pas que sa famille fasse partie de la mafia
J'suis arrivé en avance au Sorellina, le restau chic italien (décidément, j'tape une fixette) que j'ai choisi pour notre soirée. J'me suis sappé correctement - j'ai fait un minimum d'effort, au point de foutre une cravate - et j'ai demandé une table contre la baie vitrée.
— Une bouteille de champagne, s'il vous plaît.
J'ai pas oublié ta boisson préférée, Wendy. Le trou se creuse un petit peu plus dans mon compte bancaire, mais au point où j'en suis... Le serveur revient quelques instants plus tard avec la bouteille, le seau et les glaçons, et je lui intime de revenir quand la demoiselle sera là. Je t'ai sorti le grand jeu, c'est vrai. Et pourtant, je sais que ce sera pas assez bien pour toi. Rien ne semble assez bien pour toi. Mais je le prends comme un jeu, comme un défi pour me distraire de mes problèmes. J'avais envie de voir ce que ça pourrait donner, si je me pliais à tes règles, pour t'impressionner. Oui, le temps d'une soirée, j'ai l'intention de bien te traiter. Pas (seulement) parce que j'ai envie de t'attirer dans mes draps, mais parce que j'ai envie de savoir qui se cache, sous ces airs de diva.
- code by moore -
(Invité)