sortir de sa zone de confort - @Loïs Hellington J'étais persuadé que Loïs avait jamais fait ce genre de truc, partir sans payer. Surement qu'elle avait jamais volé quoi que se soit de sa vie d'ailleurs. J'savais qu'elle venait d'un milieu très aisé, et ça se voyait dans sa manière d'appréhender ses dépenses. Du coup, partir d'un café sans payer ? Clairement pas un truc auquel elle avait dû songer. Et moi ça m'faisait rire, mieux que ça: ça me dopait, accro à l'adrénaline et à l'interdit. Je reprenais un air détaché quand j'vis qu'elle me suivait dans mon délire, attrapant sa veste. Je faisais de même, passant mon bras autour de sa taille comme si nous étions un couple, et ouvrait la porte de la sortie, le coeur battant. A peine dehors qu'elle se mit à courir ah ah. Je la suivais en riant, l'air frais fouettant doucement mon visage quand un nuage de buée s'échappait de mes lèvres. On était comme des gosses fiers de leur connerie, goûtant à la liberté le temps de quelques secondes. Je continuai de la suivre quand elle s'engageait dans une ruelle sineuse et traversante, haussant un sourcil appréciateur quand elle me poussa contre une porte.
J'avais une très belle vue de là où j'étais lui répondis-je l'air railleur. Mes mains vinrent naturellement se poser sur sa taille fine quand elle se rapprochait de moi, plongeant son regard dans le mien. Elle était très mignonne avec ses joues rosies par le froid et notre course.
T'en redemande ? commentai-je un brin aguicheur, mon visage se rapprochant du sien. Je jouais, m'amusant de cette tension entre nous. Et quand mes lèvres s'apprêtaient à embrasser les siennes je ricochais, jouant encore et toujours.
Viens dis-je avec un sourire amusé, l'entraînant vers la rue perpendiculaire. On rejoignait un axe plus fréquenté, avec des boutiques. Je nous faisais rentrer dans un magasin de fringues immense, faisais le con sur l'escalator pour l'amuser, profitant simplement de ce moment où tout paraissait si simple. J'essayai un chapeau ridicule en passant dans un rayon, lui faisais mettre un manteau de fourrure tout droit sorti du placard de cruella d'enfer ah ah. Puis on arrivait dans le rayon des sous vêtements pour femme, désert. Là, j'tais obligé.
T'essaie un truc ? Surprends-moi dis-je pour la mettre au défit. Yavait le choix, en allant de la combi ridicule à l'ensemble porte-jarretelles hyper sexy.