It's been a long time since I've seen you Հ Keyla ❥

It's been a long time since I've seen you

La jeune femme craignait la réaction de sa cousine au moment où elle remarquerait le petit sachet sur la table. Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Aborder le sujet comme si de rien n'était avec Keyla "Au fait, je voulais te demander, tu consommes de la drogue?". Ce n'est pas qu'il s'agissait d'un sujet tabou mais Lavender avait du mal à reconnaître sa cousine depuis quelques temps, elles qui avaient été si proches, elle la sentait s'éloigner et ne comprenait tout simplement pas pourquoi. La Keyla qu'elle connaissait avait-elle changé ? Pourrait-elle lui cacher quelque chose d'aussi grave que de la drogue ? Lorsque le moment tant attendu arriva, Keyla venait de se retourner, elle parut réellement surprise de voir le sachet rempli de poudre blanche sur le plan de travail. Si surprise qu'elle en fit tomber le sachet de gâteaux apéritif qu'elle avait dans les mains. Lavender se sentait rassurée, Keyla n'aurait jamais pu feindre la surprise de cette manière si la drogue était à elle. Mais alors ?...
- Ce n'est pas à moi Keyla, Lavender tenta un faible sourire, j'ai trouvé ça dans le salon...J'ai eu peur que...que tu en consommes. Excuse-moi, c'était bête, je savais que ça ne pouvait pas être toi. Keyla avait toujours l'air secouée, Lavender se leva pour récupérer le paquet de gâteaux et verser le contenu dans un bol pendant que sa cousine retrouvait ses esprits.
- Je ne voulais pas te faire peur mais il y a tellement de chose que tu ne me dis pas dernièrement que...l'espace d'une seconde, j'ai eu peur pour toi.
Lavender tenait beaucoup à sa cousine et elle regrettait le bon vieux temps où elles pouvaient discuter de tout sans se poser la question de l'éthique.
- Quand tu seras prête à tout m'expliquer, je serais derrière les fourneaux à essayer de préparer un repas pour ma cousine que j'adore et que je n'ai pas vu depuis des semaines.
Lavender se leva prudemment et se hâta d'allumer les plaques tandis qu'elle mettait de côté quelques aliments et condiments susceptibles de l'aider pour la préparation de leur repas.

A family is a place where minds come in contact with one another. If these minds love one another, the home will be as beautiful as a flower garden. But if these minds get out of harmony with one another, it is like a storm that plays havoc with the garden.

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Le sachet contenant la poudre blanche devant mon nez avait eu pour effet de me faire perdre tous mes moyens, mon corps ne répondait plus et mon cerveau se posait un tas de questions sur le pourquoi du comment Lavender me mettait cela sous le nez. Je ne savais nullement ce qu'elle attendait de moi, ce qu'elle voulait savoir avant qu'elle ne s'excuse et comprenne que jamais je n'irais mettre mon nez la dedans bien que je sois une ancienne sportive et que je sais la tentation grande concernant ces choses là. Bon de toute manière, ma carrière est loin derrière moi. Je la voyais ramasser la boite de gâteaux tandis que j’essayais de me remettre de mes émotions. Moi qui m'était évertué à chercher toute la drogue que Kol avait pu cacher chez nous afin de m'en débarrasser, il faut croire que je n'avais pas mis la main sur tout encore comme si il était impossible de mettre fin à tout ça pour de bon. Je posai mes mains sur le rebord de la table comme si j'avais peur de tomber alors que ma cousine me révéler qu'elle n'avais pas trop aimer que je la mette à l'écart de toutes mes histoires, moi qui avait cru bien faire, je m'étais trompé en fin de compte. La preuve elle était prête à m'écouter, à me donner du temps pour lui expliquer tout ce qui ne tournait pas rond dans ma vie. " Je reviens " dis-je avant de me diriger vers la salle de bain. Devant le miroir, j'admirais mon reflet triste, c'est vrai qu'il serait peut être temps de parler de ma détresse à une personne de ma famille. Je m'aspergeais le visage d'eau pour me donner un peu de courage. Revenant dans le salon, je la vis devant les fourneaux et m'asseyais sur l'un des tabourets haut face au comptoir de la cuisine. " Je suis désolée de t'avoir blessée en te cachant beaucoup de choses mais je n'aime pas paraître faible face à mes amis ou ma famille, ce n'était pas contre toi. " Mes doigts pianoter sur la table et je reprenais ma respiration pour continuer mon récit pas forcément très glorieux, et je m'en voulais de lui imposer une si mauvaise soirée. " Pour tout t'avouer c'est Kol qui a plongé dans la drogue depuis qu'une de ses proches amies a quitté Harvard mais je soupçonne également d'autres raisons. " Je fermais les yeux, peinée de devoir encore parler de mes problèmes de couples qui sont trop omniprésents dans ma vie.

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Connaissant sa cousine par coeur, Lavender aurait dû se douter que quelque chose n'allait pas lorsque Keyla lui avait d'abord annoncé qu'elle s'était mariée en secret. Cela ne lui ressemblait pas de lui cacher des choses aussi importantes. Avait-elle eu peur de sa réaction lorsqu'elle lui aurait appris que Kol lui avait demandé de l'épouser ? Craignait-elle vraiment des propos véhéments de la part de Lavender qui ne partageait pourtant pas le même avis que son oncle et sa tante à propos de Kol ? Tant que Keyla était heureuse, peu importait quel type d'homme elle fréquentait. Petit, grand, mince, blond, brun, enseignant, biologiste, prof de sport...Lavender n'avait pas à s'immiscer dans la vie amoureuse de sa cousine. Mais un mariage...c'était tout un symbole, une promesse devant l'Etat et devant Dieu pour certains. Keyla avait les mains crispés sur la table et le visage impassible. Lavender s'attendait presque à une explosion d'une minute à l'autre. Elle se demanda si elle n'y était pas aller un peu fort en allant jusqu'à lui mettre le petit sachet sous le nez. Mais elle avait besoin de savoir, de connaître la vérité...Elle ne supportait pas l'idée que sa cousine lui cache des choses importantes. Les dents serrés, Keyla quitta la cuisine en annonçant qu'elle revenait bientôt. Lavender entendit de l'eau couler, une molette qu'on resserre et une porte qui s'ouvre. Attendant patiemment dans la cuisine, Lavender en profita pour se mettre en l'oeuvre et préparer un plat surprise à sa cuisine, qui au vu des événements récents, avait besoin de souffler un peu. La jeune femme sortit deux tranches de pain de campagne qu'elle recouvrit avec une fine couche de sauce tomate. Elle trouva deux tomates bien rondes dans le frigo et commençait à les découper lorsque Keyla prit place sur un tabouret à proximité.
- La faiblesse n'est pas forcément où on le pense Keyla, mais je comprends. Tu sais, au décès de papa, j'ai...j'ai mal supporté l'idée qu'il ne reviendrait plus jamais me bercer le soir. Il faut dire qu'à 10 ans, on ne comprend pas vraiment ces choses-là. Mais je regrette aujourd'hui d'avoir forcé maman à m'emmener chez des spécialistes pour me sortir du mutisme dans lequel je m'étais enfermée pendant quelques mois. On est une famille, dit-elle en se tournant vers sa cousine, et ça prend tout son sens dans ces moments-là.
Respirant avec difficulté, les aveux de Keyla semblaient lui coûter à chaque parole et ce qu'elle apprit à Lavender la rassura - pour Keyla - mais l'alarma également - pour Kol.
- Juste parce qu'elle est partie ?J'imaginais...plus grave. La drogue, ce n'est pas rien. Lorsqu'elle croisa de nouveau le regard de Keyla, qui semblait au bord de l'évanouissement et à fleur de peau, elle lui demanda : Pourquoi tu ne m'en a pas parlé...je te connais, je suis certaine que tu prends sur toi depuis trop longtemps.

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J'accumulais trop de choses depuis bien trop longtemps, trop de tristesse, de stress, de peur et je savais cela mauvais pour moi. La dernière fois cela avait bien failli me perdre définitivement car j'avais été jusqu'au point de non retour d'essayer de m'ôter la vie. Heureusement j'avais échappé de peu à la mort bien que les premiers jours cela ne m'avait pas trop réjouit mais au fil de temps j'avais pris conscience que j'aurais pu blesser beaucoup de gens autour de moi y compris ma cousine. Je vivais toujours avec ce poids sur la conscience et la crainte de replonger à nouveau dans un tourbillon sans fin qui pourrait me pousser à reproduire la connerie que j'avais pu déjà faire ce jour de la Saint Valentin. Alors il était peut être temps que je me livre à quelqu'un, et Lavender semblait la mieux placée, après tout elle était la seule famille qui me restait mais j'espérais que mes confidences n'allaient pas la décevoir, parce que je sais pertinnement que j'ai changé et qu'elle ne m'a pas forcément connu ainsi. Elle avait tenu à me rappeler le sens du mot famille et je trouvais cela touchant, surtout qu'elle avait évoqué son père, un sujet sensible et je m'en voulais un temps soit peu de lui faire rappeler ce genre de mauvais souvenir. Puis j'avais osé lui parler des problèmes que je rencontrais en ce moment avec mon mari. J'avais besoin d'un avis extérieur pour savoir où tout cela pouvait nous mener. Elle aussi trouvait cela exagérait. " Il la considérait comme sa soeur donc je peux comprendre que ça l'est bouleversé mais comme je te dis je pense qu'il n'y pas que ça. Parfois j'ai l'impression qu'il doute de l'engagement qu'il a pris en m'épousant. " Je fermais les yeux un instant, ce genre de choses n'étais pas facile à révéler, je ne doutais pas de l'amour de Kol mais peut être que notre mariage avait été trop rapide finalement. Je voyais que Lavender essayais de me rassurer bien que préoccupée par ma situation. " Je ne voulais pas t'embêter avec ça, tu dois toi même avoir tes propres problèmes, et tu n'étais pas au top de ta forme physiquement. T'ennuyer n'était pas la meilleure des solutions pour que tu te rétablises. " Anxieuse, je jouais avec mes mains et mon regard était rivé sur la table, je fuyais un peu ma cousine je l'avoue, j'avais un peu honte de moi et de mes éternels plaintes.

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Lavender parlait rarement de son père, bien sûr, il ne s'agissait d'un secret pour personne et encore moins pour Keyla qui savait tout de la tragédie qui avait frappé sa famille quelques années plus tôt. Aucune vie n'était parfaite, pas une seule personne sur Terre ne pouvait dire qu'il n'avait jamais fait d'erreur. Elles nous construisent malgré tout et font de nous ce que nous sommes. Étonnée par la tournure que prenait la discussion, Lavender se pencha légèrement vers sa cousine qui évoquait le sujet Kol-Mariage-Drogue à demi-mot.
- Tu lui as déjà posé la question ? Kol est un grand garçon, je pense que c'est dans son intérêt d'être honnête avec toi. Tu es sa femme à présent. L'engagement du mariage passe aussi par ces valeurs-là : la confiance, l'honnêteté et le partage. Lavender espérait que Kol ne cachait rien à Keyla, elle avait l'air tellement fragile en ce moment que la jeune femme avait peur qu'il ne lui arrive quelque chose. Peur que Keyla se sente arrivée à un point de non-retour et plaque tout ce qu'elle avait mis si longtemps à construire. Tu n'as pas douté une seule fois, avant ou après ton mariage ? Tu ne t'es pas posé de questions ? Lavender essayait tant bien que mal d'éclaircir la situation mais elle savait tellement peu de chose...c'était en terrain dangereux. Elle savait que chaque parole comptait.
- Tu regrettes...le mariage je veux dire ? Votre vie à deux ?
C'est de cette manière que tu pensais à la situation, j'étais fragile et tu voulais me protéger ? Lavender sentit une boule se former dans sa gorge. J'avais aussi besoin de toi Keyla...La Quincy avait beau être forte, elle avait passé des semaines entières dans un fauteuil roulant sans jamais se plaindre. Mais pendant qu'elle galérait à ouvrir des portes trop hautes pour elles, à prendre un taxi au lieu de prendre le train qui n'avait pas de rampe d'accès, à slalomer entre les étudiants sans jamais croiser leur regard...elle était restée seule. Redressant la tête, les yeux brillants, Lavender ajouta :
- Tu sais que j'aurais été là, la situation ne changeait rien. Tu avais surtout peur de...m'en parler. Et si je n'étais pas tombée par hasard sur..., elle porta son regard vers le sachet rempli de grains blancs, on aurait mangé ensemble comme si de rien n'était ce soir. Je ne veux pas que tu me dises que tout va bien si ce n'est pas le cas, ni que tu me mettes dans le même panier que tes parents en ce qui concerne Kol. Disons que je lui ai toujours laissé le bénéfice du doute. Je veux juste que tu sois épanouie, tu le mérites plus que n'importe qui. Laissant Keyla réfléchir à ces dernières paroles, Lavender se saisit du bol qu'elle avait préparé avec quelques gâteaux et posa sur la table les verres de soda que Keyla avait servi.
- Ce soir, c'est juste toi et moi, Keyla. Comme avant, comme chez papa et maman.

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