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pour le meilleur.. et pour le pire
Stressée, la veille, j’ai très mal dormi. Ce n’est pas la première fois que je vois les parents d’Esteban, jamais en repas officiel où ils pourront me poser un milliard de question, me juger pour savoir si je suis bien pour leur fils ou leur petite fille. Un peu plus tôt, je me suis préparée chez toi après mes cours, prenant mes affaires. Douchée, m’en allant pour l’habiller, il me manquait juste une paire de collant que j’ai laissé chez toi, sûrement dans l’un des tiroirs. En cherchant, je tombe sur un tiroir qui n’est pas la mien, tête en l’air comme je suis. Mais il cache quelque chose que j’aurai préféré ne pas voir. Un écrin, une bague à l’intérieur. Mon cœur s’arrête. Ça fait deux mois qu’on est ensemble, je refuse de croire que tu aimerais franchir une étape de plus. Cela n’empêche qu’elle est magnifique. Je ne suis plus juste stressée, mais paniquée à l’idée que tu puisses faire une demande aussi tôt dans notre relation. Je prend déjà beaucoup sur moi, je suis une petite amie, je tente d’être une présence féminine pour Tillie. Je ne suis clairement pas prête à cela.
C’est dans un silence qui ne me correspond pas qu’on fini par se diriger chez tes parents, Tillie à l'arrière de la voiture qui s'occupe de mettre l'ambiance. J’essaye de faire bonne figure durant une bonne partie du repas, essayant de sourire pour dissimuler que ça ne va pas. J’ai la bougeotte sur ma chaise, n’arrivant pas à maintenir plus de quelques secondes ton regard. Je n’arrive pas à me sortir de la tête cette image de cet écrin. « Vous pouvez me dire où se trouve vos toilettes, s'il vous plait ?» demandant directement à tes parents. Une excuse parmi tant d’autres, mais j’ai ce besoin de m’éclipser un moment. Je n’ai pas encore eu un seul instant pour réfléchir à ça, savoir ce que je suis sensée en penser. Je n’ai pas envoyé de message à Nicolas non plus, je ne sais pas comment il pourrait réagir. Je passe une porte, pensant arrivée dans les toilettes, mais c’est dans une chambre que j’attéri. Voulant faire demi-tour, je remarque assez vite des photos où ton visage ressort, une chambre de garçon. Ta chambre. Posée dans l’encadrement de la porte, j’oublie les minutes qui passent, perdue dans mes pensées.
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