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WHEN THE NIGHT WAS FULL OF TERROR × @Wendy Witter
L’envie est insatiable, cryptide archaïque aux humeurs instables. Chimérique étourdissement recherché dans leurs bras paralytiques, dans leurs embrassades sans consistance. Tu somnoles, insensible à leurs prétendues passions, les lèvres bleuies par cette froideur insondable. Une répulsion infligée pour vaincre la solitude, pour dominer cette envie irrésistible d’elle. Nulle raison ne gouverne cet faim Théodore. Un simple geste, une œillade, un soupire de l’impératrice suffissent à révéler l’ineffable désir. À réveiller la créature sanguinaire. Pourquoi tant brûler si l’objet de ton ardeur demeure inaccessible ? « Dommage, moi qui rêvais de me blottir contre toi. » Tu t’esclaffes contre ses mots, contre cette nouvelle occasion perdue. C’est ainsi que votre relation se tisse : par tes manquements incessants. Il semble qu’une épine vivace, au pédoncule solide et aux gynécées parfumées fleurit ses racines dans l’antre caverneuse de tes viscères, unissant ton corps meurtri de velléités au sien. Douce effluve du mensonge que tu respires avec enchantement. Wendy est si cruelle avec tes minables prétentions. Elle saisit cette envie palpable pour mieux le brandir au-dessus de ta nuque comme une épée de Damoclès. De certains maux, de ses assauts, tu ne souhaites jamais guérir Théodore. « T’es sûr, je ne vais pas me faire engloutir par la médiocrité ? » Elle s’installe dans un large fauteuil, plantant mécaniquement ses griffes dans le cuir. Comme tu aimerais sentir la morsure de ses doigts sur ta peau… Plutôt que de t’asseoir sur un siège adjacent ou même sur le confortable canapé, tu viens t’agenouiller devant elle. Tous les silences ne font pas le même bruit, le vôtre sonne comme la vibration d’un téléphone que tu préfères ignorer pour le moment. « Qui suis-je pour contrarier le moindre de tes rêves ? » Tu poses également ta main sur l’accoudoir à une distance respectable de ses ongles manucurées, la hardiesse de ton envie inspirant ce mouvement imprudent. Un simple changement de trajectoire dans la dynamique de ses doigts conduirait à la morsure tant souhaitée, à ce léger contact chérissable. « Aucun risque, j’en suis certain » Véridique mise en scène de votre relation, elle te surplombant de toute sa superbe et toi au sol prêt à recevoir sa haine caustique. Ton téléphone continue de bourdonner derrière, encore. Pas un message, certainement un appel. Une once de tragique réside dans l’éphémère existence… Jamais tu ne pourras vérifier si ta décision est la bonne ou la mauvaise puisque la vacuité humaine n’offre qu’une unique opportunité. Pas de deuxième instant, ni de troisième. Un simple présent qu’il faut accepter. « Je te remercie pour cette faveur et je ne laisserais pas cette opportunité me glisser entre les doigts… » Tu prends une légère inspiration avant de reprendre. « Puis-je t’embrasser ? Ou si cette demande est… impétueuse, expliques moi je t’en prie pourquoi je déclenche en toi une telle répugnance. » Tes doigts glissent lentement contre le fauteuil, se rapprochant dangereusement des siens. « Et ne réponds pas négligemment s’il te plait qu’il s’agit de mes consommations ou de mes fréquentations. J’étais bien plus raisonnable auparavant et je n’échappais pourtant pas à ton dégoût. »
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