cry on my shoulder ❥ maxyme

J’aurai tellement aimé la connaître un peu plus, ta soeur. Que nos familles s’apprécient plus, qu’on puisse vivre nos vies tous ensemble. Et au vue de notre amitié, je ne doute pas un instant que je l’aurai aimé, qu’on serait devenues d’excellentes amies. Cette date, les fêtes qui approchent, tout pour te rappeler son absence, je ne la remplacerai jamais. Mais je ferai tout pour me montrer présente, et être cette soeur que tu as perdu. « Tout ça pour que je te borde, et que je te raconte une histoire.» tentant une petite blague pour détendre ton esprit. J’ai très bien compris pourquoi les coussins ne bougeraient pas, il faut dormir pour ça. Ta soeur n’aimerait pas te voir comme ça, passer des nuits blanches à penser au mal que tu ressens par son absence. Je ferai en sorte que tu puisses dormir, même si ce n’est que deux heures. « C’est parfait alors.» J’apprécie les efforts que tu fais pour que tout se passe bien entre mon petit ami et moi, tout comme je respectais ta relation avec Cassiopée. Bon d’accord, le soir de ton anniversaire, j’ai une réaction un peu inattendu, me réfugiant dans les bras d’un homme que je ne côtoie même plus aujourd’hui. Juste le temps de m’y faire, à cette relation qui n’est plus à l’heure actuelle. « Bien sûr un vin de chez moi, je ne te propose que le meilleur.» En tout objectivité bien sûr, les vins de chez moi, Château Cheval blanc, sont les meilleurs. J’ai baigné dans l’œnologie, je ne serai pas surprise si on me disait que j’en ai déjà eu dans mes biberons. Je te tend la bouteille pour dire de l’ouvrir. « On mange dans ta chambre devant un film ? » ou alors on peut passer la nuit à parler, comme tu le sens. Je suis là pour te changer les idées, pour parler, ou juste pour être là dans le silence. Les plats chauffent, c’est quasiment prêt.

J'apprécie tellement que Maxyne soit là, à mes côtés. Ca compte énormément pour moi. Parce que dans le fond, depuis qu'elle est avec Esteban, j'ai peur qu'elle s'éloigne de moi parce qu'il le lui demanderait. J'ai cru que ça pourrait s'arranger le jour où il est venu me parler par messages, mais je n'ai jamais vraiment eu de suite à ma réponse. Donc je suppose que non, on ne s'entendra jamais. Je sais que Maxyne aimerait tellement qu'on s'entende bien. Mais il a des aprioris sur moi. Il ne m'aime pas, sous prétexte qu'on couchait ensemble. Mais avant tout, on est amis. Exactement oui. Que je lui réponds en souriant, mais je la rassure en lui disant que je porterais un short et un tshirt dans ce cas. Je vais éviter de dormir comme d'habitude, en simple boxer. Même s'il ne m'aime pas, je respecte leur relation à Esteban et Maxyne. Je pourrais m'habiller un peu plus, jusqu'à en mettre des moufles, mais on ne va pas abuser non plus. Je décide tout de même de la suivre jusque dans la cuisine de l'appartement et je souris en la voyant sortir la bouteille de rouge et le repas. Mais je n'en doute pas. Je prends la bouteille qu'elle me tend pour pouvoir prendre un tire bouchon et débouchoner la bouteille. Je suis sûr que chez vous, vous mettiez un verre de vin au Père Noël, plutôt qu'un verre de lait. Que je dis en souriant amusé. Ca me fait du bien tout ça. Sourire et voir qu'elle essaye de me changer les idées. Ca me fait du bien. C'est toujours une date compliqué et avec les fêtes qui arrivent, c'est compliqué aussi. J'irais sûrement passer quelques jours à la neige avec des potes, après les fêtes. Oui on fait ça, on peut tout apporter dans ma chambre. Je prends deux verres de vin pour pouvoir nous servir et aller apporter ça dans ma chambre. Les verres et la bouteilles. Manquerait plus que mes colocataires se servent. Un bon film français comique ? Histoire de sourire et rire un peu ?

On ne va pas y passer le réveillon, à parler de comment on allait être habiller pour dormir. Dans tous les cas, je respecterai Esteban, je ne ferai rien qui puisse le mettre mal. Et rien que ne pourrait te paraître ambigue de ton côté également. Je sais où j’en suis dans ma tête et dans mon coeur. D’accord, cet été, j’ai été un peu perturbé en te voyant avec ton ex-femme maintenant. Puis on s’est retrouvé, physiquement parlant. Mais on le savait toi et moi que ce n’était pas fait pour durer. Toutes ses histoires font boule de neige, un peu trop alors qu’il n’a pas lieu d’être. Je me donne entièrement pour que ça fonctionne dans mon couple, tout comme je me donne pour qu’on préserve notre amitié. Ça me demande tellement d’énergie. En attendant, je te tend une bouteille de vin pour aller avec notre plat. Même si c’est des plats emportés, chaque occasion est bonne pour ouvrir une bouteille de vin. Tradition des Lurton. Je ris, écoutant ce que tu supposes. « Tu veux savoir le pire dans tout ça, c’est que tu as raison. Une fois, j’ai même demandé à mon père pourquoi le nez de Rudolph était rouge... et il m’a dit que comme c’était le renne le plus vieux, c’est lui qui buvait le verre vin.» J’en rigole encore de cette histoire. Naïve depuis ma plus tendre enfance. En attendant que les plats chauffent, je me tire une bûche, je m’assoie en te regardant ouvrir le précieux. Ton sourire, le son de ta voix amusé me fait prendre conscience que j’arrive un peu à te changer les idées. Et ça me fait plaisir. Même si je sais que tu n’es pas prêt d’oublier cette date. Jamais. « Tout ce que tu voudras, c’est toi le chef ce soir.» Le petit clin d’oeil accompagnant mon sourire, alors que le micro-onde se fait entendre. Je teste rapidement pour voir si c’est chaud avant de mettre les plats dans le plateau. « Je peux te laisser prendre le plateau ?» Parce que je suis une vraie catastrophe ambulante, ce n’est même pas dit que les verres arrivent entiers jusque la chambre. Je te laisse passer devant retournant dans ta chambre, faisant notre petite vie.  

La présence de Maxyne me fait énormément de bien. Ca se voit et ça se ressent pour le moment. On est occupé à parler, à préparer le repas. Après je sais très bien que quand on ira se coucher, ça sera beaucoup plus compliqué, mais je ne préfère pas y penser pour le moment. Je veux juste profiter du moment et de ce repas qu'elle m'offre ce soir. Qu'importe que ça soit un plat préparé. Je sais que je vais me régaler, surtout accompagner d'un bon vin de chez elle. Je ne peux pas refuser. C'est fou tout le truc qu'on est capable de croire quand on est gosse quand même. Je ne peux m'empêcher de rire. On croit au père noël, à la petite souris quand on perd une dent. Et là son histoire avec le verre de vin rouge qui est bu par le renne. Enfin je la laisse mettre les plats à chauffer pendant que je m'occupe d'ouvrir la bouteille de vin et nous servir deux verres. Je le prends sinon tu vas en mettre partout. Miss catastrophe quand elle s'y met. Je la connais par coeur après tout. je la laisse quand même prendre les deux verres de vin alors que je prends le plateau avec nos couverts et nos deux plats. Je retourne dans ma chambre pour poser le plateau sur le lit. Va s'y donne les deux verres et installe toi. Je lui prends les deux verres pour les poser de chaque côté de mon lit et sur les tables de chevet. Bon alooooors Netflix, un truc un peu débile... Ah non j'ai une idée, Astérix et Obélix mission Cléopatre, ça te va ? Un film typiquement français.

J’aurai réussi à te faire sortir de ton lit, même si on va y retourner un peu après pour manger et se regarder un film, qu’importe celui que tu choisiras. Mais en attendant, on est dans la cuisine, seuls car tes colocataires sont absents, faisant chauffer ses plats à emporter italiens. Le tout avec du vin et des anecdotes d’enfants. « Allez, je suis sûre qu’il y a des choses que tu croyais quand tu étais enfant et qui sont ridicules aujourd’hui.» que je dis en rigolant alors que le micro-onde sonne. On a tous des pensées quand on est enfant, sorti d’un imaginaire qu’on ne soupçonne même pas. Tu ouvres la bouteille, et direction la chambre pour se poser tranquillement pour manger. « ça vaut mieux oui.» Deux mains gauches, heureusement, pas dans le domaine médical, où là j’excelle dans le perfectionnisme. Tu me connais mieux que personnes pour connaître ses deux aspects de ma personne. Une fois dans la chambre, je te laisse prendre les deux verres, posés le plateau avec la nourriture dans le lit. Je m’installe sous la couette, la cup de pâte à la maison et la fourchette en bambou. « Au moins pas besoin de réfléchir avec ce film.» que je ris pour valider le choix du film. Je ne suis pas très film français, mais pour ne pas penser à quoi que ce soit et juste rire, ça convient très bien. Le film fini après quelques rires, le ventre plein par la nourriture et le vin, je pars me changer dans la salle de bain, enfilant une combinaison en pilou, une belle licorne. Pas de tentation comme ça, même si j’avais aucun doute là dessus. « Tadaaam !» alors que je réapparais dans la chambre pour venir dormir, en rigolant.  « Si avec ça, tu fais de beaux rêves, je peux rien faire de plus.» Le sourire aux lèvres finalement pas de séparation, pas de coussins entre nous. Juste deux meilleurs amis.

THE END