cry on my shoulder ❥ maxyme

Un mauvaise endroit, un mauvais moment. Une date qui a choqué un peu partout dans le monde. Je m’en souviens encore comme si c’était hier, j’étais déjà à Londres, et les médias ont relayés l’information pendant des semaines. Encore aujourd’hui c’est une date qui marque les mémoires. Encore plus la tienne. Ta soeur, une fille adorable que je n’ai pas eu le temps de connaître plus que ça, mais je me souviens encore quand nos familles se retrouvaient. Même si elles se détestaient l’une et l’autre, leurs enfants eux s’entendaient bien. Très bien même de mon côté, et c’est aussi pour cela qu’on a continué à se voir envers et contre tous.
Peu de nouvelles aujourd’hui, je me doute que n’as pas envie de voir grand monde, mais moi, je ne refuse de te laisser seule. J’ai promis de continuer à être là pour toi, je m’y tiens. Quelques affaires dans un sac, un uber de commandé, je prend la direction de chez toi après être passer prendre de quoi nous nourrir ce soir. Une petite hésitation entre français et italien, et je me suis rabattue sur de l’italien. Il n’y aura qu’à réchauffer. Je ne t’ai pas prévenu, il est fort probable que tu me dises que tu n’as pas envie de voir quelqu’un. Devant chez toi, je frappe à la porte mais je n’ai pas de réponse. J’imagine que tes colocataires ne sont pas là non plus. Sans savoir si tu m’as entendu ou pas, je tourne la poignée de la porte d’entrée qui se laisse ouvrir sans problème. Pourvu que tes colocataires ne sont pas là, sinon je vais passer pour une folle en entrant chez vous comme ça. Je pose la nourriture sur la table, mes affaires dans le canapé. Je connais le chemin vers ta chambre, ouvrant délicatement la porte. « Max ? » alors que je t’aperçois dans ton lit. Sans dire plus de mot, je me pose à côté de toi, posant ma tête sur ton épaule. Je suis là.  

Aujourd'hui, j'ai juste envie de m'isoler. Je me sens terriblement mal. Je ne suis pas sortis de ma chambre. Ou juste pour aller aux toilettes. Mais rien d'autres. Même pas pour manger. Rien. J'ai pas la force de toute façon de croiser mes colocataires et de faire semblant que tout va bien, alors que tout va mal. Je revis tout ce que j'ai vécu il y a sept ans maintenant. C'est dur. Les images me frappent en plein visage. J'ai même pas touché à mon téléphone de la journée. Les gens qui me connaissent savent très bien qu'il s'agit d'une journée très compliquée pour moi, donc ils comprendront que je ne réponde pas aujourd'hui. J'ai juste envie qu'on soit demain, bien que ça n'arrangera pas forcément grand chose. Des nuits compliquées j'en ai toujours, mais ce soir, je sais que je n'arriverais pas à fermer les yeux. Je suis assis sur mon lit et j'attends juste que le temps passe. Je ne bouge pas quand j'entends quelqu'un frapper à la porte. J'ai envie de voir personne. Mais j'entends quand même la porte s'ouvrir et je finis par tourner mon regard vers la personne qui entre dans ma chambre. Maxyne. Qu'est ce que tu fais ici Max' ? D'habitude c'est aux côtés de Cassiopée que j'étais. Mais là non. Et c'est Maxyne qui fait son apparition. J'ai envie de voir personne Max...

Les derniers jours étaient un peu compliqué, on ne se s’est pas beaucoup parlé, le dernier véritas ont fait un peu de mal, même si je suis passée à autre chose aujourd’hui. Mais sur l’instant, j’ai mal vécu toutes ses cachotteries et mensonges. Le fait d’avoir coucher avec toi alors que tu étais marié, c’était pas simple à vivre. Surtout quand j’apprécies autant quelqu’un, c’est compliqué pour moi que de faire confiance aux hommes, et là que tu l’as entièrement, je ne veux pas qu’elle soit brisée par des petits mensonges, alors on s’est dit plus de secret entre nous. Cela appartient au passé, et aujourd’hui, je veux être là pour toi. C’est un jour particulier pour toi, et même si tu n’en as pas envie, que tu ne veux voir personnes, j’ai pas envie de faire demi-tour et de te laisser seul. Je frappe à cette porte de chambre qu’est la tienne. « J’ai vu de la lumière.» que je répond à ta question. A ton avis, qu’est ce que je fais là ? Je suis là pour toi voyons. Le regard triste, tu m’annonces ne vouloir voir personne. « On n’est pas obligé de parler, je me pose juste à côté de toi.» Et c’est bien ce que je compte faire. Je retire mes chaussures avant de me mettre à côté de toi, dans ton lit. « Elle serait fière de toi Max’.» J’imagine qu’en ce moment tu es en plein doute, que tu n’as pas envie d’y croire, surtout avec les récents événements avec Cassiopée. Mais le fait est que tu es un homme bien, sincèrement. Si Laura était encore là, elle te l’aurait dit également. Assise sur ce lit, à côté de toi, je reste en silence, que tu veuilles parler ou non. Puis je m’éclipserai pour aller faire chauffer le repas, histoire que tu manges un petit peu.

Je suis sortis hier soir avec Jordan. Ca m'a fait du bien d'oublier un peu, mais là ce soir, je me sens mal. Et je revis tout ce qui s'est passé il y a maintenant sept ans. Jamais j'oublierais. Je fais encore et toujours des terreurs nocturnes, mais ce soir, je sais que j'arriverais jamais à fermer les yeux. Je le sais, c'est comme ça depuis sept ans. Déjà quand je fais des cauchemars de cette soirée là, je n'arrive pas à me rendormir un peu. Je mets déjà beaucoup de temps à me calmer, donc pour me rendormir après, c'est juste impossible pour moi. Et ce soir je m'attendais pas du tout à voir débarquer Maxyne. Je sais qu'elle m'en veut encore un peu à cause de cette histoire de mariage. Je voulais pas que ça sorte sur Veritas comme ça. Surtout que le divorce est bientôt prononcé. J'aurais préféré que ça reste secret. Mais bon c'est sortis, c'est comme ça, il faut juste que j'assume cette erreur. Hum... Je la laisse s'installer sur mon lit. De toute façon je n'ai pas la force de lui demander de partir. Je sais que dans le fond, sa présence va me faire du bien et va m'aider à m'apaiser. Et quand elle parle de ma soeur, je ne peux m'empêcher de retenir mes larmes. Tu crois ? Avec toute cette merde que j'ai fais... Evidemment que je doute. J'ai décidé d'ouvrir mon coeur à une femme qui n'en n'avait au final rien à faire de moi. Je lui ai dis oui pour la vie, pour que deux mois après, elle soit à deux doigts de me tromper avec un vieux mec.

Posée dans le lit, ma tête réconfortante sur ton épaule, je me tiens juste là pour toi. Ce soir, j’oublie que tu omis de me parler de ton mariage avec Cassiopée, et du coup quasiment divorcé, que tu as couché avec moi avec ton statut maritale cet été. Plus rien de tout cela n’existe parce que je sais que c’est une date importante et que la rancoeur n’a pas sa place ce soir. Alors on est là, essayant de trouver les bons mots pour soulager ta peine. Chose qui va être impossible j’en ai conscience. « Bien sûr qu’elle serait fière de toi Maxime. Ces erreurs font celui que tu es aujourd’hui. Et tu es un homme en or.» S’il n’y avait pas eu Cassiopée ou Esteban de mon côté aujourd’hui, t’aurait très bien pu être un homme qui me plait, au delà de nos histoires de sexe. Notre histoire a juste été écrite différemment. Tu serais l’homme idéal pour beaucoup de femmes. « Ne doute pas de toi, elle n’aimerait pas voir ça.» que je chuchote doucement. Pas de haussement de voix, ou un ton réprobateur. Non juste de l’amitié profonde et sincère, alors que je me tourne vers toi pour enrouler un bras autour de ta taille. Mon copain me tuerait probablement de voir cette scène devant ses yeux, même s’il n’y a aucun mal, aucune arrière pensée. « Je suppose que tu n’as pas mangé ? » Et ton estomac se trahi par les bruits qui me donne envie de sourire. « J’ai ramené des plats à réchauffer... italien... enfin en espérant que tes colocs ne rentrent pas et ne les mangent en pensant qu’un d’entre vous à ramener la bouffe.» J’étouffe un rire, mais j’avoue que ça serait une situation assez marrante.

C'est compliqué aujourd'hui. Et même si j'ai dis que je voulais voir personne, dans le fond, je suis content de voir Maxyne. Content de la sentir contre moi. Se coller à moi. J'en ai besoin. J'ai besoin de proximité. QU'importe que ça ne plaise pas à Esteban. Il doit comprendre que j'ai besoin de Maxyne dans ma vie et que je ne supporterais pas de perdre cette amitié et cette proximité avec elle. Je sais mais... je peux pas m'empêcher de me dire que j'ai été bête, j'ai été tellement stupide... Que je lâche finalement en regardant Maxyne. Je sais qu'elle tente de me rassurer et j'apprécie. Mais ce soir, je ne vois que du noir. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que ma soeur ne serait pas fier de moi. J'ai été bête avec Cassiopée. Et puis même pas un message aujourd'hui, alors qu'elle sait que c'est un jour compliqué. Ca me prouve tellement les choses. La page était tournée mais ça fait toujours très mal. J'vais essayer... Que je lui dis alors que je finis par poser ma main sur sa bras qui vient entourer ma taille. Ca me fait du bien cette proximité. Je sais pas trop s'ils sont là ou pas. Signe que j'ai pas bougé de la journée de ma chambre ou juste pour aller aux toilettes et dans la salle de bain. Mais merci Maxyne... De pas me laisser seul ce soir... et cette nuit ? Une question mélangée à la fois à une demande. J'arriverais jamais à m'endormir sans elle.

« T’es loin d’être stupide Maxime.» Sincèrement. « L’amour rend aveugle, c’est tout. Faut juste en tirer les bonnes leçons maintenant.» Je dois reconnaître que je ne sais si j’aurai franchi ce pas, celui de me marier si jeune. Je ne peux pas dire par rapport à la longueur de votre relation, vous vous connaissiez depuis tellement longtemps. Mais c’est également la preuve qu’on ne connait jamais vraiment quelqu’un. Rien que cette phrase ne pas pas aider mes problèmes de confiance tient. Mais je ne suis pas là pour penser à moi, je suis là pour te remonter le moral car je sais que c’est une journée difficile. « On peut passer la voir quand on rentrera en France, si tu veux.» Passer sur sa tombe. On a tous les deux perdus un être qu’on aime, ta soeur et ma mère, on connait la souffrance que ça procure. Même si de mon côté, on était préparé avec ma famille, on a vu la santé de ma mère déclinée un peu plus chaque jour. Quand je rentre à Bordeaux, il ne passe pas une fois où je ne vais pas lui déposer une fleur, et que je lui raconte tout ce qu’elle aurait dû vivre à mes côtés.   « Je pense pas qu’ils soient là, j’ai vu personne en tout cas.» Alors que je me blottie dans tes bras. Je serai passer pour une folle d’être rentrer comme ça sinon. Après tes colocataires me connaissent tout de même, sur l’instant ça doit surprendre tout de même. « Je vais risquer ma vie pour toi, mais je ne te laisse pas ce soir. T’as un matelas à mettre au sol ?» Je tente de rire un petit peu. En dormant avec toi, je sais qu’Esteban va mal le mettre. Prise entre deux feux, mon quotidien entre mon petit ami et toi. « Je vais faire réchauffer les plats et je reviens ? » Je n’en ai pas pour longtemps, promis.

Faut tirer les bonnes leçons maintenant. Maxyne a entièrement raison là dessus. Je le sais. Mais c'est pas évident. Je me sens tellement stupide vis à vis de Cassiopée, qui est inexistante depuis notre rupture. Je ne pensais pas qu'un jour on en arriverait là. Elle sait que ce soir c'est un jour particulier pour moi, mais non rien. C'est Maxyne qui est à mes côtés et qui me propose d'aller sur la tombe de ma soeur quand on rentrera à Paris. Hum... oui... J'y vais que très rarement sur la tombe de ma soeur. C'est beaucoup trop dur. Je craque à chaque fois. Je revois chaque minutes de ce qui s'est passé et c'est dur. Mais si elle vient avec moi, ça me fera un soutien émotionnel et physique. Mon bras finit par s'enrouler autour d'elle. Ca fait du bien de retrouver un peu de contact physique avec elle. Et surtout là ça me fait du bien. Ca me détend un peu. Et ca détend même mon estomac qui décide d'exprimer sa faim. Euh bah non j'ai pas de matelas à mettre par terre... Que je lui réponds en la regardant. Au pire Esteban n'est pas obligé de le savoir non ? C'est pas moi qui va aller lui en parler. J'irais sur le canapé ou on mettra des coussins entre nous ? Je ne sais pas trop. Mais je me sens pas de la laisser partir ce soir. Après je dois avoir que vu les crises de panique que je risque de faire cette nuit, vaut mieux que Maxyne ne soit pas trop loin de moi. Je viens avec toi, pour prendre de quoi boire. Que je lui dis alors que je me lève de mon lit à mon tour.

Je n’insiste pas quand je te propose d’aller sur la tombe de ta soeur, mais maintenant tu sais que ça peut être une option. Posée contre toi, mes bras autour de toi, on revient au chose les plus simples. Sans se prendre la tête, sans rien calculé. Et même si ça a été compliqué entre nous ses derniers jours, t’es mon meilleur ami et je me dois d’être là. Je veux être là pour toi. « Tu vas pas dormir dans le canapé chez toi..» que je dis en donant une petite tape sur ton torse. C’est ridicule tout ça, on est des adultes, et je suis capable de dormir avec un homme, avec toi, sans qu’il ne se passe quoi que ce soit non ? J’ai aucune doute là dessus personnellement, même si je sais qu’Esteban penserai différemment de tout cela. « Tu bouges tellement que les coussins resteraient pas longtemps au milieu.» Je ne manque pas de rire en accompagnant ma phrase. Je ne sais pas qui de nous deux bougent le plus en dormant. Par contre, je suis de celle qui pique toute la couette. « J’ai prévu un gros pyjama, rien de sexy, t’aura même pas envie de me regarder.» Riant une nouvelle fois. Il a fallu que je fouille dans mon dressing pour en trouver un. D’habitude, je dors bien plus léger comme tenue. Malgré ma bouille d’ange, ma sensualité se développe au travers de la lingerie que je peux porter. Mais pas ce soir. « Allez vient..» Me redressant du lit, en direction de la cuisine. Je connais un petit peu l’appartement, même si je dois ouvrir plusieurs placards avant de tomber sur les assiettes pour faire réchauffer les plats. « ça te dit ?» J’ai pensé à embarquer avec moi une bouteille de vin de la famille, des bouteilles qu’on garde avec Nicolas dans une mini cave à vin. Un vin rouge, comme on les aime, forcément avec des lasagnes, viande rouge, c’est forcément du rouge.

La dernière fois que je suis rentré sur Paris, je n'y suis pas allé sur la tombe de ma soeur. C'est toujours quelque chose de compliqué pour moi. Mais quand je rentre pour Noël, j'y vais. J'en ai besoin. J'ai besoin de voir ma soeur, de lui parler. Je sais que je n'obtiendrais jamais une réponse, mais j'en ai besoin et ça me fait du bien. Parce que le mois de décembre a toujours été important pour elle. Elle adorait Noël. Il lui fallait toujours son calendrier de l'Avent sinon ça n'allait pas. Mais tout ça c'est le passé. Depuis maintenant sept ans, il manque des cadeaux sous le sapin. Les siens. Ah bah je t'assure que cette nuit ils auraient pas bouger les coussins. Vu que je sais d'avance que je n'arriverais pas à fermer les yeux de la nuit, sauf si je viens me coller à Maxyne. Mais je ne veux, en aucun cas, qu'elle ai des problèmes à cause de moi. Je sais que je suis un sujet de dispute chez eux deux. Je ne veux pas de ça. Je dormirais en short et t-shirt alors. Je vais éviter de ne porter que mon boxer. Short et t-shirt alors. Et puis on est adulte. On sait se retenir. Et je tiens à elle pour ne pas lui faire une chose pareille. Enfin, je finis par la suite, hors de ma chambre, constatant que mes colocataires ne sont pas là. J'vais pas refuser un bon verre de vin rouge de chez toi, je suppose ? Que je demande en souriant. Ca m'étonnerait que ça soit d'un autre domaine que ceux possedé par son père.