moteur qui bourdonne devant ce maudit hôpital. Paraît que t’es là-dedans, j’sais même pas comment je vais te retrouver ni même si je vais te retrouver. Mais j’aurais pas su rester dans ma chambre à me demander si ça va ? Si t’es blessé ? Si t’es dans un sale état ? Si tu me détestes.. Anxiété au bout des ongles, ceux qui grattent nerveusement le cuir du volant avant de le relâcher. À l’intérieur c’est lumineux, presque aveuglant. Plane une odeur que je déteste, celle de la détresse, des foutus maladies qui emportent, celle des larmes qui ont souvent noyés le carrelage froid. C’est les souvenirs, les miens. Ceux des adieux d’une mère qui manque, ceux où j’me suis retrouvée dans une d’ces saletés de chambre. Coeur lourd quand je traverse le long couloir, coeur stagne devant ton numéro de chambre. Main moite qui se pose sur la poignée. Clic. Ça redémarre plus fort quand la porte s’ouvre, que les iris s’arrêtent sur ta silhouette. Ce visage tuméfié, bribes de corps prisonniers des bandes blanches. - Bast ?.. Que je murmure comme si j’y croyais pas. Comme si c’était pas toi, que t’étais jamais partit.
@Bastille Byers
(Lena Castiglia)
Let me be thereI can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;