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“Si les talons hauts étaient si merveilleux, les hommes en porteraient.” zaynïs

Anonymous

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Si j'avais été plus attentive en marchant dans la rue toute à l'heure, j'me serais pas retrouvée ici, à devoir squatter ta chambre. Après, c'était peut-être un coup du destin, le fait qu'on se retrouve là. Quand j'y repensais, ma relation avec Maël me tenait vraiment à coeur à l'époque et je m'étais battue jusqu'au bout.. pour rien. Soit, cesses de penser Loïs. J'riais à tes mots sur l'euromillion, j'savais pas ce que c'était d'être en galère d'argent, mon père était riche, et même si j'voulais pas en profiter, mon compte n'était jamais dans l'rouge, bien au contraire. j'en ai pour cinq minutes toute façon, j'veux juste être à l'aise.. me tortillant dans ma robe moulante, j'avais juste envie d'être calée dans tes vêtements amples. J'attrapais tout ça en te regardant, répondant brièvement à ta question, avant de me diriger dans la salle de bain. on va bien tous les deux alors.. [...] je revenais après quelques minutes tout doucement, refermant la porte de ta chambre. j'ai trop de style comme ça! léger rire s'emparant de la pièce, j'vins m'asseoir en tailleur sur ton lit, en face de toi. pour répondre à ta question.. je réapprend à être seule, à profiter, à être moi, genre, faire les choses comme j'en ai envie.. mais y a des moments où le partage me manquait, les habitudes quoi. tu t'es pas calmé sur la fumette toi hein?

@Zayn Parker
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si les talons hauts étaient si merveilleux, les hommes en porteraient
- @Loïs Hellington

Loïs attrapait les fringues que je lui passais et s'éclipsait à la salle de bain. J'en profitais pour allumer mon joint, et me calais sur mon lit, choppant mon téléphone. En vrai, j'essayai de ne pas trop réfléchir au fait que Loïs était là à se doucher juste à côté, et qu'elle allait passer la nuit là, juste à côté de moi. A l'époque jpense que j'en aurais pas dormi de la nuit... Mais aujourd'hui ? J'en savais trop rien, même si je constatai qu'inévitablement, je n'étais pas insensible à sa présence. Je tirai quelques taffes, scrollant sur mon téléphone, quand elle revint sur la pointe des pieds quelques minutes plus tard, refermant la porte derrière elle. Je souriais à son rire, la trouvant plutôt mignonne dans mon survet' trop grand pour elle. pour répondre à ta question.. je réapprend à être seule, à profiter, à être moi, genre, faire les choses comme j'en ai envie.. J'hochais la tête, comprenant tout à fait ce qu'elle voulait dire, même si perso ça ne m'était jamais arrivé de rester autant de temps avec quelqu'un. Un an c'était déjà un exploit personnellement, alors six. J'comprends dis-je en expirant doucement en tournant la tête, pour pas lui mettre la fumée dans la tronche. tu t'es pas calmé sur la fumette toi hein? Un sourire en coin venait agripper mes lèvres, vrillant mon regard dans le sien, amusé. Et désinhibé aussi, un peu. Non. Pourquoi est-ce que j'aurais arrêté ? J'en avais pas envie. J'en étais incapable. Quand parfois, c'était le seul réconfort qu'il me restait. Ca te dérange ? demandai-je en parlant du fait que j'fumais à l'intérieur, juste à côté d'elle. Ou t'as envie de tirer ? ajoutai-je, me faisant l'avocat du diable.
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Y a quelques mois de ça encore, j'étais avec Maël, dans une relation stable, posée, à m'poser aucune question, et voilà qu'aujourd'hui je sors quasiment tous les soirs, j'me chope des migraines, j'fricote avec Scott, et j'te retrouve également entre deux ruelles ce soir.. puis j'me douche chez toi, connaissant aucunement tes colocataires. J'revivais, c'était vraiment perturbant, et j'en parlais pas beaucoup mais là ces derniers jours, j'avais un besoin d'évacuer tout ça. Tu m'regardais comme si j'étais un bonbon ou un chocolat pour Noël -presque comme avant- et j'fuyais quelques peu ton regard. Pourtant, on faisait rien de mal. Attrapant ton joint en guise de réponse, je l'emmenais à mes lèvres pour tirer dessus, les yeux clos. Bien trop longtemps que j'avais pas fais ça. Tu m'avais pourtant fait chavirer à l'époque, j'avais eu une sale passe, entre alcool et drogue, j'avais été faible face à tout ça, face à toi. Mais ça f'sait du bien, fallait le reconnaître. Rouvrant les yeux doucement, j'te souriais, juste heureuse. tu fais ce que tu veux, en quoi ça me dérangerait? mais peut-être qu'en ralentissant la cadence tu pouvais t'trouver vraiment. En parlant de ça, mes yeux se posaient sur ta guitare, s'trouvant dans ta piaule. tu t'souviens que tu m'avais appris un truc? j'suis certaine que j'saurais le refaire, envoie! bougeant mes doigts comme pour faire venir la guitare sur mes cuisses.

@Zayn Parker
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- @Loïs Hellington

C'était devenu une vraie routine pour moi. Je rentrais, j'me faisais un joint. Une p'tite voix au fond de moi me soufflai que c'était pas sain, que j'étais bien plus accro que ce que j'voulais bien admettre. Mais franchement, à quoi bon me prendre la tête ? J'me délectais de cette merde, et surtout du bien qu'elle me procurait. Avocat du diable, quand je proposais implicitement à Loïs de tirer une taffe. A l'époque je n'avais même pas besoin de lui proposer, limite j'en préparais deux de base. Et après c'était l'inverse, elle s'était éloignée et... j'étais qui pour lui en vouloir ? Je retenais un sourire en la voyant me prendre le joint des doigts, l'observant fermer les yeux et prendre une latte. Ca me rappelait des souvenirs, inévitablement. Parce qu'on est à l'intérieur, et que même si tu m'avais pas volé mon joint... la taquinai-je, un sourire amusé sur les lèvres, ... t'en aurais forcément inhalé. En clair si elle avait pas voulu être défoncée, j'aurais arrêté. J'étais sympa en vrai hein. Elle me désignait ma guitare, nous rappelant ce moment où jlui avais appris à jouer quelques trucs. Ca me paraissait tellement loin sérieux. Mais ouais, moi aussi je m'en souvenais. Parce que ce soir là, j'avais eu beaucoup de mal à pas l'embrasser. Attendant comme un con que ça vienne d'elle. Mais jamais elle n'avait franchis ce cap alors... Me penchant par dessus le lit, j'attrapai la guitare et lui tendais, curieux, tout en récupérant le joint pour tirer dessus à mon tour. J'demande à voir ! dis-je comme pour la provoquer. Mais pas trop fort, sinon jvais me faire défoncer par mes colocs demain. Et kz pouvait vraaaaiment faire peur des fois les gars j'vous jure.
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Plus jeune que moi, même si c'était pas de beaucoup, tu m'ramenais à être légère, sans trop d'pensées compliquées. Et le joint trouvait également sa place dans ce moment. Moment que j'avais redouté tant de fois. Te blesser je ne voulais pas, m'attacher non plus, ou du moins souffrir et être dans les filets de quelqu'un. Tu te penchais pour attraper ta guitare et je ne tardais pas à la placer sur mes cuisses, toujours assise en tailleur. te moques pas ça fait longtemps.. une mélodie que trop souvent tu avais pu m'apprendre, sobre ou beaucoup moins. Mais les paroles avaient du sens et j'commençais à doucement faire bouger les cordes, tentant de me concentrer au maximum. When you were here.. before.. quelques petits dérapages, d'où certains sourires. Je laissais mes yeux se poser sur toi, comme si tu allais m'aider à me concentrer, continuant de chanter tout doucement, presque en parlant. [...] You're so fucking special et je m'arrêtais là, j'avais oublié quelques accords et je me mis à rire un peu j'suis pas encore prête à devenir musicienne!

@Zayn Parker
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- @Loïs Hellington

Je regardais Loïs démarrer ces quelques accords, mélodie que j'avais pas joué depuis un éternité, me ramenant à des souvenirs que j'avais préféré écarter depuis longtemps. C'était fou à quel point les choses pouvaient être à la fois simples et compliquées avec elle. Simple parce qu'on s'entendait bien, qu'il y avait toujours eu cette good vibes entre nous. Compliquées parce que tout ça ne m'avait jamais suffit. Et si j'avais peu de scrupules à manipuler les filles pour les faire atterrir dans mon lit, j'avais jamais agit de la sorte avec Loïs, acceptant le fait qu'elle était déjà en couple, dans une relation sérieuse qu'elle ne voulait pas briser. Equation dans laquelle j'étais, de toute évidence, de trop. Maintenant ? Je ne savais même pas ce qu'elle voulait, à quoi elle pouvait bien penser en venant jusque chez moi pour dormir dans mon lit. Son rire me ramena à la réalité, alors qu'elle finissait sa chanson. J'suis pas très doué à la guitare non plus tu sais dis-je en riant. Non, mon truc c'était bien plus le piano. Et les platines évidemment. Tu chantes toujours aussi bien dis-je avec un léger sourire. Mais ta main est mal placée dis-je en posant mon joint dans le cendrier avant de venir près d'elle, remuant sur le matelas pour me positionner dans son dos. Je passais mes bras par-dessus les siens, repositionnant ses mains au niveau des cordes dans une proximité involontaire. Comme-ça... dis-je doucement, mon souffle caressant sa tempe.
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Ce moment là, ça me projetait quelques années en arrière, moi en couple et toi qui perturbait mes pensées. Ça n'avait pas changé parce que à cet instant présent en me retrouvant avec toi, j'pensais à rien d'autre. C'était peut être mal? Pas forcément sain puisque tu avais eu tendance à m'attirer vers les mauvaises choses. Mais qu'importe. Derrière moi, tes bras prenaient place au dessus des miens, tes mains sur les miennes, et du mieux que je pouvais je voulais que ce moment reste le plus.. normal possible. Je laissais mes doigts pincer les cordes, sentant toujours ton souffle sur ma peau, mes cheveux étant encore humides de la douche, je souriais tu vas être trempé.. ça c'était la Loïs nerveuse qui parlait. Celle qui savait pas comment agir parce que jamais je m'étais posé la question de ce que je devais faire ou dire avec toi. J'avais fixé des limites, des barrières infranchissables et pourtant à l'heure actuelle, j'avais plus besoin de les laisser ancrer. j'suis fatiguée.. je.. on dort ensemble? fallait que je me repose ouaip. La nuit porte conseil et là t'étais bien trop près d'moi pour que mes neurones se connectent comme il fallait.

@Zayn Parker
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- @Loïs Hellington

J'avais pas réfléchi, déjà bien trop à l'ouest avec ce que j'avais pris pour anticiper ce que cette proximité allait déclencher en moi. A peine sentis-je son dos reposer contre mon torse qu'une espèce de tension me gagna, accélérant mon rythme cardiaque. Mais malgré tout je faisais mine de rien, tentant de me concentrer sur ce que j'étais en train de lui montrer, et pas sur son odeur familière en emplissait pleinement mes poumons. Je lâchai un petit rire à sa remarque, sentant en effet mon t-shirt déjà humide à cause de ses cheveux mouillés. Je me raclais la gorge, tentative bien vaine pour chasser cette pulsion qui voulait me pousser à la serrer contre moi... j'suis fatiguée.. je.. on dort ensemble? J'acquiesçai quand mon cerveau disait non, se mettant en alerte rouge. Ayant bien du mal à comprendre ce qu'il pouvait se passer dans sa tête actuellement. Dormir ? Avec moi ? Ouais, ok dis-je en m'écartant d'elle, essayant de reprendre mes esprits. Dur vu que j'venais de me fumer un pétard. Moi aussi jsuis ko dis-je en écrasant justement le joint encore fumant. A mon tour j'attrapai des fringues et une serviette et filai à la salle de bain. Quand je revenais, je trouvais Loïs sous la couette. J'te préviens, tu colles pas tes pieds froids sur moi que je lançai, amusé, en me glissant sous la couverture à mon tour. J'éteignais la lumière. Sauf que voilà, elle était , à quelques centimètres de moi et ça... j'arrivai pas à en faire abstraction.
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J'pense que j'avais pas fumé assez pour arrêter de réfléchir. Pendant que t'étais sous la douche je me calais sous la couette, sur le côté. Et là, j'étais tellement pas à ma place.. j'voyais Scott à côté -bien qu'en ce moment c'était plus ce que je voulais forcément-, après avoir quitté Maël je m'étais dite de profiter, pas m'attacher.. sauf qu'avec toi j'avais pas envie juste de m'amuser, j'le savais au fond de moi et c'était pour ça que j'avais jamais dérapé avec toi. Ton côté volage, t'étais plus jeune et.. perdu, j'avais été habitué à être stable, même si ça m'avait ennuyé sur la fin. Bref, tu m'fis sortir de mes pensées profondes quand tu rigolais sur mes pieds froids. ils sont pas froids! c'était une légende ça hein. Dans l'obscurité, je chuchotais après quelques secondes de silence et de tension.. merci de pas m'avoir laissé ce soir.. j'mettrais plus de talons hauts de si tôt j'tentais de l'humour histoire de détendre la situation. [...] je m'étais endormie sans même m'en rendre compte et tu dormais sur le dos, j'arrivais à discerner tes traits, et je vins me caler doucement contre toi, me rendormant, la tête sur ton torse.

@Zayn Parker
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si les talons hauts étaient si merveilleux, les hommes en porteraient
- @Loïs Hellington

J'avais beau fermer les yeux, les rouvrir, me tourner sur le côté et regarder vers le mur, j'arrivai pas à me détendre. Sentant sa présence sans la sentir vraiment, n'arrivant pas à m'enlever de la tête cette version où je me tournais vers elle, la prenais dans mes bras et l'embrassais. Je l'avais tant de fois imaginé, c'était si facile d'y penser... Comment je pouvais être aussi à l'aise avec les filles, et mal à l'aise à cet instant ? merci de pas m'avoir laissé ce soir.. dit-elle, rompant le silence qui s'était abattu dans l'obscurité. T'inquiète soufflai-je, n'ayant pas imaginé un instant de la planter dans sa galère. J'aimais à penser qu'elle en aurait fait de même pour moi. j'mettrais plus de talons hauts de si tôt. Je riais légèrement à sa remarque, voyant bien qu'elle faisait des efforts pour essayer de détendre l'atmosphère. A quoi pensait-elle, elle, quand moi je me prenais tant la tête ?
Je finissais tout de même par m'endormir, la fatigue prenant le dessus. Et c'est dans un demi sommeil que je la sentis se blottir contre moi, calant sa tête contre mon torse. Naturellement mon bras se refermait sur elle, l'étreignant doucement. Je me rendormais rapidement, paisible.


FIND DU RP
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