midnight rain | pace 4

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midnight rain

enfin, le piano était arrivé à destination. bien que tu avais les bras endoloris et le dos en miette, tu étais surpris de l'aisance et de la facilité que vous aviez eu pour le monter jusqu'à ton appartement. ce fut un travail d'équipe réussit haut à la main. d'un air amusé, tu gonflas les biceps avec fierté, content d'être parvenu à réaliser cette pénible tâche malgré tes bras frêles et maigrichons. — qu'est-ce qui te ferait plaisir ? lui demandas-tu en te dirigeant vers la petite cuisine, ouvrant la porte du frigo. — j'ai des bières ruby, de l'ice tea, du coca, du vin rouge là haut, ou de l'eau, lui proposas-tu en sortant la bouteille de thé glacé, ayant jeté ton dévolu dessus. — on va pouvoir trinquer à mon piano et tu vas surtout pouvoir m'expliquer tes histoires de relation libre, lui dis-tu d'un léger sourire, te servant ton verre pour finalement t'installer à table.

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Monter le piano jusqu’à ton logement n’avait certes pas été une mince affaire mais on y était pourtant arrivés, l’instrument imposant reposant à présent dans ton logement alors qu’on se préparait à faire de même. Il faut dire que cela n’avait pas été très reposant de monter les étages jusque ton appartement mais je m’en étais pas plains pour autant. Proposant de boire un coup pour perdre un peu de temps et repousser la discussion que l’on devait avoir, je souriais doucement lorsque tu me laissais le choix. Prends ce que tu veux bébé, je te suis. J’écoutais tout de même ce que tu me proposais, histoire de savoir si tout pouvait me plaire. Finissant par te rejoindre dans la cuisine afin de me servir un verre, je m’installas à table face à toi, le sourire se fanant à ta remarque. En effet… Cherchant les mots justes, les bons à utiliser, je finissais par soupirer avant de reprendre la parole. Tu sais que je tiens énormément à toi, n’est-ce pas ? Et que j’aime beaucoup passer du temps avec toi, bien plus que je ne le ferais avec n’importe quel autre mec avec qui je couche. Surtout qu’on ne fait pas que coucher ensemble… et j’aimerai vraiment avoir quelque chose avec toi. Marquant une pause, je relevais le regard vers toi, la moue presque timide. Et tu sais aussi que rien que l’idée de t’imaginer être touché par un autre me fais vraiment mal au cœur ? Sauf que… je sais pas si je peux être capable d’avoir une relation exclusive tu vois ? Mais en même temps, je ne sais pas si toi tu aimerais avoir une relation non exclusive et donc une relation avec moi, tu comprends ? Et je ne veux rien t’imposer, surtout.

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tu ressentais cruellement le besoin de développer votre récente discussion que vous aviez eu par messages. lorsqu'il t'avait avoué qu'il était adepte des relations libres, tu étais tombé de six étages. tu avais ressentis un sentiment de déception, te donnant l'impression que jamais tu ne pourrais avoir ce que tu voulais avec ace. il s'installa en face de toi, son verre d'eau entre les mains. tu l'écoutas patiemment, acquiesçant ses propos d'un léger hochement de la tête. — eh bien sache que jamais je me lancerai dans un couple libre, lui avouas-tu en toute franchise. — ce n'est pas une philosophie d'un couple que j'ai. je peux comprendre que pour certains, et même pour toi, la relation libre permet de ne pas être bridé mais je pars du principe que si tu tiens véritablement à moi, tu ne ressentirais même pas le besoin d'aller voir ailleurs. tu terminas ta phrase d'un léger sourire, tes doigts pianotant sur ton verre de thé glacé. — donc si tu ne t'imagines pas t'engager dans du sérieux, eh bien on continue comme on fait maintenant bien que je serai contraint de prendre mes distances parce que j'éprouve pour toi ici, ce n'est pas rien, terminas-tu en posant une main sur ton cœur.

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Les relations amoureuses n’avaient jamais été mon fort, sûrement parce que je n’avais jamais réellement eu la chance de pouvoir et être aimé correctement lorsque j’étais plus jeune. Mais cela ne me dérangeait pas tant que cela. Pourtant, face à ce qui se développait entre nous, je me retrouvais perdu quant à ce que je désirais avec toi. Te faisant alors part de cette relation libre qui me semblait être la meilleure solution pour tout le monde, enfin si tu l’acceptais. Prenant le temps de te faire part de ce que je ressentais pour que tu sois du monde au courant que j’avais quelques sentiments pour toi, je te laissais prendre la parole. Si j’aurai pu être déçu par ta réponse, c’était tout le contraire actuellement. Parce que je m’étais douté que tu ne serais pas favorable. Alors je me contentais de hocher la tête avant de reprendre la parole quand tu prononça ton dernier mot. J’ai pas spécialement envie que tu prennes tes distances, tu sais… Marquant une pause, je finissais par quitter la chaise sur laquelle j’étais assis et faire le tour de la table pour te rejoindre, posant ma main sur la tienne au-dessus de ton cœur avant de me saisir de ta main libre pour faire de même sur ma propre poitrine. Tu le fais battre, toi aussi. Et c’est pas que je ne tiens pas vraiment à toi ou quoi mais… j’ai été dans une relation qu’une seule fois et ça s’est très mal terminé donc depuis je n’ai jamais cherché à être avec quelqu’un d’autre parce que je ne me sentais pas capable de m’offrir à quelqu’un, tu vois ? Encore moins de m’offrir exclusivement parce que… ça me fait peur de m’imaginer être à quelqu’un, à une personne qui peut me blesser. Et c’était plus simple de se dire que je pouvais toujours aller voir ailleurs pour protéger mon cœur et tout ce qui s’y passait. Montant ta main jusqu’à mon visage, j’y déposais un petit baiser avant de reprendre la parole. Mais je te comprends totalement Pablo… et je veux pas t’imposer quoique ce soit, alors… est-ce que tu veux bien me laisser du temps pour y réfléchir ?

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vous ne sembliez pas avoir la même vision d'une relation mais maintenant qu'il t'avait expliqué ses précédents échecs, tu comprenais un petit peu mieux ses réticences. il n'y avait pas pire qu'une trahison et ses répercutions sur la personne victime. — t'as le cœur en miettes alors, j'suis désolé de l'apprendre, murmuras-tu. — mais parfois pour guérir, pour aller de l'avant, il faut se jeter dans le vide sans se poser de question. le passé est derrière toi, alors cesse de t'y préoccuper et regarde l'avenir. c'est très philosophique tout ça, déclaras-tu en finissant par rigoler, le tirant contre toi pour l'enlacer affectueusement, humant son délicieux parfum. — j'te laisse y réfléchir sans pression, lui répondis-tu en enroulant tes doigts contre les siens. — mais est-ce que j'ai vraiment une tête à être capable de faire souffrir qui que ce soit ? lui demandas-tu en battant des cils.

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M'ouvrant bien plus que je ne l'avais jamais fais avec personne d'autre face à toi, je souriais doucement quand tu répondis dans un murmure avant de hocher la tête. —C'est ça, oui... T'écoutant me répondre, je prenais en compte tout ce que tu me disais mais je savais bien que je n'étais pas encore en capacité de plonger ainsi dans une relation exclusive avec quelqu'un, même si ce quelqu'un était toi. Riant cependant à ta dernière remarque, je passais une main dans tes cheveux quand tu m'enlaças. — J'aime bien quand tu es philosophique, bébé... ça te va très bien. Serrant ta main, je finissais par pousser un peu ta chaise pour venir prendre place à califourchon sur tes genoux, déposant un doux baiser sur son ton front puis le bout de ton nez. — Non, bien sûr que non... tu es bien trop doux et précieux pour faire souffrir quelqu'un. Prenant possession de tes lèvres, je collais mon front contre le tien avant de reprendre la parole. — Je tiens énormément à toi, Pablo... bien plus que tu ne peux le croire et voir. Entourant ton cou de mes bras, je souriais avant de t'embrasser de nouveau. — Mais... te côtoyer ça m'aide vraiment à aller de l'avant en ce qui concerne les relations humaines, tu sais ?

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tu ne savais même pas comment est-ce que tu faisais pour être aussi réfléchit et aussi serein dans une telle situation. ce que ressentait ton cœur à son égard n'était pas anodin, mais tu comprenais totalement ses craintes que tu ne lui en voudrais même pas s'il décidait de ne pas s'engager dans une relation sérieuse avec toi. si ça ne lui convenait pas, tu n'avais pas ton mot à dire. il te poussa avec douceur de manière à ce que tu t'assois sur la chaise. il s'installa sur tes genoux. tes mains caressèrent son dos, alors que ton regard se noya dans ses prunelles hypnotisantes. — ça m'touche tout ce que tu m'dis, murmuras-tu d'un air soudainement timoré. — ça faisait une éternité que quelqu'un n'avait pas été aussi attentionné et tendre avec moi, soufflas-tu en déposant délicatement tes lèvres contre les siennes.

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N'ayant jamais été le genre de personnes qui venaient vraiment à apprécier le fait de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait, je faisais pourtant de mon mieux en ta présence pour te faire part de tout ce qui n'allait pas. Finissant par venir m'installer sur tes genoux, mes bras autour de ton cou, je profitais de notre proximité pour retrouver le confort de notre relation. Attendri par tes paroles, je souriais avant de venir frotter mon nez contre le tien, bien trop heureux. — Pourtant, tu le mérites amplement... Accueillant avec tendresse tes lèvres contre les miennes, ma langue venait taquiner la tienne dans un doux ballet alors que je me collais un peu plus à toi, mon bassin contre le tien.

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