midnight rain | pace 4

pace

midnight rain

depuis la veille, les messages d'ace se bousculaient dans ton esprit. ce qu'il t'avait annoncé était tombé comme un cheveux sur la soupe. c'était sorti de nul part et cela t'avait particulièrement perturbé. c'était la première fois que tu étais confronté à quelqu'un qui favorisait les relations dites libres. ce n'était pas quelque chose que tu chérissais, d'où ta réaction quelque peu confuse. dans tous les cas, tu allais tout mettre à plat avec lui, dès cet après-midi, une fois que cet énorme piano aurait quitté le trottoir pour regagner le salon de ton loft. mais pour cela, tu avais besoin des gros bras du jeune homme. installé sur les marches qui menaient à l'entrée de ton chic immeuble, tu surfais sur les réseaux sociaux, ne quittant pas du regard ton piano, que les livreurs avaient déposé près de la bâtisse. tu le scrutais comme si quelqu'un pouvait te le voler alors qu'il pesait une tonne. tu te relevas en voyant ton camarade arriver. — hello, le saluas-tu d'un sourire timoré. ouvrant tes bras, tu l'enlaças tendrement contre toi. — profite de tes derniers moments de paix parce que ce piano va avoir notre peau, soupiras-tu en indiquant le gros instrument qui vous attendait sagement.

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Je me savais perdu aussi bien dans ma vie que dans ma vie sentimentale, essayant d'y voir aussi clair que je le pouvais sans pour autant m'imposer des limites ou des contraintes. Pourtant c'était à tes côtés que j'osais penser au fait que, peut-être, je pourrais être plus. Plus qu'un ami, plus que le sexfriend que je suis actuellement, sans pour autant m'enfermer dans une relation exclusive. Mais je n'étais pas certain de ce que tu pensais, de ce que tu voudrais avec moi. Je ne cherchais cependant pas à t'imposer quoique ce soit, désirant m'assurer que tu ne faisais rien à l'encontre de tes propres envies. C'est pour cela que je me ramenais chez toi pour t'aider à monter un piano jusqu'à ton logement. Un léger sourire sur les lèvres, j'apercevais d'abord l'instrument de musique avant de poser mon regard sur tes mèches foncées. Et je m'approchais assez pour pouvoir te saluer, t'enlaçant contre moi quand tu fais le premier pas. Hey bébé. M'éloignant, j'observais une nouvelle fois le piano avant de reposer mon regard sur ton visage. Mince, j'étais persuadé que je serais le premier à avoir la tienne. Riant, je déposais un baiser bref sur ton front avant de m'approcher du gros objet qu'on devait bouger. Allons-y... on devrait vite être arrivé chez toi si on le saisit correctement tous les deux.

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même si tu craignais ce moment depuis la veille, tu accueillis ace dignement. tu chassas les pensées qui se bousculaient dans ta tête, voulant pour le moment te concentrer sur le piano que vous alliez devoir monter jusqu'à ton appartement. — t'es con, rigolas-tu avec douceur, lui donnant un affectueux coup d'épaule en guise de réponse. tu sortis les mains de tes poches, t'approchant de l'imposant instrument de musique. — attention de ne pas se péter le dos hein, préviens-tu avec sérieux. les accidents étaient vite arrivés et tu avais nullement envie de finir ta fin de journée à l'hôpital de boston, à poireauter pendant des heures dans une atmosphère médicale et oppressante. — d'ailleurs, on a pas parlé du gain que tu obtiendrais grâce à ta généreuse action, lui lanças-tu, t'accoudant contre le piano. — qu'est-ce que tu voudrais en guise de remerciement ? lui demandas-tu d'un sourire malicieux, curieux d'apprendre ce qui lui ferait plaisir venant de ta part.

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La réaction que tu as à l'entente de mes paroles vient m'arracher un léger rire amusé, appréciant ces moments légers qu'on partage de plus en plus souvent même si le sérieux de notre future discussion pèse sur nos frêles épaules. Ce n'est pas pour autant que je décide d'aborder le sujet, préférant de loin m'intéresser exclusivement au piano et au fait de le porter jusqu'à ton logement. Ne t'en fais pas, ce n'est pas la première fois que je dois porter un objet aussi lourd. La seule différence est que je ne le fais jamais pour une personne que j'apprécie, habituellement. Et que cela me motive encore plus. Posant mon regard sur ta silhouette quand tu t'approches, je souris doucement avant de faire mine de réfléchir, ne sachant pas vraiment ce que je pourrais te demander comme récompense. Mh... juste tes lèvres contre les miennes, c'est suffisant comme remerciement ? Ou un massage, peut-être. Imagine, on prend notre douche ensemble puis on s'installe sur ton lit et tu prends le temps de masser et détendre tous les muscles de mon dos. Indirectement, je te permettais de nouveau de toucher mon corps plus librement, ayant assez confiance en toi pour me permettre de m'offrir. Faisant disparaître la distance entre nous, je posais mes lèvres sur ton front avant de reprendre la parole. On s'y met, bébé ? Sans attendre ta réponse, je m'éloigne pour me positionner d'un côté du piano, m'accroupissant pour chercher une prise par laquelle le porter.

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avant de vous lancer dans cette tache qui s'annonçait complexe, tu voulais dors et déjà savoir ce qu'ace voudrait comme cadeau de remerciement. tu ne lui donnas aucune limite, ayant véritablement envie de lui faire quelque chose qu'il souhaitait, ou lui offrir quelque chose dont il avait vraiment envie. tu arquas tes sourcils en entendant sa réponse, content qu'il demande quelque chose d'accessible. — un baiser et un massage ... acquiesças-tu d'un sourire amusé. — c'est largement faisable, et très plaisant à réaliser. ça me va, conclus-tu d'un clin d'œil en guise de pacte. tu fermas les paupières lorsqu'il t'embrassa le front, lui caressant tendrement le bras au passage. tu soupiras en te tournant vers le gros piano, te demandant comment est-ce que tes petits bras allaient faire pour tenir ça jusqu'à ton appartement. — sans vouloir te compliquer la tache, j'pense qu'il faudrait que tu te tiennes l'arrière, suggéras-tu en allant caller la porte d'entrée pour qu'elle ne vous embête pas. — t'as plus de force que moi, donc tu tiendras mieux dans les escaliers, ajoutas-tu en te plaçant face au piano. tu te penchas pour glisser tes doigts en dessous. — t'es prêt ? 1 ... 2 ... 3 ! d'un hoquet aiguë, tu soulevas férocement le piano, chancelant de quelques pas en arrière.

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Si, en temps normal, j'aurai profité de ta demande pour obtenir tout ce que je désirais au point de nous guider vers des échanges bien plus brutaux, ce n'était pas le cas aujourd'hui. La seule chose dont j'avais réellement besoin était de me sentir apprécié et désiré par toi. Souriant doucement en observant ta réaction, je prenais le temps de poser mes lèvres sur ton front avant de répondre. Et... si tu te débrouilles bien, peut-être que tu seras massé toi aussi. Surtout parce que je désirais pouvoir redécouvrir ton corps en douceur, comme si rien n'avait changé. Posant mes lèvres sur ton front, j'imposais une tendresse qui s'était pourtant fait naturelle dans notre relation au fur et à mesure de nos rencontres. Et je me retirais pour choisir un coin du piano alors que tu t'en allais pour bloquer la porte. Mh... t'as pas totalement tort. Cela te feras moins de chose à porter en plus, vu que tu gères les portes. Alors je me déplaçais de façon à soulever l'arrière du piano dès que tu me le dis. Les doigts tenant fermement l'instrument de musique, je posais un regard inquiet sur toi quand je te sentis reculer de quelques pas. Ça va aller ? Tu veux qu'on demande de l'aide à quelqu'un au pire ? Genre un de tes voisins ou quoi ? Parce que je veux pas que tu te blesses, hein. Ta sécurité passait avant tout à mes yeux et j'étais prêt à m'abaisser au fait de demander de l'aide à un.e inconnu.e si cela me permettait de m'assurer que tu ne serais pas blessé.

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massé à ton tour ? voilà qui devenait intéressant. tu roulas des sourcils en guise de réponse, affichant un sourire satisfait. — tu viens de me donner une motivation supplémentaire pour gérer mon doigter, le taquinas-tu en agitant tes phalanges sous son nez. mais trêve de plaisanterie. le piano n'allait pas se monter tout seul. et avant même de songer à sa récompense, il fallait parvenir à réaliser le pourquoi du comment il était là. et ça n'allait pas être aussi simple que prévu. après avoir callé les portes de l'immeuble de manière à ce que vous puissiez passer sans qu'elles ne vous embêtent, tu te plaças à l'avant du piano. tu te baissas et tu agrippas le dessous, donnant tout ce que tu avais pour parvenir à le soulever. les dents serrées, tu reculas faiblement de quelques pas. — non t'inquiète, ça va le faire, répondis-tu directement d'une voix étouffée. tu continuas à reculer, prenant bien soin de ne pas trébucher sur les marches qui menaient au hall d'entrée. tu continuas difficilement ton avancée jusqu'aux escaliers. — deux étages, ça va le faire hein, murmuras-tu, comme pour t'encourager à y parvenir. et tu t'élanças péniblement dans l'ascension de ses escaliers, priant pour que tout se passe comme prévu.

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Proposant naturellement que le massage soit mutuel de façon à te récompenser de l'effort que l'on allait faire tous les deux. Parce que tu ne comptais pas faire preuve de tous tes talents, bébé ? T'embêtant doucement, je ne tardais pas à soulever le piano en ta compagnie avant de m'inquiéter de ton état. Il faut dire que ce n'était pas tous les jours que l'on devait soulever un instrument aussi lourd. Ne répondant rien lorsque tu m'affirmes pouvoir t'en sortir, je ne cache pas pour autant le petit sourire qui s'affiche fièrement sur mes lèvres avant de me reprendre. Avançant dans le bâtiment, j'attends d'être arrivé aux escaliers pour prendre le plus de charge possible afin soulager la tienne. Montant difficilement les marches, je soupire de soulagement quand on peut poser le piano sur le sol. Bon... on a plus qu'à le faire entrer dans ton appart et ce sera bon.

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l'ascension jusqu'à ton appartement allait clairement être pénible et douloureuse mais tu étais bien trop entêté pour demander de l'aide supplémentaire. tu croyais en tes bras, bien qu'ils soient maigrichons comparés à ceux de ton camarade. tout en restant concentré, tu grimpas un à un les escaliers. en moins de cinq minutes, tu arrivas sur le seuil de ta porte. tu avais l'impression que tout avait duré une bonne demie-heure. le dos en vrac et les bras endoloris, tu posas l'avant du piano par terre. posant tes mains sur tes hanches, tu pris une profonde inspiration. — putain, on y est arrivé, soufflas-tu. tu remontas la manche de ton haut, montrant ton biceps d'un air malicieux. — y en a là-dedans, hein ! plaisantas-tu. tu récupéras tes clés pour ouvrir la porte en grand. — on va pouvoir le poser dans le salon, déclaras-tu en récupérant l'avant pour l'amener jusqu'à la pièce centrale de ton appartement. — alléluia ! merci bébé, t'es le meilleur, t'exclamas-tu en déposant un furtif baiser sur sa joue. tu fermas la porte, te tournant vers lui, sachant qu'un moment plus sérieux vous attendait désormais.

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Bien heureux lorsque le palier de la destination fut enfin atteint, je déposais l'instrument en suivant tes mouvements, ne voulant pas te blesser. M'accoudant sur le piano, je posais mon regard sur toi avant de rire lorsque tu montras ton bras et les muscles s'y trouvant. Quelle force, vraiment... t'es tellement musclé, bébé. Même si je te taquinais doucement, j'étais tout de même fier de toi et de ce que tu venais de faire en montant les marches avec un meuble aussi gros. Profitant de la petite pause que tu nous accordais le temps d'ouvrir la porte de ton appartement, on finissait par soulever de nouveau l'instrument et de le poser enfin à l'intérieur. Appréciant le baiser que tu déposes sur ma joue, je retire rapidement ma veste avant de venir me poser sur l'accoudoir d'un fauteuil, le regard posé sur toi quand tu te tournes vers moi. C'est toi le meilleur, bébé... on boit quelque chose, peut-être ? Je nous accordais un moment de calme, sans tensions, afin qu'on puise souffler avant de parler de choses plus sérieuses.

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