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I WANT A SEXY GUY
And you are this guy. feat. ETHAN, PRESLEY & EVELYN.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

La lumière du jour se fraie un chemin à travers les stores et j’ouvre doucement les yeux pour profiter de ce réveil en douceur. Je suis sur un petit nuage, pourtant rapidement la réalité me rattrape et me renvoie violemment mon rôle de mère en plein visage. « Maman ». Pas de grasse matinée pour les jeunes mamans célibataires, pas même le temps de s’habituer à la lumière du jour. Mes grands yeux émeraude s’écarquillent et je pousse les draps blancs qui couvrent ma silhouette. Je me hisse hors du lit et rejoins Molly dans sa chambre. Elle est là, assise dans son lit à barreau. Ses grands yeux bleus me fixent intensément. Son visage s’éclaire alors et je la soulève pour la blottir contre moi. Il est évident que ce n’est pas tous les jours simple de dire au revoir aux grasses matinées mais le bonheur de la serrer contre moi vaut bien ce sacrifice. Je dépose un baiser sur sa joue et elle m’imite à son tour. Je ne sais pas si c’est dû au fait que nous ne sommes que toutes les deux depuis toujours, mais il y a entre nous ce fil invisible, qui nous lie en permanence, cet amour qui ne s’essouffle jamais. C’est avec Molly contre moi que je commence cette nouvelle journée, qui ressemble bien tant aux précédentes et sûrement aussi aux suivantes. Même si j’ai l’espoir grandissant que les choses changent avec le temps. Que s’incruste dans notre routine un homme. Pas n’importe lequel c’est certain, il n’y en a qu’un dont la présence me manque. J’installe la petite brune au regard azur dans sa chaise haute afin de préparer son petit déjeuner, toujours avec autant d’amour. C’est ainsi que la matinée se poursuit. Nous déjeunons en riant, nous nous habillons toute deux l’une après l’autre. J’accompagne Molly dans sa chambre et je joue avec elle pendant de longues dizaines de minutes, jusqu’à ce qu’elle ne soit trop fatiguée. Je la remets alors délicatement aux bras de Morphée. Pendant ce temps-là, je range l’appartement, je prends le temps de faire un brin de ménage, je révise quelques cours et puis mademoiselle s’échappe de nouveau du pays des rêves. Elle réclame à manger, je la nourris. Je lui fais découvrir les images d’un de ces livres pour enfant, je monte avec elle une tour de lego, qu’elle s’amuse à briser en quelques minutes, nous rions de nouveau, et nous répondons à un appel vidéo de sa grand-mère. Molly rigole, tente de prononcer de nouveaux mots, et finalement, la fatigue la guette de nouveau et alors il est l’heure de sa sieste. Je la borde, lui chante une chanson et me retire en douceur de la pièce, à peine ses paupières se ferment…

J’ai à présent quatre heures en moyenne pour profiter de ce calme. J’essaie d’utiliser ce temps à bon escient, en révisant mes partiels approchant, en lisant de nouvelles pièces de théâtre. Mais dernièrement, je n’arrive à rien d’autre que de me plonger dans mes pensées pour me repasser en boucle sa façon de rire, sa voix mélodieuse ou encore nos baisers fougueux. Je n’arrive plus à le faire sortir de mon esprit. Il monopolise mes pensées et même si je tente de regarder un film, le goût de ses lèvres s’immisce dans mon cerveau. Il me manque déjà. Et cela ne fait pourtant que quelques jours que nos yeux ne se sont pas croisés. J’ai pourtant déjà l’envie irrépressible de passer de nouveau mes doigts fins dans ses cheveux, de sentir sa bouche humide contre le creux de mon cou. Notre dernière entrevue m’a laissé un goût de bonheur et j’ai envie de renouveler l’expérience, encore et encore. Je me mordille la lèvre inférieure, j’ai voulu attendre un peu avant de le recontacter, laisser retomber l’excitation, retrouver des idées claires, mais je ne tiens plus. Je m’empare de mon téléphone portable et pianote sur le clavier afin d’écrire quelque chose qui ne crie pas trop mon désespoir mais qui soit assez fort pour lui dire qu’il me manque. Je tente quelques essais, rien ne me plais, je supprime aussitôt. Je piétine dans le salon, je l’explore, de long, en large, en travers, le portable dans la main, les yeux rivés devant l’écran. Finalement, je décide de cesser de trop réfléchir. Faire au plus simple est certainement la meilleure solution. Je me lance. Du bout des doigts je tape un petit texte, concis, et clair. « J’ai très envie de te revoir. Es-tu libre cette après-midi ? Evelyn. » J’hésite avant de presser le bouton d’envoi. Mais si je reste plantée là toute l’après-midi à trouver le courage, je peux attendre longtemps. Finalement, quelques secondes après, mon téléphone vibre et je reçois l’accusé de réception. Je n’ai plus qu’une chose à faire, attendre une réponse de sa part. Je trépigne d’impatience et je décide de tenter de me calmer dans un premier temps. Je me poste devant la fenêtre, scrutant l’extérieur. Des oiseaux survolent les passants qui se succèdent les uns aux autres dans la rue. Je mordille ma lèvre inférieure, je caresse machinalement mon bras droit. Je m’emballe pour un simple message, suis-je donc réellement revenu au stade de l’adolescence ? A me voir, j’espère seulement que l’adolescence de Molly sera plus calme. Les gens se tiennent la main dans la rue et je les envie presque. Certains sont en train de déjeuner en terrasse, c’est là que je devine sa silhouette. Il est là, à quelques mètres de chez moi. Mon cœur s’emballe. Je cours jusque dans la cuisine afin de vérifier que c’est bien lui. La fenêtre de la cuisine donne une meilleure vue sur la petite brasserie d’en bas. Mais nul doute possible, c’est Ethan. Je n’arrive pas à croire à quel point cette ville est petite. Pourtant, je déchante rapidement et mon cœur fait un bond dans ma poitrine lorsque je vois de l’autre côté de la petite table où il est assis une jeune femme. Du moins, je le devine à sa longue crinière blonde. Je les épie comme une enfant. Je me sens totalement ridicule, vraiment. Me voilà en train d’espionner Ethan en train de déjeuner, du haut de mon immeuble. Je tente de me rassurer sur l’identité de la jeune femme. Il ne m’a rien dit mais peut-être a-t-il une sœur. A moins que ce ne soit qu’une amie. Je ne parviens pas réellement à m’en convaincre, mais je suis certain que la réponse à son message m’éclairera sur le sujet. Je fixe alors mon téléphone comme pour le faire vibrer.
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I WANT A SEXY CHICK i want a sexy guy. ETHAN, PRESLEY & EVELYN 2157042859
And you are this chick. feat. ETHAN & EVELYN.

Un courant d’air frais effleura ma peau me ramenant du pays des rêves à la réalité. J’ouvrais péniblement mes paupières à cause de l’intense luminosité qui filtrer la pièce. Mais où étais-je ? Mes pieds semblaient relevés, je sentais des millions de fourmis grouiller dans mes jambes. J’étais recouvert partiellement d’une couverture qui de surcoît me démanger. M’aidant de mes coudes, je me relevais avec lenteur pour retrouver un quelconque repère. Ma vue était encore floue, je percevais du mouvement à neuf heures, je n’étais nulle part ailleurs que dans mon salon, affalé dans mon canapé. Presley était debout derrière le comptoir de la cuisine, une odeur de pain grillé s’était infiltrée dans mes narines de quoi m’ouvrir l’appétit. Ma colocataire claquer les placards, le frigo, sortant du beurre, de la pâte à tartiner, le micro onde sonna pour clore ce vacarme. La discrétion elle ne connaissait pas. À en juger ma position j’avais dû m’endormir devant la télé hier tout en cogitant quelques plans pour une école. Je n’étais pas du genre à trainer sous la couette des heures, quand il fallait se lever je me levais, mais j’avais une sacrée douleur à la nuque, ces accoudoirs étaient en béton armé ! Je massais ma nuque engourdie tout en demandant à Presley ce qui m’était arrivé, elle avait confirmé mon hypothèse et la couverture c’était forcément elle qui l’avait tiré le long de mon corps inerte. J’avais vraiment de la chance de l’avoir à mes côtés, c’était mon demi-ange gardien terrestre. J’avais traîné des pieds jusqu’au plan de travail où je m’étais hissé sur un des tabourets. La jeune femme pensait à tout, elle m’avait tendu deux tartines comme je les aimais avant de déguster les siennes. Bien évidemment elle souhaitait comme d’habitude garder la tête haute et ne pas s’avouer être une petite ménagère, alors c’était en me charriant qu’elle m’avait indiqué que ce genre de chose n’arriverait pas deux fois. Peu importe, je savourais mon petit déjeuner en silence, tout en sirotant mon jus d’orange sur la terrasse. Je contemplais le soleil s’élever dans le ciel petit à petit, mon verre dans la main, pépère. J’avais même fini par m’allonger de nouveau sur un transat. J’étais encore dans mes vêtements de la veille, je prenais mon temps, de toute façon rien ne pressait à part ces maudits plans, j’avais beau retourner les murs dans n’importe quelle direction ça ne rentrer pas ! Je devais renoncer à mon idée première un peu trop ambitieuse et rester sur un projet beaucoup moins moderne et simple. Cette après midi s’annonçait chargé entre les calculs mathématiques et les coups de crayons… Empêtré dans mes songes, l’apparition de Presley m’en avait extirpé, elle avait sauté par la baie vitrée, toute propre, toute fraîche, prête à sortir. « Tu vas quelque part ? » lui avais-je demandé en sourcillant. La belle blonde avait cassé sa silhouette au niveau des hanches, tout en y déposant ses mains. J’avais dit une bêtise ? Elle s’était alors avancé comme une furie vers moi avant de me balancer un oreiller en pleine face appartenant au siège voisin. « Hier on avait dit qu’on irait déjeuner à la nouvelle brasserie à quelques rues d’ici ! » ça m’était en effet totalement sorti de l’esprit. J’étais vraiment tête en l’air. Mais il était déjà l’heure de déjeuner ? Je n’avais pas vu le temps passer et c’était en levant les yeux au ciel que j’avais pu apercevoir le soleil au zénith signifiant ainsi qu’il était midi. « Je suis désolé j’arrive donnes moi un quart d’heure que je me rafraichisse » j’avais couru en direction de la salle de bain m’y enfermant à double tour avant de me jeter dans la douche et de me raser de manière succinte. J’enfilais un nouveau jean et une chemise avant de me pointer sur le seuil. « Ben alors je t’attends Pres’ » la demoiselle était sortie de nulle part me donnant au passage un coup d’épaule.

Nous nous étions ainsi rendu au petit restaurant, nous chamaillant sans cesse pour des broutilles. Enfin installés, Presley débutait notre jeu favori : Deviner la vie des gens qui nous entourer ou encore mieux imaginer ce qu’ils se disaient. Nous explosions alors de rire lorsque nous tombions dans l’excès, nous faisant ainsi repérer. Alors que Presley finissait son tour, mon portable posé au bord de la table vibra intensément. J’attrapais en moins de deux l’appareil pour nous éviter de nous faire remarquer davantage. Je pouvais lire le début « j’ai très envie… » le numéro ne faisait pas parti de mon répertoire, était-ce une erreur ? Heureusement que j’étais curieux, je déverouillais l’écran pour lire le reste, c’était signé Evelyn. Je n’en connaissais qu’une, ce ne pouvait être qu’elle. Je possédais enfin son numéro, j’avais envie de sauter de joie mais malheureusement malgré que son invitation ne soit cruellement alléchante, j’avais du pain sur la planche pour cette journée. Je répondais tout de même avec un sourire collé aux lèvres, elle ne m’avait pas oublié depuis le théâtre… « J’en aurais eu extrêmement envie mais je dois bosser aujourd’hui, je suis à la ramasse, je suis heureux que tu m’ai enfin contacté, je te tiens au courant d’accord ? » J’hésitais à l’envoyer, ça faisait vraiment froid... Je pouvais continuer à faire chauffer mes méninges encore longtemps mais Presley commençait à s’impatienter sur son siège, elle n’arrêtait pas de gigoter comme si elle avait envie d’uriner. Ça ne me laissait pas le choix il fallait que je m'exécute rapidement. Je complétais alors le message par un « Tu me manques » c’était de toute façon la stricte vérité, je n’avais pas passé une seule nuit sans repenser aux étincelles que nous avions provoqué. J’envoyais le message et reposer alors le téléphone avant de reporter mon attention sur Presley. Je ne lui avais toujours pas parler de cette rencontre, j’en avais quelque part honte, je n’osais même pas imaginer le calvaire que j’endurerais une fois qu’elle apprendrait mon attirance pour cette jeune femme. Je restais donc silencieux sur ce sujet en apparence tabou. Je rêvais pourtant de partager mes ressentis avec quelqu'un mais je n'en trouvais pas le courage. Nos assiettes arrivèrent peu de temps après coupant net nos jeux de gosses, mais nous nous étions légèrement tournés face à l’avenue piétonne pour nous en prendre aux passants. Cependant mon esprit n’était plus à 100% dans la conversation, j’étais impatient de recevoir une quelconque réponse d’Evelyn, j’avais subitement peur qu’elle puisse prendre ces quelques mots comme un rejet.

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Telle une véritable commère je regarde par la fenêtre la scène. Je remarque alors qu’Ethan s’empare de son téléphone. Si j’avais su en emménageant ici que ma cuisine servirait de base d’espionnage, j’aurai peut-être hésité avant de prendre cet appartement. Car je déteste agir de la sorte, espionner, fouiller, écouter. Ce sont des choses que je me refuse à faire, en temps normal. Cependant quand il s’agit d’Ethan il semble que mes bons côtés soient intensifiés mais pas seulement. Mes mauvais côtés sont eux aussi exagérés. Il me rend folle et pour une fois dans le sens littéral du terme. Mon portable vibre entre mes mains et je quitte alors du regard les deux jeunes gens pour me focaliser sur sa réponse. Je manque de m’étouffer en lisant sa réponse. Il doit travailler. Mais bien sûr ! Je tire sur le store, cachant ainsi définitivement leurs deux silhouettes assises et je retourne dans le salon, me laissant glisser sur le canapé. Je ne sais que penser. Ethan m’a semblé si sincère que j’ai envie de croire qu’il s’agit uniquement d’une amie ou bien peut être n’est ce qu’un rendez-vous professionnel… Oui, ça doit être ça. Je tente de me faire à l’idée, pourtant, ma jalousie ne s’estompe pas. Oui, c’est bel et bien de la jalousie qui m’anime à cet instant précis et je me rends compte alors que je me suis attachée bien trop vite à lui. J’ai fondé tant d’espoir en nous deux que j’ai peur de me tromper. Pourtant je ne peux pas imaginer que nos baisers n’étaient pas sincères, que ses confessions n’étaient que des mensonges. C’est impossible. Pas lui, j’en suis sûre… Et si jamais je me trompais ? Mon esprit s’amuse à me torturer. C’est parti. J’ai l’envie folle de descendre les escaliers à toute vitesse, de me pointer sur le coin de cette terrasse et de le mettre devant le fait accompli. Mais n’aurais-je pas l’air ridicule s’il s’agit réellement d’une cliente ? Et puis, je ne peux pas me permettre de réveiller Molly pour si peu. Je dois simplement prendre sur moi. A présent, il a mon numéro de téléphone, et j’attendrais qu’il me contacte lui. Je ramasse mon portable, balancée à tout hasard dans un coin du canapé et je tape une réponse brève. « Travaille bien dans ce cas. A bientôt. » C’est certes froid mais c’est mon maximum. Je prends déjà assez sur moi pour répondre, car dans le cas où il serait véritablement en train de travailler, je préfère ne pas me rendre totalement ridicule. Dans le cas contraire par contre… Je n’ose l’imaginer. Parce que la vérité est que je ressens quelque chose pour lui, quelque chose de fort. Et je ne veux plus souffrir. J’ai besoin et envie de sa présence, et si je réagis ainsi c’est uniquement parce que ça me fait foutrement mal de l’imaginer avec une autre. Je sens comme un pincement dans ma poitrine, un pincement qu’il est nécessaire que j’oublie un temps. J’attrape sur la table basse le livre que je lis en ce moment et tente de m’y plonger, afin de faire passer le temps, jusqu’au réveil de Molly. Ma princesse m’occupera l’esprit ensuite, au moins jusqu’à la prochaine fois où elle ira dormir… La journée s’annonce longue…


] QUELQUES HEURES PLUS TARD

Je ramasse les derniers jouets qui traînent dans le salon, et les dépose sans bruit dans le coffre à jouet de Molly. Cette dernière dort déjà depuis trois bonnes heures, et j’essaie de m’occuper l’esprit depuis. J’en suis arrivée à la conclusion que j’ai envie de faire confiance à Ethan. Les doutes ne se sont pas encore totalement estompés, mais je lui laisse le bénéfice du doute. J’ai envie d’instaurer entre nous une relation saine alors je ne veux pas continuer à me torturer en pensant qu’il pourrait s’agir pour lui d’une prétendante. Je préfère me rattacher à l’idée que c’est une cliente ou une collègue. Ainsi je peux profiter pleinement de nos souvenirs, me les remémorer encore et encore. Je ferme la lumière dans le salon et pousse la porte de ma chambre. Je me glisse sans tarder sous les draps, vêtue d’une petite nuisette en satin mauve. Le silence de ce début m’apaise. Je ferme la lumière de ma lampe de chevet et reste quelques instants, figée entre les draps, observant le plafond dans la pénombre. J’aime le contact avec le tissus glacé, mais cela ne durera pas longtemps, bientôt la chaleur de mon corps contaminera les draps. Je ferme enfin les paupières. Son visage apparaît, ses dents blanches se dessinent lorsqu’il sourit. Cette image me berce. Et il ne suffit que de quelques minutes pour que je m’endorme paisiblement.

Je sursaute dans le lit. Je jette un coup d’œil rapide au réveil. Trois heures trente. Un autre bruit m’interpelle et je saute alors hors du lit, inconsciente du danger, mais désireuse de protéger Molly. Je ne sais pas d’où provient le bruit et je ne suis pas vraiment très réveillée, pourtant, je n’ai qu’une idée en tête, aller voir Molly. La serrer contre moi. Une voix masculine me surprend alors. Je me fige, et écoute. Ca provient sans nul doute du salon, deux hommes échangent rapidement, leurs pas sont rapides et j’entends le fracas de certains objets sur le sol. Sans bruit, je traverse le couloir en courant jusque dans la chambre de Molly. Je me glisse à ses côtés et l’observe, éveillée, elle ne pleure pas, ne crie pas. Les bruits ont dû aussi la réveiller. Je suis tétanisée, je ne sais pas ce que ces hommes veulent. Je dérobe Molly à son lit et la plaque contre moi avant de me recroqueviller dans un coin de la pièce. Il semblerait que les hommes n’aient nulle envie de nous surprendre puisqu’aucun n’ose pénétrer dans la chambre où nous nous sommes réfugiés. Il ne se passe qu’une dizaine de minutes avant que la porte d’entrée claque et j’ai pourtant l’impression que cela fait des heures que je suis cachée là, retenant ma respiration et priant pour que Molly ne se mette pas à pleurer. Mes jambes menacent de s’écrouler mais à tâtons, dans le noir, je me rapproche de la porte. Je jette un œil dans le couloir et personne ne s’y trouve, la porte d’entrée est clause, et aucun bruit de pas ne parvient à mes oreilles. Mon cœur bat la chamade. Molly est accrochée à moi, ses petites mains serrant de toute leur force ma peau, comme si elle aussi avait ressenti le danger. Sans la lâcher je cours en direction de la porte et la ferme à double tour. Ce n’est qu’après ce geste que je soupir de soulagement. Pourtant, la frayeur ne s’estompe pas. Je suis là, accolée à la porte, ma fille dans les bras. Ce moment se prolonge, tant j’ai du mal à reprendre mes esprits. Molly commence alors à pleurer et c’est seulement là que je redescends sur terre. « Shhhht. » Murmurais-je à son oreille tout en la berçant. D’un pas hésitant, je m’avance jusque dans la pièce principale de l’appartement. Tout est sans dessus dessous. Comme si ils avaient cherché sans relâche de quoi se faire un petit butin. J’ignore ce qu’ils ont dérobés, et à vrai dire cela n’a que peu d’importance. Je n’ai qu’une idée en tête, mettre la main sur mon téléphone. Je tapote le dos de Molly comme pour la calmer tandis que mes yeux fouillent chaque recoin. Finalement, je l’aperçois, à moitié fourré sous le canapé. Je me baisse et m’en empare rapidement. Mais qui appeler ? Je fais défiler mon répertoire et un seul nom m’obsède. Ethan. C’est de ses bras dont j’ai terriblement besoin là. Je suis engourdie par la peur et j’ai envie de me sentir en sécurité au creux de ses bras. Il est cependant tard, et je n’ai pas envie de le déranger. Pourtant, machinalement, je compose son numéro et pose mon cellulaire contre mon oreille. Les tonalités s’enchaînent et pourtant, alors que je pensais tomber sur la messagerie, quelqu’un décroche. Mes idées s’embrouillent. « Ethan… Je… C’est Evelyn. On… On vient de me cambrioler et je suis… Tétanisée. » Molly pleure, elle ressent mes émotions et cela ne semble pas lui réussir. Je me demande si ma voix est assez forte pour surpasser les petits cris de Molly. « Je suis désolée de t’avoir appeler si tard, je ne savais pas qui contacter… Est-ce que je peux venir… Avec Molly… » Me risquais-je dans un état second. Je ne peux tout simplement pas rester là ce soir. Pas toute seule. Et tant pis si il a déjeuner avec une inconnue aux cheveux sublimes ce midi… Je ne pourrais reprendre mes esprits si je ne sais pas Molly en sécurité... Et Ethan est sans doute le seul à pouvoir me calmer ce soir...


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J’enroulais mes spaghettis autour de ma fourchette et les dérouler aussitôt, je n’avais plus faim, de toute façon la nourriture n’avait plus de goût depuis que j’avais reçu le message d’Evelyn. Il était clair, net et précis. Ça ne présageait rien de bon, elle devait m’en vouloir de l’avoir ainsi repoussé. Ça n’avait pas été très facile non plus de l’éloigner, mais je devais vraiment terminer ce projet pour toucher quelques dollars. Je n’étais pas un milliardaire, personne n’allait payer mon loyer à ma place. Presley avait pu sentir mon désarroi et elle commençait à me mitrailler de questions. Je ne supportais pas un tel acharnement alors j’arrêtais de broyer du noir immédiatement pour exiler loin de là tous les soupçons. Je prétextais des maux de ventre mais en réalité c’était plutôt mon cœur qui souffrait. Nous terminions notre repas un ton en dessous, je regardais attentivement ma meilleure amie déguster un gâteau au chocolat en apparence alléchant mais que je n’aurais probablement pu savourer. Je payais l’addition avec plaisir, je pouvais au moins être satisfait d’une chose, Presley s’était régalée. Nous étions rentrés bras dessus bras dessous. J’étais ensuite resté silencieux, enfoncé dans le canapé, les yeux rivés sur la table basse où trôner mon téléphone. J’avançais tantôt pour le saisir afin d’envoyer quelque chose à Evelyn, tantôt je reculais pour ne pas succomber à la tentation d’aller la rejoindre. J’avais hésité comme ça pendant un bon quart d’heure. Presley m’avait ensuite interrompu durant ce combat infernal pour me signaler son absence jusqu’à ce soir. J’avais hoché la tête sans grande conviction avant de lui faire un signe de la main et de replonger dans les méandres de mon antagonisme envers Evelyn. Non, je ne pouvais plus rien faire pour la journée, c’était mort. Il ne manquait plus qu’à se mettre au boulot. J’attrapais mon portable et l’embarquer dans ma chambre, je le déposais sur un coin de mon bureau ou plutôt ce champ de bataille qui me servait de bureau. Je regardais l’immense A3 rempli de gribouillis et je n’avais qu’une seule envie le mettre en charpie et recommencer tout à zéro. C’était ce que j’avais fait, je m’étais au passage défoulé. Cette action purement agressive avait soulagé une partie de ma culpabilité. Je marmonnais tout seul, assis sur mon tabouret. Une nouvelle feuille totalement vierge me faisait face. J’attrapais mon critérium magique et esquissais légèrement quelques traits ici et là. Peu à peu j’assemblais les droites une à une élaborant ainsi des volumes. J’y étais presque j’avais pratiquement ma base. Je décorais le tout de verdure, j’avais ma première perspective celle de face. J’en oubliais ainsi le temps, j’étais dans mon élément, j’enchaînais les feuilles avec beaucoup de concentration. Je n’avais même pas fait attention que la pièce s’était drôlement obscurcie, je ne voyais même plus le bout de mes doigts, c’était le signal d’alarme pour allumer la lampe d’appoint. Je peaufinais tous les croquis une dernière fois avant que Presley rentre et fasse tomber violemment son sac au sol.

Je déposais mes lunettes spécialement conçu pour mon boulot sur le bureau et partis dîner avec la jeune blonde. Ce soir, c’était plateau télé et dodo. Je n’avais de toute façon plus la force ni l’envie de faire quoique ce soit. Nous avions fini la soirée blotti l’un contre l’autre devant la télé, mais je n’avais pas trouvé le sommeil, j’étais toujours aussi préoccupé par mon manque de tact. Je me dégageais en douceur du fauteuil, cette fois-ci c’est moi qui recouvrer la jeune femme d’une couverture avant de partir dans ma chambre. J’avais plongé sur mon lit, ma tête entre les oreillers, je n’entendais plus rien seulement les battements sourds de mon cœur qui résonner dans mes oreilles. Je commençais à ne plus être oxygené, je sortais brusquement de ma cachette reprenant mon souffle. Soudain, la sonnerie de mon téléphone brisa le silence de la pièce et augmenta en un rien de temps mon rythme cardiaque. Elle me surprenait toujours autant. Je roulais sur mon lit avant d’attraper ce satané portable et décrochais sans réfléchir. « Quoi ? » avais-je prononcé d’une voix rauque. Evelyn ? C’était bien elle, sa voix n’était plus aussi sirupeuse et douce que d’habitude, non elle était entrecoupée de soupirs, elle dégageait beaucoup de tourments. J’avais pu comprendre « cambriolage, est-ce que je peux venir, Molly » Je n’allais pas la laisser à son triste sort et de surcroît elle était potentiellement en danger. J’avais accepté sans réfléchir, j’allais en plus de ça découvrir pour la première fois le visage de sa petite princesse. Mais il y avait Presley, je ne lui avais toujours rien dit... Je priais pour qu'elle reste endormie comme un bébé toute la nuit et ne nous entende pas.Pitié... Je n'avais surtout pas besoin de son regard menaçant et de ses injures.

Ce n’était plus qu’une question de temps, Evelyn allait débarqué d’un instant à l’autre, je lui avais envoyé mon adresse par texto. Je déambulais sur la pointe des pieds dans l’appartement noyé dans la pénombre, je ne voulais surtout pas réveillé la belle blonde qui sommeiller. Je m’approchais de la fenêtre pour guetter l’arrivée de celle pour qui je m’étais inquiété toute la journée. Une dizaine de minutes plus tard, une voiture se gara en bas, c’était elle, elle avait ouvert la porte arrière et s’était chargée d’un enfant. Je respirais de plus en plus fort et rapidement, j’appréhendais la rencontre avec un bébé ! Il n’y avait pas que ça, si jamais Presley renaissait de ses rêves… Ça annoncerait un futur désastre rien de plus ! Toutefois, j'étais descendu sur la pointe des pieds jusqu’au hall pour accueillir la petite famille. « Evelyn tu vas bien ? c’est fou comment ça se fait, tu n’avais pas verrouillé la porte d’entrée ? » j’avançais toujours en leur direction, et sans gamberger plus longtemps, j’enroulais mes bras autour des deux « femmes ». Je m’étais fait un sang d’encre, et ça me paraissait tout à coup naturel de l’accueillir tout contre moi. Je voulais qu’elle se sente en sécurité et qu’elle relâche l’angoisse qu’elle avait du accumuler. À dire qu'avec cette mine d'effroi elle me séduisait toujours autant. « Allez montes, parcontre il y a ma coloc’ endormie sur le canapé on va essayer de se faufiler jusqu’à ma chambre » je passais le premier dans les escaliers les gravissant avec appréhension. Nous étions enfin arrivés, je refermais la porte d’entrée derrière nous et passer devant le salon à tâtons quand la petite se mit à sangloter. J’étais mort au champ d’honneur, la tête blonde ébourrifée de Presley apparut et nous dévisagea à tour de rôle. « Échec de la mission » laissais-je échappé en m’approchant d’Evelyn. Je leur devais des explications aux deux, la soirée s’annonçait pesante. Qu'étais-je censé faire ? Les présenter à tour de rôle. Je ne voyais que ça pour le moment, je portais ma main derrière ma nuque, adoptant un visage plus qu'embarassé. " Presley voici Evelyn, Evelyn voici Presley ma coloc et meilleure amie " je mordillais mes lèvres de crainte. Ce que je redoutais le plus au fond, c'était la réaction dont Presley allait faire preuve.

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Je suis soulagée lorsqu’Ethan décroche. Sa voix semble aux premiers abords n’être qu’un grognement, mais il n’hésite pas à me laisser me rendre chez lui lorsque je lui explique tant bien que mal la situation. Je n’ai encore jamais mis les pieds chez lui, et c’est un pas en avant. Je vais voir dans quel appartement il vit, je vais pouvoir savoir si la décoration est son fort, si le ménage est une chose qu’il affectionne ou si au contraire la vaisselle s’entasse dans l’évier jusqu’à l’en faire presque disparaître. Toutes ces petites choses que l’on peut apprendre en observant seulement l’appartement d’une personne… Mais si en temps normal j’aurai analysé sans nul doute chaque signe, ce soir il semble que j’ai déjà beaucoup trop de mal à gérer mes propres émotions. Sa voix m’a apaisé un instant, mais je sursaute de frayeur lorsque mon portable vibre. Je savais pourtant qu’il devait me communiquer son adresse par message texte, mais rien n’y fait. Je suis sans nul doute encore en état de choc. Molly elle, s’agite dans mes bras. Il faut que je prenne la voiture mais je ne peux pas sortir comme cela. Même si le printemps a réchauffé l’atmosphère il fait encore trop frais à cette heure-ci de la nuit. Je me rue dans la salle de bain et dépose Molly sur la table à langer. J’agrémente sa tenue d’un petit pull et de chaussures. En même temps, je fourre dans un sac tout ce qui pourrait m’être nécessaire. Couches, lingettes, pommade, bodies… J’entasse le tout et tente de réfléchir à ce qu’il pourrait manquer. Mais je suis à ce moment même incapable d’être prévoyante. Mon corps tout entier rêve de fuir cet appartement sur le champ. Et je ne parviens pas encore à retrouver le monopole de mes gestes ou de mes pensées. Je jette un coup d’œil dans le miroir. Même dans la précipitation, je ne peux pas partir comme ça. D’un geste rapide je fais glisser sur mes épaules les bretelles de ma nuisette et celle-ci glisse le long de mes jambes pour se retrouver à terre. Je m’empare d’un jean et d’un tee-shirt noir et les enfile à la hâte, sans jamais quitter Molly des yeux. Je passe le sac en bandoulière et m’empare de ma puce. Elle semble s’être calmée et je devine même que ses grands yeux bleus peinent à rester ouverts. J’attrape mon téléphone, mes clés et je sors de l’appartement, en trombe, pressée de quitter cet endroit. Je ne manque cependant pas de fermer à clés et je dévale les marches une à une jusqu’à l’extérieur. Le rythme des battements de mon cœur est redevenu presque normale pourtant il me suffit d’un regard dans le rétroviseur pour m’apercevoir que mon teint est pâle et que mon visage est quant à lui encore empreint par la terreur.

J’ouvre la fenêtre de la voiture, pour que l’air frais m’aide à reprendre mes esprits. Molly somnole dans son siège auto et je suis les indications du GPS. Je tourne dans une rue étroite et m’arrête à un feu rouge. Je roule encore sur les conseils de la voix féminine qui s’échappe du boitier électronique. Pourtant en quelques minutes seulement, je me retrouve à l’adresse indiquée dans le message et je gare la voiture en bas de l’immeuble. J’inspire doucement. J’ai cette envie folle de retrouver Ethan, de sentir la chaleur de son corps réchauffer mes membres glacés. Je soulève le sac à langer et m’en empare avant de me hisser hors du véhicule. Je fais le tour de celui-ci afin de détacher Molly de son siège. Elle dort à poings fermés pour le moment, et je suis contente qu’elle ait réussi à trouver le sommeil malgré tout. Je la détache en douceur et la blottie contre moi. Je dépose un baiser sur son front et referme la portière délicatement pour faire le moins de bruit possible. J’avance alors en direction de l’immense porte et m’engouffre à l’intérieur. Ethan est là, il accourt dans ma direction et ses bras enlacent nos deux silhouettes. L’adrénaline redescend doucement, la peur s’évanouit subitement. Je me sens en sécurité, enfin. Son parfum, sa main dans mon dos, ce sont toutes ces petites choses qui m’aident finalement à me détendre enfin. Mes muscles se décontractent et j’arrive même à sourire faiblement. « Ca va maintenant. J’ai sans doute oublié… En fait tout s’est passé très vite, je ne sais pas… » Je le suis alors qu’il m’entraîne chez lui. Molly commence doucement à s’éveiller mais je la berce tout en avançant. Je n’ose pas faire de bruit, c’est sur la pointe des pieds que je me hisse jusque dans son appartement, puisqu’il a mentionné la présence de sa colocataire endormie. Il a certainement omis de préciser qu’il avait une colocataire et si en temps normal j’aurai pu me poser des questions sur la nature exacte de leur relation, ce soir c’est différent. Je ne suis ni très réveillée, ni très reposée pour y songer, tout cela peut bien attendre demain. Mais alors que nous parvenions presque à rejoindre sa chambre, Molly se met à pleurer et une tête blonde dépasse alors du canapé. Une moue désolée s’affiche sur mon visage lorsque je croise les yeux sombres d’Ethan. « Shhht. » Je reporte mon attention vers Molly afin de la calmer, mais c’est trop tard à présent. Je me sens dévisagée par la blondinette qui se réveille à peine. Et alors je tente une excuse maladroite. « Je suis désolée pour le réveil, Presley. » Dis-je doucement, gênée de l’avoir ôtée à son sommeil. Je dévisage à mon tour la jeune femme qui aux dires d’Ethan est sa meilleure amie. Je n’aurai pensé rencontrer une personne aussi proche de lui si rapidement, mais puisque c’est le cas je souris à la jeune femme et tente une approche polie. « Enchantée… Et ça c’est Molly. » La petite fille est maintenant pleinement éveillée, elle scrute tour à tour Ethan et Presley, deux visages totalement inconnus pour elle. Je la serre contre moi un peu plus fort. Je sens dans l’air un léger malaise et je ne saurai réellement expliquer quelle en est la cause ? Ethan se mordille la lèvre, il a l’air gêné d’être dans cette situation et alors je me demande si Presley est véritablement uniquement sa meilleure amie… Lorsqu’elle se relève, j’aperçois sa longue chevelure blonde scintillante. Et alors, il n’y a dans mon esprit aucun doute à avoir, c’est avec elle qu’il était ce midi, alors qu’il prétendait travailler… Je fixe la scène, attendant une réaction. Molly quant à elle pousse un petit cri joyeux, c’est sûrement la seule qui soit amusée par cette situation…


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La journée avait mal commencé, je n'étais pas de bonne humeur, je n'étais pas du tout, du tout de bonne humeur pour aucune raison valable quoique j'avais vraiment trop mal dormi alors en préparant le petit déjeuner, j'avoue sans honte que je n'avais pas vraiment mis du mien pour être discret. Enfin, je claquais les différents placards à la recherche des courses que j'avais pourtant pris soin de ranger mais bien sur, ma tornade de meilleur ami s'était empressé de foutre le bordel. Du coup, je l'ai réveillé et je pouvais crier mentalement "vengeance!". Après le déjeuner, je m'étais préparée toujours aussi grognon et décidément, Than semblait pas vouloir m'aider à être plus joyeuse car il avait zappé notre déjeuner à la brasserie pour le midi alors j'ai râlé et ça m'a au final aidé à exulter un bon coup. Je me suis plus détendue et après avoir bien rempli mon ventre de très bon met, j'étais partie en cours puis au sport. Bien dépensée, mais pas reposée quand je suis rentrée, il était limite dans le noir et je l'ai regardé bosser deux secondes avant qu'il réagisse enfin. Oui, il est tard Ethan ! Je l'ai laissé continuer et je suis allée préparer à manger pour le bonhomme, histoire d'avoir un bon petit plateau télé, on pourrait carrément croire qu'on passe notre temps à bouffer quand on n'est ensemble. On s'est posé tranquille devant la télévision puis une fois le repas terminé, j'ai débrassé avant de me blottir contre lui. On aurait dit limite un petit couple ; sans commentaire. Je me suis endormie directe, sa presence m'apaisait comme lorsque nous étions plus jeune.

Soudain un bruit, je me réveillais en sursaut. Je me sentais pommée. On venait de me réveiller, je détestais ça, je tâtonnais des mains pour trouver une montre ou un truc, mais vit l'heure sur un réveil posé au loin, sur un commode. Il était tard, je devais dormir depuis quelques heures alors, enfin pas si sur. Bref, ça me saoulait réellement qu'on me sorte comme ça du lit, enfin ... du canapé et ce qui me saoulait plus encore, c'est que ce n'était pas que Ethan, mais une inconnue, ou un inconnu. Je m'étais précipitamment relevée et une voix féminine s'était excusée de m'avoir réveillé. Dans la pénombre, je peux voir des silhouettes dont celle de mon colocataire, une femme, je crois et une enfant. J'ouvre la lumière, on peut sentir sur mon visage que je suis loin d’être heureuse et Ethan me présente nos invités ou je ne sais qui. Je dévisage la femme qui l'accompagne. Elle vient chercher du sel ou quoi celle là ? En fait, les bruits étaient des pleures, j'avais été réveillé par des pleures et ça me m'était en rogne. J'aime les enfants, mais pas là, tout de suite, je dois l'avouer. Je sais pas comment réagir au fait qu'il y a deux inconnus dans le salon d'Ethan enfin dans notre salon, en pleine nuit. Elle me regarde bizarrement en plus cette fille. Le voilà qui me présente la dénommée Evelyn, qui elle-meme me présente sa fille. Je n'ai toujours pas réagi, je crois que je vais faire un massacre, surement sans grande raison valable, mais je comprends pas trop le truc là, je dois dire. Il est super tard, il arrive avec une femme et sa gamine sans me prévenir ou quoi que ce soit, je comprends pas ... En fait, ce que j'imagine en moi me fait dire que j'aimerais vraiment que ce soit la voisine alors je me contente d'un froid "Bonjour !" sans sourire, rien. Je ne daigne pas tendre la main ou quoi que ce soit. Je reste plantée comme un poteau et je la regarde. Je baisse juste la tete pour sourire à la gamine sans grande conviction. Je prends la parole de nouveau pour plus de paroles ; C'est la voisine ou bien ? Vous savez y a des heures pour déranger vos voisins ? Je ne serais donc pas charmé de votre visite, ce soir, mais peut être à la prochaine, hein ?! avais-je dit avec une certain arrogance. En fait, vu la gêne de mon ami, j’appréhendais que ce soit une de ces conquêtes et dans ce cas, j'avais même imaginé que la gamine soit la sienne ; OH ! Rien que de penser que ça pourrait être ça, j'ai envie de le frapper, de un parce que je dois l'avouer, ça m'est un peu désagréable de le voir avec une fille aussi bizarrement que ça puisse paraitre, mais aussi parce que je suis sa meilleure amie et on devrait tout se dire ainsi que se prévenir. Donc, sinon ... On va rester là toute la nuit sans dormir à se regarder du coin de l’œil ? Je me sentais affreuse d’être ainsi, mais j'étais crevée, totalement. Seule la petite Molly avait le droit à mes sourires, parce que je pouvais qu’être attendrie par celle-ci. Je me laisse tomber sur le canapé en soufflant et je bois un coup d'eau, prenant la bouteille qui était restée sur la table. Je me frotte les yeux et attends que Ethan s'explique. Dois-je attendre en fait ? Ou aller me coucher, éviter cela et voir avec lui demain ? Oh j'en sais rien.
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Presley était franche, trop franche par moment. Elle avait ainsi fait clairement savoir que la présence d'Evelyn la gêner et qu'elle n'était pas prête à l'accueillir avec joie. Ses yeux étaient tout ronds et brillants, et malgré qu'elle soit à peine sortie du sommeil, Presley n'avait pas sa langue dans sa poche. La situation restait encore ambigue, Evelyn n'était pas une de nos voisines, loin de là et je n'arriverais d'ailleurs à mettre aucun mot sur ce qu'elle était à l'heure actuelle, sur ce qu'elle représentait pour moi là maintenant. Nous n'étions qu'aux prémisses d'une relation, je ne voulais pas précipiter les choses en la présentant comme ma petite amie. Ca risquerait de la mettre mal à l'aise plus qu'autre chose et pire créer un premier conflit. Je restais totalement abasourdi par la réaction plus que glaciale et limite méprisante de Presley. J'avais simplement fini par lâcher un petit rire nerveux avant de lui répondre. " Evelyn n'est pas une voisine Pres', elle a eu un soucis cette nuit, elle va prendre ma chambre et je vais dormir sur le canapé, tu pourras rejoindre ta chambre, ton lit est bien plus confortable " outch, peut être un commentaire de trop, cela voulait sans doute dire que je l'avais testé, et ce en la compagnie de ma meilleure amie. J’enchaînais les erreurs sans le vouloir je ne contrôlais plus vraiment la situation, j'étais hypothétiquement coincé entre les deux femmes de ma vie. Presley et moi c'était une histoire vieille comme le monde tandis qu'avec Evelyn ça ne datait que de quelques jours seulement. Tôt ou tard je serais forcément confronté à un cruel dilemme, et je supposais fortement qu'il soit posé par la jeune femme en face de moi que j'avais vu grandir.

Afin de ne pas envenimer plus les choses, je me précipitais vers Presley, la contournant et la poussant par le dos jusqu'à sa chambre ou je claquais la porte et me laisser glisser le long jusqu'à m'asseoir sur le sol. Je lui devais des explications, je ne pouvais pas le lui cacher plus longtemps, mais en lui disant je prenais le risque de briser ce petit quelque chose qui s'était allumé entre nous il y a peu et dont j'avais eu atrocement peur. La belle blonde avait croisé ses bras sur sa poitrine, son regard semblait vouloir m'anéantir sur le champ. Là voila qui tapait du pied sur le parquet à un rythme effréné, elle allait sans doute exploser d'une minute à l'autre si je n'ouvrais pas la bouche. " J'arrivais pas à te l'annoncer.." je marquais une pause, je n'avais jamais été aussi mal à l'aise de toute ma vie. Je me sentais honteux d'être coupable et coupable d'être honteux. " Je crois que je l'aime bien, ça m'est tombé dessus récemment " ça demeurait léger comme justifications, mais j'espérais que cela puisse faire l'affaire au moins pour cette nuit, nous aurions le temps d'en reparler une fois qu'Evelyn sera partie. Je me relevais péniblement et avancais vers elle, je ne voulais pas que mes histoires personnelles puissent entacher notre amitié. " Je vais l'installer et on en reparlera plus tard ok ? " j'embrassais son front, qu'elle retira d'ailleurs brusquement. Presley m'en voulait. Je ne pouvais pas non plus laisser Evelyn toute seule plantée au milieu de notre salon. Je tournais les talons et sortais de la chambre démoralisé. Etait-ce rattrapable ? Je le saurais sans doute dès demain... Enfin arrivé au salon toujours aussi déboussolé, je m'approchais des deux silhouettes et osais enfin découvrir le bout de chou blotti contre sa mère. Cependant je restais en retrait, je ne m'hasardais pas à effleurer la joue de ce bébé qui n'était d'un pas le mien et de deux qui ne devait pas rencontrer n'importe quel homme selon les dires de sa mère resplendissante. " Elle est magnifique " déclarais-je timidement. Je n'avais jamais été en contact avec une aussi petite chose. " Sinon ben voilà tu es chez moi, je suis désolé que tu ai du faire face à Presley, elle est sympa en réalité " bien que nous nous étions déjà embrassé, j'étais pétrifié, et intimidé face à la petite. Nous resterions sage pour la soirée. " Viens tu seras mieux dans ma chambre, par contre tu peux t'en douter je n'ai pas de berceau " je m'orientais alors dans le couloir tout en jetant un coup d’œil derrière moi pour m'assurer qu'Evelyn me suivait. J'ouvrais grand la porte, la laissant y pénétrer la première. " Nous y voilà fais comme chez toi surtout " ma chambre était bien rangée pour une fois, seul mon bureau était une véritable porcherie, j'y avais tout de même travailler toute l'après midi. Je me demandais alors si Molly savait marcher, jusque là elle était toujours collée à Evelyn. Je me rapprochais enfin d'elle et lui adresser la parole " Coucou Molly, je m'appelle Ethan " j'accentuais chaque syllabe, j'avais l'air d'un abruti, la petite colla sans prévenir sa main sur mon visage avant de la refermer sur mon nez et de planter ses petites griffes dans ma peau. J'avais gémi, ce n'était pas énormément douloureux mais ça piquer tout de même " Eh bien il faut pas t'embêter à toi ! " au fond c'était peut être sa façon de m'accueillir dans sa vie.
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Je ravale ma salive, face à une jeune femme décidée à me faire payer son réveil. A moins que ce ne soit pour une autre raison qu’elle m’en veuille. Peut-être même seulement est ce ma présence qui la dérange tant. Si j’ai un caractère prononcée j’aimerai à présent me terrer dans un petit trou. Parce que sa réaction me déstabilise et je n’avais nullement envie de me la mettre à dos. Car si c’est la meilleure amie d’Ethan, je voudrais m’entendre avec elle, je voudrais pouvoir avoir au moins une conversation cordiale. Mais les choses semblent mal engagées. Je n’ose pas parler, je n’ose pas faire face à tant de froideur. Heureusement, Ethan vole à mon secours. Enfin, il essaie, en lui informant que je ne suis pas la voisine et qu’elle ferait mieux d’aller dans son lit, qu’il précise être si confortable. L’idée qu’il ait pu l’essayé traverse mon esprit. Peut-être est-ce pour cela que Presley semble si peu accueillante, peut-être qu’entre eux il y a plus que de l’amitié, et que l’idée qu’une autre femme puisse le rejoindre en pleine nuit la met hors d’elle. Je ne sais que penser, si ce n’est que la fatigue me happe petit à petit et que la petite princesse que je tiens contre moi joue avec mes cheveux, tout en fixant la scène. Elle au moins n’a aucun mal à attendrir la jeune femme et je l’envie un peu. Ethan entraîne Presley hors du salon, et ils s’enferment dans une pièce. Je me sens vraiment ridicule, peut-être que j’aurai du composer un autre numéro que le sien finalement. Je ne veux nullement lui causer du tort ou me mettre qui que ce soit à dos. Je déteste les conflits et j’hésite à quitter son appartement sur le champ, mais pour aller où ? Je serai incapable de retourner chez moi, alors que je ne serai pas convaincue que nous sommes en sécurité, du moins, que ma princesse l’est réellement. Mes yeux vagabondent dans la pièce. C’est un endroit chaleureux, où leurs affaires s’entremêlent. De nouveau j’ai ce sentiment d’être de trop. Heureusement je peux serrer ma fille contre moi, je puise en elle la force d’affronter cette nuit catastrophique. Je la berce pour tenter de la rendormir, mais rien n’y fait. Elle doit trouver la situation amusante… A moins que ce ne soit l’inconnu qui la captive tant. Ses yeux décryptent chaque objet, elle explore du regard l’endroit comme si c’était un lieu magique. Mais rien n’est à mon sens plus magique que la silhouette d’Ethan qui revient vers nous finalement. Je me demande ce qu’il s’est passé derrière cette porte close mais je n’ai nullement envie d’être indiscrète, dans le fond ça ne me regarde pas. Je dois me contenter de passer la nuit ici, d’endormir ma fille et de me faire la plus petite possible. Il semblerait que j’ai déjà assez compliqué les choses pour ce soir. Ethan porte finalement les yeux sur l’enfant que je tiens contre moi et il la complimente. C’est la première fois qu’ils se retrouvent dans la mienne pièce et étrangement j’ai l’impression que le puzzle se complète. Ma fille est une partie si importante de ma vie, elle est presque tout. Quant à Ethan, j’aimerai qu’il l’en prenne une aussi, de place dans ma vie, et une immense place lui est même déjà réservée. Alors quand je suis à la fois avec l’un et l’autre, je n’ai besoin de rien d’autre. C’est comme si j’étais entière, pour la première fois. Je le suis sans dire un mot jusque dans sa chambre. Un endroit spacieux que je découvre avec admiration, les choses semblent toutes être à leur place, plus encore que ma propre chambre où les jouets de la petite envahissent le sol. « Ne t’en fais pas, elle est habituée à dormir tout contre moi… Mais ça m’embête de te priver de ton lit, tu sais, le canapé pourrait nous aller… » Ethan s’approche de nous et se présente à Molly. Elle le scrute un instant silencieuse avant de lui attraper par surprise le visage. Un petit cri aigu s’échappe des lèvres d’Ethan et je souris face à ce spectacle. « C’est comme ton amie, elle est sympa en réalité, mais elle doit être fatiguée… » Je m’approche du lit et y dépose Molly afin de lui retirer sa paire de chaussure. Elle ne quitte à aucun instant Ethan des yeux, peut-être a-t-il réussi à la charmer, elle aussi. Telle mère, telle fille. Tout en la préparant pour dormir, je ne peux m’empêcher de revenir sur ce qu’il s’est passé. « Je ne voulais vraiment pas déranger ton amie, tu aurais dû me dire que c’était une mauvaise idée… Je ne veux pas m’imposer… » Je dépose un baiser sur le front de Molly avant de plier ses affaires pour les mettre dans le sac dans lequel j’attrape son doudou. Je le lui donne et m’assois sur le lit pour la blottir contre moi. Elle ne se fait pas prier, la fatigue est lisible sur sa petite bouille. Pourtant, elle tend une main en direction d’Ethan. Je relève les yeux vers sa silhouette musclée. « Apparemment soit elle veut encore t’arracher le nez, soit elle t’aime bien… » Plaisantais-je. Et j’espère sans réellement en douter qu’elle l’aimera bien. Parce que j’ai envie de pouvoir profiter de nouveaux moments comme cela, bien que celui-ci soit assez gênant… Je caresse doucement ses cheveux et ses petits yeux cessent de lutter contre le sommeil. « Malgré tout, ça me fait plaisir de te revoir. » Murmurais-je en tapotant sur le lit, pour l’inviter à se rapprocher de moi…

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Je tentais maintenant de redevenir au maximum impassible mais la fatigue était tel que j'allais trop mal pour sourire ou quoi que ce soit de positif. Mon ami s'empressa de répondre pour me dire qu'elle n'était pas une voisine et qu'elle allait rester là, dans sa chambre et lui sur le canapé. Je ne répondais rien avant qu'il arrive derrière moi pour m'emmener vers ma chambre. Je me contentais d'un "lâche moi Abruti, je peux marcher seule" d'une voix assez fatigué. Ethan me poussait vers ma chambre et quand on fut à l'intérieur, il commença à se stresser face à moi, et je fonçais vers mon lit d'énervement. Il voulait me faire un annonce et se contenta de me dire qu'il croyait bien l'aimé, j'étais énervée de la présence de la jeune fille mais le fait qu'elle lui plaise, je savais pas trop que ça me faisait, je m'en fichais sans vraiment que ça soit vrai. Je ne répondais rien. Vraiment rien. Je ne le regardais meme pas, je voulais qu'une chose ; dormir et oublier qu'il se permettait d'inviter une intruse sans me parler avant au moins qui plus est une fille qui lui plaisait. Il avait qu'à lui faire l'amour à coté tant qu'on y est. Ensuite, il se dirigeait de nouveau vers l'entrée de ma chambre m'annonçant qu'il allait l'installer et qu'on parlerait plus tard. Il m'embrassait sur le front et je le repoussais direct, reprenant la parole rapidement dans l’énervement ; Garde des distances Barnes ! Et je m'en fiche qu'elle te plaise ... quand on est en coloc' on prévient ! Bonne nuit ... Je le voyais s'éloigner alors, sortir de la chambre tandis que je frappais rapidement mes pieds contre le sol comme pour enlever tout l'énervement de mon corps comme une gosse débile et excitée. Je pénétrais ensuite sous les draps, pour m'allonger et regarder le plafond, réfléchissant, tout cela me travaillé, mais je comptais rejoindre vite le pays des rêves.
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J'avais toujours un petit pincement au coeur d'avoir laissé Presley de la sorte, mais je ne voulais pas laisser transparaître mes émotions à Evelyn. De toute façon j'étais épuisé par cette journée de boulot et je n'avais qu'une seule envie, dormir. Tout comme la petite Molly qui avait fermé les yeux tout contre sa maman. J'avais donc pris place aux côtés de la jeune femme, observant le petit bout de chou dans ses bras tout émerveillé, puis je m'étais laissé tomber en arrière. Je n'avais jamais passé de nuit avec un gamin dans mon lit, mais au final ça ne me dérangerait pas plus que ça. " Ça te gènes si je m'endors ici Evy ? Enfin Molly pourrait dormir entre nous, elle tombera pas comme ça " chuchotais-je tout en ricanant. Si je faisais un tel commentaire c'était bien parce que je l'avais vécu, petit je bougeais tellement que je finissais souvent face contre terre. Et si notre relation se renforçait, quel rôle devrais-je avoir avec la petite ? Le rôle d'un père ? D'une figure d'autorité ? Où alors un simple fantôme ? Tellement de questions s'entrechoquaient dans mon crâne à cet instant, la migraine n'allait pas tarder. Je remontais un peu plus haut dans le lit, attrapant un oreiller pour le caler sous ma nuque. Je m'assoupissais de plus en plus, si Evy refusait de partager cette nuit à mes côtés, elle aura bien dû mal à me trainer sur le canapé. " Ça me fait plaisir de te revoir aussi, j'aimerais pouvoir discuter avec toi jusqu'au bout de la nuit mais je tombe de fatigue, j'ai pas arrêté de travailler " avouais-je tout doucement. J'avais bien entendu une multitude de questions, la première étant pourquoi avoir encore fuit l'autre jour au théâtre, mais au fond si elle était là, ce n'était pas par hasard, j'existais encore pour elle, je ne l'avais pas fait fuir. " Approches n'ai pas peur, promis je te touche pas " je riais encore en sourdine pour ne pas réveiller Molly, mais sa mère était si divine. Lorsque Evelyn se coucha enfin en déposant le bout de chou entre nous, je ne pu m'empêcher de lui déposer un baiser sur les lèvres avant de regagner ma position, un large sourire occupant mon visage. " Dors bien, et toi aussi " disais-je tout en caressant du bout des doigts la tête minuscule de Molly. Je pouvais enfin fermer les yeux, j'avais eu ce que je désirais depuis un bon moment.
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