Leynencer ● I love to play with fire.

Leyna avait enfin terminée ses examens de la journée, à sa plus grande joie d'ailleurs car présentement avec la merveilleuse température qu'il faisait à l'extérieur être dans une salle de classe était dans le bas de sa liste d'envies. Elle s'apprêtait à retourner gentiment à la maison des Eliots et s'installer tranquillement sur le bord de la piscine afin de parfaire son teint d'été quand elle passa devant la salle d'art plastique de l'université. À ce moment, un petit sourire curieux se dessina sur les lèvres de la belle brune en s'imaginant que Spencer était probablement à l'intérieur. Ils c'étaient rencontrés avant son entrée à Harvard, vers la mi-février environ et ils avaient commencé une petite aventure sans savoir qu'ils se retrouveraient à la même école au bout de quelques semaines, ce qui l'avait bien amusée. Logiquement ils auraient du cesser de se voir, histoire de professionnalisme, mais d'un autre côté l'interdit était attirant et puis elle ne l'avait pas comme prof au sens près de la chose puisqu'elle n'avait pas de cour d'art plastique. Leyna se décida donc à entrer dans la classe en restant dans le cadre de la porte, histoire de se la jouer un peu mystérieuse. Vous êtes seul monsieur Slader ? demanda-elle afin d'engager la conversation.

Cette salle de classe était en train de devenir ma seconde maison. La situation avait quelque chose d'ironique : j'avais passé mon enfance à suivre mon père et donc a ne jamais garder les pieds au même endroit plus de quelques heures et voilà qu'à présent, j'étais coincé, à faire des aller-retour entre l'université et l'appartement. La vie n'était pas franchement trépidante, mais je ne pouvais pas me permettre de courir partout, la présence d'Alice dans ma vie me permettait de garder les pieds sur terre. Elle passait avant tout le reste, il en serait toujours ainsi pour moi. L'après-midi était bien entamée et le soleil cognait à travers les vitres de la pièce. J'attrapa la bouteille d'eau posée sur mon bureau et la porta à mes lèvres. Après plusieurs longues gorgées, je m'apprêtais à ranger un peu lorsque je sentis une présence sur le pas de la pore. Leyna. Je laissais échapper un rire. C'était toujours bizarre de se faire appeler ainsi, encore plus par des gens qui m'avait appelé Spencer tout simplement dans l'intimité. Je laissais échapper un rire. Tu peux m'appeler Spencer tu sais, depuis quand je suis monsieur Slader pour toi ? Je lui adressais un sourire. Je comprenais qu'on doive feindre une simple relation élève-professeur en public sur le campus, mais en privé, c'était juste trop étrange pour moi et risible aussi.

Leyna aimait avoir des défis, vivre plus ou moins dangereusement, ça avait quelque chose d'excitant et de motivant. Bien sur elle restait une petite fille à papa parfaite, suivant de près ses valeurs et en s'assurant de ne jamais faire un seul faux pas pour ne pas ruiner son petit jeu. Elle décida donc de passer par la salle des arts plastiques, aller rencontrer le professeur plus... intimement. Disons qu'ils passaient toujours du bon temps ensemble. En entrant, La brune décida de l'appeler par son nom de professeur, c'était plus officiel, plus sexy et cela le fit apparament bien rigoler. Depuis que je trouve ça plutôt sexy à dire. Elle lui fit un petit sourire coquin puis prit soin de fermer la porte, c'était excitant de jouer avec le feu tant que tout ça restait un secret. Si quelqu'un débarquait et qu'ils se faisaient prendre, tous les deux risquaient d'être virer et aucun d'eux ne voulaient d'une telle situation.Ils ne faisaient que se faire plaisir, pour leur pur bonheur. La jeune femme s'approcha d'un des bureaux de classe et s'installa directement dessus, en croisant les jambes bien visible grâce à sa robe plus ou moins dans le but de faire de l'effet au beau Spencer. Dure journée ?

Elle rétorqua qu'elle trouvait cette nouvelle façon de m'appeler sexy. Je ne put m'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle n'avait peut-être pas tord même si de mon côté ça sonnait juste bizarre : je crois que je ne parvenais pas à me sentir très adulte responsable ce qui accompagnait mon poste de professeur aux côtés de Leyna. Enfin, si elle aimait bien ça. Si ça te plaît, après tout, il faut bien trouver des avantages à cette situation pourrie car oui, cette situation était risquée mais je crois que je n'étais plus franchement à un risque près. Leyna n'était pas la seule des mes étudiantes qui me faisait des avances, avances auxquelles je répondais. J'étais un papa et je ne pouvais plus risquer de perdre mon boulot mais c'était plus fort que moi. Je fonçais droit dans le mur, comme d'habitude et je n'étais pas déterminé à ralentir pour autant. Leyna s'installa sur un bureau, mettant bien en évidence ses jambes, histoire de me donner une vue imprenable. Je ne put me retenir de sourire. Comme d'habitude, la routine quoi. Et toi, tu as terminé les cours pour aujourd'hui ? J'avais un dernier cour dans environ une heure et je ne cachais pas mon impatience d'en finir avec cette journée. Être coincée dans cette salle avec ce temps, c'était assez énervant et il était difficile de ne pas finir chaque journée sur un sentiment d'impatience.

Leyna n'était pas une fille timide, mais alors là pas du tout, et elle aimait bien dire le fond de sa pensée à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Elle rigola légèrement lorsque Spencer lui dit qu'il fallait trouver des avantages à cette situation pourrie. Pourrie hein ? C'est drôle, c'est pas exactement les mots que j'aurais employés cette fois... dit-elle avec un sourire coquin aux lèvres, puis elle retira sa veste en jeans sensuellement laissant cette fois découvrir ses bras et ses épaules. D'une part parce qu'il faisait pas mal chaud dans cette salle avec la porte fermée, mais d'une autre parce qu'elle voulait lui rappeler que même si cette situation était "pourrie", elle apportait aussi beaucoup d'avantages. La belle aimait bien se mettre en valeur, que les gens la regarde et plus particulièrement les garçons, c'était plutôt attirant surtout venant d'un professeur. Disons juste qu'elle ne devait pas être la seule élève avec qui il se retrouvait seul dans son bureau, à mourir de chaleur. D'ailleurs Leyna s'informa à savoir comment c'était passé sa journée, c'était assez intéressant à savoir en fait, mais il lui répondit que c'était simplement la routine et lui demanda si elle avait terminée sa journée. Eh oui, j'ai tout mon temps pour vous monsieur Slader. Ce que sa sonnait bien ma fois ! Miss Carlson aimait décidément trop l'appeler comme ça, sa faisait officiel et tout.

Piqué par la curiosité, je décidais de la pousser à me dire en quoi exactement cette situation était bonne si ce n'est car elle pouvait m'appeler monsieur Slader. C'est comme ça que je le décris, tu utiliserais quels adjectifs toi ? Malgré le côté excitant couplé à cette petite relation interdite, elle n'en était pas moins dangereuse et de mon point de vue, ça craindrait plus pour moi que pour elle dans tous les cas. Elle n'avait pas d'enfant, pas que je sache et pouvait donc se permettre de ne penser qu'à elle, alors que je devais penser pour deux. Je ne pensais pas à mon bébé cependant en ce moment, trop occupé que j'étais à dévorer Leyna du regard. Elle avait ôté sa veste et je parvenais difficilement à décoller mon regard d'elle. J'esquissa un sourire aguicheur. J'en ai de la chance et qu'est-ce que tu voudrais faire ? J'imagine que tu n'es pas là pour en apprendre davantage sur les arts..

Leyna ne trouvait pas cette situation vraiment pourrie, sinon elle aurait cesser d'y jouer depuis bien longtemps et à vrai dire elle fut un peu vexée que ce soit son avis. N'était-elle pas un si bon coup que sa finalement ? Impossible, tout simplement. Je dirais... instructif, excitant. Allez, y a rien à craindre, personne ne le saura jamais tu en as ma parole. Et étrangement tout marche exactement tel que je le prévois. Elle lui fit son petit sourire en coin charmeur afin de bien le rassurer sur le sujet, car elle savait bien qu'elle avait raison. Elle avait, disons, un certain pouvoir si on peut le dire ainsi, un pouvoir de tout faire fonctionner à sa manière. Leyna n'était pas une fille stupide, jamais elle ne ferait quoi que se soit pour que leur histoire se sache, parce qu'en tant que future avocate ce serait pas génial d'avoir un renvoi dans son dossier. Pour le coup, elle tentait de mettre tout ces atouts en valeur afin de séduire, c'était une chose qu'elle aimait et qui semblait marcher à chaque fois. Elle se releva du bureau où elle était assise puis s'approcha de Spencer, lui chuchotant en déposant presque ses lèvres sur les siennes : J'en sais rien, est-ce que tu as de nouvelles formes d'art à me montrer ?

D'accord je lui répondis. Je ne savais pas exactement ce que sa parole valait pour moi, je ne la pensais pas connu pour avoir un véritablement tempérament d'ange mais personne n'était parfait et continuer à entretenir cette relation ne me déplaisait pas non plus, loin de là même. J'étais inconscient, pas l'adulte responsable que je devrais être mais je n'en avais pas grand chose à faire, de ce que j'étais sensé être. J'étais capable de tout lâcher pour mes proches, s'il fallait le faire un jour, je le ferais et c'est tout. En attendant, je n'avais plus qu'à être moi-même, tout simplement. Leyna s'approcha, se collant presque à moi et venant me souffler quelques mots, si près que je ne pouvais pas avancer ma tête sans l'embrasser. Rien qui te sois inconnu je pense soufflais-je en enroulant un bras autour d'elle, l'attirant contre moi avant de l'embrasser longuement.

Leyna était très perfectionniste et avait le soucis du détail, pour le coup il était presque impossible qu'elle fasse un truc de travers que que leur histoire finisse par se savoir. Elle n'en avait d'ailleurs parler à personne, même pas ses meilleurs amis à qui elle n'avait encore jamais rien cacher jusque là, c'est pour vous dire à quel point elle faisait attention à ce que ça reste secret. La Eliot ne voulait même pas imaginer ne plus pouvoir le fréquenter, il était juste tellement beau et cette situation plus qu'excitante, ce serait dommage d'y mettre un terme bien que la raison le voulait. Pour l'instant, ni l'un ni l'autre n'écoutait sa raison puisqu'elle s'approcha de son visage, assez près pour pouvoir effleurer ses lèvres, et lui parla en chuchotant. Spencer en fit de même avant le t'attirer dans ses bras et l'embrasser longuement, il était toujours aussi doué. Ley' lui rendit ce baiser tout aussi langoureusement en entourant sa nuque de ses bras afin de mettre encore plus de passion au baiser. Quelle belle après-midi n'empêche !

Ce n'était pas l'attitude adéquate et j'aurais dut la faire sortir de cette classe car elle m'attirait et que je fonçais droit dans un mur en fréquentant ainsi une étudiante mais qu'est-ce que je m'en foutais en cet instant. Je n'avais pas beaucoup de résistance et ce car je ne voulais pas résister. Je ne voulais pas penser à quoi que ce soit d'autres. Emma n'était plus là et je ne pouvais pas continuer à mener une vie professionnelle qui m'apparaissait parfois voir souvent vide de sens sans y mettre un peu de piquant, sinon mes nerfs allaient finir par lâcher. Elle entoura ses bras autour de mon cou, me rendant un baiser tout aussi passionné. Je m'apprêtais à la soulever de façon à ce qu'on s'installe sur le bureau quand je revins brièvement à la raison, décollant mes lèvres des siennes. On devrait peut-être fermer les stores. Je murmurais, mon visage toujours très près du sien.